dimanche 29 septembre 2013

Monter des marches = vieillir prématurément

En mars dernier, j'ai commencé à monter les étages du bureau, deux fois par semaine. J'ai été très assidu: de mars à la fin juillet, j'ai pratiquement toujours fait mes deux ascensions hedbomadaires. Et ma routine de 50 étages par occasion a aussi presque toujours été respectée.

Bref, ça allait assez bien. Certains midis, j'étais moins dedans, mais je réussissais toujours à atteindre l'objectif fixé. J'avais pas de malaise particulier, si ce n'est qu'un essoufflement parfois plus précoce.

Mais depuis que je suis revenu de vacances, j'ai remarqué que je commençais à avoir mal aux genoux lorsque je montais les escaliers. Ça se toffait, mais la semaine dernière, j'ai eu trop mal après seulement 2 ou 3 étages, ce qui a fait en sorte que j'ai tout arrêté après 2 minutes. Pis j'ai décidé de prendre un break.

Cette fin de semaine, ça a été l'enfer. Si je fais des flexions du type "mes jambes sont pliées en dessous de la table pendant que j'écris sur mon ordinateur pis je décide soudainement de les allonger", j'ai mal qu'el criss. J'ai mal comme un vieux monsieur de 65 ans plein d'arthrite.

Ce qui m'oblige à arrêter les escaliers après 6 mois. Je me donne au moins 2 ou 3 semaines de break histoire de voir comment ça va aller. Mais après avoir lu sur Internet que le mal de genoux était fréquent chez les athlètes, je me dis que c'est pas la meilleure activité physique.

J'ai commencé parce que j'avais une petite bedaine, j'arrête parce que je suis en train de m'user les genoux comme un menuisier qui a passé sa vie à travailler accroupi.

vendredi 27 septembre 2013

Je vois grandir un garçon

Paul Piché est un gros tas de marde mais j’aime sa musique depuis de nombreuses années. J’ai aussi un peu conditionné mon garçon à aimer son œuvre musicale. Depuis des mois, le CD qui joue dans le char est « L’autre » de l’album double « L’un et L’autre » qui regroupe les grands succès de Paul Piché.
À chaque fois qu’on prend l’auto, faut mettre « Ses yeux », « Un château de sable », « Sur ma peau », « Heureux d’un printemps », « Cochez oui cochez non » et « J’appelle ». Six tounes en rotation constante depuis peut-être 6 mois, de quoi écoeurer n’importe qui, peut-être même Paul Piché lui-même.
La passion de mon gars est tellement grande pour le chanteur autrefois barbu que pour sa fête de 4 ans (qui a lieu aujourd’hui), Aimepé a eu comme idée de lui commander un gâteau avec Paul Piché pis Shrek dessus (ça en dit long). Elle l’a baptisé le gâteau Paul pis Shrek…
Toujours suivant le fil conducteur de Paul Piché, ce matin, je me suis levé avec les paroles de la toune « Le temps d’aimer », en tête. Cette toune est sur le disque « L’un », soit le disque de tounes plus smooths de Paul Piché qu’on n’écoute jamais dans l’auto. Je connais tellement l’œuvre de Paul Piché que ça m’est arrivé en tête inconsciemment à un moment où ça s’appliquait.
Cette toune a été composée par Paul Piché alors qu’il avait à peu près mon âge à propos de son fils qui avait à peu près l’âge du mien. La fin de la toune va comme suit:
QUATRE FOIS L’TOUR DU SOLEIL
COMME LA TERRE A VOYAGÉ
DANS L’UNIVERS QUE JE LUI LÈGUE
SAURA T-IL POSER SES PIEDS
LE TEMPS D’AIMER ET JE LACE UN SOULIER
JE VOIS COURIR UN GARÇON

Ah pauvre Paul de 1988 qui s’inquiétait pour son petit Léo et sa place dans le monde.
De mon côté, en quatre ans d’existence, je pense que je me suis jamais inquiété pour l’avenir de mon garçon. La seule chose qui m’inquiète, c’est qu’il se pète la gueule ou qu’il se fasse frapper par un char quand il se promène dans la rue parce qu’il fait pas toujours attention où il regarde.  Je réécris « Le temps d’aimer » avec mes préoccupations et surtout, mes observations de papa.
QUATRE FOIS L’TOUR DU SOLEIL
COMME LA TERRE A VOYAGÉ
DANS L’UNIVERS QUE JE LUI LÈGUE
SERA-T-ELLE ENCORE STAR MARIE-MAI?
LE TEMPS D’AIMER, ET JE PRÊTE UN IPOD
JE VOIS TUER DES ALIENS, UN GARÇON

lundi 23 septembre 2013

La charte des valeurs

Oh yeah, sujet d'actualité s'il en est un que la charte des valeurs québécoises.


Cette charte me laisse assez indifférent. En fait, j'ai mon opinion, mais je n'ai aucunement le goût de participer à un débat à ce sujet. De toute façon, y'a pas vraiment de débat autour de moi.

Mon constat de base, comme la majorité des gens sans doute, est qu'un immigrant devrait épouser l'essentiel du mode de vie de sa terre d'accueil. Pas la totalité du mode de vie, mais à tout le moins la majorité.

La religion qui me gosse le plus sur terre, c'est l'islam. Certains diront que les seuls islamistes à problème sont les extrémistes. Sûrement que ce sont les plus problématiques, mais les autres, j'ai l'impression qu'ils le sont tous un peu à cause de leur vision de la femme et des autres religions (qui sont des infidèles selon le Coran). Ça me met un peu en sacrament que les touristes de sexe féminin puissent pas visiter l'Égypte (un des pays les plus touristiques au monde) en camisole. Si c'est comme ça en Égypte, imaginez ce que ce doit être en Libye!

Cet hiver, quand j'ai vu une musulmane en wet suit avec un calisse de voile sur la tête DANS LA MER pendant que son chum était en costume de bain et en bedaine, je me suis dit: "Quelle ostie de religion de marde!" La fille avait l'air de s'en aller faire du ski doo à 30 degrés celcius. Certains pourront répliquer: "Si elle est bien là-dedans, c'est son choix". Et moi d'avoir envie de répliquer: "Donnes lui le choix à la naissance pour voir si elle choisit le costume de bain ou le wet suit".

Les autres religions me gossent moins, particulièrement le bouddhisme. Mais l'hindouisme, c'est assez fucké aussi avec leur système de castes faisant en sorte qu'on laisse les gens crever dans la rue parce qu'ils ont supposément vécu une existence antérieure qui leur vaut ce triste sort.

C'est pas winner de dénigrer les autres religions et faire preuve de fermeture. De toute façon, y'aura toujours quelqu'un pour dire que le christianisme est à l'origine de bien des malheurs aussi. C'est vrai. Mais comme par hasard, tous les pays civilisés où il fait bon vivre et où y'a pas ou à peu près pas de guerre sont des pays d'héritage chrétien. Personnellement, c'est suffisant pour me faire dire que notre religion est supérieure aux autres. Pas pour ce en quoi on croit, mais pour la façon dont on vit.

Malgré tout, pour avoir la criss de paix une fois pour toutes de toutes ces coutumes de merde et problèmes sociaux qui découlent des religions, je serais prêt à sacrifier le christianisme. Sacrifier le christianisme pour sacrifier l'islam me semble un bon deal.

Bref, qu'on rende toutes les religions illégales ou bien qu'on empêche les gens d'avoir des habitudes de vie découlant de traditions religieuses rétrogrades me semble la solution à notre évolution humaine freinée par un espèce de principe ridicule selon lequel l'être humain est plus qu'un animal et se doit de pratiquer une forme de dévotion quelconque à une présence invisible qui ne se manifeste jamais. Parce que tsé, si Mahomet, Dieu, Bouddha pis tous les autres ne nous font pas de signes, pourquoi nous on devrait leur manifester de l'intérêt?

mercredi 18 septembre 2013

Breaking Bad ou comment avoir une cote de 10/10 sur IMDB

J'adore la série Breaking Bad. J'ai déjà d'ailleurs écrit là-dessus par le passé.

La série raconte l'histoire de Walter White, professeur de chimie et employé occasionnel d'un lave-auto qui peine à joindre les deux bouts pour subvenir aux besoins de sa famille. On lui diagnostique un cancer du poumon en phase avancée. Afin de payer ses traitements qui lui coûteront une fortune et pour assurer une sécurité financière à sa famille après sa mort, il décide alors de s'épauler d'un de ses anciens élèves devenu dealer et junkie pour fabriquer du cristal meth d'une pureté s'approchant de 100%.

Plus les saisons avancent, plus Walter White devient un personnage sombre, manipulateur et qui apprend à évoluer dans le milieu du crime, se hissant même au sommet de la pyramide.

Certaines personnes le trouvent machiavélique, voire démoniaque. De mon côté, je le trouve astucieux et intelligent. Bref, à deux épisodes de la fin de la série, je suis encore de son bord et je l'admire.

La série est acclamée de toutes parts. Je sais que les gens qui n'ont pas écouté la série se diront "j'en ai rien à branler". Je sais, je pensais la même chose avec "Lost". J'en avais vraiment rien à branler même si tout le monde capotait avec cette bande de joyeux naufragés.

Mais Breaking Bad, c'est hallucinant. Je ne trouve aucun maillon faible dans la série. Les trois éléments importants qui peuvent transformer un film ou une série ordinaire en chef d'oeuvre sont réunis et au top:

1- L'histoire est écoeurante
2- Les personnages sont intéressants/intelligents
3- Les acteurs sont exceptionnels

J'ai accroché dès le début. Je n'ai pas une si grande expérience avec les séries américaines. Les 4 seules séries que j'ai écouté sont Les Sopranos, Dexter (saisons 1 et 2), Walking Dead (saisons 1 et 2) et Breaking Bad. J'ai adoré les Sopranos, mais pas autant que Breaking Bad. J'ai apprécié Dexter, mais ça ne me faisait pas tripper à fond (7 sur 10, mettons). Et puis Walking Dead, j'ai trouvé que c'était la série avec les personnages les plus caves de l'histoire de l'univers (5 sur 10). Ça me surprendrait que j'écoute un jour quelque chose qui surpassera Breaking Bad. Je regarde les critiques d'émissions sur IMDB et mon opinion semble partagée par beaucoup de gens.

Premièrement, la série au complet est cotée 9,4 sur 10. À titre de comparaison, le film Le Parrain, considéré par plusieurs comme le meilleur film de tous les temps, est coté 9,2 sur 10. Notons aussi que le Parrain dure 3h30 alors que Breaking Bad consiste en une soixantaine d'épisodes de 45 ou 50 minutes. Bref, ça aurait été pas mal plus facile d'étirer la sauce inutilement avec une série comme Breaking Bad. Mais non, plus ça avance, plus les critiques sont bonnes, ce qui ajoute à l'exploit selon moi. 

L'épisode du 8 septembre dernier était allé chercher 9,8 sur 10, dans les critiques (ce qui est presque du jamais vu). L'épisode du 15 septembre est allé chercher une cote de 10/10, chose que je n'ai JAMAIS VUE de ma vie sur ce site que je consulte depuis une dizaine d'années et en fonction duquel j'ai acheté plein de DVD cotés dans les meilleurs films de tous les temps. Pour avoir 10/10, faut que ça soit hot en TABARNAC. En fait, pour avoir en haut de 9 sur 10, faut que ça soit hot. Pour avoir une note parfaite, je sais pas quel est le mot approprié. Faut que ça soit irréprochable. Ou bien même, faut que ça soit du jamais vu. Mais je dis ça sans avoir aucun comparable car, tel que mentionné plus haut, j'ai jamais vu de note comparable.

Tout le monde devrait écouter cette série. J'ai accroché dès le premier épisode et mon intérêt n'est jamais redescendu. La série se termine définitivement le dimanche 29 septembre et je me demande comment je vais faire pour me contenter d'une autre série quand ça sera fini.

Possibilités de série pour prendre la relève: Game of thrones, Sons of Anarchy, The Wire

dimanche 15 septembre 2013

Mon pote Michel

Voici une petite page de la petite histoire de mon quartier natal: St-Rédempteur. Ça parle de Michel qui est emménagé à côté de chez nous avec sa famille reconstituée en 1989, alors que j'avais 10 ans et qui est parti en 1997, quand j'allais avoir 18 ans. J'en parle comme si c'était mon ami ado, mais Michel avait presque 30 ans de plus que moi. C'est plutôt son fils qui était mon ami.

Je suis vite devenu ami avec Jean-Michel, le fils de Michel. Il avait un an de moins que moi. Ça a probablement accéléré le processus d'amitié entre nos parents qui se sont mis à se fréquenter régulièrement autour de la piscine en arrière de chez nous, en compagnie d'autres voisins.

Jean-Michel pis moi, on jouait au Nintendo ou au Vidéoway dans son sous-sol pendant que nos parents viraient des brosses ensemble en écoutant des tounes françaises de Jean Ferrat, de Charles Aznavour ou de Michel Sardou. Même si c'était Jean-Michel mon ami, j'avais une très bonne relation avec Michel (sauf quand je me chicanais avec son fils). C'était un gars cultivé, curieux, sportif, qui aimait virer des brosses en toute occasion, mais particulièrement avec ses chums avocats en écoutant le Superbowl.

Moi, je lui parlais un peu de mes sujets d'intérêt, comme l'histoire. Quand je lui avais parlé des peuples barbares qui avaient envahi l'Empire Romain, il m'avait appris que le terme "Wisigoths" se prononçait "Visigo". Quand j'étais en secondaire 2 ou 3, on avait fait le deal ensemble qu'il me donnerait 1$ pour chaque cours où j'allais avoir une note en haut de la moyenne. Un jour où il montait son abri tempo avec ses chums avocats, j'étais allé le voir avec mon bulletin pour réclamer mon dû. Il était fier de moi pis m'avait donné le cash illico. J'avais 13 ou 14 ans, lui en avait 42 ou 43 pis on était un peu comme deux chums. En tout cas, c'est probablement le plus proche du mot "chum" qu'on peut se rapprocher quand on a 30 ans de différence.

En 1997, Michel s'est séparé d'avec sa blonde et a vendu sa maison à côté de chez nous. Il est parti à Montréal et on l'a complètement perdu de vue. Je crois qu'il n'est revenu dans le décor qu'en 2006, aux 60 ans de mon père. Mes parents et lui se sont revus peut-être une fois par année depuis cet anniversaire.

De mon côté, avec Facebook, j'ai repris contact avec Jean-Michel qui était aussi parti à Montréal. Et y'a 2 ans, alors que j'allais prendre quelques bières avec lui, il m'annonçait que son père avait eu un cancer de la prostate, s'était fait opérer et était en rémission.

L'hiver dernier, Michel est allé passer une semaine en Floride au condo de mes parents. Ma mère m'a dit qu'il n'arrêtait pas de boire. Il devait boire un demi 40 onces ou peut-être même un 40 onces complet par jour. Il commençait sa journée avec une vodka jus d'orange après s'être couché la veille à 2h du matin, ayant bu jusqu'à cette heure tardive. J'ai dit à mes parents que j'avais l'impression qu'il faisait un suicide à l'alcool. Ma mère et mon père pensaient la même chose. Comment un gars qui venait d'avoir un cancer de la prostate et qui était dans la soixantaine pouvait-il boire autant sans réaliser qu'il jouait avec le feu avec un gallon de gaz entre les mains?

Cet été, on avait planifié un party avec Michel et ses enfants au chalet de mes parents. La date retenue était samedi le 14 septembre. C'était un party-retrouvailles après peut-être 20 ans sans s'être vus toute la gang.

Deux jours avant le party, ma mère m'a appris que Michel venait de recevoir un diagnostic de cancer du pancréas. Le même cancer que Patrick Swayze. Un des pires cancers qui existe pour les chances de survie selon ce que ma mère m'avait appris (elle a travaillé comme infirmière en recherche sur le cancer, donc elle connait le sujet). J'ai regardé sur Wikipédia pis ça a confirmé ce que ma mère m'avait dit: ce cancer était de très mauvaise augure. Les chances de survie étaient de 1 à 5%. Et dans son cas, en plus, y'avait des métastases.

Connaissant Michel, je savais que l'ambiance serait pas lourde. Je savais qu'on parlerait pratiquement pas de son compte-à-rebours. Que tout le monde virerait une brosse en ayant du fun.

C'est exactement ce qui s'est passé. Quand je suis arrivé, Michel est venu me voir, m'a serré la pince pis m'a serré dans ses bras. On a jasé autour de la table en buvant et en riant avec sa famille et la mienne. On est allé sur le bord du fleuve avec son plus jeune garçon et mon père pis on a pitché des roches dans le fleuve en essayant de faire des bonds. Michel a dit: "Maudit que c'est beau ici!".

Y'avait au moins 10 bouteilles de vin sur le comptoir, je sais pas combien de bières, de la bouffe au max pour se crisser d'un pancréas dont on a plus rien à branler. Michel a dit qu'il était bien content que tout le monde soit là. Pis moi j'étais super content d'être là pour boucler la boucle de ma relation vieille de 25 ans avec lui.

Avant de partir, je l'ai serré dans mes bras pis je lui ai donné un bec sur la joue. Il m'en a donné un lui aussi. Pis après, on s'est regardés comme on s'était jamais regardés avant.

J'espère le revoir au moins une dernière fois. J'ai probablement pas plus d'un an devant moi.

samedi 14 septembre 2013

Semer le doute chez les ignorants

Hier, au Petit Impérial de Québec, j'assiste à un hommage à Pink Floyd avec mon pote François.

Je vais pisser et je me retrouve aux côtés d'un compagnon d'urinoir pendant que les musiciens interprètent "Another brick in the wall".

Moi: C'est quoi ta toune préférée de Pink Floyd?
Gars qui pisse: C'est pas mal elle je te dirais...
Moi: C'est la seule que je connais pas, moi.
Gars qui pisse: Tu me niaises tu?
Moi: Ben non. Mais y'ont fait plein de bonnes tounes: Pigs, Have a Cigar, Astronomy Domine...
Gars qui pisse: Ça me dit rien pantoute!
Moi: Ben voyons donc?? C'est ben plus connu que la toune qui joue présentement...
Gars qui pisse: Hein?? Es-tu sérieux??

J'adore semer le doute chez les ignorants.

mardi 10 septembre 2013

En rafting

Un pote à moi avait acheté un deal sur Tuango qui consistait à faire du rafting à St-Casimir, dans le comté de Portneuf.
Ça faisait des années que je voulais essayer le rafting. Ma seule appréhension était relative aux gens qui sont morts en rafting et dont on a entendu parler dans les médias au cours des deux dernières décennies. Toutefois, cette fois-ci, on était confronté à des rapides de niveau débutant, ça fait que ma crainte se situait plutôt au niveau d’avoir peur de me promener sur l’équivalent en difficulté d’une piscine creusée.

Notons d’entrée de jeu que l’entourage de mon pote est principalement constitué de gens assez spéciaux. On peut résumer le tout assez bien avec l'expression "gars et filles de shop".

L’exemple suivant illustre la strate supérieure des caves qui gravitent autour de lui : 
Mon ami s'exécute au péril de son équilibre.
Nous sommes un groupe de 10 personnes ce qui donne 2 bateaux de 5 personnes. Au moment de faire la répartition des bateaux, le propriétaire du rafting donne les instructions de base. Il prend quelques secondes pour s’adresser directement à une jeune fille âgée de 7-8 ans accompagnée de sa mère dans la quarantaine (au look de serveuse de bar bas-de-gamme, avec un piercing en-dessous d’un oeil). Lorsque le propriétaire du rafting demande à la jeune fille comment elle doit réagir si elle tombe à l’eau, sa mère intervient en disant : « Si on veut le savoir, on a juste à la calisser à l’eau hahaha! », amusée par sa propre désopilante blague.
Heureusement, la vie me permet de prendre place dans un bateau différent d’elle.  
Je ne m’en trouve pas moins accompagné de gens un peu particuliers, notamment le gars qui m'a fait le lift jusque là et qui m'a dit que son ex l'avait calissé là après avoir détourné dans ses poches les allocations familiales du gouvernement qui l'avaient presque rendue riche (selon sa version, elle était devenue assez riche pour ne plus avoir besoin de lui). De plus, ce par quoi il était passé était pire que si ses parents et sa soeur étaient morts...
Nous finissons donc par mettre les bateaux à l'eau. Comme on avait le droit de s’emmener de la boisson à bord, certains deviennent saouls avec leur rhum and coke. Moi, j’ai quelques bières. Pas de quoi être chaud, mais assez pour me détendre et me permettre de me niveler vers le bas, histoire d'être en phase avec certains compagnons de descente. La blonde de mon pote passe les 15 premières minutes du trajet à hurler la chanson de terrain de jeux « On pagaie, on pagaie, mais où t’as mis les pagaies… » ce qui passe près de me faire perdre la raison. Mais à partir du moment où elle passe à autre chose, je commence à avoir un peu plus de fun.
Les principales parties de plaisir ont lieu lorsqu’on provoque des pertes de contrôle du bateau en tournant en rond sans arrêt comme des amateurs, en chantant des chansons. Ou bien lorsqu’on s’aventure dans les rapides en tournant en rond (ce qui ajoute quelques degrés de difficulté à l’aventure) ou bien quand on se garroche carrément sur les rochers des rapides et qu’on reste pris sur une roche. À ce moment là, si une personne dit qu’il faut se déprendre, je ou une autre personne dit : « Voyons, calmes toi, on a jamais été aussi bien de toute la descente ». Et c’est ainsi que nous nous débouchons une bière ou plongeons la main dans un sac de chips au beau milieu des rapides, échoués sur un rocher qui râpe le dessous du bateau. La photo plus haut fut prise après que j'aie dit à mon pote de sauter sur une roche des rapides et de se tenir sur une jambe pour que ça donne une belle photo. La photo a nettement dépassé mes espérances: je me suis esclaffé quand je l'ai vue.
On tourne tellement en rond et on pagaie tellement comme des imbéciles que le trajet qui devait durer 1h ou 1h30 se transforme en trajet de 3h. Mais le temps finit par se couvrir, on commence à être fatigués et mon pote commence à avoir un bon mal de bloc sans doute causé par son ingurgitation effrénée de rhum and coke (il tient une bouteille de rhum sur la photo).
Ce que je ne sais pas à ce moment là, c’est que le trajet de rafting aura été à l’image du trajet de retour en voiture. Mon pote, dans un état d’ébriété avancé, peine à se tenir debout et exige des arrêts fréquents pour vomir à plusieurs reprises durant le chemin du retour jusqu’à Québec.
Ce qui transforme un voyage d’environ 1 heure en épopée vomitoire de 3 heures. 

jeudi 5 septembre 2013

Recopiage d'archives

Quand j'ai ouvert ce blog, y'a un peu plus d'un an, j'ai entrepris de recopier les archives de mon précédent blog (l'enculé du supermarché). La tâche était colossale: j'avais plus de 1000 textes et, même en ne désirant pas tout recopier, fallait que je revienne sur chaque mois allant de 2005 à 2012 dans le but de conserver les meilleurs textes.

Ça fait que j'ai commencé tranquillement. J'ai recopié quelques textes de 2005 et 2006. Puis j'ai pris une pause. Puis j'en ai recopié d'autres de 2007. Puis j'ai arrêté. Puis j'ai recommencé.

Pis là, on était rendu en septembre 2013 et je me suis dit que comme Google Reader avait été mis hors-fonction, pourquoi les blogs inactifs ne seraient pas annihilés à leur tour? Ça fait que je m'y suis remis ce soir et j'ai recopié quelques autres textes de 2007.

J'ai relu des trucs dont je me rappelais même pas et d'autres trucs dont je ne me rappelais que partiellement. Y'a quelques années, je maîtrisais presque parfaitement mon blog: je savais que j'avais écrit telle affaire à peu près à telle date.

Asteur, j'ai décroché. Pas complètement parce que j'entretiens toujours un blog, mais tout de même de façon importante. Mon rythme d'autrefois qui était de 15 textes par mois est descendu à 7-8 textes par mois. Parfois, il se passe des trucs spéciaux dans ma vie, mais je fais preuve de plus de retenue et quand c'est pas la retenue, c'est l'impression d'avoir déjà abordé ce type de sujet qui me fait m'abstenir. Mais c'est correct. J'ai tellement écrit de choses pendant ces dernière années que je sens que j'ai déjà donné pas mal de jus.

Ceux qui lisaient ce que j'écrivais en 2007 devraient retourner lire ces vieux textes, juste pour le fun. J'y ai relaté plusieurs rencontres avec du monde bizarre de la rue St-Jean quand j'y jouais de la guitare ou bien les passagers tout aussi bizarres que je prenais avec Allo-Stop quand j'allais à Rimouski. Je pense que c'était la meilleure période de mon blog parce que c'était la première fois où j'écrivais ce genre de textes. Ça me surprendrait qu'on trouve ça plate, mais dans cette éventualité, ça rappellera à tout le moins des souvenirs.

lundi 2 septembre 2013

Acheter une maison à Detroit

On en parle depuis quelques mois: la ville de Detroit est en faillite.

Voici quelques précisions tirées de ce lien:

1 : Il fut un temps où Détroit était la quatrième ville des États-Unis. Depuis 60 ans, la ville est peu à peu désertée et s’est vidée de 63 % de sa population pour ne plus compter que 700.000 habitants.
2 : La ville a plus de 100.000 créanciers pour des dettes qui s’élèvent 18.5 milliards de dollars. Ce qui représente 25.000 dollars par habitant. Le plus important créancier est le fonds de pension de la ville qui représente à lui seul 2 milliards de dollars.
3 : Il y a des maisons à vendre pour 500 dollars (380 euros) à Détroit.
4 : Environ un tiers de la surface de la ville (360 km²) est soit vide, soit en état de chancre.
5 : Détroit dénombre près de 78.000 habitations abandonnées.
6 : Des 700.000 habitants, près de la moitié (47 %) est analphabète fonctionnel, soit incapable de comprendre les textes ou instructions écrites qu’il rencontre dans sa vie quotidienne.
7 : 60 % des enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
8 : Les forces de police ont été réduites de 40 % lors de la dernière décennie. Celui qui appelle la police à Détroit doit attendre en moyenne 58 minutes avant d’avoir de l’aide.
9 : Tout cela fait que le taux de criminalité à Detroit est 5 fois supérieur à la moyenne nationale. Et pour les meurtres, il est même 11 fois plus élevé qu’à New York. La police n’arrive à résoudre que 10 % des méfaits. Une visite à Détroit se fait donc à ses risques et périls.
10 : Et pour finir, dernier coup de pouce à la délinquance, 40 % de l’éclairage public ne fonctionne plus. 

Certains liens circulent sur Internet. On y présente les maisons à vendre à Detroit. Plusieurs se vendent 1$, 10$, 150$...

Maison à 1$ à Detroit
Afin d'approfondir le sujet et voir s'il ne s'agissait que de rares exceptions, j'ai regardé sur le site de Remax et après avoir classé les maisons de la moins chère à la plus chère, j'ai remarqué qu'à la page 100 de 250, les maisons sont en vente à 10 000$. Ça donne une idée de l'ampleur du désastre (100 pages où les maisons coûtent moins de 10 000$). 

Flairant la bonne affaire, je me suis dit: WOW, pourquoi ne pas acheter une maison en ruines à 1$ et conserver le terrain pendant 10 ou 15 ans, jusqu'à temps que les choses se replacent et que la valeur du terrain revienne à quelque chose de raisonnable?

J'y ai repensé et j'ai réalisé que, en achetant une maison à Detroit, je ne peux l'habiter. Même si je pouvais l'habiter, ça serait dans un quartier crotté où y'a plein d'itinérants ou de criminels qui pillent les maisons. Ok, mais piller une maison en ruines, ça change rien.

Maison à 2500$ à Detroit.

Le problème, c'est les taxes. Y parait que les taxes municipales de Detroit sont parmi les plus élevées aux États-Unis. Donc, acheter une maison à 1$ pour devoir payer des taxes municipales de 10 000$ par année, relativement à quelque chose dont je ne profite pas, c'est pas une très bonne idée. Je dis ça sans avoir vérifié. Peut-être que les taxes sont pas si élevées. Mais bon, dans ce cas, j'imagine que plein de gens achèteraient des milliers de maisons. Y'a donc sûrement une pogne à quelque part qui fait que Detroit ne vaut pas le détour tant que ça...