dimanche 29 décembre 2013

Mes plus belles histoires pour enfant

Il y a quelques jours, j'ai entrepris de raconter des histoires inventées à mon garçon pour l'inciter à pas trop s'ostiner avant de se coucher.

Parce que c'est toujours la même chose: avant le bain, c'est la crise. Avant le dodo, c'est la crise. Avant chaque petite tragédie quotidienne, c'est la crise. Il faut user de psychologie pour contourner les crises.

L'invention de quelques histoires pré-sommeil a été une de ces initiatives. Ces histoires humoristico-épeurantes (notons que mon gars n'a probablement pas encore compris que c'était humoristique) se sont mis à susciter chez mon garçon une fascination certaine.

Mes histoires mettent généralement en vedette des enfants de 4 ans ou bien des enfants avec des noms comme ses amis de garderies. D'ailleurs, le nom des personnages revêt une grande importance pour un enfant, du moins le mien, de même que, à l'occasion, la couleur de leur chandail.

Voici donc mes deux histoires préférées à date. J'en ai 4 ou 5 autres un peu moins spéciales. Je vise à inventer autre chose. J'imagine que si j'écrivais le tout sur mon blog, ça me stimulerait car je suis plus inspiré par écrit qu'en faisant de l'improvisation sur un oreiller.

Le monstre du McDonald's

Un petit garçon s'est rendu chez McDonald's pour manger ses habituelles McCroquettes avec des frites et un jus d'orange. Pendant qu'il mangeait, un bruit sourd s'est fait entendre. Il s'agissait de trois gros coups sourds. Les bruits se répètent à plusieurs reprises pendant son repas. Le petit garçon décide d'aller voir ce qui cause ce bruit.

Il se rend donc derrière le McDo pour trouver un gros monstre vert avec des yeux rouges qui fait caca et pipi dans la grosse poubelle. Le petit garçon lui dit: "Ça suffit ce bruit!", ce à quoi répond le gros monstre: "NON! Je vais continuer, c'est moi qui décide!"

Le petit garçon décide alors de lancer ses McCroquettes sur le gros monstre. Ce dernier a très mal et se sauve, pour se réfugier en arrière du Dollarama.

(Notons que le McDo où nous allons habituellement est situé à côté d'un Dollarama).

Le squelette

Un petit garçon se réveille en pleine nuit. En regardant par la fenêtre, il aperçoit un squelette en arrière de la maison. Le petit garçon décide d'aller voir dehors pour constater si c'est un vrai squelette. En arrivant dehors, il réalise que c'est le cas. Le squelette aperçoit alors le petit garçon et décide de lui courir après.

Le squelette court très vite et est sur le point d'attraper le petit garçon. Ce dernier décide de se réfugier en haut d'un arbre. Le squelette ne peut y monter et décide de brasser l'arbre pour faire tomber le petit garçon. Le petit garçon se tient très fort et tient le coup. Mais le squelette redouble d'ardeur, ce qui finit par faire tomber le petit garçon en bas de l'arbre.

Le squelette attrape alors le petit garçon. Il lui coupe cheveux. C'est un squelette de coiffeur.

Moment particulier

En fin de semaine, j'ai eu un souper avec quelques personnes dont un gars qui ne connaissait pas le titre "Back in Black" mais qui connaissait le nombre PI, jusqu'à 10 chiffres après la virgule.

mardi 24 décembre 2013

Le jouet violent

Un de mes bons souvenirs de cette période des fêtes restera ce moment où je suis allé acheté quelques articles au IGA de St-Romuald avec mon garçon.

Pendant que je paye, la caissière s'adresse à mon garçon de 4 ans: "Vas-tu aller voir le Père Noel? Il est juste là en arrière!" Je me retourne et je remarque qu'il y a effectivement un Père Noel plus ou moins visible avant la sortie.

Mon gars et moi, on s'y dirige tranquillement. Fiston, toujours aussi gêné, regarde par terre en avançant à pas de bébé. Je m'élance pour attraper mon garçon afin de l'asseoir sur le Père Noel qui me jette un regard affolé à l'idée de traumatiser mon gars. Je laisse donc tomber et ça donne une discussion à deux mètres de distance entre le Père Noel et mon gars qui ne répond presque pas en regardant ses pieds.

Le Père Noel dit à mon garçon qu'il peut se choisir un jouet dans le coffre à côté de lui. Le tout est constitué de cossins issus du Dollarama, notamment des cahiers à colorier mais surtout une merveilleuse carabine à suces en plastique que mon garçon choisit.

En s'en allant à l'auto, je dis à mon gars: "Wow, mais t'as vraiment une belle carabine! Y'est gentil le Père Noel hein? Il t'a donné un beau jouet violent!"

"Oui papa, moi j'adore les jouets violents!"

mercredi 18 décembre 2013

L'année 2013: 50% de rendement, holy fucking tabarnac.

"J'ai perdu le sens de l'humour, depuis qu'j'ai le sens des affaires" chantait Claude Dubois jadis. Ouais. Depuis que je parle de bourse, je suis crissement moins drôle et tabarnaquement trop comptable. 
C'est malheureux, mais ce n'est pas avec des plaisanteries qu'on finance sa retraite et qu'on payera potentiellement les broches de son enfant lorsqu'un orthodontiste cupide nous sortira des radiographies avertissant du pire si notre rejeton ne se fait pas poser des broches à 12 000$ dans la yeule.
Ceci étant dit, à moins d’un putain de crash de fin d’année, ma performance boursière de 2013 aura été tout simplement époustouflante.  En effet, en date d’aujourd’hui, j’ai un rendement de presque 50% de mon argent investi au cours de cette année.
C’est incroyable, d’autant plus que j’aurai eu une partie appréciable, soit de 12 à 15%, de mon portefeuille d’investi dans Apple qui ne m’a presque rien rapporté (entre janvier 2013 et le moment de la vente de mes dernières actions, en novembre 2013, le prix de l’action n’avait pratiquement pas bougé).
Même si la bourse en général a fait environ 25% de rendement en 2013 (ce qui est encore là exceptionnel), jamais de ma vie je n’aurais pensé connaitre un rendement qui correspond à deux fois celui de la bourse.
Je reste humble car à la bourse comme dans la bible ou bien dans les chansons de Céline Dion, « les derniers seront les premiers » (et vice versa).  
Je reste également humble car je ne suis pas un génie. Simplement quelqu’un qui s’est abreuvé  aux meilleures sources. En effet, la plupart de mes bons coups ont été inspirés par Jason Donville, analyste de Toronto qui fait des recommandations très solides desquelles on peut s’inspirer  dans bien des cas. Je n’ai pas acheté tout ce qu’il a recommandé, mais j’ai fait quelques uns de mes meilleurs investissements en fonction de ses suggestions.
Les chances que 2014 soit à l'image de 2013 sont minces. Dans cette optique, je serais tenté de tout vendre et d’attendre un crash pour revenir sur le marché. Mais le fait est que la plupart de mes actions ne sont pas surévaluées, ce qui me laisse penser que le potentiel d’appréciation est encore bon en 2014.
Voici quelques uns de mes meilleurs coups, avec leur rendement au cours de la dernière année. Le tout est suivi de l’état de mes placements en date du 17 décembre 2013 :
Couche-Tard (environ 60%);
United Therapeutics (environ 65%) MAJ 5 jours plus tard, le titre monte à 100% de rendement;
Constellation Software (environ 85%);
Biosyent (environ 100%... en 4 mois).
État des placements global au 17 décembre 2013

% des avoirs
Nom de la compagnie et secteur
cash
2,6%

DND
9,0%
Cipher Pharma (médicaments)
CSU
8,7%
Constellation Software (logiciels)
LOY.V
7,4%
Loyalist Group (écoles anglaises)
MCR.V
6,5%
Macro Enterprise (construction)
ATD-B
6,3%
Couche-Tard (dépanneurs)
GIB-A
6,2%
CGI (consultation)
CFN
6,1%
Carfinco (financement automobile)
VRX
5,4%
Valeant (médicaments)
RX.V
4,6%
Biosyent (médicaments)
MTY
4,5%
MTY (restauration)
RFC.V
4,3%
Rifco (financement automobile)
NCI.V
3,1%
NTG Clarity Network (consultation)
DLTR (US)
6,5%
Dollar Tree (cossins à 1$)
UTHR (US)
5,7%
United Therapeutics (médicaments)
ROST (US)
4,8%
Ross Stores (linge pas cher)
CMI (US)
4,4%
Cummins (moteurs Diesel)
QCOR (US)
4,0%
Questcor (médicaments)
Total
100,0%

CAN
72,0%

US/Étranger
25,4%


jeudi 12 décembre 2013

Grisonner

Depuis un certain temps, je reviens occasionnellement sur le fait de vieillir.

C'est principalement traité sous deux angles: grossir et grisonner.

Je n'ai pas grossi tant que ça au cours des dernières années. Je n'ai pris que 10 ou 15 livres depuis la fin de mon secondaire, ce qui n'a pas beaucoup d'impact considérant ma taille. Mais parfois, j'ai l'impression que ma bedaine pousse. Au moins, je suis conscient que si je ne me laisse pas trop aller, c'est contrôlable et je ne deviendrai jamais un gros tas de marde.

Pour ce qui est du grisonnement, l'histoire est différente. J'ai des cheveux blancs depuis belle lurette et j'ai commencé à recevoir des commentaires là-dessus il y a 3 ou 4 ans. Heureusement, les commentaires ne se font pas entendre plus que 2-3 fois par année, ce qui me laisse comprendre que la situation n'est pas hors de contrôle.

Mais récemment, deux madames m'ont fait des remarques:

La première m'a dit: "Hey, mais t'as des mèches toi!" (à cause de mes tempes un peu grisonnantes)
La deuxième m'a passé la main dans les cheveux en pleine réunion et m'a dit que je grisonnais.

Dit par des madames dans la cinquantaine, soit exactement le genre de personne qui déteste se faire dire qu'ils ont l'air vieilles, c'est quand même ironique...

dimanche 8 décembre 2013

Alert

Il y a quelques années, un ami m'avait dit que d'aller dans le sud ne lui disait rien. Lui, un de ses objectifs de vie, c'était de s'en aller dans le bois, dans le nord, loin de tout et de tout le monde.

Je comprenais pas vraiment ça. En plus de l'isolement, dans le nord, c'est rempli de mouches. Pourquoi s'en aller mettons à Chibougameau ou à la Baie-James, dans un village de 500 personnes avec une température moyenne annuelle de 10 degrés et des mouches pendant les 3 mois où y'a pas de neige?

Chose étonnante, depuis quelques semaines, j'ai dépassé ce niveau là. Je suis passé 5 étapes plus loin.

Après avoir parlé à un militaire qui était allé au Pôle Nord et qui m'a parlé de la base de Alert, dans le très grand nord canadien, je me suis mis à lire sur cette base et à regarder des vidéos sur Youtube.



Y'a vraiment rien de spectaculaire là puisque c'est une base militaire/météorologique et non pas un village. Bref, personne ne se reproduit là-bas. Mais quand on regarde sur une carte, c'est hallucinant de voir à quel point c'est au nord. C'est même au nord du pôle nord magnétique. En fait, c'est l'endroit peuplé le plus au nord sur toute la terre.

Y'a que 50 ou 60 personnes qui sont postées là-bas, notamment pour assurer une surveillance pour pas que les russes ou d'autres nationalités prennent possession de ressources ou de territoires canadiens. Bref, y se passe fuck all comme on dit en latin. Et la moitié de l'année, le soleil est couché 24 heures par jour (une nuit de 6 mois, ça doit commencer à être déprimant vers la fin).

Mais si on fait exception du froid hallucinant qui doit régner là-bas et de l'absence de stimulations culturelles et sociales, ça doit tu être assez débile de se retrouver dans un endroit situé à peut-être 2000 km de la civilisation. C'est comme si la zone peuplée la plus proche de Québec était située à Winnipeg (2500 km). Ça commence à faire loin pour une ballade.

Personne ira jamais là parce que c'est pas accessible pour des touristes. En fait, à peu près aucun québécois ira au nord du Lac St-Jean au cours de sa vie. Quelques uns iront à Fermont ou à Schefferville, mais c'est à peu près tout. On se rapprochera même pas à 2000 km de l'extrême-nord de notre pays, parce que c'est pas accessible et surtout pas invitant. C'est fou de constater tout ce qui nous échappe et surtout, tout ce qui a échappé et continuera d'échapper à l'humanité pour les siècles à venir. Parce qu'Alert, si on exclue quelques cabanes construites depuis quelques décennies, c'était comme ça y'a 1000 ans pis ça devrait encore ressembler à ça dans 1000 ans (à part si y'a un méchant gros réchauffement planétaire).

C'est l'endroit qui me semble le plus approprié pour l'expression "respirer de l'air qui a jamais été respiré par personne". 

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mercredi 4 décembre 2013

Ma maison natale

Mes parents ont mis leur maison en vente il y a à peu près 2 ans. C’est la maison où j’ai passé les 25 premières années de ma vie en faisant exclusion de mes deux brefs départs lorsque j’avais 22 et 24 ans.

Mes parents ne demandaient pas si cher pour leur maison mais étant donné qu’elle datait de 1976, j’imagine que plusieurs trouvaient que le look extérieur des années 70 et le look intérieur de la fin des années 80 n’était pas excitant outre-mesure. Je pense qu'ils ont eu à peu près 225 000 ou 230 000$.
Mais voilà, ils ont pratiquement fini par la vendre . Et après plein de scénarios de délestage de stock au cours des derniers mois, c’est quasi officiel: asteur il faut vider la maison pour le 1er juin 2014.
C’est là que l’histoire devient spéciale parce que ma mère et mon père sont complètement différents sur le scénario envisagé.
Ma mère veut pratiquement tout jeter ou donner (en dernier recours). Mon père veut tout vendre en premier recours ou donner du stock aux pauvres en dernier recours. 
Mais mon père veut vendre même ce qui ne se vend pas dans la tête des gens.
Par exemple, il voulait aller porter chez les pauvres un vieux verre teinté (style bock à bière) acheté dans un voyage dans le sud il y a sans doute belle lurette. Il voulait aussi vendre 25$ la petite toilette en plastique sur laquelle mon gars a appris à chier.
Y’a tu vraiment des pauvres qui vont aller se chercher un vieux verre usagé teinté au comptoir Emmaüs? Y’a tu vraiment des jeunes parents qui vont payer 25$ pour une toilette en plastique usagée alors qu’une neuve va leur coûter 40$?
Quand la discussion prend la tournure de la liquidation du vieux stock, c’est immanquable, ma mère exprime ouvertement son découragement par rapport à mon père et ce dernier se met à lever le ton, irrité de l'entendre encore chialer après lui. 
Mon père a pas rapport et ma mère est gossante. Quelle folle aventure. Une chance que je me pique de plus en plus. Je me rends pas trop compte de tout ça.

mardi 3 décembre 2013

Les survivantes

Au lendemain de la diffusion du documentaire "Les survivantes" à Télé-Québec, le contexte est idéal pour exploiter ce sujet chaud afin de mousser les statistiques de fréquentation de mon blog. C'est bien connu, le monde tape à la planche les sujets du jour sur Google ce qui peut faire passer des statistiques de 15-20 visiteurs par jour à plus de 500 visiteurs par jour. Mes textes sur Guylaine Gagnon me l'ont prouvé.

Enfin, malgré mon opportunisme, je dois dire que j'ai bien apprécié le documentaire qui présentait 6 mères endeuillées dont l'ex-chum s'est suicidé après avoir tué son ou ses enfants. Ça me dépassera toujours de voir que des pères décident de tuer leurs enfants parce qu'ils en veulent à leur ex. Pourquoi pas seulement se tuer eux-mêmes, ou dans le pire des cas, tuer leur ex? C'est sûr qu'aux yeux de la société, ça serait quand même des pourris, mais pas des super pourris.

J'ai appris que les mères endeuillées n'ont reçu que 2000$ de l'IVAC (indemnisation des victimes d'actes criminels) versus 50 000$ versés par la SAAQ à ceux qui ont perdu des proches dans un accident d'auto. Mettons que le traumatisme de perdre un enfant décapité par son père me semble nettement plus grand que celui de savoir que son enfant est mort sur le coup dans un accident d'auto. Notons que parmi les mères du documentaire, certains enfants ont été pendus par leur père, un autre s'est fait tirer avec un gun. Des belles morts douces qu'on on en rêve pour nos proches.

Notons aussi que le gouvernement ne couvre que 20 séances de psychothérapie pour les gens victimes de ce genre de crimes. C'est tout. Considérant toutes les osties de niaiseries que le gouvernement couvre ou gère dans nos vies, me semble qu'il y a une sérieuse lacune à ce niveau. Tsé, le gouvernement est un monstre tentaculaire qui réclame des impôts pis des taxes pour un paquet d'affaires dont on n'a même pas connaissance tellement c'est pour le bénéfice d'une minorité. Ben là siboire, je peux pas croire qu'on n'a pas les moyens de supporter davantage les quelques femmes qui perdent leurs enfants des mains de leur ex-conjoint viré fou.

Allez signer la pétition. Je vois pas comment quelqu'un pourrait être contre.