mercredi 31 juillet 2013

Les garderies, état de situation au 31 juillet 2013

Voilà un bon moment que je n’ai pas parlé de garderies. La situation est assez stable (pour une fois), ce qui fait en sorte que mon besoin de parler de ce sujet est restreint. Si la tendance se maintient, je devrais ne plus parler de garderie, pour mon premier enfant du moins.
Si on résume l’historique des gardiennes jusqu’à maintenant :
Septembre 2010-Juillet 2011 : Mélanie
Août 2011-Août 2012 : Geneviève
Septembre 2012 : Isabelle
Septembre 2012 - Décembre 2012 : Retour chez Geneviève
Janvier 2013-Février 2013 : Louise
Février 2013- Juin 2013 : Geneviève #2
Juin 2013 : Centre de la petite enfance
Ainsi, en moins de 3 ans, mon garçon qui n’est pas encore âgé de 4 ans a fréquenté 6 garderies différentes, soit un nombre de milieux différents supérieur à ce qu'une personne normale connait au cours de tout son parcours scolaires (éducation primaire, secondaire, collégiale et universitaire).
Avec le recul, le milieu chez Mélanie était le pire milieu fréquenté, mais comme c’était le premier endroit, on ne pouvait pas comparer. La fille était analphabète et nounoune, ses deux enfants de 3-4 ans étaient les deux pires enfants débiles que j’ai rencontrés dans ma vie et, cerise sur le sundae, son chum était un imbécile dangereux qui a voulu se battre avec moi le jour où je lui ai annoncé que je sortais mon gars de cette garderie là. Quelques mois plus tard, il tentait de se suicider. J’accorderais la note de 2,5 sur 10 à Mélanie. Le 2,5 sur 10, c'est principalement pour le fait que sa maison était dotée d'un toit empêchant la foudre de s'abattre sur mon poupon.
Ensuite, on a trouvé une fille très différente qui s’appelait Geneviève. Elle était nettement plus organisée et beaucoup plus intelligente que Mélanie. Par contre, elle était un peu grano (anti-hot dogs, anti-liqueur, anti tout ce qui est le fun à manger pour les enfants) et surtout, fermait régulièrement sa garderie pour cause de maladie. Durant l’année où mon gars est allé là, elle a dû fermer en moyenne 2 jours par mois et ce, généralement le matin même. Je lui accorderais quand même la note de 7,5 sur 10 parce que mon gars y était en sécurité, bien traité, stimulé et je sais qu’elle l’aimait beaucoup. Mon fiston a dû partir en septembre 2012 parce qu'il avait une place pendant le congé de maternité d'une maman de la garderie, soit seulement une année.
Par la suite, on a trouvé Isabelle qui restait assez loin de chez nous. Elle était très organisée elle aussi, mais plutôt autoritaire. Elle parlait fort. Pis son chum venait de se suicider. Quand elle a dit à Aimepé que notre garçon était bucké parce qu’il voulait pas boire tout son lait, on s’est dit qu’yavait quelque chose qui clochait. Ça fait que lorsque Geneviève (la gardienne précédente) nous a rappelé pour nous dire qu’une place s’était libérée, on a pas hésité.  Même si on la trouvait un peu spéciale, j'accorderais à Isabelle la note de 7 sur 10. 
On est retournés chez Geneviève et on était contents, même si elle fermait toujours aussi souvent sa garderie. Ironie du sort m'ayant une fois de plus fait sacrer contre les gardiennes, en novembre, elle nous annonçait qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle fermait sa garderie définitivement à compter des fêtes. Osti, on venait de retourner là pis 2 mois plus tard, on apprenait que c'était déjà terminé. La semaine dernière, on a rencontré Geneviève et on a réalisé qu'elle se cherchait toujours. Deux jobs plus tard (en 6 mois), elle n'a toujours pas l'air de savoir ce qui l'intéresse dans la vie.
En novembre donc, on s'est mis encore une fois à la recherche d'une gardienne en mode pré-panique. Mes parents quittaient pour la Floride en janvier ce qui faisait qu'on n'avait plus de gardiens de secours à compter de cette période. On a trouvé Louise, une bonne femme qui semblait organisée et à son affaire. Sa maison était super propre pis elle avait l'air plus dégourdie que toutes les autres niaiseuses (synonyme de gardienne) qu'on avait visitées auparavant. Pis on en a visité en sacrament des niaiseuses. Malheureusement, je me suis fait enfirouaper par ma première impression. Louise n'était pas si bien qu'elle en avait l'air. C'était en fait une grosse madame un peu crosseuse sur les bords se cachant derrière sa fille qui était supposément la gestionnaire de la garderie. Quand elle m'a réclamé 150$ avant même que mon gars n'entre dans sa garderie, j'ai trouvé ça pas mal louche. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas trop à quoi correspondait cette somme (était-ce une avance? était-ce une somme bonus?) mais que je pouvais vérifier auprès de sa fille. Lorsque je l'appelai, elle me parla sur un ton un peu condescendant, me disant que c'était normal de payer pour une place non-occupée qui représente un manque à gagner pour la gardienne. Confronté à une crosse pareille, j'ai mensongèrement affirmé que je travaillais pour l'Office de protection du consommateur, que c'était illégal pis que c'était pas dans le contrat. Ça fait qu'elle s'est rétractée, mais ça a dû la faire chier en criss. Dès ce moment là, soit la veille ou l'avant-veille de l'entrée de mon gars dans cette garderie, j'ai su qu'il fallait déjà commencer à regarder ailleurs. Et quand on s'est rendus compte que Louise lavait ses planchers, passait la balayeuse, jouait aux cartes sur son ordinateur ou passait du temps sur Facebook pendant les heures de garderie, on a réalisé que le niveau de propreté de sa garderie était inversement proportionnel au temps qu'elle passait avec les enfants. Je lui accorderais la note de 4 sur 10 uniquement sur la base du fait que mon gars était un peu en sécurité chez elle et que les autres enfants avaient l'air équilibrés.
Ensuite, on a trouvé Geneviève numéro 2. Cette fois là, on était bien contents de notre shot. Geneviève était super dynamique, super joviale, stimulante avec les enfants. Ni trop propre, ni trop sale ou, en d'autres termes, ni trop contrôlante, ni trop laisser-aller. Le genre de fille un peu hippie sur les bords mais qui a vraiment un bon fond. Elle écoutait "Losing my religion" avec les enfants, elle est allée chez McDo avec eux une fois, il y avait de l'animation musicale, etc... Pis elle était jamais fermée. Ça allait trop bien, donc ça pouvait pas durer. En mai, elle nous a annoncé qu'elle déménageait en dehors de la région à la fin des classes. Fallait ENCORE se trouver une nouvelle garderie et ce, à peine 2 ou 3 semaines après que Aimepé ait reçu une offre de place au CPE de sa job et l'ait déclinée. 
Sans grands espoirs, Aimepé a rappelé le CPE et, miracle, il y avait encore de la place. FIOU.
C'est là que fiston va depuis la fin juin. Je ne suis allé qu'une fois au CPE pour le chercher. C'était pas mal. Je dirais pas que j'étais sous le charme, mais ça avait l'air bien organisé et calme. Les heures d'ouverture sont super, y'a plus de stress d'arriver en retard le soir et de se voir charger 5$ par 5 minutes de retard. Le coût est seulement de 7$ par jour et quand mon gars n'y va pas, le 7$ n'est pas applicable, ce qui n'a jamais été le cas auparavant (quand les gardiennes prenaient une journée de maladie, elles exigeaient le 7$). Les éducatrices ont au moins un cours collégial contrairement au secondaire 3 des gardiennes habituelles. Et, finalement, l'aspect de mettre ensemble plusieurs éducatrices limite les chances que l'une d'elles soit folle ou se criss des enfants.

C'est bien d'avoir enfin la tranquillité d'esprit par rapport au fait que mon gars ne passe pas ses journées dans un trou à marde.

Ça a été long, mais on est probablement arrivés à une zone de stabilité.

jeudi 25 juillet 2013

Name Dropping

Comme on le sait, aujourd'hui, la ligne entre liberté d'expression et atteinte à la réputation est bien mince. Y'a plus moyen de dénigrer et de souhaiter publiquement une mort atroce à quelqu'un sans recevoir une mise en demeure ou une poursuite.

J'avais commencé un gros texte parlant de mes rencontres avec certaines personnalités publiques. Mais quand je me suis mis à écrire des détails sur ma rencontre avec certains, notamment Mike Gauthier, je me suis dit que même si tout ce que j'écrivais était vrai, j'étais plus trop sûr de mes droits dans la constitution canadienne. Ça fait que j'ai enlevé les détails pis j'ai juste fait un classement de personnalités québécoises.

Ci-dessous se retrouve la liste de ceux dont je me souviens. Y'en a sans doute plus. J'ai exclu quelques trop brèves rencontres pour me prononcer sur la personnalité en question. Notamment Patrick Roy à qui j'ai serré la pince la fin de semaine dernière au Savini ,sur la Grande Allée (j'ai jamais aimé Patrick Roy mais je l'ai quand même trouvé sympathique cette fois là. Toutefois, comment être sûr de ce que j'avance quand ma rencontre a duré le temps d'une poignée de main et d'un mensonge comme quoi c'était mon idole). J'ai aussi rencontré Peter Stasny aux terrains de tennis de St-Rédempteur quand j'avais 10-12 ans pis y'était ben correct mais un peu gêné. Encore là, je lui ai juste demandé un autographe.

Pis y'en a probablement une couple d'autres comme ça...

Voici ma liste, principalement constituée de comédiens:

Pierre Lapointe: Méprisant et très cave, ma pire rencontre à vie avec un artiste (1/10)
Mike Gauthier: Sacre et parle comme un colon. Toute une désillusion VS sa présence télévisuelle (2/10)
Paul Piché: Complètement désintéressé et cave (3/10)
Geneviève Guérard: Super belle fille, mais froide et n'ayant pas beaucoup de charisme (4/10)
Jean Charest: Distant et désintéressé mais poli (5/10)
Alexandre Barrette: Sympathique, mais probablement dans le métier pour fourrer (7/10)
Mario Dumont: Sympathique, simple d'approche (7,5/10)
Sébastien Benoît: Je lui ai assez peu parlé mais il m'a fait une bonne impression (8/10)
Patrice Bélanger: Super sympathique, mais parle un peu trop (8/10)
Rick Haworth: Très sympathique, le genre de gars avec qui je passerais 5 heures de temps à jaser dans un bar. Notons que Mario Légaré, le bassiste de Paul Piché est aussi très sympathique et je lui ai parlé en même temps qu'à Rick Haworth (8,5/10).
Jean-Thomas Jobin: Très cool. Simple d'approche, ne prend pas trop de place et ne se prend surtout pas pour un autre (9/10)
Mélanie Maynard: Super sympathique. La personnalité la plus attachante que j'ai rencontré (10/10).

mercredi 17 juillet 2013

De retour à la Ninkasi

Me voilà donc de retour à la Ninkasi ce mardi soir 16 juillet à 22h pour agrémenter ma vie d’un peu de rock and roll en la compagnie d’autres musiciens amateurs, sensiblement plus jeunes que moi pour la plupart ou sans emploi pour les autres puisque présents dans un bar un mardi soir de 22h à 2h du matin.
Ce mardi, c’est mort à la Ninkasi. Le bar est beaucoup plus vide qu’à l’habitude. Simon, le drummer et animateur me dit qu’il y a eu des jams tous les soirs pendant les 10 jours du festival d’été, ça fait que ça risque de slaquer un peu ce soir. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il y aura plus de temps de scène pour chaque musicien disponible.
Ça fait que je m’inscris en premier, histoire de pas attendre 2 heures avant de passer. On m’appelle, je prends la guitare et je dis au bassiste et au drummer qu’on va faire une toune folk de Paul Piché qui s’appelle « La gigue à Mitchounano », une des mes préférées de ce gros tas de marde qu’est Paul Piché. J’enchaine ensuite avec « London Calling » et après cette dernière performance, je m’apprête à sortir de scène lorsque le drummer me dit que j’ai le temps de rester pour une autre toune. Ça fait qu’on joue « Losing my Religion » pis je pète la petite corde de la guitare, 15 secondes après le début de la toune. Mais je continue quand même à jouer, malgré le fait qu'ya rien de pire que de jouer avec une corde pétée.
Le public a l’air d’apprécier. Principalement Losing my religion. Mais moi, je trouve que c’est de la grosse marde dans l'ensemble.
« La gigue à Mitchounano » a été assez mauvaise : je me suis fourré dans les paroles pis j’ai raccourci la toune presque de moitié. Le bassiste connaissait pas la toune donc il s’est un peu fourré, contribuant à me fourrer également (et ce même si c’est un méchant bon bassiste, probablement le meilleur bassiste amateur que j’ai vu dans ma vie);
« London Calling » a été pas pire. Ça a été ma meilleure des trois. Je me suis quand même fourré à un bout de la toune mais je pense que ça a pas trop paru. Une toune avec de la distorsion, c’est tout le temps bon pour l’énergie pis pour camoufler les erreurs. Aussi, une toune qui se chante avec rage, c’est moins propice aux fausses notes.
« Losing my religion » a été ordinaire. Tel que stipulé plus haut, je cassai une corde en début de performance et je continuai en faisant des accords imparfaits dus à ce manque. En plus, je me suis un peu fourré avec les paroles. En sortant de scène, le bassiste m’a serré la pince et m’a dit que c’était sa meilleure performance de cette toune avec des musiciens du bar ce qui m’a grandement surpris parce que moi j’ai trouvé ça assez moyen. Bref, ce fut cool d’avoir un compliment d’un aussi bon musicien.
Une chose dont je me rends compte à la Ninkasi, c’est que même si je pense être un assez bon musicien, comparé aux participants des soirées de jam de la Ninkasi, je suis un musicien vraiment ordinaire. Sur 10 gars qui montent sur scène, je dois être le 3ème moins bon, mettons. Pis pour la voix, je dois être à peu près dans la même position. Par contre, le point qui est peut-être à mon avantage, c’est que je suis probablement un peu plus versatile que la moyenne, dans ce sens que je joue aussi souvent de la basse que de la guitare et que je peux jouer autant du Paul Piché que du The Clash alors que la plupart s’en tiennent toujours au même style de soir en soir, comme le gars qui fait tout le monde son free style de rap ou l'autre qui joue son heavy metal avec sa guitare.
Un groupe de gars qui me semblaient être des itinérants sont montés sur scène pour jouer du black. Du black metal. Les gars étaient un peu épais, c'était évident à les voir et à les entendre. Quand ils sont montés sur scène, ils se sont mis à varger sur leurs instruments en faisant tout le temps les mêmes accords de façon enragée. Du black, c’est comme du punk ultra-cheap. Y'a encore moins d’accords que dans le punk, mais c'est joué encore plus vite. Bref, ça a calissement pas rapport et c’est de la musique de marde mais ça faisait quand même changement. J’ai réussi à apprécier cette performance pour l'angle de la nouveauté du son, des artistes underground (d’habitude, les gens montent sur scène pour des performances techniques alors que là c’était clairement pas le cas) et pour le fait qu’un des chums itinérants des deux itinérants sur le stage s’est brassé les cheveux de la tête, collé sur le stage, pendant tout le long de la performance de ses chums. C'était dément. 
C'est définitivement là que ça se passe pour la scène musicale à Québec. 
C'est comme le CBGB à New-York dans les années 70 ou le Cavern Club à Liverpool au début des années 60. 
Sans les Beatles. 

samedi 13 juillet 2013

L'expérience (encore)

Une constante est demeurée depuis le début de ma carrière : tous ceux qui m’ont parlé de « l’expérience » étaient toujours soient des ostis de pas bons, soit des employés ben ordinaires.
« Là, tu commences, mais tranquillement, tu vas acquérir de l’expérience pis tu vas devenir meilleur, blablabla ». Comme si l’expérience était un substitut à l’intelligence, à la curiosité ou à la débrouillardise. Comme si un gars de 50 ans était automatiquement plus intelligent ou connaissant qu’un autre de 20 ans.
Vu que je vieillis et que je commence à avoir les tempes un peu blanches, on me sert un peu moins ce commentaire mais ça arrive encore à l’occasion. En fait, c’est arrivé tout dernièrement. Et j’aurais juste eu le goût de répondre que bien des gens de 60 ans ont leur permis de conduire depuis 40 ans mais conduisent tout croche ou saoul et tuent du monde.
Pis pourquoi on crisse les vieux dans des hospices si l’expérience est si bonne que ça? Les vieux de 80-90 ans devraient dominer le monde avec leur expérience absolue.
Aussi,  mon échelle de l’appréciation humaine est à l’envers de ce qu’elle devrait être : alors que j’apprécie les bébés et jeunes enfants pour leur pureté et leur potentiel, je devrais plutôt me dire qu’il s’agit de matière brute, sans grand intérêt puisque l’être humain n’atteint son apogée qu’une fois dans la cinquantaine. Si j’accordais autant de valeur à l’expérience, je devrais logiquement penser comme ça.
Je sais que lorsque ces gens me parlent « d’expérience », ils ne sont pas assez intelligents pour réfléchir à ce qu’implique leur commentaire. Ça ne m’a pas été servi si souvent, mais à chaque fois, ça l’était par des gens ordinaires, pas particulièrement brillants. Comme ces gens ont souvent entre 50 et 60 ans, la raison profonde est qu’ils se réfugient derrière ce terme pour s’accorder tout ce qui leur reste : une longue feuille de route. Ces gens là ne sont plus beaux, plus fringants, plus dynamiques, généralement blasés et désirant en faire le moins possible. Mais ils ont de l’EXPÉRIENCE, terme winner syndicalement parlant.
Et terme idéal pour ramener à leur place des plus jeunes. Parce que personne peut t’enlever ton âge et ton parcours. C'est pas contestable. Tandis que ta compétence ou ton intelligence, c'est plus contestable. 
 Bravo les vieux, vous savez à quoi vous raccrocher.

vendredi 12 juillet 2013

Edward Snowden

Qui est Edward Snowden? On en parle dans les actualités, mais c’est pas un sujet amusant comme Guylaine Gagnon ou spectaculaire comme le train de la mort à Lac Mégantic. Pourtant, c’est un événement spectaculaire à l’échelle mondiale qui est en train de donner lieu à une crise diplomatique grave.
Bref résumé des faits : Edward Snowden né en 1983 a travaillé comme consultant pour la CIA et a révélé récemment à des médias que les États-Unis espionnaient leurs propres citoyens (données téléphoniques et électroniques) et plusieurs gouvernements de la planète, y compris des alliés européens. Sachant que sa vie était en danger suite à ses révélations, Snowden a quitté les États-Unis pour se réfugier à Hong Kong, puis en Russie. Diverses demandes d’asile ont été faites auprès de différents pays.
Depuis quelques semaines se joue un jeu des alliances et sans doute beaucoup de pression politique de la part des États-Unis pour qu’aucun pays n’accorde l’asile à Snowden et qu’il soit extradé vers les États-Unis pour y être jugé et probablement condamné à une peine à perpétuité ou à mort.
Wow. C’est certain que mes informations proviennent de Wikipedia et qu’il me manque peut-être des infos qui me feraient comprendre que Snowden est un crotté. Par contre, avec ce que j’ai en main, ça semble être un type bien qui, sachant que sa vie allait être en danger, a tout de même fait le choix de divulguer des informations qui lui semblaient inacceptables. Ça devrait faire un film sous peu.
En lisant le résumé de l’histoire sur Wikipedia, je me suis constamment mis à la place de Snowden. Est-ce que j’aurais fait la même chose? J’aurais sans doute eu un problème de conscience à constater que mon pays surveille et espionne ses propres citoyens, ses alliés et divers gouvernements. Si on a lu le livre « 1984 », on constate que « Big brother is watching you » est très près. Mais je pense pas que j’aurais eu le goût de mettre ma vie en jeu pour ça.
Mais une fois que c’est fait, je me mets quand même dans sa peau et je ressens le stress. Le gars est traqué. Les États-Unis veulent sans doute sa peau. Plusieurs pays ont dénoncé les révélations et les pays anti-américains comme le Venezuela en profitent pour faire des déclarations chocs et affirmer vouloir accorder le droit d’asile à Snowden. Plusieurs alliés européens sont indignés de ce que les États-Unis ont fait et, bien que la situation soit très délicate, hésitent maintenant à accorder l’asile à Snowden (alors que la réponse aurait été un non sans équivoque en d’autres circonstances). On imagine que les pressions sont ultra fortes de la part des États-Unis pour que personne n’accepte Snowden sur son territoire. Le problème est que les États-Unis sont en mauvaise posture avoir des exigences particulières dans les circonstances.
Ce passage issu de Wikipedia illustre très bien ce qui est en train de se passer :
Le 2 juillet 2013, le président du Parlement européen, l’Allemand Martin Schulz, déclare à la télévision publique allemande : « j’ai de la compréhension pour cette demande. Si M. Snowden fait une demande, les autorités doivent examiner s’il fait effectivement l’objet d’une persécution politique ». Il ajoute : « La déception au sujet de Barack Obama est profonde. J'ai considéré cet homme comme un rénovateur, j'ai cru qu'il ferait entrer plus de démocratie, plus de transparence dans la politique américaine. Visiblement, ce n'est pas le cas.
Ayoye! Quand un personnage aussi important que le président du Parlement européen parle d’une profonde déception au sujet de Barack Obama, c’est qu’on est rendu dans la crise diplomatique.
Est-ce que Snowden va se faire accueillir à quelque part ou se faire extrader aux États-Unis? S’il est accueilli, est-ce que le pays d’accueil va le protéger suffisamment? Est-ce que les États-Unis vont réussir à mettre assez de pressions pour qu’il soit extradé? Est-ce que Snowden va se faire descendre par des troupes d’élite ou est-ce que les États-Unis vont maquiller ça avec un petit voyou local qui va tuer Snowden sans que ça semble être une commande gouvernementale? Est-ce que Snowden va pouvoir vivre longtemps sans être stressé que quelqu’un entre dans sa chambre la nuit pour l’étrangler?
Je pense que si Snowden est adéquatement surveillé par un pays d’accueil, il va quand même faire des ulcères ou un cancer précoce.
Mais je pense que je suis de son bord.

jeudi 11 juillet 2013

8 ans

Je suis passé tout droit cette année, mais à la fin juin, ça a fait 8 ans que j'étais blogueur. À peu près le quart de ma vie!

Certains diront à raison que mon titre de blogueur n'est plus autant mérité depuis quelques années. C'est vrai, je n'ai de cesse de le répéter moi-même occasionnellement. Mais je suis encore là et j'ai encore le besoin de m'exprimer une fois de temps en temps.

Y se passe encore des choses dans ma vie. Autant qu'avant sans doute. Mais j'ai parlé de tellement de choses que je me verrais mal y revenir pour la 50ème fois. Et à propos d'autres sujets, je me garde un peu plus de réserve maintenant (travail et relations amicales ou amoureuses). J'ai des textes en réserve, mais j'ai souvent l'impression de me répéter ou de revenir avec la même philosophie, qui, bien que le sujet soit différent, fait en sorte que son traitement est redondant. Et même quand je m'explique comme ça, j'ai l'impression d'être redondant.

Je pense que les seules avenues qui s'offrent  pour du renouveau sont la fiction et les aventures de vie.

Pour ce qui est de la fiction, c'est pas vraiment mon domaine quoi que j'ai déjà écrit quelques trucs fantaisistes y'a plusieurs années, comme la fois où j'ai écrit que je m'étais acheté une acura avec des bancs chauffants ou bien une scie mécanique. C'était une bonne séquence. Ça avait vraiment pas rapport, mais je riais de bon cœur de voir les gens me féliciter pour mes achats imaginaires.

Pour ce qui est des aventures, j'ai toujours trouvé que mes meilleurs textes étaient ceux qui relataient mes expériences les plus spéciales, comme par exemple la fois où des policiers nous avaient fait un lift d'un bar à un autre assis sur le banc en plastique du derrière de leur véhicule, ou bien la fille qui a mangé une plante devant moi sur la rue St-Jean avant de me donner 20$ pour que je lui joue une toune de Jean Leloup. Ou bien 100 autres histoires bizarres relatées depuis 2005. Bref, emmenez-en du monde fucké pis l'inspiration se fera sentir encore pendant belle lurette.

Je regarde le web québécois de 2013 pis je réalise que ça a bien changé. Y'a quelques semaines, j'aurais donné une réponse sans nuance, disant que les blogs étaient morts pis qu'yavait plus de vie. Eh bien je me trompais. Y'a presque plus de blogueurs, mais y'a maintenant un certain nombre de vlogueurs (gens qui bloguent par vidéo plutôt que par écrit, sans doute par analphabétisme) qui, bien que pas aussi nombreux que les blogueurs d'il y a quelques années, rejoignent beaucoup plus de gens que la totalité des blogueurs de la grosse époque.

Je connaissais à peu près personne de cette gang jusqu'au gros drame qui sévit actuellement au sujet de l'un d'eux (Pat Vaillancourt) qui a fourré des milliards de personnes de son entourage et qui semble t-il désire actuellement descendre trois autres vlogueurs avant de se suicider. Enfin, peu importe les pulsions meurtrières de ces cyber-vedettes, je veux surtout dire que ces types sont souvent suivis par 10 000 ou même 50 000 personnes. Pis ils sont plus jeunes que moi, pis ils ont commencé à être actifs sur les blogs/vlogs/whatever, après moi. Pis j'ai jamais eu connaissance de leur montée.

Les choses ont donc évolué plutôt de simplement décliner. C'est pas si mal.