mercredi 31 décembre 2014

Récapitulatif 2014 et objectifs pour 2015

Il s'est passé pas mal d'affaires pour moi en 2014. Ça a peut-être été la plus grosse année de ma vie en terme de diversité d'événements majeurs. 

Je me suis fait construire un garage, ce qui a impliqué pas mal d'argent et des travaux majeurs sur la maison (puisque le garage est collé sur la maison par ses fondations). Au moment d'écrire ces lignes, le litige sur la couleur de la brique est pas encore réglé. Je suis supposé reparler avec mon entrepreneur dans les premières semaines de 2015 pour voir ce qui peut être fait avec la brique. À mon avis, y'a rien qui sera proposé pis je vais être obligé de lui payer la somme que j'ai retenue mais je le poursuivrai ensuite pour cause de brique pas conforme à l'échantillon proposé. Faut se garder occupé et y'a rien comme un conflit judiciaire pour passer le temps.

Côté boulot, ça a été assez spécial itou. C'est un sujet sur lequel j'essaie de pas être trop bavard depuis quelques années, donc ça m'est difficile d'aller plus loin sans contrevenir à mon mot d'ordre. J'ajoute que j'aurais peut-être écrit deux fois plus de textes sur mon blog si je m'étais pas censuré à ce niveau là. Bref, à peu près tout ce que je peux dire, c'est que ma job est pas toujours évidente, que c'est parfois même un peu stressant et angoissant mais que j'ai avancé sensiblement cette année au niveau de la carrière. L'objectif pour 2015 est de me maintenir.  Je me demande parfois à quel point c'est possible.

Côté vie personnelle, ça a bien été en 2014. Positif pour la vie de couple, positif pour la vie de père ou la vie de fils, ou de frère. Les seuls points négatifs que je vois, c'est la fausse couche au début de 2014 et puis la prof de mon gars qui m'a fait chier avec les notes mises sur son bulletin. J'aurais jamais pensé qu'on pouvait humainement accorder deux D à un petit gars de 5 ans uniquement parce qu'il est pas très bon en arts plastiques ou parce qu'il est un peu lunatique parfois. Je trouve ça chien en tabarnac pis ça me fait haïr sa prof.

Côté vie judiciaire, je me suis représenté au palais de justice en mai, pour l'histoire qui s'est poursuivie avec le voisin de chalet de mes parents qui est un putain de malade mental et qui poursuit tout le monde. Quelques mois plus tard, on a eu le verdict: ni lui ni nous n'avons gagné quoi que ce soit.

Plus tard, soit en septembre, je me suis présenté à nouveau au palais de justice pour le procès de mon père, poursuivi pour environ 88 000$ par le voisin pour à peu près rien (accusation principale: le voisin l'accusait de l'avoir envoyé chier à deux reprises). Cette fois, j'étais accusé de rien, donc j'y suis allé comme témoin pour soutenir mon père. À l'heure actuelle, on est toujours en attente du verdict de ce procès. Évidemment, on s'attend à rien de négatif, mais malheureusement, rien de trop positif non plus. Bref, jusqu'à ce qu'il crève, il devrait pas nous lâcher, même s'il perd ses causes à répétition. Il l'a carrément dit au juge de toute façon...

Côté blog, j'ai écrit 88 textes (incluant celui-ci) cette année. C'est ma plus faible production en 10 ans. Si on ramène ça sur les 365 jours d'une année, ça donne quand même un texte aux 4 jours, ce qui me semble quand même pas si mal compte tenu de mon assiduité assez faible. Je ne passe plus que sur 3 ou 4 blogs, environ une fois par semaine. Je n'ai plus de relation avec quelque blogueur que ce soit. Tout est mort. Mais j'ai toujours pas l'intention d'arrêter. Même avec 20-30 lecteurs et un commentaire reçu à chaque 10 textes écrits.

Côté voyages, ça a été une assez grosse année aussi puisque je suis retourné encore en Floride et que je suis aussi allé en Grèce. Je voulais faire quelque chose de spécial pour mes 35 ans et ça a été fait. J'ai visité les principaux endroits que je voulais visiter. Je suis donc revenu de mon voyage satisfait, avec le sentiment d'avoir rempli l'agenda le plus possible. J'ai vu certains endroits qui ont été les plus beaux de toute ma vie. Comme pour l'Islande, ce qui m'a le plus marqué, ce sont les attractions naturelles.

J'ai toujours pas vécu de tragédie personnelle en 2014. J'espère d'ailleurs vivre une année 2015 sans tragédie. C'est ce que je vise le plus.

Donnez moi une job stable, un nouveau bébé, pas de maladie ou d'accident grave chez moi ou autour de moi, pis j'aurai pas à me plaindre. Bref, je veux pas beaucoup plus en 2015. Je veux juste garder ce que j'ai. 

samedi 27 décembre 2014

À l'ombre de Shawshank

Vendredi soir, ou plutôt samedi matin très tôt (2h AM), je suis au bar le Délice de Lévis avec un pote et ses amis. Comme la soirée tire à sa fin, mon pote me demande si je peux aller porter son chum complètement saoul (qui a passé la soirée à avoir l'air d'un prédateur sexuel auprès des filles du bar) chez lui à Ste-Foy, parce qu'il a plus de permis.

Mettons qu'à cette heure là, ça me tente pas vraiment de faire des lifts à du monde que je connais pas en faisant de surcroit un joli détour. Mais comme ça semble rassurer mon pote et qu'il me dit que le gars va me donner 10$, j'accepte. Évidemment, si ça avait été un chum, j'aurais fait ça gratis, mais pour un gars qui s'est frotté sur plein de filles comme un déchainé, qui est complètement saoul, qui a perdu son permis et qui semble pas pantoute mon genre de personne, je refuse de faire du bénévolat.

Donc, dès qu'on sort du bar, je veux que ça soit clair avec le gars: je suis pas son chum pis je veux mon cash à la fin de la course. Ça que je lui dit d'entrée de jeu: "Comme ça t'as perdu ton permis vu que tu chauffais chaud?"

Le gars est pas mal avancé en boisson. Il s'exprime de façon assez décousue et me dit que ça lui a coûté 10 000$ et que si ça fait pas mon affaire, il peut se prendre un taxi. Je lui dis que c'est correct et que je vais le lifter jusque chez lui mais je lui mentionne que j'ai besoin de son 10$ parce que j'ai une pension alimentaire à payer pis que ça me coûte pas mal cher (Faux, mais faut bien agrémenter la discussion).

Ça fait qu'on prend place dans mon véhicule et on commence à jaser. Le gars me dit que ses badlucks découlent du fait qu'il a déjà tué un gars. Voici un résumé approximatif de la discussion. Notons que je rends ses propos et la conversation plus compréhensibles qu'ils ne l'étaient en réalité.

Lui: Avant, j'avais un bar à Montréal, proche du bar où se tient Éric Lapointe. Je vendais de la poudre. Pis un jour j'ai tué un gars parce qu'il avait du GHB.
Moi: Pourquoi? Parce qu'il vendait du GHB dans ton bar?
Lui: Y'avait du GHB dans mon bar pis j'accepte pas ça.
Moi: De quoi? Il en a mis dans ton verre pis il t'a violé?
Lui: Non non c'est une fille...
Moi: Faut pas que t'aies honte, c'est pas de ta faute si y'a quelqu'un qui a mis du GHB dans ton verre pis qui t'a mis sa bite dans le cul après. Ça fait pas de toi un gai si c'était contre ton gré.
Lui: Non non non y'a quelqu'un qui a mis du GHB dans le verre d'une fille pis moi j'accepte pas ça, ça fait que je l'ai tué à coups de 2X4.
Moi: Ok! Pis t'es allé en prison?
Lui: Non, ben en fait je pense pas que je l'ai tué parce que sinon je serais allé en prison.
Moi: Ok, ça fait qu'il est pas mort mais y'est pas mal magané. Lui as-tu crevé les yeux?
Lui: Ça m'a coûté pas mal cher mais je pense pas que je l'ai tué. Non, j'ai jamais crevé les yeux de quelqu'un...
Moi: Ok, moi j'ai un chum qui a déjà crevé les yeux à deux personnes différentes avec ses pouces! (Faux, mais faut bien agrémenter la discussion).
Moi: Hey toi c'est quoi ton film préféré?
Lui: J'aime pas mal les films de Tarantino.
Moi: Pulp Fiction?
Lui: Oui, pis aussi Reservoir Dogs.
Moi: Ah ouais, moi mon bout préféré, c'est quand il coupe l'oreille du gars pis qu'il l'arrose avec de l'essence!
Lui: Oui! Pis quand il danse en le torturant.
Moi: Oh ouaaaaaais. À part ça j'aime beaucoup The Shining.
Lui: Oui, c'est bon ça.
Moi: Pis Vol au-dessus d'un nid de coucous.
Lui: Oui, ça aussi c'est bon.
Moi: Pis à L'ombre de Shawshank.
Lui: Ah oui, ça c'est vraiment bon!
Moi: Un chef d'oeuvre...
Lui: Hey, veux-tu 40$? Je pense que je vais te donner 40$. Osti que t'es cool toi!
Moi: Ben non, 20$ c'est correct (en cours de route, il m'a dit qu'il me donnerait 20$ au lieu des 10$ que mon pote m'avaient initialement promis).
Lui: À L'ombre de Shawshank, maudit que c'est bon ça...

Ça fait qu'on arrête dans un guichet pour qu'il se retire du cash. Le gars va se sortir 40$, reviens me voir et me donne les 40$. Je lui dis que c'est trop, mais le gars me remet quand même les 40$. Sachant au fond de mon coeur qu'aucune relation ne vient de naitre, je ne refuse pas deux fois et prend le cash.

Je pense honnêtement que les 20$ supplémentaires étaient mon tip pour avoir dit que "À l'ombre de Shawshank" était un bon film.

vendredi 19 décembre 2014

Finances personnelles

L'article plus détaillé se trouve sur mon autre blog: Don't fuck with Donville.

Je n'écris presque plus sur l'investissement et la finance sur ce blog depuis que j'ai créé mon autre blog dans lequel je peux combiner deux passions: finance et vulgarités en anglais. Étrangement, je suis encore plus motivé à l'idée de ploguer un mot comme "cunt" dans un texte financier que de parler finance. J'ai ma niche: je suis le plus vulgaire des analystes financiers sur Internet.

Ceci étant dit, mes résultats financiers ont été très bons en 2014 (+25%), compte tenu du fait qu'ils avaient été excellents en 2013 (+55%). Je suis toujours incapable de me penser bon étant donné que la plupart de mes bonnes idées ont été volées à d'autres. Par contre, je suis capable de déceler une bonne idée d'investissement et, au global, en gérant mon argent, celui de ma mère, celui de mon père et celui de ma soeur, je nous ai fait faire pas mal d'argent à tous. J'ai donc amélioré le sort de ma famille, ce qui compense pour le fait que je réponde assez peu souvent au téléphone quand ils appellent chez nous.

Outre un enrichissement progressif, l'investissement a un sacré effet positif chez moi. Je pense déjà avoir écrit là-dessus par le passé, mais ça me rend plus zen et serein devant le futur. J'ai l'impression d'avoir une certaine maitrise sur l'amélioration de ma condition. Et puis ça me force à être curieux et à me remettre régulièrement en question.

J'écris des trucs plus pas mal plus punchés que ça en anglais. Pis j'ai même réussi à développer une légère relation par courriel avec l'analyste financier à qui je rends hommage avec mon blog anglais. Chose étonnante, il m'a dit qu'il aimerait me rencontrer éventuellement, ce qui me sidère étant donné que je balance une quantité impressionnante de grossièretés et que je croyais que ce type avait une image de noblesse à préserver. Au contraire, il me dit qu'il n'a pas de problème avec mon langage et que ses trois enfants adorent mon blog.

C'est vraiment le bout de la marde.

samedi 13 décembre 2014

Interstellaire: mon amour est quantifiable (???)

Interstellaire est un de ces films comme "Donnie Darko", "Mullholland Drive", "2001, Odyssée de l'espace" et d'autres du même genre qui sont impossibles à comprendre sans lire des interprétations sur Internet. Bref, la lecture d'accompagnement doit surpasser la visualisation de l'oeuvre pour en arriver à une compréhension acceptable.

J'ai déjà eu ma passe "élitiste" du type "quand c'est compliqué, c'est que c'est du vrai art". Les amateurs de rock progressif sont un peu comme ça. Quand ils écoutent une vieille toune de Yes ou de Genesis qui dure 20 minutes et qui comprend 15 parties différentes, ils disent qu'ya rien de comparable.

Je suis un amateur de science-fiction. La première série de Star Wars (1977-1983) est composée de trois excellents films qui sont probablement dans mon top 20 personnel de tous les temps. La deuxième série est plutôt nulle par contre. Ça fait que j'ai un biais assez favorable pour le genre. Malheureusement Interstellaire n'est selon moi pas un très bon film dans ce genre.

Synopsis: Dans un futur pas si éloigné, ça va pas bien sur la Terre. Des tempêtes de sable à répétition ont bousillé à peu près toutes les cultures. Il ne reste que la culture du maïs qui est encore possible. L'humanité est donc en péril. Dans ces conditions peu enviables, un homme vit sur une ferme avec son père et ses deux enfants. Un jour, en entrant dans sa maison pendant une tempête de sable, il découvre des lignes de sable en relief dans la chambre de sa fille. Il réalise que ces lignes indiquent des coordonnées. Ça fait qu'il part avec son vieux pick-up et trouve une base secrète de la NASA. Peu après son arrivée, le grand chef de la place indique à notre héros qu'il était attendu et que c'est lui qui leur faut pour conduire un vaisseau spatial dans l'espace à la recherche d'un nouveau monde pour les terriens. Moins de 10 minutes de pellicule plus loin, après avoir annoncé à ses enfants qu'il quitte la planète, notre héros s'envole en direction de Saturne où il devrait trouver un trou de ver (cossin cosmique permettant d'atteindre un point éloigné de l'univers en peu de temps) qui le mènera vers un monde potentiellement habitable.

Une fois le trou de ver traversé, notre héros et ses compagnons trouveront trois mondes potentiellement habitables à portée. Le premier est une planète à proximité qui est toutefois collée sur un gigantesque trou noir nommé "Garguantua". Le deuxième est une planète de roche et de neige sur laquelle un chercheur a réussi à s'établir. La troisième est une planète dont on ne saura rien jusqu'à la fin du film.

Ça fait que notre héros s'aventure sur les deux premières planètes et y connait quelques ennuis. Entre autres, chaque heure passée sur la première planète correspondra à 7 années sur terre. Sur la deuxième planète, il y aura une pas pire bad luck itou.

Après avoir survécu à ces péripéties et réalisant qu'il n'y a aucun espoir avec ces missions, notre héros permet à son unique compagne survivante d'atteindre la troisième planète, pendant que lui et le robot d'accompagnement sont avalés par le trou noir.

C'est à partir d'ici où il faut prendre beaucoup de buvard pour comprendre ce qui va se passer.

Notre héros, avalé par le trou noir, se retrouve dans un monde parallèle qui lui donne accès à l'arrière de la bibliothèque de sa maison, là où divers phénomènes étranges se sont passés avec sa fille, lorsque cette dernière était petite. Il réalise que le fantôme imaginé par sa fille lorsque celle-ci avait 10 ans était en fait lui-même, dans son trou noir, qui cherchait à communiquer avec sa fille pour lui indiquer comment sauver le monde. En d'autres mots, en rentrant dans le trou noir, il est retourné dans le passé, derrière la bibliothèque de sa fille, et a réussi à communiquer avec elle de façon abstraite. Sa fille s'est servie de toutes les informations fournies par son père pour faire avancer la technologie et sauver l'humanité, ou quelque chose comme ça. Ça a même l'air que son père lui a permis de comprendre comment créer un trou noir pis plein d'autres cossins comme ça qui se créent pas vraiment. Ce bout m'a complètement fait décrocher.

Ensuite, notre héros est éjecté du trou noir puis est rescapé miraculeusement par des patrouilleurs de l'espace à peine quelques minutes avant qu'il ne manque d'oxygène. Il retrouve finalement sa fille qui est rendue à genre 90 ans et qui meurt de vieillesse devant lui. Ensuite, n'ayant plus rien à perdre et n'ayant un âge physique que de 45 ans environ bien que né 124 ans plus tôt, il vole un engin de l'espace et part à la rescousse de sa collègue pognée toute seule sur la troisième planète où il ne semble avoir que des roches. On devine donc que notre héros arrivera là-bas dans 5 ou 6 ans et aura une alimentation à base de roches avec cette pauvre fille isolée avec des embryons humains sur une planète où y'a pas grand chose à faire et encore moins de choses à manger.

Critique: Le problème avec Interstellaire, comme avec beaucoup de films avec un important budget en effets spéciaux, c'est le scénario. Je sais que plusieurs personnes sont littéralement bandées sur Christopher Nolan (le réalisateur) et lui accordent un 10/10 sans même aller voir ses films mais c'est pas mon cas. Je suis bandé sur aucun réalisateur. Même Martin Scorcese et Stanley Kubrick ont fait des mauvais films et je pense qu'ils surpassent assurément Christopher Nolan. Voici donc quelques bouts du film qui soutiennent ma critique:

1- La passe "Anges de la rénovation" (ça prend une tragédie familiale antérieure) où le personnage principal mentionne que sa femme est morte et que si l'humanité s'était pas détournée de la technologie, il y aurait encore des IRM et on aurait découvert le cancer de cette dernière à temps;
2- La relation du personnage principal avec sa fille, son gars et son père est bizarre et détachée. Il a l'air de se foutre d'un peu tout le monde sauf de sa fille. D'ailleurs, à la fin du film, sa fille meurt devant lui mais on sait pas ce qui est arrivé à son garçon.
3- La découverte d'une base secrète de la NASA par le père et les gens l'accueillant pour lui dire qu'ils ont besoin de lui pour conduire un vaisseau spatial vers des colonies potentielles.
4- Quand le gars est dans le trou noir et voit sa fille derrière la bibliothèque. Il voit du sens dans ce qui arrive et fait un osti de lien pas rapport avec l'amour et la gravité. Il dit quelque chose comme: "L'amour est plus fort que la gravité! Mon amour pour ma fille est quantifiable!" WHAT THE FUCK!?!?!;
5- Tout ce qui se passe dans le trou noir est sans queue ni tête. Notamment, le type réussit à programmer la montre de sa fille pour qu'un code morse y soit inclut. Le gars est pas capable d'entrer en contact avec sa fille, mais il est capable de créer des lignes de sable dans la chambre de sa fille, de faire tomber des livres de la bibliothèque pis de programmer une montre à aiguilles. 
6- À la fin, le personnage principal repart gaspiller 30 ans de sa vie pour essayer de retrouver sa compagne astronaute sur une planète remplie de roches. On comprend que le gars a pas grand chose à perdre puisque sa fille, son seul amour, vient de mourir. Mais on se demande pourquoi le gars repart dans une expédition très longue, très risquée et sans indice sur ses chances de succès. De plus, qu'est-ce qu'il en a à foutre de cette fille?
7- Les personnages ont rien de très spécial, ni les dialogues, ni le scénario. Pour moi, la seule force du film, ce sont les effets spéciaux.

Si quelqu'un considère que ce film est un chef d'oeuvre, il s'agit d'un putain d'amoureux de Christopher Nolan. Ce film est un peu comme "Gravité" avec Sandra Bullock: c'est juste un film spectaculaire au niveau des effets spéciaux et basé sur des théories scientifiques mais avec un scénario ben ben ben ordinaire.

Cote Penetrator: 6,5 pénétrations sur 10. 

vendredi 5 décembre 2014

Perdre son médecin de famille

Ça fait deux fois que ça m'arrive en quelques années: j'ai perdu mon médecin de famille.

C'est simple: je ne vais pas assez souvent chez le médecin. Quand il m'arrive quelque chose, je vais à l'urgence parce que ça adonne que les rares fois où il m'arrive de quoi, c'est en-dehors des heures d'ouverture de la clinique.

Ça fait que vu que je vais pas à la clinique à une fréquence donnée que je ne connais pas, bien entendu (mettons une fois par an par deux ans), on désactive mon dossier, pis j'ai plus de médecin de famille.

On m'a pas donné de raison, mais ça me semble fort simple: je suis pas rentable pour la clinique.

Ces temps-ci, on cherche pas mal où couper dans les finances publiques. On examine ce qui coûte cher et ce qui pourrait changer. Ben, en vla, un bon exemple.

C'est pas une incitation à la dépense injustifiée que d'accepter le fait que des médecins/cliniques incitent les gens à consulter à une fréquence minimale sans quoi ils risquent de perdre leur médecin de famille?

Parce que tsé, n'importe quelle personne de bonne foi a pas le goût de perdre son médecin de famille. Ça fait que cette personne là va aller chez le médecin pour un examen annuel ou bien s'inventer une raison quelconque uniquement dans le but de demeurer rentable pour la clinique qu'elle fréquente. Multipliez ces examens inutiles par 4 ou 5 millions de personnes pis ça donne une belle facture de plusieurs dizaines sinon centaines de millions de dollars de plus sur la marge de crédit dans le rouge du Québec.

Ça me dérange pas tant que ça d'avoir perdu mon médecin de famille. L'attente à l'urgence est pas vraiment plus longue qu'en clinique. C'est le principe que je trouve vraiment pas correct parce que ça revient à dire que ceux qui engorgent le plus le système sont incités à continuer à le faire et ceux qui font une utilisation minimale du système s'en trouvent défavorisés.

Ce que je me demande par-dessus tout, c'est si c'est légal?

mercredi 3 décembre 2014

Un beau merdier

Bien que la construction de mon garage soit terminée, l’épopée avec mon entrepreneur ne l’est pas. C'est le fun. Ça me fait des choses à raconter.
Résumé des événements du dossier :
En octobre, alors que je suis en voyage en Europe, l’entrepreneur m’écrit un email la veille du début des travaux pour m’annoncer que le modèle de brique prévu pour être installé en façade de mon garage n’existe plus alors qu’il m’a toujours dit que le modèle existait et que la façade du garage et de ma maison allaient être identiques.
Je suis en beau calisse d’apprendre ça à la dernière minute, en étant de plus à je sais pas combien de milliers de kilomètres de la maison.
À mon retour, je rencontre l’entrepreneur qui me dit que je pourrai aller voir des modèles de briques chez un distributeur sur les heures de bureau. Je décline car je viens tout juste de revenir de vacances et je vois pas pourquoi ce serait à moi de m’arranger avec un problème que j’ai pas causé. Je lui demande donc de m’emmener les échantillons pour que je fasse un choix (me semble que ça aurait dû être naturel pour lui de s’offrir). Il me dit que c’est pas de sa faute et que la situation serait survenue si j’avais fait affaire avec n’importe quel autre entrepreneur. What the fuck? C’est la faute à qui d’abord?
Quelques jours plus tard, je reçois les échantillons de briques et en trouve une qui semble assez bien fitter avec la brique de ma maison. C’est pas pareil pareil, mais c’est assez ressemblant pour que ça soit relativement beau. J’avise donc l’entrepreneur du modèle retenu par courriel.
La brique de remplacement que j'ai choisie à côté de la façade
La semaine passée, la brique est installée sur le garage. Comme on est à la fin novembre et que le soleil se couche tôt, je vois pas très bien le résultat en revenant chez moi en fin de journée. Mais, jeudi ou vendredi dernier, en matinée, je réalise que ça fitte pas vraiment avec la brique de la maison. Plus je regarde le résultat, plus je trouve que ça matche pas et je plains mes pauvres voisins d'en face d'avoir à contempler pareil agencement.
Je décide donc d’écrire à l’entrepreneur pour lui dire que j’ai l’impression que la brique que j’avais retenue et la brique installée ne sont pas les mêmes. Histoire de me valider au max, j’écris même un email à la compagnie Transpavé (qui distribue les briques retenues) pour leur demander si l’échantillon photographié à côté des murs de ma maison et la brique du garage sont les mêmes. Le représentant me répond que ce n’est pas le cas et que c’est plutôt un autre modèle de brique qui a été installé.
La façade de la maison VS le garage et sa brique qui fitte pas
Je réécris donc à l’entrepreneur en joignant le courriel du représentant de Transpavé qui affirme que ce n’est pas la bonne brique. Il me répond qu’il va valider auprès de son propre représentant.
Depuis 2 jours, pas de nouvelles. Je suis presque persuadé que l’entrepreneur a réalisé sa gaffe et est en train d’essayer de trouver un moyen pour se sortir de ce putain de merdier dans lequel il est présentement. Soit qu’il va me dire que c’est la faute du distributeur de brique, soit qu’il va me dire que c’est quand même beau. Bref, il va chercher à s’écarter de la faute. Si jamais il admet une faute, il va me proposer une solution à son avantage qui impliquera sans doute le moins de frais pour lui, parce qu'à date, j'ai pas eu ben ben de cadeaux de sa part, mais lui, il s'est pas gêné pour rajouter des petits trucs sur la facture. 
Bref, j'ai hâte de le voir me revenir et voir ses propositions. Je serais assez débandé de réaliser que c'est effectivement la même brique et que j'ai un sacrament de problème de vision. En attendant, je me prépare à une demande de règlement. Demanderai-je à ce que tout soit refait avec la bonne brique? Demanderai-je de repeinturer toute la brique du garage et de la maison d'une couleur unie? Difficile d'aller très loin dans mes réflexions pour le moment car j'attends une réponse officielle. Chose certaine, ça fait 2 jours que j'ai lancé ce pavé dans la mare et l'entrepreneur devrait normalement réclamer son deuxième chèque de 27 000$ puisque les travaux sont terminés depuis près d'une semaine. Comme ça brette, je me dis qu'il a réalisé à quel point ça allait pas bien pour lui...
Peut-être que je me gourre sur toute la ligne, mais moi, si on me devait ce montant là et qu'on manifestait un questionnement aussi grave que celui-là, je m'arrangerais pour éclaircir la question au plus calisse. Comme ce n'est pas le cas, je me dis que ce type est dans un beau merdier, d'où le titre de ce texte. 
Réflexion de fin de texte: 
Les deux pires professions du monde pour le niveau d'organisation d'un individu sont gardienne d'enfants en milieu familial et entrepreneur en construction. Dans les deux cas, faut en rencontrer dix avant d'en trouver un(e) bon(ne). Ainsi, selon la loi des probabilités, si vous rencontrez un couple constitué d'une gardienne et d'un entrepreneur, vous avez une chance sur 100 pour que les deux individus soient balancés.