jeudi 18 mai 2006

Dans le conteneur à charogne

Je ne sais pas si c'est la température qui est en cause, mais depuis quelques semaines, je me sens empli d'un dégoût sans bornes envers mon milieu de travail. Dans mes élans d'inspiration, il m'arrive de me faire de belles images toutes gaies. Cette semaine, sinon ce mois-ci, mon bureau m'apparaît comme un conteneur de charogne, rempli de gens nuls, laids, sans relief, qui me font sentir comme la charogne qu'ils sont, puisque j'ai l'impression que tout le monde se calisse de moi et que je suis aussi indigne d'intérêt qu'eux le sont pour moi.
 
En parallèle à mon désir de me tenir le plus loin possible des vieux fonctionnaires qui m'entourent, je ressens le très vif besoin d'établir le contact avec un ou deux jeunes de qualité. Un ou deux seulement, j'en demande pas tant. Idéalement une belle fille, ça serait agréable. Mais le peu que j'ai croisées jusqu'à maintenant me semblent assez peu chaleureuses et je sais que pour que ça fitte entre moi et quelqu'un d'autre, faut que l'autre personne soit chaleureuse et dynamique. Sinon, un gars sympathique qui a de la jasette, ça pourrait aussi très bien faire l'affaire. Mais comme disent les ostis de Français: QUE DALLE.
 
Le vieux criss a recommencé à venir me voir dans le but de débattre de sujets tous plus ennuyants les uns que les autres. Ce matin, il me demandait mon avis à propos de la militaire canadienne morte en Afghanistan (je m'en calisse exposant 75 !?!). Au retour du dîner, il me voyait en train de manger ma pomme devant l'ordinateur. Il est donc revenu s'accoter sur mes paravents pour me dire "an apple a day keeps the doctor away" (je le sais, c'est moi qui le dit d'habitude, en plus...). Et s'ensuivit une tentative de discussion pour me dire que dans les épiceries, il y avait maintenant des tonnes de sortes de pommes (je m'en calisse exposant 150 !?!).
 
Mais pourquoi faut-il que je ne représente une source d'intérêt que pour le pire des pires? Ai-je péché à ce point dans ma vie?
 
C'est pathétique. Je ne sais pas si c'est le gros trou sentimental dans ma vie qui me fait parler comme ça. Sûrement en partie... Mais, (pensée à retenir) c'est pas parce qu'il y a un gros trou dans ma vie que je vais le combler avec une petite grosse.

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