mercredi 29 janvier 2014

Histoires pour enfant (suite)

Je continue de raconter, presque à chaque soir, des histoires à mon garçon. Parfois, c’est en sortant du bain, alors que je fais sécher devant le poêle à bois dans le sous-sol. Plus souvent, c’est dans le lit, alors que je lui chuchote des histoires dans l’oreille.
En décembre, j’avais ma banque de 5-6 histoires inventées qui tournait en boucle. Mais depuis quelques semaines, mon gars réclame constamment de nouvelles histoires. Si bien que j’ai dû inventer au moins 50 histoires différentes depuis le début de l’année 2014. Le grand nombre fait que les histoires manquent maintenant de punch et sont un peu répétitives.  Mais parfois, je réussis à en sortir une qui m’amuse malgré tout.
J’ai toujours pris soin de raconter des histoires un peu épeurantes mais pas trop. Dans ce sens que le méchant de l’histoire se révélait être inoffensif ou bien le petit garçon ou la petite fille  finit par faire mal ou même tuer le gros monstre. Bref, les gentils gagnent presque toujours dans mes histoires. Et il y a souvent un aspect grotesque qui désamorce complètement la tension, mais étrangement, c’est pratiquement cet aspect grotesque qui effraie le plus mon gars. Ce qui fait en sorte que fiston me réclame maintenant des histoires en spécifiant l’atmosphère dans laquelle elles se déroulent :
« Je veux une histoire épeurante qui se passe le jour avec une petite fille » ou bien « Je veux une histoire pas épeurante qui se passe la nuit avec un petit garçon ». Si je lui offre une histoire épeurante qui se passe LA NUIT, il répond qu’il aime pas ces histoires là.
Je pense que ça remonte à la fois où je lui ai raconté l’histoire d’un petit garçon qui se promenait dans un cimetière tard le soir. Alors qu’il marchait dans le noir, tout à coup, une main lui a attrapé le pied! Puis, une autre main lui a attrapé l’autre pied! (En lui racontant l’histoire couché sur son lit, je lui attrape un pied à chaque fois, ce qui le fait sursauter). Comme pour toutes les histoires, mon gars regarde dans le vide en imaginant la scène.  Lorsque le petit garçon est agrippé de partout par les mains des morts qui sortent du sol, le petit gars lâche un gros pet ce qui force les mains à se bouger le nez. Le petit garçon peut ainsi se sauver chez lui.
Fort grotesque comme récit mais je pense que c’est depuis cette histoire que mon gars réclame des histoires qui ne se passent plus la nuit, à moins qu’elles ne soient pas épeurantes.
Deux choses me font bien rigoler quand je raconte mes histoires :
1-      Lorsque je fais l’introduction, je dis par exemple « C’est l’histoire d’un petit garçon qui avait 4 ans et qui aimait beaucoup aller au parc avec ses parents. Le petit garçon aimait se balancer et aller dans les grosses glissades… » Si mon intro dure plus que 20 secondes, mon gars m’interrompt pour dire « pis un jour? ». Parce que le punch arrive toujours après la mention « pis un jour… ». Ça revient à dire « j’en ai rien à branler de l’introduction ».
2-      Je demande parfois à mon gars de me dire ce qui va se passer pour le personnage de l’histoire. Par exemple, si je dis qu’une petite fille écoutait la télé toute seule chez elle et que tout à coup, ça a cogné à la porte, je demande à mon garçon ce qui est selon lui derrière la porte. Il regarde alors dans le vide en étant très concentré sur l’intrigue de l’histoire et me répond « un requin? » (la première fois qu’il m’a répondu ça, j’étais vraiment crampé, mais le requin est revenu souvent dans ses hypothèses par la suite). Après, il me répond « un tigre? ». Je dis non. Il essaie « un écureuil? ». Je dis non. Il essaie « Un gros fantôme? ». Et ainsi de suite.
Dernièrement, je lui racontais justement l’histoire d’un petit garçon à la garderie qui s’était fait dire de ne jamais ouvrir une porte en particulier. Le petit gars a quand même ouvert la porte et qu’est-ce qu’il a vu derrière la porte (ai-je demandé à mon fils)? « Un gros requin! ». Oui! Un gros requin. Pis y’était en train de manger un fantôme!
L’histoire est complètement débile mais je pense que ça a fait peur à mon fils même si le petit gars est complètement hors de danger dans l’histoire.
Ça ressemble à ça mes histoires.  Et même si j’éprouve un certain manque d’inspiration à force d’essayer d’inventer  5 ou 6 histoires différentes par soir, je trouve vraiment cool de voir la face de mon gars qui visualise l’histoire pendant que je lui raconte. L’imagination c’est une des choses les plus importantes qui se doit d’être cultivée chez les jeunes enfants je pense…

lundi 27 janvier 2014

Dépassé par quelqu'un né après mes débuts - maudit criss

Toi pour qui le rock and roll ne fait pas partie de ta vie? Comment te sens-tu? Comment fais-tu pour faire sortir le méchant? Ok, tu joues peut-être pas d'un instrument même si selon moi tu devrais car y'a rien comme une activité créatrice qui génère des décibels. Mais si tu joues d'aucun instrument, au moins, retires-tu du plaisir à écouter de musique forte une fois de temps en temps? Si non, comment fais-tu pour exister??

Voici un petit récapitulatif de ma relation avec la musique, plus précisément avec la guitare (et aussi avec la basse et le clavier dans une moindre mesure). J'ai passé 10 années de ma vie à jouer de la musique seul ou avec un ou des amis. Parfois, juste pour jammer, parfois pour enregistrer des compositions sur un 4-tracks. Après ça, j'ai joué de la musique dans les rues de Québec de 2005 à 2012. Parfois très peu (genre l'année 2009 où j'ai joué une seule fois dans la rue si je me souviens bien), parfois un peu plus.

En 2013, je n'ai pas joué une seule fois dans la rue. Mais j'ai joué plusieurs fois au bar la Ninkasi, sur la rue St-Jean.

Pis en 2014, soit la semaine passée, je suis allé essayer un autre concept de jam en public à la Barricade de Lévis. Le concept était nouveau là-bas et c'était bien entendu calqué sur les jams de La Ninkasi.

En plus cheap. Avec beaucoup moins de musiciens et de public sur place. Avec du matériel vraiment moins bon (un ampli de basse qui arrête de fonctionner pendant qu'on joue et qu'on doit shaker pour qu'il recommence à fonctionner). Avec un animateur/drummer plus ou moins présent quoi que correct, mais pas aussi talentueux que les gars du groupe de la Ninkasi.

Bref, la Ninkasi, c'est comme un Big Mac pis la Barricade, un hot-dog steamé de chez Valentine.

Notons toutefois que la Barricade était nettement supérieure sur un point: Les pintes de bière sont gratuites pour les musiciens (à volonté, jusqu'à concurrence du déraisonnable, même si le terme "déraisonnable" ne m'a pas été explicité par le barman) tandis qu'à la Ninkasi, il arrive qu'on se fasse offrir un coupon pour une pinte gratuite après notre performance, mais c'est pas toujours le cas.

Enfin, toujours est-il que jeudi passé, l'ex-blogueur Brem et moi nous sommes rendus à la Barricade avec nos instruments respectifs. L'animateur de la soirée était un jeune drummer de 20-22 ans qui portait un T-Shirt de Ghostbusters mais qui n'a pas réagi lorsque je lui ai demandé : "Who'd you gonna call?" ce qui m'a fait réaliser qu'il ne pigeait probablement rien de ce que je lui disais. C'était le choc des générations.

Ensuite, deux jeunes gars de 19 ans sont arrivés et ce sont les seules personnes hormis Brem et moi qui ont joué ce soir là. Les deux gars étaient bien sympathiques, mais eux aussi semblaient avoir des connaissances assez limitées sur le rock classique. Lorsque je leur parlais de tounes que tout bon musicien devrait connaitre, je voyais le vide dans leur regard.

Mais malgré tout, les deux garçons étaient forts sur leurs instruments. Plus forts que Brem. Pis plus fort que moi. Oh oui, plus fort que moi qui ai commencé à jouer de la guitare en 1995 alors que ces deux garçons commençaient à ramper par terre. Ils ont eu le temps d'apprendre à marcher, à faire du bécike sur deux roues, à écrire pis à lire, à chauffer un scooter pis ensuite un char, pis maudit criss, ils ont réussi à me rattraper et même me dépasser sur la guitare et la basse.

Ça m'a shaké en sacrament de réaliser que deux enfants qui avaient 15 ans de moins que moi et qui connaissent pas grand chose du rock classique m'avaient dépassé avec leurs doigts nettement plus agiles que les miens.

Je dirais pas que je me suis senti vieux ce soir là. Mais j'ai senti que j'avais stagné et que si je m'étais donné comme ces gars là se sont probablement donnés, j'aurais dû être 10 fois meilleur que je ne le suis aujourd'hui.

Quel putain de choc.

mardi 21 janvier 2014

Le Québec

À chaque fois où il fait -35 degrés comme ces temps-ci, je me demande quelle bande de putains d'imbéciles ont bien pu vouloir coloniser un pareil territoire.

Voilà, en partie, pourquoi j'aime pas les Français.

samedi 18 janvier 2014

La super crampe spontanée

Quand j'ai appris que j'aurais à passer un examen de reclassement pour mon poste upgradé, je me suis dit qu'une bad luck allait survenir.

Soit que j'allais pogner la gastro ou la grippe ou qu'un de mes parents allait faire un infarctus la veille de l'examen. Bref, cet examen important sur lequel reposait en partie ma carrière représentait l'incarnation du cauchemar récurrent de ma vie depuis la fin du secondaire.

Le dit cauchemar est le suivant: après une année scolaire où tout se passe bien, je me retrouve aux examens du ministère de fin d'année et j'ai un blanc de mémoire qui me fait tout oublier la matière,  ce qui fait s'écrouler ma diplomation et mon avenir (c'est un cauchemar que je fais au moins une fois par année depuis près de 20 ans).

Or, jeudi soir, vers 17h30, je sens que j'ai un pied engourdi. J'enlève mon bas, je touche à mon pied pis on dirait que j'ai une crampe. Au fil de la soirée, ça s'améliore pas du tout. Mon pied est de plus en plus inconfortable, si bien que vers 19h, je me déplace tel un unipède, en sautant sur mon autre pied. Jamais de ma vie je n'ai eu de crampe de pied durant plus de 2 minutes. Cette fois, la crampe durera au bas mot 6 heures. Je n'ai absolument rien fait de particulier pour que cette crampe se produise spontanément.

Après une brève discussion à ce sujet, ma mère vient me porter des anti-inflammatoires vers 21h. Ancienne infirmière et un peu manipulatrice émotive, elle essaie de me convaincre d'aller à l'urgence parce que selon elle, mon pied est rouge, chaud et enflé (bactérie mangeuse de chair). Elle ne me dit pas explicitement ce que ça pourrait être, mais son discours sous-entend deux cas vécus par deux de mes cousins (bactérie mangeuse de chair).

Oui, mon pied est un peu enflé, mais pas beaucoup. Je suis convaincu à 95% que c'est musculaire parce que j'ai mal partout en dessous du pied, surtout lors des flexions du pied. D'ailleurs, j'ai déjà eu une petite infection au pied pis c'était pas mal plus localisé que ça. Mais bon, comme j'ai un osti d'examen super important le lendemain matin, que ma mère me gosse, qu'Info-Santé m'a dit de m'en aller à l'hopital une heure après avoir pris mon anti-inflammatoire si la situation ne s'est pas améliorée pis que je voudrais pas y aller à 3h du matin, je décide de laisser ma mère m'accompagner à l'urgence.

Je suis en sacrament après la vie: je vais à l'urgence une fois par 3 ans et, sur 1000 jours entre mes visites, ça vient de tomber lors de cette calisse de soirée où j'avais prévu me coucher à 21h30 et prendre ça très relax. Le lendemain matin, ma carrière est en jeu. Non pas que je me retrouverai sans emploi si je coule l'examen, mais je vais perdre mon poste et être relocalisé ailleurs, pis ça me tente crissement pas.

J'ai rien fait de mal pour que ça arrive. Pas de mouvement déplacé, rien. Ça m'est arrivé comme ça. Comme une putain de combustion spontanée mais en moins pire.

Je suis arrivé à l'urgence de Charny à 21h45 et j'en suis ressorti vers 23h15, ce qui est tout de même rapide. Ma mère est revenue me porter chez nous pis je me suis couché à minuit.

J'ai pas si mal dormi. Le lendemain matin, ma crampe était pratiquement disparue. L'examen s'est pas si mal passé. L'adrénaline a compensé pour mon sommeil modeste.

Si je coule, ça sera probablement pas à cause de mon coucher tardif parce qu'intellectuellement, j'étais présent.

Mais quand même, la vie m'a joué un criss de tour de cochon pis je suis pas prêt de lui pardonner pour ça.

jeudi 16 janvier 2014

Le rapport des riches avec l'argent

Un documentaire de Télé-Québec est diffusé ces temps-ci. Ça s'appelle "Les Grands Moyens".

C'est animé par Bernard Derome et diverses personnalités québécoises millionnaires ou milliardaires sont interviewées afin de connaitre leur rapport avec l'argent. On peut entendre notamment Normand Brathwaite, Martin Matte, Jean Coutu, Stephen Jarislowski et Pierre-Karl Péladeau parler de leur fortune et de leur manière de voir la vie.

On revient sur le fait qu'au Québec, on a depuis longtemps un problème avec les gens qui ont de l'argent. C'est sans doute causé par deux éléments: la religion catholique ayant manipulé la population pendant des siècles et la victimisation des québécois pour qui l'argent a toujours été associé aux grands patrons anglophones (particulièrement à Montréal). Ainsi, avoir de l'argent a longtemps été- et continue pour certains- associé au fait d'exploiter les gens.

Plusieurs bonnes réflexions sont lancées dans le documentaire. Entre-autres, un extrait présente Louis Vachon, président de la Banque Nationale, qui dit qu'un pays gagne à avoir des gens aisés financièrement car généralement ces gens remettent en question le système établi et ont plus tendance à être des libre-penseurs, par extension, à proposer des avancées sociales. De plus, ces gens ne sont pas à la charge de l'état, ce qui, personne ne peut le nier, est une excellente chose.

De mon côté, je pense que la plupart des gens riches méritent d'être riches, parce qu'ils sont généralement fonceurs, dynamiques et curieux. Pour être riche, il faut être organisé, il faut bien gérer ses finances et se fixer des objectifs.

Pour être pauvre, c'est plus simple: il faut se laisser guider par ses pulsions dépensières ou être lâche. Dans de plus rares cas, c'est une question de bad luck et les choses auraient pu mieux aller advenant un meilleur alignement des astres. 

Je ne pense pas que la richesse soit à la portée de tous. Mais l'autonomie financière et la tranquillité d'esprit pour des questions d'argent est à la portée de la plupart des gens.

Je n'admire pas nécessairement les riches. Pas plus que je ne suis envieux ou jaloux. Mes sentiments sont plutôt orientés vers les pauvres ou ceux qui sont toujours cassés. Leur condition dénote peu d'inventivité et même une certaine limite intellectuelle, voire de l'imbécilité dans certains cas. De plus, les pauvres sont à la charge de l'état qui, de son côté, vient siphonner nos revenus. Bref, par extension, les pauvres viennent siphonner nos revenus. 

Toutes les études de l'État visant à aller chercher plus d'argent m'écoeurent. Une étude récente de l'institut de recherche et d'informations socio-économique (IRIS) disait que le gouvernement devrait imposer les dividendes et gains en capital, au même titre que les revenus d'emploi. Ce qui revient à dire qu'une personne de classe moyenne qui s'achète un petit chalet pour 200 000$ et le revend 300 000$ dix ans plus tard devrait ajouter les 100 000$ de profit à son revenu dans sa déclaration d'impôt de l'année de la vente. C'est de la folie selon moi. Parce que les 200 000$ investis sur ce chalet sont, dans bien des cas, le fruit de dizaines d'années d'économies à partir d'un salaire largement dégraissé par l'État. C'est, pour une majorité de gens, le seul investissement majeur d'une vie. Et on vient dire que l'État devrait avoir droit à sa part là-dessus.

Quand je pense à ce genre de truc, ça me met en beau tabarnac. Ce qui me met encore plus en tabarnac, c'est de voir des gens dire que c'est correct de donner de l'argent au gouvernement, puisque ça bénéficie à la société, COMME SI LE GOUVERNEMENT FAISAIT UN USAGE EFFICACE DE L'ARGENT COLLECTÉ.

Les pauvres s'en réjouiront toutefois car ils valorisent le fait de n'avoir rien et d'être purs et non souillés par le système.

Voilà donc le problème. Non pas la pauvreté, mais la mentalité de pauvre...


samedi 11 janvier 2014

Docteur Sleep

Depuis très belle lurette, mon film préféré c'est The Shining.

The Shining, le film (1980)
J'ai aussi lu le livre de Stephen King qui a écrit l'histoire originale. Bien que le livre soit sensiblement différent du film, je considère que les deux versions sont excellentes et terrifiantes, pour emprunter le terme utilisé par Stephen King lui-même pour décrire une bonne histoire d'horreur.

Tout récemment, la suite de Shining est sortie en livre. Ça s'appelle "Docteur Sleep". Le titre fait  référence à Danny Torrance, le petit garçon de la première histoire qui possédait le don du Shining lui permettant d'avoir des visions du passé et du futur.

Danny se faisait appeler Doc par ses parents étant petit. Comme dans "Quoi de neuf Doc?" dans les dessins animés de Bugs Bunny. La seule chose débile relative au film, c'est qu'ils ont traduit Doc par Duck, ce qui fait en sorte que dans la version française, Danny se fait appeler "Canard" par ses parents.

Bref, Danny possède encore le don mais l'a refoulé au plus profond de lui en devenant alcoolique, comme son père. Danny mène une vie misérable pendant de nombreuses années, se saoulant, vivant dans des taudis, se battant et couchant avec n'importe quelle fille rencontrée dans les bars. Danny se case éventuellement en allant travailler dans un hospice et se faisant appeler "Docteur Sleep" pour ses talents d'accompagnateur des mourants, les faisant s'endormir tranquillement.

L'histoire se déroule entre le début des années 80 et 2013. On voit le cheminement de Danny en parallèle à celui du "Noeud Vrai", un groupe mi-humain mi-démon se nourrissant de "vapeur", soit la substance expirée par les gens possédant le don à leur mort. Ainsi, les membres du Noeud Vrai traquent ceux qui possèdent le don, principalement des enfants, pour les torturer et respirer leur substance.

Grâce à son don, Danny est contacté par Abra, une petite fille possédant également le don. Chemin faisant, ils réalisent que Abra est sur le point d'être traquée par le Noeud Vrai et s'unissent pour déjouer les méchants.

Le problème pour le Noeud Vrai, c'est qu'Abra possède un don excessivement fort. Ainsi, Abra est non seulement plus puissante que Danny lors de sa jeunesse mais aussi nettement plus forte que les membres du Noeud Vrai, ce qui fait en sorte que hormis quelques rares passages menaçants pour elle, Abra domine pratiquement toujours ses adversaires. Seule la chef du Noeud Vrai est capable de tenir tête à Abra, mais finit toujours par se faire dominer.

Ce qui fait en sorte que "Docteur Sleep" est moins terrifiant que Shining. Les trois raisons en sont les suivantes: 1- Abra est très puissante et ses ennemis sont un peu désorganisés. 2- L'histoire ne se déroule pas dans un endroit isolé comme l'Hôtel Overlook de Shining. 3- Abra a beaucoup de soutien autour d'elle. Au moins 3 adultes organisés l'aident à faire face aux méchants.

Notons aussi que certains passages de l'histoire me semblent un peu plus faibles que l'original. Et y'a aussi un passage qui s'inspire énormément de l'histoire "La ligne verte" (également de Stephen King) soit lorsque Danny aspire le cancer de la grand-mère d'Abra pour le recracher sur le Noeud Vrai. J'ai interprété ça comme de l'auto-plagiat et un revirement de situation un peu tiré par les cheveux.

Somme toute, une bonne histoire mais principalement au niveau de la psychologie de Danny qui mène une vie pathétique d'alcoolique pour enfouir au fond de lui quelque chose avec lequel il ne peut vivre (le don lui fait avoir plein de visions insupportables). Comme Stephen King a longtemps été alcoolique, on peut penser que c'est partiellement basé sur une histoire vécue.

Cote Penetrator: 7,5 pénétrations sur 10.

mardi 7 janvier 2014

Éric qui flotte

Jadis, je me tenais avec Éric et Sébastien. Le premier était drummer, le deuxième guitariste. À l'origine, on voulait former un band tous les trois et, chose curieuse, en à peu près 5 années d'amitié, on n'a jamais joué ensemble tous les trois. En fait, on ne s'est vus tous les trois qu'à de rares occasions.

Généralement, je sortais avec Éric ou je jouais de la musique avec Sébastien. Les deux n'étaient presque jamais disponibles en même temps.

Sébastien était un gars bizarre, du type bipolaire. Mais Éric était fucké lui aussi. Au premier contact, il semblait plus équilibré que Sébastien, mais après quelques minutes, on réalisait vite que quelque chose clochait avec lui aussi.

Né au début des années 70, ayant habité avec ses parents jusqu'à un âge avancé (genre 35 ans), fabulant au sujet de plein de filles qui selon lui trippaient sur son cas parce qu'elles avaient croisé son regard (combien de fois on a parlé ensemble au téléphone pendant que lui, sur son cellulaire, croisait le regard d'une inconnue et pensait qu'elle trippait sur lui juste parce qu'elle l'avait regardée 2 secondes) mais n'ayant jamais de blonde ou, dans le meilleur des cas, couchant avec des danseuses ou fréquentant des junkies qui prennent de la kétamine ou de la drogue pour les chevaux. Par-dessus tout, Éric vivait dans les vapeurs. Il "flottait". En des mots plus précis, il se passait "fuckall" dans sa vie, mais il était mû par un genre d'optimisme imbécile, se disant entre autres qu'il pognait au boutte.

J'appréciais tout de même sa compagnie car, malgré son mode de vie pathétique, c'était un gars doux, à l'allure propre et plutôt sympathique. Mais, tel que mentionné plus tôt, il ne suffisait que de lui parler 5 minutes pour réaliser qu'il était un peu limité.

Mon ex-blonde Patachou m'avait un jour dit que je voyais presque tous mes amis comme des "accompagnateurs". C'était assez exact, hormis 3 ou 4 exceptions. Par contre, c'était tout-à-fait exact pour Éric. Ce type n'avait rien d'autre à m'apporter que de la compagnie pendant mes sorties. C'était un bon gars, mais s'il faut estimer quelqu'un pour être véritablement son ami, je ne pourrai jamais dire que Éric a été mon ami...

En fin de semaine, dans une allée d'épicerie, quelqu'un m'a interpellé pendant que je cherchais de la fécule de maïs. Je me suis retourné et c'était Éric, avec ses tempes maintenant grises et sa blonde qui était personnifiée par une fille avec les jeans déchirés et une allure d'ex-junkie.

Plus de cinq années après notre dernière rencontre, alors que je donnais un spectacle de rock classique au bar le Tonneau avec Sébastien, Éric était de nouveau en train de flotter comme un putain de guignol à côté de moi, me racontant sa vie dépourvue d'intérêt.

Flottant il y a 10 ans, flottant il y a 5 ans, flottant encore aujourd'hui.

Quelle ostie de ballade plate ne valant pas le détour que la vie de certains individus.

samedi 4 janvier 2014

Discussion pleine de sagesse avant d'aller au Costco

Ma soeur et son chum vivent une relation à distance: lui à Québec, elle à Montréal.

Pour le temps des fêtes, ma soeur est venue passer environ une semaine à Québec. De façon surprenante, elle s'est installée avec son chum chez mes parents et non chez ce dernier.

Tantôt, ma mère nous disait à mon père et moi que ça allait lui prendre trois jours à nettoyer après leur départ, étant donné qu'ils sont là depuis plusieurs jours.

Moi: Son chum y'a tu chié partout?
Ma mère: Voyons! T'es donc ben colon! Qu'est-ce qu'il t'a fait son chum pour que tu parles comme ça?
Moi: Y m'a rien fait, c'est juste que tu dis que ça va prendre 3 jours à nettoyer.
Ma mère: Ben là, franchement!
Moi: C'est juste que je comprends pas comment il fait pour rester une semaine chez vous comme ça. Toi, tu laves son linge pis ses bobettes. Je soupçonne qu'il aime ça que quelqu'un s'occupe de son lavage pis de faire sa bouffe.
Ma mère: C'est la même chose avec ton gars. Quand il vient se faire garder ici, il repart toujours avec son linge lavé et propre.
Moi: Es-tu vraiment en train de comparer un gars de 40 ans qui est le chum de ta fille depuis 8 mois avec ton petit fils de 4 ans???
Popa à ma mère: Tu les as les comparaisons toi.  
Moi: Viens t-en au Costco ma philosophe.

mercredi 1 janvier 2014

2014

En 2014, je me souhaite d'être en mesure d'écrire des textes qui me procureront du plaisir à les relire plus tard.