mardi 27 mars 2007

L'apocalypse

L'ile de Montréal n'a jamais été aussi isolée du reste du Québec qu'aujourd'hui. Avec une belle ceinture adéquiste tout autour, il y a fort à parier que bien des résidents du 514 ne voudront plus jamais franchir aucun pont de peur d'attaper la maladie adéquiste.

Parce que c'est bien drôle aujourd'hui de lire certains blogueurs montréalais être angoissés à l'idée de voir une si forte opposition adéquiste. Comme si la 3ème guerre mondiale allait trouver ses sources dans l'élection d'hier, tels que certains commentaires lus sur le blog de Patrick Lagacé le laissent sous-entendre.

Il y a du ménage à faire. C'est un employé du gouvernement qui vous le dit. Je ne vois pas en quoi l'avis de Montréalais paniqués (et surtout totalement étrangers à la chose gouvernementale) devrait importer lorsqu'il est temps de parler de conséquences des coupures dans les dépenses de l'État. Vous ne savez pas ce dont vous parlez, encore une fois, sur votre ile de jos connaissants perdue au milieu du St-Laurent.

La vie est courte. Prenez une grande respiration et ça va passer. Si la politique est essentielle au bon fonctionnement de votre existence, c'est le temps de faire une grosse remise en question.

mercredi 7 mars 2007

Les formations gouvernementales

Ce n'est pas d'hier que je me plais à mordre la main qui me nourrit.

En fait, on peut voir ça de cette manière ou encore comprendre que j'ai à coeur les deniers publics et que je ne comprends absolument rien à la gestion qui est faite des taxes et des impôts des contribuables. Parce qu'après tout, la main qui me nourrit, c'est celle qui pige dans vos poches.

Depuis bientôt 5 ans, je suis employé de la fonction publique. Et depuis bientôt 5 ans, j'ai eu droit à plusieurs formations/conférences offertes par mon employeur. La plupart étant bien souvent inutiles pour l'être humain capable de raisonner minimalement, mais tout de même divertissantes pour le fonctionnaire tanné de respirer la poussière des paravents crasseux qui l'entourent à journée longue.

Moult souvenirs en mon âme, lorsque j'aborde le sujet des formations coûteuses et peu révélatrices...

Je me rappelerai longtemps de cette conférence au Centre des congrès de Québec au cours de laquelle un important chef d'entreprise de Québec (L'Industrielle Alliance je crois?) nous faisait part de ses talents comme gestionnaire de haut-niveau. Bien que le prestigieux personnage paru comme étant fort sympathique, l'essentiel de son discours considérait à nous faire comprendre qu'un bon gestionnaire était gentil avec ses employés. Ainsi, pour lui, l'Halloween était un moment sacré et il était de son devoir de distribuer de petits bonbons et/ou palettes de chocolat à tous les employés le 31 octobre de chaque année. Résultat: Une facture d'au moins 100$ par employé de la fonction publique présent (au moins 1000 personnes étaient présentes cette fois là), pour assister à cette révélation choc.

Je me rappelerai aussi ces deux formations reçues au printemps 2006, au Campus Notre-Dame de Foy à St-Augustin. Ces deux formations ayant lieu à l'extérieur de mon lieu de travail, on m'a expliqué que je pouvais me faire rembourser mes frais de déplacement ainsi que mes frais de dîner. Résultat: On m'a versé 80 ou 90$ pour deux jours de formation qui pouvaient être considérées comme un quasi-congé. 80-90$ non imposables pour aller me faire former sur un sujet relativement inutile comme la conduite de réunion (on est structuré ou on l'est pas tabarnac, et c'est pas un cours qui va faire de nous un soudain employé structuré et performant). Ainsi, pendant que je mangeais mon sandwiche au jambon, accoté au dos d'un arbre sur le terrain du Campus, j'empochais 15$ de frais de dîner (et 30$ d'essence par jour).

Aujourd'hui, j'avais une autre formation. Une autre formation relativement peu édifiante bien que le formateur eut été sympathique et m'eut fait penser à Tom Hanks (j'avais le goût de le serrer dans mes bras, car j'ai toujours trouvé que Tom Hanks faisait pitié dans "Seul au monde"). À la fin de la formation, le formateur nous a remis un petit verre en chocolat dans lequel il nous a servi un porto de 1993. Fuck, vous rendez-vous compte? Pour que le gars nous serve un pareil cadeau, y faut tu qu'il veuille qu'on parle de lui en bien pour qu'il soit rappelé à nouveau et puisse empocher un autre substantiel montant pour une autre formation d'une journée? Je n'ai aucune idée du coût de son déplacement, mais selon moi c'était au moins 200$ par personne présente, et comme nous étions tout près de 20, on arrive à pas loin de 4000$. WOW, ça vaut la peine de payer l'essence 1,08$ du litre pour que ça finisse dans le salaire d'un formateur relativement peu utile qui investit une partie du magot récolté dans un porto servi à des fonctionnaires un mardi PM hein?

En vérité je vous le dis, il y a bien du ménage à faire dans la fonction publique.

lundi 5 mars 2007

Le courrier de lecteurs

Ce matin, j'allais une fois de plus consulter ma boîte de courriels par automatisme. Oui, par automatisme, parce que depuis quelques mois, je ne reçois plus rien à part la même "scrap" que vous recevez tous. Comme la dite "scrap" ne comprend même plus les si percutants "enlarge your penis", hotmail n'est plus du tout synonyme de divertissement.

Quelle ne fut donc pas ma surprise ce matin, lorsque je vis un message provenant d'un certain Luc. Son message allait comme suit:

Salut Voyou du bayou!

J'ai 43 ans et je trouve vraiment intéressant cette lettre....et tu as 100% raison....car le monde virtuel est entrain de tuer le réel des gens....sur ces sites tous semblent parfait..... les filles semblent tous épanouit....sportives....mais elles sont toujours devant leurs ordis à chatter...quelle sportive!!!!!!! en plus elles cherchent de belle oranges sur les tablettes de l'apparence...lâche pas et reste dans le live..the live is live

Luc


Tu sais mon cher Luc, (même si je ne sais pas trop à quel texte de mon blog tu fais référence) depuis que j'ai calissé le réseau contact hors de ma vie, je suis beaucoup plus serein. Je n'ai donc plus vraiment d'opinion par rapport à tout ça, parce que j'ai perdu beaucoup trop de temps avec ça pour y réfléchir davantage.

Tout ce que je peux dire, c'est que le monde est peuplé de gens ordinaires. Comme mon expérience de vie au niveau des rencontres internautes est riche et variée (et vaut au moins 43 ans de vie), je peux ajouter qu'Internet a une concentration encore plus importante de gens ordinaires. N'importe quel cave peut se partir un blog ou se créer une fiche attirante sur un réseau de rencontre. N'importe quel épais moindrement habile avec les mots peut réussir à transformer son existence terne et sans relief en aventure fabuleuse sur laquelle s'extasieront des centaines de fidèles lecteurs.

Je te donne donc raison, dans le fond. Mais que veux-tu, le jour où les gens seront capables d'aborder d'autres personnes au centre d'achats ou au dépanneur, j'imagine que les sites de rencontres mourront. Je souhaite cette mort, mais j'imagine que c'est pas demain la veille.

Et juste au moment où j'ai décidé d'arrêter de chercher et d'éliminer les sites de rencontres de ma vie, j'ai découvert une blogueuse qui aime Genesis et Pink Floyd, qui connait Michel Sardou, qui met du beurre de peanuts et de la confiture de framboises sur ses toasts, sur laquelle je me peux me coucher pour écouter Passe-Partout en mangeant des Doritos.

Je reste dans le superficiel, parce que vous ne méritez pas de savoir le reste. Mais essayez d'en trouver une fille sur qui vous allez pouvoir vous coucher en écoutant des épisodes de Passe-Partout en mangeant des Doritos, vous allez voir que c'est pas si facile que ça...

Je ne saisis pas trop le sens de l'expression (est-ce un clin d'oeil au hit des années 80 "Life is life"?) Quoiqu'il en soit, je t'accorde le mot de la fin: The live is live.