mardi 17 juillet 2012

La route


La semaine dernière, un de mes cousins m'a parlé du livre "La route". Il m'a dit que ça parlait de l'épopée d'un père et de son fils au travers d'une route dans un monde où tout a été détruit. Pour mon cousin, c'était un des meilleurs livres jamais écrit.


Combien de fois j'avais rêvé d'être un des seuls survivants sur terre? Quoi de mieux qu'un cataclysme pour mettre un peu de piquant dans l'existence. Et aussi pour faire un ménage bien mérité sur la planète.


J'ai réussi à avoir le livre à la bibliothèque et je me suis rendu compte que, dans les circonstances du livre, la fin du monde, c'était pas si le fun que ça:


L'apocalypse a eu lieu. Presque tout est détruit. Il ne reste plus d'oiseaux, plus de poissons, plus d'animaux, plus d'arbres vivant (ceux qui sont encore debouts sont morts). Presque toute vie a disparu sur terre. Il ne reste que quelques humains dont plusieurs sont devenus cannibales pour survivre.


Dans ce contexte, un père et son jeune fils suivent une ancienne route d'État pour se rendre au Sud, ne pouvant penser survivre un hiver de plus dans le froid et l'humidité. Tout ce qu'ils ont est contenu dans un vieux panier à épicerie qu'ils trainent avec eux.


Il y a de la poussière partout car presque tout a brûlé dans des tempêtes de feu. Le soleil est continuellement voilé derrière la grisaille (on peut déduire que la poussière de tout ce qui a brûlé a envahi l'atmosphère), il fait froid, il pleut souvent. Chaque jour est pareil au précédent. Pour survivre, il faut essayer de trouver des conserves dans des vieux édifices encore debout. Et on vit continuellement dans la crainte d'être repéré sur la route par les troupes de cannibales qui patrouillent à la recherche de nourriture fraiche.


Ce que le livre dépeint, c'est pas exactement la fin du monde, mais c'est la fin de la civilisation. Puisqu'il n'y a presque plus rien à manger, c'est chacun pour soi. La rareté des choses fait en sorte que la pitié et la compassion n'ont plus leur place. Et comme plusieurs se sont convertis au cannibalisme, on réalise que c'est la fin des valeurs conventionnelles.


Somme toute, "La route" est un bon livre. Mais, tenant compte du fait que l'être humain est un des animaux les plus faibles de la faune terrestre, j'ai de la misère à comprendre comment quelques humains ont pu survivre alors qu'aucun animal n'a été épargné. À moins qu'il ne manque quelque chose à mon raisonnement, il devrait au moins rester des coquerelles, des rats et plusieurs autres petits rongeurs. Et, si plusieurs édifices sont encore existants, c'est que la fin du monde n'a pas été aussi dévastratrice qu'elle n'y parait. C'est ça l'élément décevant quand on pousse un peu la réflexion.


Ce qui est bien par contre, c'est que les causes du cataclysme ne sont jamais expliquées. Est-ce que c'était une guerre nucléaire? Une pluie de météorites? Le noyau de la terre qui est entré en éruption? On ne peut le dire. Ça évite d'avoir à être confronté à une cause qui ne tient pas debout.


Et c'est aussi intéressant de lire sur la survie dans le dénuement presque complet. Ça fait réaliser le bien-être d'avoir un toît. Un peu comme faire le chemin de Compostelle mais sans halte et avec des cannibales.


Cote Penetrator: 7 pénétrations sur 10

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