jeudi 28 juin 2012

Trop d'expansion pour votre restaurant préféré

Ce soir je suis allé souper chez Victor (restaurant de burgers de la région de Québec).

Mine de rien, il y a maintenant 9 restos de cette chaîne à Québec alors qu'il y a 3 ou 4 ans, y'en avait pas la moitié (trois ou quatre établissements). Peut-être que ça remonte à un peu plus loin, mais somme toute, l'expansion a été très marquée depuis une courte période de temps.

Je sais pas trop pourquoi mais j'ai pas l'impression que c'est une bonne chose. Je crois que l'abondance peut tuer un concept. C'est comme si la fameuse Banquise de Montréal (dont je me crisse) ouvrait des succursales à toutes les 3 stations de Métro. Ça serait sûrement bon pour un temps mais je pense pas que ça durerait.

En maintenant une offre limitée, j'ai l'impression que les commerces s'assurent une viabilité plus grande qu'en inondant le marché. Bref, en mettant des succursales aux quatre coins de la région, chaque restaurant avale une partie de la clientèle de sa région qui aurait assuré plus de profits à un nombre plus restreint d'établissements. Et aussi, la rareté confère un aspect spécial au fait de fréquenter un endroit: ça devient ordinaire quand y'en a trop.

Les chocolats favoris ont une offre adéquate à mon avis avec 3 commerces situés hors des centres urbains (Lévis, Charlesbourg et Cap-Rouge). Les gens viennent de loin pour s'y rendre et pour plusieurs, c'est un pélerinage que de s'y rendre.

Je crois donc en la rareté et son effet de maximisation des profits et de durabilité pour une entreprise et surtout, de non-écoeurement pour le consommateur.

Bref, je prédis la fermeture d'un ou deux Victors d'ici 3 ans, disons. Je suis prêt à gager 5$ avec quiconque tient la mise.

4 commentaires:

  1. Ça dépend si le proprio est un franchiseur. Prends l'exemple de Tim Hortons. Les actionnaires s'en sacrent un peu qu'il y ait de la cannibalisation car ils ne sont pas soumis aux mêmes risques que les franchisés. Quand tes revenus viennent de royautées, tu as tout intérêt à faire augmenter le nombre de succursales.
    Essaie de t'informer si Victor fonctionne sous un modèle de franchises.

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  2. À l'époque où je demeurais à Québec, soit environ 7-8 ans, à mon souvenir, il n'y en avait qu'un seul. Et c'était cool dire "j'ai été chez Victor". Là, ça fait moins cool, quand on te demande après : "lequel?".

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  3. Personnellement, je suis assez contente d'avoir un Victor (presque) au coin de ma rue.

    Tu remarqueras que le Cosmos est rendu à 3 succursales pis ça marche encore... Pis ça me surprend vraiment plus que Chez Victor.

    Je pense que le gros problème de Québec, c'est le manque d'innovation. C'est assez conservateur et limité... Peu de cuisine du monde, peu de cuisine spécialisée, beaucoup d'un même restaurant qui se développe en chaîne, beaucoup d'un même "chef' qui laisse sa trace en série sur tous les menus des restaurants de la région.

    À Québec, tu dis que tu veux une poutine, on te dit d'aller chez Ashton. Un Steak? L'entrecôte St-Jean. Sushis? Metropolitain. Les gens fréquentent encore et toujours les mêmes restos et n'ont pas envie de changer leurs habitudes. Dommage, car on manque une belle occasion de découvrir de nouveaux restos!

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    1. Montreal est tres cosmopolite en terme de restaurant.

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