dimanche 17 février 2019

Du ménage sur Facebook

Il y a des gens qui sont amis avec 500 personnes sur Facebook. D’autres en ont un peu moins, mais ont tout de même gardé contact avec de vieux amis du primaire ou du secondaire qu’ils ne voient plus ou qu’ils voient sporadiquement, de façon non-amicale (en se croisant à l’épicerie,  par exemple). Y’a rien de mal là-dedans, mais c’est pas mon genre.
Je n’ai jamais été très bon pour garder mes amis très longtemps. Et je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance au groupe des amis occasionnels (la deuxième couche d’amis, après le cercle rapproché de 3-4 personnes). J’ai passé ma vie à flusher du monde autour de moi. Très rarement en les flushant de façon officielle, à une date précise, mais plutôt en ne leur donnant plus vraiment de nouvelles (ce qui était bien souvent un échange de bons procédés puisque le dit ami ne me donnait généralement pas beaucoup de nouvelles lui non plus). Après plusieurs mois sans se parler, ou quelques années, si la personne me redonnait signe de vie, j’étais presque toujours peu intéressé à rétablir le contact. J’ai toujours vu ces approches comme une tentative d’électrochoc isolé pour raviver une relation moribonde. En vérité, je pense que la limite pour considérer quelqu’un comme notre ami, c’est de se voir au moins une fois par année (ce qui est déjà très peu) à moins que la personne n’habite très loin, bien entendu.
Ça, c’est quand on a des bons souvenirs et des moments forts avec quelqu’un. C’est donc applicable à une catégorie d’exception. La majorité de nos contacts Facebook n’entrent pas dans cette catégorie.  Ce sont des gens qui nous procurent des « Like », ce qui nous fait nous sentir bien. Même les gens pas trop superficiels aiment recevoir 30 « like » pour une photo d’eux et/ou de leur famille. On se sent intéressant ou beau ou spécial. Ce qui n’arrive pas beaucoup, ailleurs que sur Facebook.
Probablement que 90% de mes contacts Facebook sont des gens pour qui j’ai une opinion qui va de très favorable à neutre. Mais il y a toujours un petit pourcentage de gens pour qui notre opinion est plus basse que neutre.
Récemment, j’ai flushé quelques personnes de cette catégorie « en dessous de neutre » sur Facebook. Quelques unes de ces personnes ont déjà été presque mes amis mais ils n’ont jamais agit comme les vrais amis agissent (c’est-à-dire être fiable et ne pas être cheap au point d’être à la cenne). J’ai aussi flushé un cousin avec qui l’antipathie était trop présente depuis plusieurs années pour justifier qu’il puisse voir des photos de ma vie. Bref, j’ai flushé du monde qui n’ont pas vraiment de considération pour moi et qui ne m’aiment pas ou que je n’aime pas. Je suis conscient que la plupart des gens n’aiment pas tout le monde sur Facebook, mais je pense qu’à partir du moment où on a plus de mauvais que de bon à dire de quelqu’un (et que ceci s’applique aussi à l’autre personne), on devrait absolument flusher ces personnes de notre réseau Facebook. Sinon, à quoi ça sert? À entretenir illusoirement une vieille relation?
J’y reviens encore, mais la vie est courte et c’est impératif de se concentrer sur ce qui vaut la peine. Peu de gens veulent passer de 100 amis à 80 amis, mais quand c’est du monde que t’envoie secrètement chier dans ta tête, à quoi ça sert?  

dimanche 3 février 2019

Le travel hacking

Je suis devenu un "Travel Hacker" depuis un an. Qu'est-ce qu'on entend par là? 

Les travel hackers sont des gens qui se servent des promotions de cartes de crédit pour financer leur voyage. Ça peut donner quelque chose de très intéressant si on s'organise un peu. 

Pour bien illustrer, voici ce à quoi devrait ressembler mon voyage estival en Alaska, pour 4 personnes:

Billets d'avion: 1100$ pour 4 personnes (au lieu de 4500$ grâce à des points Aeroplan). À noter qu'avec Aeroplan, 25 000 points permettent d'aller n'importe où en Amérique du nord. Et le tarif est le même entre l'Alaska et n'importe quel autre vol long-courrier beaucoup plus standard. Donc aller en Floride coûte le même nombre de points que d'aller en Alaska. 

Hôtels: Environ 800$ au lieu de 2500$ (pour des hôtels de bonne qualité, mais même ce qui est d'assez ordinaire qualité coûte très cher en Alaska). Avec deux cartes Amex SPG, on peut aller chercher 5 nuits gratuites dans des hotels Marriott contre des frais de 120$ par carte de crédit. C'est pas gratuit, mais 240$ contre 300$ la nuit (donc 1500$ au total), ça vaut la peine. Et deux cartes Mastercard Best Western permettent d'avoir des points pour une nuit gratuite (environ 250$ la nuit en Alaska). Ça fait qu'on est à 2000$ d'économie avec ces hôtels. 

Évidemment, l'économie est relative à une dépense. C'est pas de l'argent gagné en faisant l'épicerie. Donc, il faut dépenser quand même substantiellement pour s'en tirer avec une économie intéressante. 

Mais je réalise que j'irais probablement jamais en Alaska sans ces économies. On parle au bas mot d'un voyage à 8000$ pour 4 personnes si tout était payé au plein prix. Donc, ces promotions de cartes de crédit permettent d'avoir accès à des endroits où on irait pas autrement. 

Notons en conclusion que j'ai un petit côté excessif qui fait que je suis rendu avec 6 cartes de crédit. S'agit de faire un peu de ménage après quelques mois. 


Hypocondrie

Plus le temps avance, plus je deviens hypocondriaque. Chaque petit symptôme inhabituel me fait habituellement penser que je suis en train de développer un cancer. Faut dire qu’en cherchant à peu près n’importe quel symptôme sur Internet, on trouve habituellement quelque chose qui nous mène au cancer.
Récemment, j’avais des crampes qui me semblaient musculo-squelettiques. Ça n’avait pas l’air de venir d’un organe en particulier parce que je sentais pas de douleur en un point précis. Mais c’était pas mal tannant, surtout en position assise.
Ça fait que je me suis présenté à l’urgence un jour de tempête et, après m’être fait semi-chicaner par la médecin qui m’a pris en charge (je la dérangeais avec un problème pas urgent lors d’une tempête alors qu’ils n’étaient que 3 médecins de garde… mais il n’y avait que 5 patients dans l’urgence), j’ai eu droit aux questions habituelles pour écarter tout risque de cancer colo-rectal. J’ai eu des prises de sang et des rayons X. Pis tout était beau.
La médecin m’a dit d’essayer de couper les produits laitiers pendant 2 semaines. Et si ça faisait rien, d’essayer de couper le gluten pendant 2 semaines.
J’y croyais pas, parce que du gluten et des produits laitiers (surtout les produits laitiers), j’en mange allègrement depuis la tendre enfance.
Mais, contre toute attente, après 4-5 jours d’arrêt de consommation de produits laitiers, je n’avais plus aucun symptôme. Peut-être était-ce simplement psycho-somatique, mais peut-être ai-je vraiment développé une intolérance tardive aux produits laitiers.
Donc, me voilà soulagé de voir que mon cancer est parti. Par contre, je trouve que ma vie est vraiment rendue plate, car mes plottées de yogourt et mon bol de céréales le matin étaient des incontournables, comme le paquet de cigarettes l'est pour l'amateur de loto-poker.