Trop d'expansion pour votre restaurant préféré

Ce soir je suis allé souper chez Victor (restaurant de burgers de la région de Québec).

Mine de rien, il y a maintenant 9 restos de cette chaîne à Québec alors qu'il y a 3 ou 4 ans, y'en avait pas la moitié (trois ou quatre établissements). Peut-être que ça remonte à un peu plus loin, mais somme toute, l'expansion a été très marquée depuis une courte période de temps.

Je sais pas trop pourquoi mais j'ai pas l'impression que c'est une bonne chose. Je crois que l'abondance peut tuer un concept. C'est comme si la fameuse Banquise de Montréal (dont je me crisse) ouvrait des succursales à toutes les 3 stations de Métro. Ça serait sûrement bon pour un temps mais je pense pas que ça durerait.

En maintenant une offre limitée, j'ai l'impression que les commerces s'assurent une viabilité plus grande qu'en inondant le marché. Bref, en mettant des succursales aux quatre coins de la région, chaque restaurant avale une partie de la clientèle de sa région qui aurait assuré plus de profits à un nombre plus restreint d'établissements. Et aussi, la rareté confère un aspect spécial au fait de fréquenter un endroit: ça devient ordinaire quand y'en a trop.

Les chocolats favoris ont une offre adéquate à mon avis avec 3 commerces situés hors des centres urbains (Lévis, Charlesbourg et Cap-Rouge). Les gens viennent de loin pour s'y rendre et pour plusieurs, c'est un pélerinage que de s'y rendre.

Je crois donc en la rareté et son effet de maximisation des profits et de durabilité pour une entreprise et surtout, de non-écoeurement pour le consommateur.

Bref, je prédis la fermeture d'un ou deux Victors d'ici 3 ans, disons. Je suis prêt à gager 5$ avec quiconque tient la mise.

McDonald VS Valentine

Aujourd'hui, j'entendais Michel Côté au FM93 qui parlait de son nouveau film qui va sortir dans une ou deux semaines et qui s'appelle "Omerta The Movie".

À au moins deux reprises, il a dit que le film allait pas être invraisemblable ou prévisible comme les films américains. Ni comme ces films d'action où il se tire 1000 balles et où le héros a même pas une éraflure et s'en va jamais à l'urgence, ni comme ces films qui finissent bien et où tout le monde est heureux et où le méchant se ramasse en prison pis le gentil boit du vin en riant.

Quessé ça? Le Québec a inventé les unhappy ending pis les batailles réalistes sans que je sois au courant de la place majeure jouée par ma province dans l'Histoire du cinéma?

Il y a plusieurs années, j'avais lu un article dans le Voir ou Michel Côté disait à peu près la même chose. Son opinion semble donc tenace.

Le problème, c'est que Michel Côté joue rien que dans des ostis de films qui copient les films américains ou ben des films qui copient peut-être rien mais qui sont juste plates. Man, si tu cumules les flops où les films ordinaires, ferme ta yeule sur la qualité du cinéma extérieur. Personnellement, si on me demandait de dresser le top 10 de mes meilleurs films de tous les temps, y'aurait aucun film québécois là-dedans. Ça serait juste des films américains. Sauf peut-être la guerre des tuques pour l'aspect nostalgie. Pis peut-être les Invasions Barbares vu que j'ai pleuré quand Stéphane Rousseau dit à Rémy Girard qu'il l'aime.

Mais à part de ça, j'ai jamais rien vu dans le cinéma québécois, ou français mettons, qui me permettrait de dénigrer le cinéma américain en comparaison.

Bref, on peut bien critiquer McDonald, mais pas si on travaille chez Valentine

Bandé pour plus d'effet

Il y a 7 ans, quand j'ai emménagé dans ma maison, un gars vraiment gossant est venu cogner au moins 3 fois chez nous pour me vendre ses gouttières. Il était pas mal insistant et, en plus, avait la voix la plus dégueulasse que j'aie jamais entendue chez un homme (et probablement chez un être humain). C'était une petite voix aigüe de gros fumeur. Curieux mélange.

Bref, cette vente à pression commençait à m'insupporter.

À sa dernière visite, je me suis dit que la prochaine fois qu'il cognait, peu importe l'heure, j'allais me mettre à poil avant de lui ouvrir la porte.

J'ai jamais pu le faire car il a fini par me sacrer la paix.

****

Dimanche matin, le malveillant voisin au chalet de mes parents est arrivé avec sa canne pour prendre mon numéro de plaque. On était tous couchés mais on l'a entendu par la fenêtre qui était ouverte.

La raison de sa prise d'information était nébuleuse. N'importe qui avec un peu de connaissances générales sait qu'on peut pas faire grand chose avec un numéro de plaque sauf si on a un contact à la S.A.A.Q. ou dans la police. Anyway, avec sa plainte à la police et mon père qui leur a donné mon nom, mon numéro de téléphone et mon adresse, je vois pas en quoi un numéro de plaque ajoute quoi que ce soit.

Ça devait donc être de l'intimidation de cour d'école encore une fois. De la part d'un gars qui lâchera jamais, même au moment où il devrait essayer de profiter de la vie avant de crever de son cancer de vieil homme aigri.

J'ai rien fait, surtout parce que ma mère avait donc ben trouvé que j'y avais été raide la dernière fois. Mais après coup, je me suis dit que j'aurais dû appliquer le plan jamais mis en oeuvre en sortant du chalet à poil pour le regarder et lui dire: "Quessé t'es en train de faire là?".

Bandé pour plus d'effet. Mais c'eut été fort difficile.

J'espère pouvoir le faire pour vrai un jour.

Mucosités

Mon gars a commencé à se curer le nez il y a quelques semaines. Il n'a pas encore appris l'étiquette donc ça peut se passer en tout lieu et en la présence de n'importe qui. Même en la présence d'une gardienne à qui je demande si elle aurait de la place pour l'accueillir à l'automne.

Hier, j'ai remarqué qu'il avait commencé à s'insérer des mucosités dans la bouche. Pis aujourd'hui, j'ai remarqué qu'il s'en collait dans la face, genre sur le menton. C'est assez dégueulasse d'en parler, je sais. Mais est-ce qu'on peut empêcher ça? Est-ce qu'il y a des enfants qui sont passés par-dessus cette phase du développement qui ne se termine jamais pour certains (tout le monde connait des gens qui se collent des crottes de nez dans la face, n'est-ce pas?)

Est-ce que le monde qui lit mon blog pis le monde sérieux et plate comme les investisseurs financiers ont toujours eu une vie plate et dépourvue d'aspects dégoutants?

Bref, est-ce que je peux me battre comme l'évolution classique d'un être humain, même si ça m'écoeure?

Revue de portefeuille et philosophie de placement

En date du 18 juin 2012

Titres US et étrangers :

Apple : 12,9%

Advance Auto Parts : 7,4%

Teva pharmaceuticals : 6,6%

Intel : 6,4%

Mastercard : 5,4%

RPC : 4,4%

Accenture : 2,7%

TOTAL:  45,8%

Titres canadiens :

Boyd Group : 6,2%

Hélicoptères canadiens : 6,1%

MTY Food Group : 5,8%

Laboratoires Paladin : 5,4%

Constellation Software : 5,3%

Canadien National : 4,9%

Groupe BMTC : 3,7%

TOTAL:  37,4%

CASH : 16,8%

Le temps passe et mes placements évoluent encore. Il ne reste aujourd'hui plus aucune trace de mes investissements de l'année dernière. J'espère un jour pouvoir dire que je suis actionnaire d'une compagnie depuis 15 ou 20 ans. Ça voudra dire que j'ai vraiment bien choisi mon placement.

Ma philosophie de placement, elle, se stabilise tout de même. Chaque erreur est une leçon pour moi. Plus les erreurs sont coûteuses, plus les leçons sont grandes et plus je réalise que mes moves d'abruti ont amputé considérablement mon trésor futur. 

J'ai fait des erreurs et perdu de l'argent avec Biosyntech, Yellow Media, SNC Lavalin et Fortress Paper. J'ai aussi fait des erreurs moins graves avec des placements tout simplement ordinaires, qui n'ont pas pris autant de valeur qu'un bon placement l'aurait fait. Mais j'ai quand même commencé à investir au bon moment, soit en pleine crise 2008-2009. Ce qui fait que j'ai nettement plus gagné d'argent que j'en ai perdu jusqu'à maintenant. Mes performances ont en bonne partie reposé sur la chance de 2008 à 2011.

Ça a donc pris du temps avant d’en arriver à une approche réfléchie, mais depuis que c'est le cas, ma recherche pré-investissement est nettement plus solide. Comme Bernard Mooney l'enseigne et Pierre-Olivier Langevin l'applique, j'ai décidé moi aussi d'écrire ma philosophie de placement afin d'avoir une démarche structurée et de toujours viser à respecter l'ensemble (ou la majorité) de ces commandements avant d'investir quelques dizaines de milliers de pesos dans une compagnie:

• Je désire un portefeuille comprenant au minimum 10 compagnies ou au maximum 15 compagnies; 
• Aucun titre ne devra dépasser 15% de la valeur totale de mon portefeuille et aucun ne devrait compter pour moins de 5% (si le titre est conservé à long terme). La concentration ne devra donc pas être trop disproportionnée; 
• Je veux être sévère dans mon choix de compagnies; 
• Je désire investir dans des compagnies qui ont un rendement de l’avoir d’au moins 20; 
• Je désire investir dans des compagnies qui n’ont pas de dette ou qui sont faiblement endettées (élément le plus important de ma liste car c'est probablement là le meilleur gage d'une saine gestion et un indicateur de risque restreint); 
• Dans un contexte de dollar US à parité, je désire investir principalement aux États-Unis. Ainsi, en 2012, je vise à ce qu’au moins 60% de mon argent soit investi aux États-Unis ou à l'étranger; 
• Je n’investirai plus jamais dans une compagnie qui n’a pas fait ses preuves au niveau de la rentabilité et des profits. Fuck les promesses;
•  Si la compagnie est jeune et en forte croissance, je tolère les émissions d’actions et l'absence de dividende. En situation contraire, j’exige que la compagnie rachète de ses actions (ou ne fasse aucune émission au minimum) et verse des dividendes croissants d’année en année; 
• Je peux investir dans l’exploitation de ressources naturelles ou l’énergie, mais jamais plus de 10% de mon portefeuille. Dans ces situations, les critères ci-haut doivent être appliqués avec encore plus de discipline; 
• Mon objectif est de devenir multi-milliardaire d'ici 15 ans, soit d'ici l'âge de 48 ans. 

L'Euro est cuit

Sur les affaires, j'ai pu lire un intéressant texte relatif à un discours d'Alan Greenspan par rapport à la situation en Europe.

Le journaliste derrière le texte mentionne que si Greenspan a raison, l'Euro est cuit.

Dans un excès de confiance en lui, mon cousin militaire m'avait dit la même chose il y a environ 8 ans et j'avais bien rit. Par contre, je dois admettre que comme tous les grands prophètes, il a été tourné en ridicule puis ses prophéties se sont réalisées (ou presque). C'est le propre des oracles de n'être reconnus comme tels qu'avec un délai considérable...

Mais pour revenir au sujet du texte, comment faire cohabiter au sein d'une seule économie des pays si différents? Les pays du Nord financent les pays du Sud. Des pays structurés, dynamiques au niveau économique comme l'Allemagne ou les Pays-Bas doivent payer pour des pays mal gérés et même corrompus comme la Grèce, l'Espagne, l'Italie ou le Portugal. Et les choses ne devraient pas changer car la mauvaise gestion des pays du Sud semble beaucoup plus culturelle que découlant d'une bad luck momentanée.

La corruption (Italie) cohabite avec la bureaucratie (France), avec le chômage (Espagne) avec la discipline et la performance économique (Allemagne) avec des petits pays sans grande influence économique ou politique (Belgique?). La zone Euro rassemble donc peuples nettement différents au niveau social ainsi que des "poids" nationaux inégaux.

Plusieurs disent que le Canada est ingouvernable de par sa taille ou ses disparités sociales. Je ne pense pas que ce soit le cas tant que ça. Bien des pays comme la Russie ou l'Inde comptent une variété de peuples et de mentalités excessivement plus variés. 

L'Europe est également un très bon exemple, sans unité linguistique, politique et sociale.

Si j'étais un Allemand, je trouverais que je tire pas mal de boulets. Il y a des limites à faire la charité et à tirer un chariot tout seul. Je crois donc que l'Allemagne et, dans une moindre mesure la France, gagneraient à se débarrasser d'une bonne partie de la zone Euro, soit presque tout ce qui touche à la Mer Méditerranée.  La zone Euro ne pourra fonctionner que si elle vise une élite plutôt que de tenter d'unir le plus de pays possible pour donner l'impression qu'elle fait contrepoids aux États-Unis.

Avec la France, la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Autriche, on a une zone de près de 200 millions d'habitants. Des mentalités pas trop différentes, des économies assez prospères et une structure administrative compatible. Je suis loin d'être un expert de l'Europe, mais c'est clair que les pays du Nord sont plus facilement regroupables que le Nord et le Sud.

C'est en faisant la charité qu'on finit par niveler par le bas et devenir médiocre. Comme ces gens qui ont songé à adopter Haïti comme 11^ème province canadienne suite à leur séisme. Comme si de ramasser la misère des autres pouvait nous donner un coup de main de par une population accrue.

Avant versus maintenant

Le connard du dépotoir:

Abonnées sur Google Reader: environ 145 personnes;
Lecteurs uniques de façon quotidienne: environ 100 personnes;

Penetrator:

Abonnés sur Google Reader: 7 personnes;
Lecteurs uniques de façon quotidienne: environ 18 personnes;

Quelle belle leçon d'humilité que celle de retourner dans une ligue pee-wee.

En thérapie conjugale

Je m'appelle Penetrator pis je suis en thérapie conjugale. Ça coûte 80$ de l'heure pis c'est avec un travailleur social. C'est bien payé pareil, une piastre et demie la minute pour une formation aussi généraliste que ça.

Mais comment j'ai pu me rendre là? J'ai vraiment besoin d'une personne payée à prix fort pour régler mes problèmes? Je suis pas capable de réfléchir tout seul pour comprendre ce qui m'arrive?

C'était un peu ça que je pensais... et que je pense toujours, mais dans une moindre mesure.

Après coup, je réalise que c'est spécial à vivre mais que ça fait du bien de parler à une tierce partie sensée être neutre. Je m'attendais à entendre des conseils évidents, à la limite de la psycho-pop. Mais non, c'est mieux que ça. Je le vois surtout  comme un échange avec un acteur externe non-teinté du jugement de chacune des parties qui aide à éclaircir des malentendus ou des perceptions. Le travailleur social était bien gentil, calme et serein, mais quand la période fut terminée, il se dépêcha de conclure pour ne pas que ça dure une minute de trop. La compassion humaine à ses limites qui semblent tarifaires. 

Ça sonne quand même assez heavy de dire qu'on est en thérapie conjugale. Ça sonne comme violence conjugale, attaques psychologiques, etc. C'est pourtant bien plus simple et banal que ça. Sans doute que bien.des gens vivent une relation plus merdique et ne se rendront jamais là.

En y pensant bien, c'est peut-être à cause du livre du gars de Loco Locass qu'on est rendus là...

Score de gardiennes: 1/4. Ça passe pas.

Le contrat de gardiennage pour mon gars se termine à la fin août. Il faut s'activer et essayer de trouver un nouvel endroit. Je consulte donc le site www.magarderie.com sur une base quotidienne, ou presque.

Les rares bonnes places ont l'air de partir vite. Ainsi, une garderie à 7$ n'a pas à s'afficher bien longtemps pour recevoir une avalanche d'appels (j'ai appelé le matin d'un affichage et la gardienne m'a dit être submergée d'appels même s'il n'était que 9h ou 10h).

Les garderies à 25, 30 ou 35$ par jour semblent pogner un peu moins mais peu s'affichent plusieurs semaines, ce qui laisse comprendre que là aussi les places s'envolent assez vite.

Dans une annonce de place libre en garderie, trois facteurs sont importants avant de songer à appeler la gardienne pour une rencontre: le coût, la proximité et les horaires. Si une garderie en milieu familial à 7$ est à 500 mètres de la maison et que ses heures d'ouverture sont de 7h30 à 17h30, c'est presque le jack pot. Malheureusement, cet ensemble de caractéristiques est bien rare. Et quand tout semble beau, il reste encore à rencontrer la gardienne, ce qui est la variable la plus importante de l'équation...

Hier soir, on est allés rencontrer une nouvelle gardienne. On est restés 5 minutes. La fille parlait pas. Elle avait rien à dire. Elle nous a pas vendu sa garderie, ni parlé de ses activités, ni de rien. On essayait de faire lever la discussion mais y'avait pas grand chose à faire. En plus, elle a même pas tenté d'établir de contact avec mon gars, ce qui me semble de très mauvais augure. Son enfant retardé m'a parlé sans que je n'y comprenne quoi que ce soit. Tsé, quand la mère est vide pis que son enfant est borderline autiste ou mongol, tu te dis qu'ya quelque chose qui cloche dans cet endroit là. D'ailleurs, au téléphone, elle m'avait dit qu'elle avait eu plusieurs visites mais aucun retour comme quoi les gens étaient intéressés à prendre une place libre (bonjour pour l'impression que sa garderie est appréciée des visiteurs). C'était une de seules phrases complètes qu'elle avait prononcé. Elle avait rien à dire cette fois là aussi.

Quelques semaines plus tôt, j'avais appelé une fille que j'avais estimée être grosse et lâche puisqu'elle avait l'air essoufflée de parler au téléphone. Anyway, ça s'entend parfois dans la voix si on s'adresse à quelqu'un qui a de la drive ou non. J'étais pas mal sur la coche parce que c'était presque une obèse morbide en devenir. En personne, elle était habillée genre en jogging, elle se grattait la fourche et elle avait des spots de sueur en dessous des bras. Pis son flot avait l'air un peu cave aussi. Du genre surexcité, ou bien simplement un enfant de parents colons qui va devenir colon lui aussi. Elle disait qu'elle offrait des places à 7$ parce que c'était là qu'était la demande (bref, pour le cash). Encore là, la fille avait pas grand chose à dire et n'a surtout  tenté aucun contact avec mon gars.

Calvaire, quand ta job c'est d'intéresser et de stimuler des enfants, comment tu peux penser projeter une bonne image quand t'es même pas capable de parler un peu aux enfants qui viennent visiter ta garderie? Si c'est comme ça quand les parents sont là, qu'est-ce que ça doit être en leur absence?

Un parent équilibré ne peut donc pas envoyer son enfant dans ces endroits. On veut un minimum de stimulation pour nos flots me semble. J'aimerais mieux laisser mon flot tout seul chez nous avec la télé ouverte que de l'envoyer chez une décrocheuse du secondaire qui doit être du genre à passer sa journée sur Facebook pendant que les enfants écoutent Les feux de l'amour à TVA. Je veux pas que mon flot soit en contact avec des grosses lâches laides qui font 8 fautes par phrase et qui s'habillent en jogging.

***

Cerise sur le sundae, on a appris récemment que le chum cave de notre ex-gardienne avait fait une tentative de suicide, ce qui avait entrainé la fermeture de la garderie de sa blonde pendant quelques semaines. C'était clair que ce gars là avait un problème quand il m'avait pété sa coche au moment où j'avais sorti mon gars de la garderie. Mais avec cet événement là, on voit que le type avait (et a sans doute toujours) un problème majeur et que ce milieu familial ne devrait pas pouvoir offrir de service de gardiennage pour cause d'instabilité émotionnelle dangereuse.

Pourtant je doute que ça change quoi que ce soit. Le bureau coordonnateur (qui s'occupe des garderies accréditées à 7$ par jour) est là pour contrôler la hauteur des margelles et la hauteur des clôtures de terrain. Pas pour vérifier les compétences ou la santé psychologique des gardiennes et de leurs chums. Pourtant, c'est là que l'essentiel réside. Personnellement, je m'en calisserais ben que mon gars puisse tomber dans une margelle et se péter une lèvre si la gardienne était super stimulante et super dynamique. Anyway, un flot ça peut se péter la gueule n'importe où et n'importe comment.

En bref, après la lecture de plusieurs dizaines d'annonces de places en garderie, après une discussion téléphonique avec au moins une dizaine d'entre elles et après quatre contacts personnels avec des gardiennes, j'en arrive à un score d'une place fréquentable sur quatre. Ça passe pas. Ça me donne juste l'impression (et même la conviction) que la plupart des gardiennes sont des décrocheuses du secondaire ou des attitudes de B.S.qui se sont réalignées sur une job "facile" qui leur permet de faire pas mal de cash sans trop d'efforts en contrepartie. 

Une soirée avec Bernard Moumou-ney

Mardi soir, je suis allé à une conférence à l'Hôtel Plaza, sur le boulevard Laurier. La dite conférence était donnée par Bernard Mooney, sommité du journal Les Affaires (et personnage totalement inconnu du Québécois ordinaire ainsi que, sans doute, de la plupart des gens qui commenceront à lire ce texte sans en finir la lecture de par la nature du sujet traité).

Bernard portait un joli veston beige. Sa conférence était intéressante bien que modérément instructive pour l'investisseur ayant lu ses deux livres et connaissant un minimum d'éléments sur l'investissement. On y a tout de même vu quelques sites intéressants et gratuits (www.dataroma.com) utilisés par notre héros avant de choisir ses investissements. Parfois, une source d'information supplémentaire peut faire toute la différence dans notre quête d'une belle compagnie où investir quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars.

La période des questions a été bien amusante. C'est à ce moment qu'on peut mesurer le calibre des gens qui nous entourent. Et si je faisais une loi moyenne à partir de l'échantillon qui s'est exprimé, je dirais que l'investisseur moyen est un cabochon. Voici un exemple de questions:

• "Hey moé là j'ai acheté des actions à 12 piastres pis y sont rendues à 9 piastres. Quessé que je fais avec ça?"

• "Moé là je me demande si c'est une bonne idée de racheter des actions qui ont baissé pour faire baisser mon coût moyen d'achat par action"

• "Moé j'me demandais si c'était une bonne stratégie d'acheter au plus bas des 52 dernières semaines pour revendre au plus haut des 52 dernières semaines".

Gang de sans desseins du calisse. Vous avez pas encore catché que la compagnie que vous choisissez à de l'importance dans la réponse qu'on va vous donner??? Si t'as acheté du Yellow Media à 7$ pis que c'est rendu à 3 cents par action, penses-tu que c'est une bonne idée d'en racheter pour faire baisser le coût moyen? Bref, une couple de personnes mériteraient sans doute de faire banqueroute avec aussi peu de réflexion et de connaissances reliées à un domaine dans lequel on peut perdre gros si on ne connait rien.

À la fin, je suis allé parler un peu avec Moumou. Y'était pas particulièrement sympathique. Je dirais pas que c'était une personne désagréable, mais il n'était ni affable, ni chaleureux. Je le qualifierais de légèrement arrogant, porté sur le qualificatif "stupide" associé à toute idée avec laquelle il est en désaccord. Son approche au placement est supérieure à celle qu'on est habituée de voir (analyse technique axée sur les mouvements des cours boursiers sur des graphiques plutôt que la qualité des compagnies) mais il ne fait que s'inspirer des meilleurs. Ça n'en fait pas un génie mais à tout le moins une influence saine dans un milieu rempli de sans desseins.

Le début d'une longue balade dans un canyon de merde

Mise en contexte:

Ma soeur était supposée revenir vivre à Québec. Elle avait tout organisé avec son ex qui revenait lui aussi, quelques mois avant elle. Elle lui avait quasiment imposé l'endroit où il allait devoir s'établir pour que leur garçon aille à telle école. Mais elle a finalement changé d'idée parce que ça lui tentait plus de quitter sa job, perdre ses choix d'horaire, perdre ses priorités de vacances puis perdre de vue ses amies.

La semaine passée, j'appelle ma soeur:

-Allo? Bouhouhouhou (pleurs très marqués donnant l'impression que quelqu'un vient de se suicider devant elle)
-Allo!? Ben voyons, qu'est-ce qu'ya? (j'ai vraiment l'impression que quelque chose de très grave vient de se passer parce qu'elle braille comme je l'ai jamais entendue)
-Bouhouhouhouhou (y'a tu un autre chose que bouhouhouhou pour décrire que quelqu'un pleure? me semble que ça fait pas sérieux) Je viens de parler à mon ex...
-Ah ok, pis la marde est pognée là?
-Bouhouhouhouhou.... Je lui ai dit que j'avais pas encore vendu ma maison pis que Thomas allait rester ici une année de plus... Il m'a dit "pas d'affaires! j'ai fait toutes mes démarches en fonction de ce que tu m'as dit de faire!" Pis là, les avocats vont embarquer là-dedans... BOUHOUHOUHOU!
-Bon... Mais pourquoi tu t'en viens pas toi aussi? Me semble que ça va éviter ben de la marde...
-NON, regarde si t'es pour me dire ça, on va arrêter ça tout de suite. Ma décision est prise pis c'est irrévocable!

Grosso modo, c'était ça l'essentiel.

On le savait tous que ça allait se rendre là, que ça finirait par déraper si ma soeur décidait de rester à Montréal. Son ex est un bon gars, mais il a tendance à se faire brainwasher par ses parents qui ont ben du cash. C'est clair que ma soeur va se faire donner de la merde au max.

Le problème, c'est que j'avais juste le goût de lui donner de la marde moi aussi au téléphone.

1-Branche toé. Pourquoi t'inscris ton gars au soccer à Québec, pourquoi tu commences à faire des démarches pour t'acheter une maison à Québec pis surtout POURQUOI T'IMPOSES un endroit de résidence à ton ex si c'est pour changer d'idée deux mois plus tard?
2-As-tu vraiment le goût de vivre à longue distance du père de ton gars? Trouves-tu que c'est une bonne option qu'un seul des deux parents ait la garde complète?
3-Si tu brailles comme une malade après UN SEUL appel qui tourne au vinaigre, imagines toi comment tu vas brailler dans les prochaines semaines au fur et à mesure que ça va s'empirer? Es-tu prête pour une dépression?
4-Es-tu prête pour aller en cour pis gaspiller 10 000 ou 20 000$ contre du monde qui ont du cash en criss pis qui ont les moyens de te saigner?
5-As-tu le goût de prendre le risque de perdre ton gars à cause de la préservation de TON HORAIRE, TON CHOIX DE VACANCES pis la PROXIMITÉ DE TES AMIES?

10 ans

Il y a dix ans jour pour jour, je faisais mon entrée dans la fonction publique.

Depuis, je suis passé par plusieurs endroits, j'ai connu des centaines de personnes, j'ai mis sur pied une ligue de hockey cosom, une ligue d'improvisation, j'ai organisé plein de 5 à 7... Pis j'ai fini par décrocher et me désintéresser de mon milieu de travail qui se désintéressait de moi. Un peu plus tard, ma carrière a fini par évoluer pis j'ai monté un peu dans la pyramide...

Il y a eu des périodes où j'ai été particulièrement critique par rapport à toutes les sphères de ma job. Mais aujourd'hui, j'adore ma job du plus profond de mon coeur ainsi que tous les gens qui y travaillent, sans exception.

J'adorerai également toutes mes futures jobs et tous mes futurs patrons et collègues, j'en suis convaincu.

Ça m'a pris 9 ans et 11 mois pour en arriver là.