dimanche 21 mai 2006

Ma petite escapade à Ottawa/Hull

Puisque j'ai pris congé vendredi dernier, je me suis retrouvé avec une fin de semaine de 4 jours. Qu'est-ce qu'on fait dans ce temps là? On essaie de s'occuper originalement pour ne pas avoir à faire face à 4 jours de néant et d'ennui.
 
Je me suis donc dirigé vers Ottawa/Hull pour rendre visite à mes amies Anne-Marie (AMK) et Véronique, exilées là-bas (la première à Ottawa, la seconde à Hull) depuis déjà un an et demi.
 
Après 4h30 de route, j'arrivai à Orléans, un quartier d'Ottawa, vers 17h15, vendredi soir. La route fut plutôt longue, mais sans problèmes, si ce n'est la congestion sur l'autoroute 40, à Montréal, même si ce n'était pas encore l'heure de pointe...
 
Anne-Marie, son chum James et moi sommes allés voir "Da Vinci Code" vendredi soir, à Ottawa. Étant donné la température de cul et le fait qu'il s'agissait de la première du film, il y avait foule au cinéma. James a d'ailleurs illustré avec beaucoup de justesse cet état de fait en clamant: "Y'a du monde en cocksucker à soir!". Note pour moi-même: cette expression se doit d'être réutilisée ultérieurement.
 
AMK et James ont beaucoup apprécié le film. De mon côté, j'ai trouvé ça moyen. Faut dire que c'était en anglais et j'en ai perdu des bons bouts. Mais peut-être n'étais-je simplement pas dans le mood pour écouter un film. Des fois, notre humeur y est pour beaucoup dans notre appréciation. Enfin, ce ne fut pas pénible non plus,j'accorderais la note de 7 sur 10 au film.
 
Samedi, nous sommes allés nous promener à Ottawa. Encore une fois, la température était assez grise et pluvieuse par instants. Nous sommes allés voir les grosses cabanes de Rockliffe (ça s'écrit comme ça?) qui est le quartier très cossu d'Ottawa. L'opulence de la demeure d'AMK fut quasi-éclipsée par ces demeures extravagantes! Nous avons poursuivi notre promenade à Rideau Hall, le coin de la résidence de la Gouverneure Générale.
 
Pour le souper, je suis allé rejoindre Véro à Hull. Nous soupâmes ensemble, en compagnie de sa coloc et de son chum à la personnalité particulière. Nous allâmes ensuite jouer au billard dans un petit endroit assez calme, puis, nous continuâmes avec le bar de chansonnier "La boîte", à Gatineau. Ce fut plaisant. L'ambiance était juste correcte et le paysage était agréable.
 
Et puis aujourd'hui, Véro et moi sommes allés déjeuner à Hull avant de nous rendre à pied jusqu'à Ottawa. Nous avons rôdé dans le coin du parlement, nous avons vu moult quêteux et j'eus bien vite l'envie de me procurer un très long boyau d'arrosage avec de l'eau très très frette pour faire le ménage des rues emplies de détritus humains.
 
Finalement, je repartis pour Québec aujourd'hui, vers 12h30. Véro me donna des indications très brèves mais très claires qui ne portaient pas à confusion. Pourtant, en chemin, je devins confus et tournai à un mauvais endroit. Je me fourrai et arrivai au beau milieu du Centre-Ville. La circulation très dense me causa quelques malaises. Comment agir? En chauffeur agressif ou bien respectueux?? Eh bien tabarnac, je décidai d'opter pour l'entre-deux. Mais ce ne fut pas adéquat.
 
Voyez-vous, ça arrive à tout le monde au moins 3-4 fois par année de continuer à une lumière verte et de se rendre compte, en cours de route, que la file n'a pas suffisament avancé pour qu'on franchisse la dite lumière. Eh bien je me retrouvai ainsi, le derrière de mon auto dépassant de peut-être 3-4 mètres le feu de circulation. Ostie de calisse de tabarnac, il y avait un char de police perpendiculaire à la dite intersection. Il alluma ses lumières et me fit signe de me ranger. Il entâma la discussion en anglais et je ne compris pas grand chose. Je me demandais si je n'avais pas tourné à droite sur une lumière rouge où ce n'était pas autorisé ou commis une autre faute du genre. Finalement, je compris qu'il m'avait arrêté juste parce que le derrière de mon osti de char dépassait la lumière de quelques mètres (sans gêner la circulation tant que ça, puisque j'ai vu quelques chars me contourner).
 
D'un ton semblable à celui du père qui est complètement atterré par la conduite de son fils, le policier me fit savoir que ce que j'avais fait était très mal. Je me sentais comme si j'avais mis en péril la vie de plusieurs centaines de milliers de personnes. Il ajouta que pareille infraction méritait 200$ de sanction! (Tabarnac de calisse!!) Évidemment, dans ces situations là, le terme "cock sucker" se doit d'être laissé de côté. J'ai donc préféré me confondre en excuses en disant que j'étais perdu et que je cherchais l'autoroute 417. Je finis par réaliser qu'avec mon attitude conciliante et surtout repentante, j'allais m'en tirer sans pénalité. Je dis "Thank you sir, have a nice day" et continuai mon chemin, le coeur haletant.
 
J'étais tout de même très conscient d'avoir grandement désappointé cet officier unilingue anglophone. C'est donc le coeur brisé que je poursuivis mon chemin, en quête d'une province où mon image était plus pure, chez les agents de la loi.
 
Outre le trafic fou de Montréal sur la 40, un dimanche après-midi à 15h (mais qu'est-ce qui se passe à Montréal à cette heure là, un dimanche??), le retour se déroula sous la pluie, mais sans problèmes.
 
Je suis bien content de ma fin de semaine. J'ai été très bien accueilli par les filles. Un gros merci à vous trois (James inclu, évidemment), ça m'a fait beaucoup de bien de sortir du code régional 418 et de vous revoir.
Ci-dessous: Moi, AMK et James à Rideau Hall, samedi le 20 mai. Suivi de moi et Véro le dimanche 21 mai, sur le pont entre Hull et Ottawa.
 
Peut-être ce texte se méritera t-il le premier commentaire d'AMK sur mon blog. Fidèle lectrice, mais timide commentatrice!

jeudi 18 mai 2006

Dans le conteneur à charogne

Je ne sais pas si c'est la température qui est en cause, mais depuis quelques semaines, je me sens empli d'un dégoût sans bornes envers mon milieu de travail. Dans mes élans d'inspiration, il m'arrive de me faire de belles images toutes gaies. Cette semaine, sinon ce mois-ci, mon bureau m'apparaît comme un conteneur de charogne, rempli de gens nuls, laids, sans relief, qui me font sentir comme la charogne qu'ils sont, puisque j'ai l'impression que tout le monde se calisse de moi et que je suis aussi indigne d'intérêt qu'eux le sont pour moi.
 
En parallèle à mon désir de me tenir le plus loin possible des vieux fonctionnaires qui m'entourent, je ressens le très vif besoin d'établir le contact avec un ou deux jeunes de qualité. Un ou deux seulement, j'en demande pas tant. Idéalement une belle fille, ça serait agréable. Mais le peu que j'ai croisées jusqu'à maintenant me semblent assez peu chaleureuses et je sais que pour que ça fitte entre moi et quelqu'un d'autre, faut que l'autre personne soit chaleureuse et dynamique. Sinon, un gars sympathique qui a de la jasette, ça pourrait aussi très bien faire l'affaire. Mais comme disent les ostis de Français: QUE DALLE.
 
Le vieux criss a recommencé à venir me voir dans le but de débattre de sujets tous plus ennuyants les uns que les autres. Ce matin, il me demandait mon avis à propos de la militaire canadienne morte en Afghanistan (je m'en calisse exposant 75 !?!). Au retour du dîner, il me voyait en train de manger ma pomme devant l'ordinateur. Il est donc revenu s'accoter sur mes paravents pour me dire "an apple a day keeps the doctor away" (je le sais, c'est moi qui le dit d'habitude, en plus...). Et s'ensuivit une tentative de discussion pour me dire que dans les épiceries, il y avait maintenant des tonnes de sortes de pommes (je m'en calisse exposant 150 !?!).
 
Mais pourquoi faut-il que je ne représente une source d'intérêt que pour le pire des pires? Ai-je péché à ce point dans ma vie?
 
C'est pathétique. Je ne sais pas si c'est le gros trou sentimental dans ma vie qui me fait parler comme ça. Sûrement en partie... Mais, (pensée à retenir) c'est pas parce qu'il y a un gros trou dans ma vie que je vais le combler avec une petite grosse.

samedi 6 mai 2006

La goutte de pisse

Je m'apprétais à aller dans le sous-sol avec ma basse pour jouer et hurler la chanson "In the flesh" de Pink Floyd quand tout à coup, je vis une auto rentrer dans ma cour.
 
Tabarnac! Mes parents et leur couple d'amis italiens de Montréal. Je note tout de suite que ma famille est toujours la bienvenue chez nous, en tout temps, en toutes circonstances. Mais en dehors de ça, les accès sont pas mal plus limités.
 
Leurs amis sont ben fins, mais ce ne sont pas mes amis à moi. Et honnêtement, j'en ai pas grand chose à foutre. J'ai donc pris la peine de dire à ma mère, cette semaine, que je préférais qu'ils ne viennent pas chez nous pour les trois raisons suivantes:
  • Tel que stipulé précédemment, les entrées sont contrôlées dans ma maison. N'entre pas qui veut;
  • Les gens qui ont l'habitude de ne pas enlever leurs souliers en entrant chez autrui ne sont pas les bienvenus chez moi;
  • Ceux qui ont l'habitude de chier de façon très odorante dans la toilette la plus fréquentée de la maison ne sont pas les bienvenus également.
Eh bien devant le fait accompli, je n'eus d'autre choix que de les laisser pénétrer. Point positif, ils enlevèrent leurs souliers (une chance, parce que ma cour est en gravelle et qu'en plus il mouillait dehors donc ça aurait non seulement égratigné mes planchers mais aussi tout salit). Je sais que je reviens souvent avec mes planchers de bois graffignés, mais calisse, c'est laid des graffignes sur du plancher de bois neuf.
 
Toutefois, ce qui devait arriver arriva. Le mâle du couple d'amis alla chier après seulement 2 minutes dans la maison. Son épouse le suivi de peu. Tabarnac, j'haïs ça la visite de gens non-désirés et j'haïs encore plus ça quand on se sert de ma chiotte. C'est personnel ces affaires là.
 
Et pis après leur départ, j'arrive dans les toilettes et y'avait une goutte de pisse sur ma bol. TABARNAC DE CALISSE.
 
Je ne pus faire autrement qu'appliquer un DÉLUGUE de désinfectant sur la bol.
 
Je sais que ce billet est assez peu subtil, et ça vole bas au niveau du sujet abordé, mais que voulez-vous, ma maison c'est un endroit sacré pour moi. Seules quelques personnes ont pu y entrer et pourront y entrer à moins que je ne décide de la convertir en commune. Faut que vous comptiez pour moi si je vous invite. Et faut que vous comptiez en tabarnac pour que je vous laisse pisser sur ma bol sans rien dire.

mardi 2 mai 2006

La terre du désespoir

Tantôt, aux nouvelles, l'animateur dit qu'on a atteint un nouveau record en terme d'assistés sociaux (communément appelés B.S.) au Québec.
Il dit que nous sommes passés à 500 000 prestataires d'assistance sociale en 2006
Je me dis: "Tabarnac, ça a pas d'allure, ça doit ben être une personne sur 10 une fois qu'on a enlevé les bébés et les vieux!"
Et là, l'animateur ajoute: "C'est une marque plancher pour le Québec, la marque supérieure avait été établie en 2000 sous le gouvernement Bouchard avec 815 000 prestataires..."

J'avais les jambes sciées. Moi qui pensait qu'on avait atteint un sommet, on avait en fait atteint n plancher.
Le Québec: Terre du désespoir