lundi 29 juin 2015

10 ans

Mine de rien, sans pyrotechnie et sans que personne ne s'en rende compte (à peine moi-même...), voilà 10 ans que je blogue ma vie. J'ai commencé à 26 ans, me vlà rendu à 36 ans.

J'ai pas fait le tour de mes archives pour tirer de conclusion ou de leçon à propos de mon parcours. Chu pus là pantoute. D'ailleurs, j'ai plus vraiment de bonne raison pour maintenir ce blog. C'est rendu comme un garde-robe dans lequel je garde plein de vieux stock sans m'y intéresser. J'ouvre pas très souvent la porte du garde-robe et quand je le fais, c'est pour y ranger quelque chose de nouveau que je regarderai pas avant un bon bout de temps. C'est la meilleure métaphore pour décrire ce qu'est devenu ma relation avec mon blog.

Ceci étant dit, mon blog me permet de constater que par cycle de 3-4 ans, je vis des bouts plus durs. Je viens d'ailleurs de traverser un bout professionnel assez pénible, quoique pas comparable à ce que j'ai vécu y'a 3 ans. J'en parlerai peut-être davantage plus tard. Mais pour le moment, tout ce que je dirai, c'est que je me sors d'une situation pas très cool et que mon état devrait s'améliorer de façon notable sous peu.

Voilà d'ailleurs une belle leçon que peut m'apprendre les traces de ma vie conservées: Tout finit toujours par s'arranger. Les moments les plus durs m'ont toujours permis de rebondir vers quelque chose de mieux. C'est même pas des jokes ou de la psycho-pop. C'est 100% vrai.

Euh, à part pour le voisin de chalet de mes parents qui reste toujours là, en trame de fond. C'est un élément plate de la vie qui perdure et qui se maintien (parce qu'il a contesté la décision du juge ce qui confirme une fois pour toutes qu'il va toffer jusqu'à la mort). 

lundi 22 juin 2015

Spartan Race

Après avoir entendu parler de la Spartan Race pendant 2 ans, j'ai décidé de m'inscrire à l'épreuve cette année.

J'avais pas entendu grand chose d'autre que "c'est cool", "c'est vraiment spécial", "c'est écoeurant" et plein d'autres qualificatifs/exclamations du même type. Mais j'avais jamais entendu l'exacte vérité qui consiste en ceci:

"La Spartan Race, c'est des montées pis des descentes de pistes de ski (Massif de Charlevoix) à répétition, avec quelques épreuves ici et là qui viennent vous scrapper les bras après que votre cardio ait été mis à terre au préalable".

J'étais allé là en me disant qu'il y allait y avoir une couple d'obèses morbides, quelques grosses filles qui essaient de se remettre en forme et même quelques vieillards de 60-70 ans qui essaient d'avoir l'air jeune. Mais j'ai rien vu de tout ça. J'ai pratiquement vu que des gens en forme. En excellente forme pour la plupart. Et c'est ça que ça prenait pour faire la course parce que c'était vraiment pas pour tout le monde.

Personnellement, j'ai pas vraiment aimé mon expérience. Ce jour là, il faisait à peu près 10 degrés, c'était nuageux et on annonçait de la pluie toute la journée (on n'en a heureusement pas eu du tout). La plupart des gars que je voyais revenir de leur course étaient en bedaine (quelle bande de poseurs me suis-je dit) et l'animation était un peu trop de type discothèque (grosse musique forte et un animateur qui essaie de nous motiver en nous sortant un discours sorti du film "300" dans lequel il veut qu'on réponde "I am a Spartian" à chacune de ses phrases.

Ensuite, la course commence en gravissant une des montagnes du massif. Ça commence assez raide mais je toffe la run. Puis, il faut sauter par-dessus un mur de bois, continuer un peu plus loin et redescendre la montagne. Déjà là, je commence à trouver que c'est de la marde parce que j'ai l'impression qu'on vient de faire un trajet inutile (monter pour redescendre 5 minutes plus tard). Je précise ici qu'on ne monte ni ne descend la pente école. On monte pis on descend des criss de grosses pistes de ski.

On a quelques épreuves à faire comme prendre un gros sac lourd, monter une côte et redescendre. Ou bien monter sur une corde de 7-8 mètres de haut et faire sonner une cloche en haut. Ou bien lancer un javelot dans une botte de foin. Ou bien ramper dans la boue sur 50 mètres en dessous de barbelés.

Je trippe jamais, dans aucune de ces activités. Comble de l'écoeurement, quand je marche (parce qu'après une heure, presque plus personne ne court...) à côté de gens qui se disent qu'ils sont "agréablement surpris", ça me met en calisse parce que moi, je suis en train de passer un osti de mauvais moment. Je cherche à les distancer pour plus les entendre, mais chu pas capable parce que j'ai plus de jus. En plus, j'ai aucune force dans les bras pour toutes les épreuves qui consistent à me hisser sur une corde, sur des barreaux, sur des anneaux, etc. J'échoue lamentablement toutes ces épreuves et je vois presque tout le monde les réussir.

Je finis la course en 2h45, complètement brûlé. C'est l'expérience la plus pénible physiquement de toute mon existence. J'ai juste le goût de m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir. Mais comment des gens peuvent-ils tirer du plaisir à l'idée de se vider à ce point là? Comment le gars avec les cheveux longs pis une barbe (style "Castaway" avec Tom Hanks) a t-il pu faire la course deux fois d'affilée? Je pense que toute cette frénésie et cet enthousiasme contribuent à me dégoûter encore plus de l'événement.


En tout cas, je l'ai fait. Ça a été dur en TABARNAC.

lundi 1 juin 2015

Gang de petits criss

J'aime bien les enfants en général, mais y'en a plusieurs que j'aime pas, en particulier.

Au soccer, je n'en suis qu'à ma deuxième semaine comme coach et déjà, je trouve que certains petits gars de 4-5 ans sont des calisse de petits mongols. Dans mon équipe, y'en a quelques uns qui ont l'air mongols ou, à tout le moins simples d'esprit, mais au moins, aucun ne semble véritablement violent.

On pourrait séparer mon équipe en trois groupes:

A- Les bons joueurs, dégourdis et relativement concentrés sur la partie;
B- Les joueurs ordinaires, pas particulièrement doués, mais qui écoutent la plupart du temps (mon gars fait partie de ce groupe);
C- Les mongols (ceux qui n'écoutent à peu près jamais, qui jouent avec le sable ou qui arrachent du gazon pendant qu'on parle, ou ceux qui tournent en rond sur le terrain pendant que le ballon passe à côté d'eux).

Dans l'équipe contre qui on a joué ce soir, y'avait des petits calisses. Pas des mongols, mais des petits agressifs ou bien enfants rois, ou je sais pas trop quoi, mais en tout cas, des enfants pas normaux.

Entre autres, y'a un petit gars de l'équipe adverse qui a poussé dans le dos un de mes joueurs qui était en échappée. Évidemment, mon joueur a sacré le temps par en avant. Le coach de l'équipe adverse est intervenu en prenant l'autre petit gars par le bras pour l'avertir. Moi aussi, j'ai dit au petit gars que ça se faisait pas de faire ça mais je l'ai pas touché, bien entendu.

Plus tard, ce même petit gars a botté le ballon sur mon gardien de but qui a arrêté le tir. Suite à l'arrêt, l'autre petit gars a essayé de botter le ballon qui était dans les mains de mon petit joueur (et, ce avec des souliers qui ont des spike, dois-je le spécifier). Mon gardien n'a pas été blessé, mais je suis intervenu assez vite en disant au petit maniaque de retourner avec son équipe.

Dans la même équipe, un autre petit gars braillait tout le temps, avec la face pleine de larmes et de morve. Pourquoi pleurait-il? J'ai fini par comprendre que c'était parce qu'il n'avait pas le ballon. J'imagine qu'il a passé les 5 premières années de sa vie à avoir ce qu'il voulait quand il voulait et, se retrouvant sur un terrain de soccer avec un ballon pour 8 joueurs, il a réalisé que le monde et tout ce qu'il contient n'avait pas été conçu spécifiquement pour lui.

Plus tard, ce même petit gars braillait encore. Quand le ballon passait près de lui, il le ramassait dans ses bras pour le garder. On lui disait de laisser le ballon par terre et il recommençait à brailler.

Ce petit gars a fait d'autres trucs dont je me rappelle pas trop mais que j'ai perçus comme étant des moves de mongols. Je suis persuadé de pas avoir été trop sévère avec lui parce que j'ai jasé quelques fois avec sa mère au parc et cette dernière était super smatte. Donc, pour que je trouve son enfant mongol, faut que ce dernier ait réussi à détruire l'image favorable que j'avais de lui de par sa mère sympathique et équilibrée.

Le coach de l'autre équipe en avait plein son casque de voir certains de ses joueurs jouer comme des débiles. À la fin du match, on s'est parlés un peu et j'ai vu qu'il trouvait ça embêtant en maudit de réagir aux agissements déplacés de ses joueurs compte tenu du fait que les parents sont présents (alors qu'il aurait probablement envie d'arracher le bras des enfants violents de son équipe au lieu de simplement les prendre par le bras).

Oh oui, le boulot d'entraineur n'est vraiment pas de tout repos.