lundi 30 novembre 2015

Les joies de la paternité, deuxième partie

Oh Penetrator, quand réécriras-tu sur ton blog?

Oh Penetrator, je te lisais il y a 5, 6 ou 7 ans et tu es mon seul vestige du passé encore actif!

Oh Penetrator, es-tu mort ou vivant?

Eh bien Penetrator n'aurait jamais cru écrire ça un jour, mais Penetrator est complètement désintéressé à l'idée de poursuivre ce blog. Penetrator a déjà eu des hauts et des bas. Des phases de grande inspiration, des phases de faible inspiration. Des moments où il était fébrile, des moments où il était en beau tabarnac, des moments où il était déprimé. Mais rarement - ou même jamais - des moments où Penetrator n'avait aucun intérêt ou motivation à écrire sa vie sur son blog pendant 2 mois. Penetrator écrit même pas ça pour faire pitié: Penetrator en a vraiment plus rien à branler.

Le fait est que Penetrator n'intéresse plus grand monde. Penetrator a toujours pensé qu'il n'écrivait que pour lui en méprisant ceux qui cherchaient à se donner en spectacle avec leur blog. Mais la dignité de Penetrator n'était qu'une belle parole en l'air. Car Penetrator a fini par réaliser que le monologue était une forme de conversation impossible, ou à tout le moins fort pénible, à tenir longtemps.

Autre part, Penetrator écrit au sujet de la bourse en ponctuant ses propos de nombreuses vulgarités et le tout semble intéresser une appréciable partie de la communauté financière canadienne de façon assez marquée. Le tout ne manque pas d'étonner Penetrator. Probablement que Penetrator y comble son besoin d'attention tout en réussissant à écrire des trucs moins redondants que lorsqu'il écrit exclusivement au sujet de sa vie.

Par ailleurs, si tout va bien, Penetrator aura un deuxième enfant l'été prochain. Mais Penetrator demeure réservé à cet effet, car deux fausses couches ont affecté le parcours familial de Penetrator au cours des deux dernières années. Et même si fausse couche il n'y a pas pour le moment, le bébé viendra t-il en une seule pièce ou en morceaux détachés? Penetrator ne vendra pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.

Mais Penetrator aura visé toute sa vie à avoir au moins 2 enfants et Penetrator sera redevable envers la vie si tout fonctionne bien.

Et ce, même si Penetrator attend toujours avec appréhension le prochain coup de cochon de la vie. Ça devrait finir par venir. Après 36 années et demi à attendre après ça, on ne peut pas toujours avoir tort.

dimanche 27 septembre 2015

Les joies de la paternité

Ça m'arrive souvent d'être blasé. Ça m'arrive depuis que j'ai 10-12 ans. Peut-être même plus. Je me rappelle qu'en 6ème année, j'étais écoeuré de tout le monde dans ma classe et j'avais hâte de changer de ville au secondaire pour tomber sur du nouveau monde.

25 années ont passé et rien n'a changé. En fait, ça a changé à certains égards parce que quand je suis blasé, c'est pas nécessairement à propos d'un entourage. C'est rendu relatif à la vie en général.

J'ai déjà écrit là-dessus. Y'a rien de nouveau. Je suis fait comme ça. Y'a des gens qui ont un trouble de l'attention, d'autres qui parlent pour rien dire. Moi, j'aime pas la vie. Pas dans le sens que je veux mourir. Dans le sens que je fais pas confiance en la vie et que je trouverai probablement toujours que la vie est dépourvue de sens. Mais au moins, j'en suis conscient, c'est ce qui me distingue des dépressifs.

Enfin, voilà 6 ans aujourd'hui, un petit garçon entrait dans ma vie. Je me rappelle que je trouvais ça stupide d'entendre les gens dire: "Un enfant, ça change une vie!" comme si j'allais complètement changer de cap avec un flot.

Les gens semblaient vraiment sous-entendre ça alors malgré les années qui ont passé, je leur donnerai pas raison sur le fond. Mais je leur donnerai raison par rapport à mon appréciation de la vie. 

Oui, je suis encore blasé à propos de la vie. Parfois je le suis en criss. Je le suis probablement plus que je ne l'ai jamais été de ma vie. Mais mon gars est la seule personne sur terre qui ne me gosse jamais. En fait, des fois je suis un peu à bout et j'ai besoin d'un break. Mais aucun trait de sa personnalité ne me gosse. C'est beaucoup pour moi. Parce que moi, je toffe pas le monde très longtemps autour de moi, sauf quelques exceptions.

Mon gars m'apporte beaucoup. C'est une des seules personnes sur qui je pose les yeux et où je trouve de l'espoir.

vendredi 11 septembre 2015

Rencontre de parents

Qui dit septembre dit rentrée, qui dit rentrée dit rencontres de parents et qui dit rencontre de parents dit désillusion.

Je dis tout ça avec relativement peu d'expérience derrière la cravate car mon gars n'est qu'en première année. Mais à date, le système scolaire m'a pas vraiment ravi.

La rencontre des parents avait lieu cette semaine. Comme en maternelle, ça se passait dans la classe, assis sur la chaise de notre enfant, assis à son pupitre, collé sur d'autres parents. Première des choses: quand on mesure plus de 6 pieds, c'est vraiment pas confortable de s'asseoir sur une chaise pour enfant de 5 ans pendant 1h30. OK, c'est pas de la faute à personne, mais faut que la rencontre soit intéressante en maudit pour que ça compense pour l'inconfort fessier et dorsal.

La rencontre a servi à nous présenter les profs d'éducation physique, d'anglais, les gens du Service de garde et tout le reste du personnel lié à nos enfants. Ce bout là, c'était pas si pire.

Mais la prof de mon gars, ça c'était une autre histoire.

On parle d'une madame dans la cinquantaine qui parle sur le bout de la langue, qui a un peu une allure de sorcière, qui est pas charismatique pantoute et qui est vraiment pas claire dans ses explications. En fait, la rencontre visait à faire le tour de tous les cahiers utilisés par nos enfants en première année. On prend le cahier d'écriture une minute, on regarde 2-3 pages (qu'on a à peine le temps de comprendre) pis on change pour le cahier de mathématiques qu'on regarde aussi une minute avant de sauter à une autre affaire cachée dans le pupitre de nos enfants, et ainsi de suite pendant un bon bout de temps. Au travers de tout ça, la prof nous parle de plein de trucs, genre "les sons amoureux" ou ben la stratégie de lecture pour bien comprendre un texte. Me semble que ça aurait été tellement plus clair de nous résumer ces 500 explications sur une feuille pis de nous la remettre pour qu'on suive en même temps qu'elle parle et, surtout, qu'on ait un aide-mémoire pour la maison.

Grosso modo, j'ai trouvé que la prof de mon gars avait un air débile. Ça m'a été confirmé lorsqu'à la fin de la rencontre, quelqu'un a demandé ce qu'on ramenait à la maison et ce qu'on laissait dans le pupitre de nos enfants.

La prof a répondu quelque chose comme: "Ce document là, vous pouvez l'emmener. Celui là pis celui là, c'est intéressant, pis celui là c'est bon aussi. Celui là vous pouvez le laisser ici, pis celui là aussi...." Bref, on a même pas eu de réponse précise à une question simple (en quoi le terme "intéressant" nous signifie quoi que ce soit quant à la destination d'un objet?). Si des adultes de 35-40 ans comprennent pas les explications d'une prof, qu'est-ce que ça va être pour des enfants de 6-7 ans?

Je me permets ici d'être inquiet.

mercredi 2 septembre 2015

Le canyon de l'antilope

Antelope Canyon a été la grande déception de mon périple dans l'ouest américain. Mes attentes étaient à leur top et j'ai eu droit à une escapade de merde, dans des pick-ups loadés de touristes jusqu'à une crevasse encore plus loadée de touristes.

Entrée de Antelope Canyon. Ça parait pas tant que ça sur cette photo là, mais y'a des touristes partout, stie.



Comble de la grosse marde, les guides étaient des indiens Navajo un peu baveux sur les bords qui n'avaient aucun autre souhait que de remplir la grotte de touristes pour faire le plus de cash possible avec leur saint territoire si pur.

Pour 48$ US, on a pu visiter le "canyon" pendant environ une heure en se faisant pousser dans le cul sans arrêt par le groupe en arrière de nous. Notre guide nous pressait toujours de prendre plein plein plein de photos des crevasses au plafond en nous disant que telle crevasse représentait King Kong, que telle autre représentait Thomas Jefferson et que telle autre représentait un autre héros de bande dessinée quelconque. Ça finissait plus. Avec un criss de gros bat, c'est clair que n'importe qui aurait pu inventer de pareilles sornettes en regardant le haut de la caverne. On a émis l'hypothèse que les Najavo se rendaient une fois de temps en temps fumer une couple de joints dans la caverne en inventant des faces dans la falaise et en riant des touristes qui allaient croire leurs conneries de gars gelés.

Vue de l'intérieur d'Antelope Canyon quand on regarde en l'air. Ce trou devait avoir un nom particulier que je n'ai pas retenu.

La cerise sur le sundae, c'est que le guide nous proposait avec insistance de prendre notre appareil photo pour prendre les photos à notre place pour que ça aille plus vite et que les photos soient meilleures. À la fin de la promenade, on a même croisé des québécois super satisfaits de leur excursion qui nous ont dit qu'ils avaient beaucoup aimé le fait que le guide prenne les photos à leur place. Quelle bande d'andouilles.

On était tellement écoeurés de se faire pousser dans le cul qu'on a réagi de deux façons:

Mon pote était en tabarnac de se faire pousser dans le cul, alors il est devenu plutôt bête avec le personnel qui le pressait.

Pour ma part, je trouvais ça tellement ridicule de prendre 100 photos en mode mitraillette que j'ai eu le goût de prendre des photos ridicules. Par exemple, moi avec un caillou dans les mains. Ou bien la sortie de la caverne qui donnait sur un champ. Ou bien n'importe quelle autre putain de connerie qui me faisait oublier pendant quelques secondes que je vivais de la grosse pression dans un endroit où ça serait juste naturel d'être tranquille.

J'ai longtemps hésité à aller voir le guide et à lui demander: "Mais où est la fameuse crevasse en forme d'Adolf Hitler? Je suis venu juste pour ça. SVP, montrez moi la crevasse en forme d'Adolf Hitler avec la petite moustache!". J'ai finalement jamais passé à l'action.


mardi 1 septembre 2015

Dans le désert

Au Québec, on a plein d'activités ordinaires qui coûtent cher: l'aquarium de Québec coûte 20 ou 30$ par personne pour voir des truites. Le biodôme coûte environ le même prix pour voir des mille-pattes. Les musées coûtent 15-20$ et parfois plus (notons ici que je n'ai vérifié aucun prix, mais le fait demeure que toutes ces activités coûtent toujours plus de 15$ par personne, si on n'a pas de coupon-rabais).

Eh bien, aux États-Unis, la plupart des parcs nationaux coûtent 15$ ou moins par personne et à ce prix, on se retrouve dans un lieu grandiose, bien entretenu et, bien entendu, pas cher. Par exemple, l'accès au Grand Canyon coûte 15$ par personne et c'est un des endroits les plus spectaculaires au monde. En plus de voir un endroit extraordinaire, on peut se promener dans des sentiers qui serpentent le canyon et descendent jusqu'à la rivière, au fin-fond. Si une entrée dans un musée vaut 20$, ce parc vaut au moins 200$ pour moi...

Je voudrais revenir sur quelques parcs visités. Pour aujourd'hui, ce sera la "Mohave National Preserve" en Californie. Un parc gratuit est très peu fréquenté.

Pour se rendre dans ce "parc" (je sais pas si c'est vraiment un parc, mais en tout cas, c'est un secteur protégé). Il faut rouler longtemps sur un chemin désert. Longtemps, c'est combien de temps? 30-45 minutes au minimum. Et le chemin est vraiment désert, on n'y croise à peu près personne et personne ne sous suit. En tout cas, nous, on n'a croisé qu'une ou deux autos pendant le chemin qui nous a mené aux sentiers qu'on voulait visiter.

Après cette route au milieu de nulle part, on a fini par trouver un poste d'accueil. On s'y rend et on voit que le poste d'accueil est vide pour cause de manque de personnel. On est complètement seuls. On n'entend rien. C'est le silence. En fait, tout ce qu'on entend c'est un "Ding" qui revient à répétition et qui, on le découvrira plus tard, est causé par l'attache d'un drapeau sur un mât. C'est limite épeurant comme situation parce que:

1- On est super loin de la civilisation;
2- On est pratiquement seuls (on a cependant vu quelques pickups dans un autre poste plus loin dans le parc, il semble donc y avoir au moins 4-5 autres êtres vivants à proximité, mais pas plus);
3- Il fait chaud, genre 35 degrés celcius;
4- On a vu des affiches disant que des tigres des montagnes avaient été vus dans les parages et c'était précisé: "in case of attack, fight back";
5- Le spot où on est nous donne l'impression que c'est rempli de nids de serpents;
6- Pourquoi ça fait tout le temps "ding"? Est-ce qu'il y a des fantômes dans ce coin?

L'endroit où on est arrivés pour stationner la voiture et où ça faisait "Ding" à intervalles réguliers

Comme on a fait pas mal de route pour se rendre là, qu'il y a quand même un téléphone de disponible à l'extérieur du poste d'accueil, qu'on a de l'eau et de la bouffe et qu'on est un peu courageux, on décide d'aller faire un sentier de marche pour voir de quoi ça à l'air. On se retrouve dans cet endroit.


C'est vraiment spectaculaire. On est entourés de gros rochers remplis de trous. Évidemment, on se demande si y'a pas un serpent où un tigre des montagnes qui va pas finir par sortir d'un trou pour nous sauter dessus.

Mais au final, on n'aura rien croisé du temps. Juste un petit lièvre qui aura foutu une sacré peur à mon compagnon en se réfugiant derrière une grosse roche devant nous. Je n'ai rien vu mais mon pote m'a dit qu'il y avait quelque chose de gros. Alors on a pitché plein de roches sur le rocher derrière lequel se cachait le petit lièvre. On a crié. Puis mon pote a sorti son canif pour s'approcher du rocher. Et c'est alors que le petit lièvre a décampé.

Ce fut la plus grande menace de notre périple dans le désert du Mohave.

mercredi 19 août 2015

De retour en cour

Le commentaire trimestriel reçu sur mon blog récemment me demandait de faire un état de situation sur ma brique de garage.

J'ai l'impression d'être unidimensionnel. Soit que je parle de mes problèmes de brique de garage, soit que je parle des chicanes de voisin au chalet, soit que je parle de mes sorties où je déconne. Le dernier élément me stimule toujours, mais les deux premiers me gossent. J'ai l'impression d'avoir 85 ans et de radoter quand je reviens sur ces sujets. Mais comme il y a eu des développements tout récents dans le cadre du dossier de la brique de garage, voici un état de situation:

Mi-octobre 2014: Mon constructeur m'annonce, la veille du début des travaux, que la brique identique à celle de ma maison n'est plus disponible. Je suis en osti et lui demande de me fournir des échantillons de brique pour faire un nouveau choix. 
Fin octobre 2014: Début de la construction de mon garage.
Début décembre 2014: Je constate que la brique du garage ne fitte pas vraiment avec celle de la maison. Mais est-ce une illusion d'optique? Difficile à dire car l'éclairage naturel est pas super en décembre au Québec. J'écris un courriel à mon constructeur pour lui demander si c'est la bonne brique.
Quelques jours plus tard, en décembre: Le constructeur vient chez moi pour être payé. Je lui mentionne que je ne suis pas satisfait de la façade du garage et on convient ensemble de retenir 2000$ sur la somme totale des travaux en attendant de clarifier la situation. Le constructeur est en maudit de pas avoir l'entièreté de son cash et rejette la faute sur son sous-traitant installateur de brique, me disant de le payer et de me retourner contre son sous-contractant. Je lui dis que c'est lui que j'ai payé et que c'est lui qui est responsable de la totalité des travaux.
Quelques jours plus tard, toujours en décembre: Le constructeur me menace de lever une hypothèque légale contre moi pour recouvrer son argent. Je lui dis que si tel est le cas, je ferai un paiement avec protêt mais continuerai des démarches de mon côté (comprendre ici les petites créances). Le constructeur "back" en me rappelant quelques jours plus tard, me disant de passer de joyeuses fêtes et qu'il n'a pas l'intention de perdre son nom pour 2000$.
Début janvier 2015: J'envoie une mise en demeure au constructeur, lui demandant de me proposer une solution pour améliorer la façade de ma maison. Le constructeur me dit que son sous-contractant poseur de brique ne sera pas disponible avant la mi-janvier pour une rencontre (car, ce qu'il faut comprendre, c'est que le constructeur continue de rejeter la faute sur son sous-contractant).
De janvier à mai 2015: En janvier, le constructeur m'avise que nous ne pourrons nous rencontrer qu'au printemps pour regarder l'état de la brique à ce moment. Parce que son hypothèse est que quelques mois permettront à la brique de trouver son état standard. Il n'y a donc pas lieu d'organiser de rencontre d'ici le mois de mai selon lui.
Autour de la mi-mai 2015: Le constructeur, le distributeur de briques, le poseur de briques et moi-même nous rencontrons chez moi pour regarder le garage VS l'échantillon. Personne n'ose affirmer haut et fort que l'échantillon est vraiment différent du garage mais je constate le malaise de tout le monde. Le distributeur va jusqu'à me dire que le rosé de la brique que j'aurais voulu avoir en surface se retrouverait probablement au centre de la brique, si je la cassais. Je lui réponds que j'en ai rien à branler du fait que le centre de la brique soit de la couleur que je voulais en surface. Après la rencontre, le constructeur me prend à part et me répète qu'il ne veut pas perdre son nom pour 2000$. Il ouvre la porte pour me faire une nouvelle offre prochainement et je lui dis de me revenir.
Juin-Juillet 2015: Le constructeur me fait bretter puis m'écrit quelques courriels pour me dire qu'il ne m'a pas oublié et qu'il me reviendra prochainement avec une offre.
Mi-juillet 2015: Le constructeur me dit de contacter un gars des assurances que j'ai prises avec lui avec une compagnie qui encadre la relation entrepreneurs/clients. Il veut qu'on fixe une rencontre en août pour évaluer à nouveau la situation.
Mi-août 2015: On fait une rencontre chez moi avec le gars des assurances et le constructeur. Le poseur de briques est aussi invité mais il ne se présentera pas. Le gars des assurances me dit qu'il voit que l'échantillon est différent de la brique posée. Comme le poseur de briques nous a choké comme un champion, le gars des assurances dit qu'il va le rappeler pour voir ce qu'il est prêt à offrir.
Quelques jours plus tard: Je reparle au gars des assurances qui me chie dans les mains. Il prend la part de l'entrepreneur, me disant que l'échantillon est conforme à la brique posée, que je n'avais qu'à choisir une autre brique et qu'aucune offre ne me sera faite. Je parle au constructeur quelques jours plus tard et ce dernier me mentionne ne plus être ouvert à une entente. Il veut maintenant ravoir son 2000$ et veut qu'on aille aux petites créances.

Eh bien c'est exactement là qu'on s'en va. Mais je suis évidemment en osti d'avoir niaisé tout ce temps avec des promesses d'entente qui n'ont mené à rien du tout, le tout, en bonne partie causé par une compagnie qui assure des travaux et qui est payée par des clients, tout en prenant la part des entrepreneurs.J'ai payé environ 450$ à cette compagnie pour recevoir ce genre de service!? En plus qu'ils ont référé mon constructeur à leur avocat. WHAT THE FUCK?

Sérieusement, est-ce que quelqu'un trouve que l'échantillon fitte vraiment avec le garage? Est-ce qu'un juge pourrait me dire: "Monsieur, vous avez exagéré en retenant une somme à votre entrepreneur compte tenu du fait qu'une brique posée peut être nettement différente d'un échantillon proposé."

Est-ce que quelqu'un trouve que chu dans le champ?
Échantillon VS maison















Échantillon VS garage


samedi 15 août 2015

Bilan sur mon expérience comme coach de soccer

C'est cette fin de semaine que se termine le soccer juvénile pour pas mal tout le monde au Québec je crois. En tout cas, ça se termine pour mon équipe de flots de 4-5 ans et pour moi, en tant qu'entraineur. Ça aura duré de la fin mai à la mi-août.

Au final, j'ai bien aimé mon été, même si ça a été chargé: deux soirs par semaine, la partie commençait à 18h30. Ce qui implique que j'arrivais du boulot, je me grouillais pour manger en 10-15 minutes en on partait au soccer.

Je me rappelle les premières parties de la saison et je trouvais pas ça si chouette: les jeunes écoutaient pas, le niveau de jeu était chaotique, quand j'annonçais les changements de joueur, c'était ben compliqué, entre autres parce que je connaissais pas le nom des joueurs, etc. Par-dessus le marché, j'avais 4-5 cas bizarres dans l'équipe (presque 50% de l'équipe, car j'avais 11 joueurs en début de saison):
  • Un petit gars dodu vraiment empoté qui arrachait constamment du gazon en le lançant dans les airs (ou bien de la terre devant son but);
  • Un petit gars clairement retardé qui parlait comme un débile et qui braillait à CHAQUE partie pour des motifs différents à chaque fois (et jamais pour des raisons valables);
  • Un petit gars que je trouvais initialement correct mais qui s'est avéré être le pire de la gang car son niveau de compréhension du jeu (qui est de protéger son but et de compter dans l'autre but) s'est révélé être comparable à celui d'un poulet;
  • Un petit gars que je trouvais pas si mal au début mais qui a eu l'air d'aimer de moins en moins le soccer au fil de la saison. Ce petit gars était le plus normal de cette gang de bizarres mais il ne faisait pratiquement aucun effort. Il ne courrait jamais après le ballon, n'essayait presque jamais de le botter. À titre d'excellent exemple, aujourd'hui, pendant que l'équipe adverse était en train de botter sur notre gardien, ce flot là faisait des pirouettes et se jettait par terre à 2 mètres des joueurs de l'autre équipe qui ont fini par scorer un but.
  • Un petit gars qui faisait des drôles de bruit à chaque fois où il bottait le ballon. Genre un petit gars qui a le syndrôme de tourette.
Le premier a lâché le soccer après quelques semaines;

Le deuxième a toffé jusqu'à la fin de la saison, et sa performance s'est détériorée constamment. Je pense que cet enfant deviendra psychopathe plus tard. Plus le temps passait et plus il me faisait penser à Grosse Baleine dans "Full Metal Jacket";

Le troisième devrait doubler 5 fois sa maternelle. Lorsqu'il était gardien de but, le moindre tir au but se transformait en but car un ballon roulant à 1 mètre/minute était capable de rentrer dans le filet (ce qui aurait possiblement été arrêté par un poulet) pendant que cet enfant complètement perdu regardait droit devant lui sans se rendre compte qu'un ballon était en train de rouler lentement entre ses jambes;

Le quatrième devrait pas trop mal s'en tirer dans la vie. Je lui souhaite que ses parents ne le fassent pas continuer dans un sport qu'il n'aime pas et pour lequel il ne fait que nuire à son équipe.

Le cinquième s'est avéré être celui qui a le mieux tourné. Bien qu'ayant un certain déficit de l'attention, lorsque je l'appelais par son nom, il se ressaisissait à chaque fois et réussissait assez souvent à foncer en zone adverse pour compter un but.

À part ça, j'ai 5 autres petits gars que j'ai beaucoup aimé. Comme on était dans le niveau "B", il n'y avait pas de grand athlète dans l'équipe (sauf peut-être un), mais tout le monde faisait de son mieux. Mon gars est passé d'un joueur moyen à un bon joueur. Au niveau du talent, il est correct, mais au niveau de l'effort, c'est probablement le meilleur de l'équipe. Il a réussi à compter 3 buts pendant la saison et a fait quelques passes qui ont donné des buts. Je suis super fier de lui. Il se donne à chaque partie et fait toujours de son mieux.

Bref, j'ai bien aimé être coach. Anyway, si j'avais pas été coach, j'aurais été spectateur, ce qui aurait été aussi demandant en terme de temps et possiblement plus frustrant en terme de contrôle sur ce qui se passe sur le terrain.

J'imagine que je vais essayer d'être coach à nouveau l'année prochaine. 

samedi 1 août 2015

Nouvel environnement

Je travaille maintenant dans un secteur de la ville complètement différent de tout ce que j’ai connu auparavant. C’est pas mal plus pauvre qu’ailleurs. En fait, c’est un mixe entre pauvreté limite itinérance et restos/commerces de bon goût. Bref, le beau côtoie le laid, ce qui fait qu’il y en a pour tous les goûts : j’aime ça.

Quand je me promène dehors pendant l’heure du dîner, je vois des gens qui parlent ou crient tout seul dans la rue. D’autres marchent en faisant des moves et on veut pas trop s’approcher d’eux de peur de recevoir un coup de membre qui part tout seul.

Il y a un bar pas très loin qui ouvre vers 11h. La clientèle du bar semble principalement constituée de vieillards alcooliques. Cette semaine, pendant que je marchais un midi, j’ai vu un vieux monsieur qui buvait sa bière en jasant avec son sac à dos qui était disposé sur la table en avant de lui. C’était fucké en simonac. Si j’avais une émission de télé au canal communautaire, ça me donnerait plein de bonnes idées pour des sketches.

Il y a une grande place extérieure où des gens vont dîner. C’est un beau spot, mais c’est aussi un ramassis d’alcooliques qui boivent leur bière à 11h du matin dans la rue. Tantôt, j’écoutais un musicien qui jouait des hits de Pink Floyd, de Supertramp et de Elton John pendant qu’un gars non loin de là se râclait la gorge pour aller chercher le maximum de morve et crachait le tout au milieu de la place. Peu après, il s’est même bouché une narine pour souffler le contenu de l’autre narine le plus puissamment possible. Stie que c’était dégueux. Pis le pire, c’est qu’il se purgeait avec tellement de puissance que ça enterrait le musicien.

C’était dégueux, mais ça rend mon acclimatation plus facile et mes promenades divertissantes.

C’est important d’être diverti dans la vie. 

samedi 25 juillet 2015

Le bout de la marde

En septembre 2007, j'écrivais le texte suivant sur mon défunt blog:

Reportons nous quelque part à l'automne 2006, à la cafétéria du bureau...

Moi: Check Mike, la fille là-bas, elle est vraiment hot! C'est mon idéal féminin!
Mike: Qui ça? La fille avec les cheveux noirs?
Moi: Oui, elle est vraiment trop hot, c'est vraiment mon top 1 de tout le bureau...
Mike: Es-tu sérieux?
Moi: Quoi tu la trouves pas belle???
Mike: Voyons toi, elle est ben ordinaire...
Moi: Ben là, c'est pas un tas de marde quand même!
Mike: Oui.

Et c'est ainsi que, depuis ce temps, nous appelons mon idéal féminin du bureau : "Tas de marde". 


***

Les années ont passé. J'ai quitté ce bureau. Ma vie sentimentale a été plutôt stable avec deux blondes depuis cette époque. Quant à Mike Boy, ça a été l'inverse: Il est resté à ce bureau et a eu une vie relationelle plus variable que la mienne.

Sa dernière relation a été un peu plus rock and roll. Pas rock and roll dans le sens de violence conjugale mais plutôt rock and roll pour les émotions de Mike Boy.

Je lui parlais sur Facebook tantôt et il m'a dit: "Devines qui j'ai commencé à fréquenter?"

J'ai fait 3-4 essais parmi ses anciennes aventures/blondes et je me suis gourré royalement. Parce que sa nouvelle fréquentation était nulle autre que "tas de marde".

J'écris ça et je me sens sale de qualifier ainsi la nouvelle conquête de mon pote. J'imagine d'ailleurs que c'est la dernière fois que j'utilise ce terme.

Je trouve ça assez hallucinant de voir que, 9 ans plus tard, y'a un match entre les deux. Merci archives de blog de me permettre de suivre l'évolution temporelle de nos vies.


jeudi 23 juillet 2015

The Def Leppard Story

Comme à peu près tout le monde de ma génération, j'ai été immergé dans les hits de Def Leppard à la fin des années 80. Ça fait que, même si je suis pas un méga-fan de la formation, j'aime quand même leurs grands succès et ça me rappelle l'époque où j'étais au primaire.

Récemment, je suis tombé sur un film sur Youtube qui s'appelle "The Def Leppard Story". C'est un film d'environ 1h30 qui raconte les début du groupe jusqu'au lancement d'Hysteria, le plus gros album de la formation en 1987 (l'album avec "Pour Some Sugar On Me" et plein d'autres hits qui jouent encore à la radio aujourd'hui).

Mettons les choses au clair en commençant: l'histoire de Def Leppard n'a rien de vraiment exceptionnel. Un paquet de groupes ont connu une histoire plus tragique ou plus tendue que Def Leppard: les Beatles, les Rolling Stones, The Who, Led Zeppelin, Pink Floyd, les Sex Pistols, etc... En fait, je pense qu'à peu près tous les grands groupes de musique ont connu des problèmes majeurs à un moment ou un autre. John Lennon s'est mis à sortir avec Yoko Ono et prendre de l'héroïne. Les Rolling Stones ont perdu Brian Jones, un de leur pilier, à cause de la drogue. The Who et Led Zeppelin ont perdu leur drummer qui prenait trop de drogue et/ou d'alcool. Le premier chanteur de Pink Floyd (Syd Barrett) est devenu fou et s'est fait virer du groupe. Et ainsi de suite à l'infini...

Voici les problèmes principaux de Def Leppard: À peu près tous les membres du groupe sont devenus alcooliques dans les années 80. Les gars étaient pas très âgés quand le groupe s'est fait connaitre vers 1981 (ils avaient tous entre 17 et 23 ans si je ne m'abuse). Ça fait qu'on avait pas mal affaire à des ados au début de leur carrière. La grande tragédie du groupe est reliée à l'accident d'auto du drummer le 31 décembre 1984. Alors que celui-ci chauffait son char sport en étant gelé et possiblement chaud en même temps, il a voulu faire une manoeuvre de dépassement dangereuse qui s'est soldée en plusieurs tonneaux. Un de ses bras a été sectionné net pendant l'accident.

Miraculeusement, les médecins lui ont recousu le bras. Malheureusement, comme Dieu n'existe probablement pas, les miracles n'existent probablement pas eux non plus. Ce qui fait que la gangrène a pogné dans son bras recousu et on a dû lui couper. Le film relate ensuite la réhabilitation du drummer qui a réussi à rejouer avec le groupe en jouant la partie d'un de ses bras avec un de ses pieds, grâce à divers gadgets électroniques.

Tel que mentionné plus tôt, en trame de fond de tout le film, on voit que pas mal tout le groupe a des problèmes d'alcoolisme. Particulièrement les deux guitaristes. D'ailleurs, l'un d'eux a un soir un blackout total qui le mène à s'acheter une montre à 15 000 livres sans se rappeler de ce qu'il a fait le lendemain. Cet événement l'incite à arrêter de boire. Mais l'autre guitariste est en mode auto-destruction ce qui signifie qu'en 1991 (soit quelques années après ce qui est montré dans le film), on le retrouvera mort des suites d'un mélange d'alcool et de médicaments. Son décès est mentionné rapidement dans les crédits de fin du film, probablement pour ne pas inciter de jeunes fans à se suicider comme toutes les rock stars.

C'est un pas pire film qui vaut la peine d'être écouté si on aime Def Leppard et si on veut voir quelques conneries de musiciens qui connaissent du succès en bas âge. Il n'en demeure pas moins qu'une bonne partie de la musique de Def Leppard a relativement mal vieillie, comme bien des choses qui ont été faites dans les années 80. 



lundi 20 juillet 2015

Retour sur un commentaire reçu récemment

En réaction à mon texte précédent, j'ai reçu 2 commentaires négatifs, lesquels mentionnaient que j'écrivais des anecdotes d'adolescent et que c'était déplorable d'aborder les gens dans les bars pour leur dire des niaiseries. Voici intégralement le plus complet de ces commentaires:

Ouin moi aussi j'ai un peu de misère avec ces derniers billets de frasques alcoolisées. J'hésitait à le dire, de peur que tu diminues encore plus le nombre de billets, parce que normalement, j'aime vraiment te lire. Tu as une capacité amusante à mélanger un ton descriptif à de l'humour sarcastique et ça me fais beaucoup rire. Cependant, ça me déçoit un peu, quand je constate que tes loisirs comportent aussi d'aborder des étrangers spécifiquement pour les faire sentir mal ( référence au billet "une odeur de marde"). Mais bon, personne n'est ni noir ni blanc et je suis consciente qu'en tant qu'auteur bénévole, tu ne nous dois absolument rien. Mais c'est juste mon opinion. Je suis sûre que même dans ton quotidien tu vis plein de situations que tu taie ici (pour plusieurs raisons qu'on connait) et on dirait que dans ce qui reste, que tu veux aborder, t'es plus ou moins inspiré. Je veux pas écrire ça pour te décourager, parce que t'es le seul blogueur que je lis, mais j'aimerais ça que tu nous accorde plus d'attention, à nous, public silencieux et appréciatif duquel je fais partie. Allez, voyou du bayou, refait un peu surface! (Dans la mesure du possible)

Je suis assez d'accord avec ce qui est mentionné dans ce commentaire et je pense que l'auteure répond par elle-même assez bien à ce que je pourrais répliquer. Je vais quand même ajouter quelques éléments de réponse.

Pour ce qui est d'aborder les gens pour dire des niaiseries, ça fait des années que je le fais. Je crois que j'ai commencé à faire ça avant même d'avoir un blog, donc le fait de publier une anecdote n'est pas vraiment l'incitatif derrière l'agissement. D'ailleurs, depuis un an ou deux, j'ai passé sous silence un certain nombre de conneries effectuées lors de mes sorties (par lassitude sans doute). J'ajoute que ces événements sont souvent les moments les plus mémorables qui surviennent dans une année. Si j'avais à faire une liste des 10 moments les plus marquants des dernières années, sûrement que la majorité seraient relatifs à des gens bizarres rencontrés ou à des occasions suscitées par moi (et occasionnellement par des amis tels que Mike Boy). J'ajoute que j'ai très rarement été déplacé avec les gens dans les bars. L'objectif n'est généralement que de déstabiliser les gens avec des propos tels que "Tequila Heineken, pas l'temps de niaiser!" ou des questions bizarres mais pas méchantes. Je pense que généralement, je (on) surprend les gens, mais on ne les choque pas. On se serait fait envoyer chier pas mal plus souvent si on était vraiment déplacés.

C'est vrai que c'est moins "impliquant" pour moi de parler de ces conneries que du reste de ma vie. Par contre, je les trouve encore drôles mes conneries, même si ça peut sembler immature pour certains. J'avoue que boire comme un trou et vomir partout, c'était vraiment débile. Mais à la fréquence où ça m'arrive (une fois par 18 ans), je vis assez bien avec ça et j'ai pas trop de honte avec le fait de raconter ce que j'ai vécu.

Bientôt, il y a de bonnes chances pour que je revienne sur ce qui s'est passé depuis 3 ans dans ma vie. Le mauvais moment est terminé et je pense que je peux y revenir sans trop de crainte. Seulement, je ferai attention à ce que j'écris. Mais ce ne sera plus jamais comme avant, du moins pas tant que je n'aurai pas pris ma retraite.

Le Voyou est mort et ne reviendra probablement jamais. Du moins, pas tant que j'aurai beaucoup à perdre. Le fait est que plus les années avancent, plus j'ai à perdre. Savez-vous ce que c'est que de mal dormir parce qu'on a l'impression qu'on va perdre notre job? Moi, je le savais pas auparavant. Quand je l'ai vécu, je me suis dit que je voulais plus jamais vivre ça. Et dans cette optique, j'ai aucun putain de regret relatif au fait d'écrire des conneries d'adolescent plutôt que ce que mes frustrations profondes qui, bien qu'intéressantes et pouvant susciter l'indignation et même un courant de sympathie, pourraient m'apporter beaucoup plus de problèmes que de soulagement après publication. 

dimanche 12 juillet 2015

Le rince-cochon

Vers 17 ans, j'ai connu mes premières brosses. Probablement que ce fut la même chose pour bien des gens: on connaît pas ses limites alors on boit jusqu'à ce que ça ressorte. C'est ça une vraie brosse. Ça a l'air qu'ya des gens dans le Bas-du-Fleuve qui appellent ça des "rince-cochon".

J'ai d'ailleurs eu un épisode de rince-cochon particulièrement mémorable au défunt bar La relève de Ste-Foy.

Si je me souviens bien, j'avais 17 ou 18 ans à ce moment et j'étais accompagné d'un ou de deux amis. Une bière particulièrement mauvaise était en spécial ce soir là (la Dow je crois). On en a donc profité pour boire pas mal. Toujours ce même soir, j'avais inventé le "machine gun", une méthode consistant à boire deux bières en même temps.

Un de mes seuls souvenirs de la soirée est justement lié à l'utilisation de cette expression: je me revois encore dire à mon pote Christian, avec deux bouteilles de bière dans la bouche: "I'm a machine gun!!!".

Mon seul autre souvenir de la soirée à été lorsque mes parents sont venus me chercher alors que j'étais assis sur le trottoir du stationnement après avoir vomi un peu partout dans les toilettes du bar. J'ai passé une nuit romantique la tête accotée sur la toilette en ayant des spasmes d'intoxication et ma soeur m'a pris en charge quelques heures plus tard (probablement en revenant de sa sortie) en me déshabillant et en allant me porter dans mon lit.

*****

De nombreuses années plus tard, soit la semaine dernière, me voilà avec plusieurs amis du bureau dans un bar pour célébrer mon départ. Parce que j'ai trouvé une nouvelle job. Pis j'en suis fort heureux parce que j'ai enduré pas mal d'affaires au cours des 18 derniers mois. Plein d'affaires qui m'ont donné le goût de prendre ma retraite plus de 20 ans avant le temps.

Bref, je suis en mode "libération". Je veux que la soirée soit mémorable. À un moment donné,  je propose à trois personnes de m'accompagner dehors.

On s'en va à la SAQ non loin du bar et on achète de la vodka. On en boit le contenu à tour de rôle pendant qu'un d'entre nous grimpe dans les lampadaires de la rue St-Jean (vraiment haut là, genre 3-4 mètres de haut).

Je sais pas trop pourquoi, mais on décide ensuite d'acheter un Crown Royal pour nous quatre. On le boit encore dans la rue en disant des niaiseries aux passants et notre copain grimpeur continue de grimper un peu partout. J'ai aucune idée de la consommation d'alcool bue, mais on doit au moins se claque l'équivalent de 10 shooters chacun (sinon 20?) avec les bouteilles de vodka et de crown royal.

Puis, je me réveille le lendemain matin tout nu dans le lit de mon garçon.

Entre les deux  que s'est-il passé? Je ne me rappelle à peu près de rien.

On m'a raconté que je marchais tout croche, que j'ai rempli le lavabo des toilettes de vomi, que j'étais complètement kaputt, assis sur ma chaise pendant qu'un de mes potes me rentrait ses doigts mouillés de bave dans les oreilles.

Justement, ce pote en question a fini par appeler Aimepé pour qu'elle vienne me chercher. Mais elle ne pouvait pas parce que j'étais parti avec la seule auto que nous avons. Ça fait que mes parents sont venus me chercher et m'ont ramené à la maison sain et sauf aux environs de 23h30. Je ne me rappelle à peu près pas de ce retour à la maison, tout comme de l'heure qui l'a précédé. J'ai connu un black out total.

Ça a donc possiblement été le plus magistral rince-cochon de toute ma vie. Ceci, environ 18 ans après mes dernières expériences du genre.

lundi 29 juin 2015

10 ans

Mine de rien, sans pyrotechnie et sans que personne ne s'en rende compte (à peine moi-même...), voilà 10 ans que je blogue ma vie. J'ai commencé à 26 ans, me vlà rendu à 36 ans.

J'ai pas fait le tour de mes archives pour tirer de conclusion ou de leçon à propos de mon parcours. Chu pus là pantoute. D'ailleurs, j'ai plus vraiment de bonne raison pour maintenir ce blog. C'est rendu comme un garde-robe dans lequel je garde plein de vieux stock sans m'y intéresser. J'ouvre pas très souvent la porte du garde-robe et quand je le fais, c'est pour y ranger quelque chose de nouveau que je regarderai pas avant un bon bout de temps. C'est la meilleure métaphore pour décrire ce qu'est devenu ma relation avec mon blog.

Ceci étant dit, mon blog me permet de constater que par cycle de 3-4 ans, je vis des bouts plus durs. Je viens d'ailleurs de traverser un bout professionnel assez pénible, quoique pas comparable à ce que j'ai vécu y'a 3 ans. J'en parlerai peut-être davantage plus tard. Mais pour le moment, tout ce que je dirai, c'est que je me sors d'une situation pas très cool et que mon état devrait s'améliorer de façon notable sous peu.

Voilà d'ailleurs une belle leçon que peut m'apprendre les traces de ma vie conservées: Tout finit toujours par s'arranger. Les moments les plus durs m'ont toujours permis de rebondir vers quelque chose de mieux. C'est même pas des jokes ou de la psycho-pop. C'est 100% vrai.

Euh, à part pour le voisin de chalet de mes parents qui reste toujours là, en trame de fond. C'est un élément plate de la vie qui perdure et qui se maintien (parce qu'il a contesté la décision du juge ce qui confirme une fois pour toutes qu'il va toffer jusqu'à la mort). 

lundi 22 juin 2015

Spartan Race

Après avoir entendu parler de la Spartan Race pendant 2 ans, j'ai décidé de m'inscrire à l'épreuve cette année.

J'avais pas entendu grand chose d'autre que "c'est cool", "c'est vraiment spécial", "c'est écoeurant" et plein d'autres qualificatifs/exclamations du même type. Mais j'avais jamais entendu l'exacte vérité qui consiste en ceci:

"La Spartan Race, c'est des montées pis des descentes de pistes de ski (Massif de Charlevoix) à répétition, avec quelques épreuves ici et là qui viennent vous scrapper les bras après que votre cardio ait été mis à terre au préalable".

J'étais allé là en me disant qu'il y allait y avoir une couple d'obèses morbides, quelques grosses filles qui essaient de se remettre en forme et même quelques vieillards de 60-70 ans qui essaient d'avoir l'air jeune. Mais j'ai rien vu de tout ça. J'ai pratiquement vu que des gens en forme. En excellente forme pour la plupart. Et c'est ça que ça prenait pour faire la course parce que c'était vraiment pas pour tout le monde.

Personnellement, j'ai pas vraiment aimé mon expérience. Ce jour là, il faisait à peu près 10 degrés, c'était nuageux et on annonçait de la pluie toute la journée (on n'en a heureusement pas eu du tout). La plupart des gars que je voyais revenir de leur course étaient en bedaine (quelle bande de poseurs me suis-je dit) et l'animation était un peu trop de type discothèque (grosse musique forte et un animateur qui essaie de nous motiver en nous sortant un discours sorti du film "300" dans lequel il veut qu'on réponde "I am a Spartian" à chacune de ses phrases.

Ensuite, la course commence en gravissant une des montagnes du massif. Ça commence assez raide mais je toffe la run. Puis, il faut sauter par-dessus un mur de bois, continuer un peu plus loin et redescendre la montagne. Déjà là, je commence à trouver que c'est de la marde parce que j'ai l'impression qu'on vient de faire un trajet inutile (monter pour redescendre 5 minutes plus tard). Je précise ici qu'on ne monte ni ne descend la pente école. On monte pis on descend des criss de grosses pistes de ski.

On a quelques épreuves à faire comme prendre un gros sac lourd, monter une côte et redescendre. Ou bien monter sur une corde de 7-8 mètres de haut et faire sonner une cloche en haut. Ou bien lancer un javelot dans une botte de foin. Ou bien ramper dans la boue sur 50 mètres en dessous de barbelés.

Je trippe jamais, dans aucune de ces activités. Comble de l'écoeurement, quand je marche (parce qu'après une heure, presque plus personne ne court...) à côté de gens qui se disent qu'ils sont "agréablement surpris", ça me met en calisse parce que moi, je suis en train de passer un osti de mauvais moment. Je cherche à les distancer pour plus les entendre, mais chu pas capable parce que j'ai plus de jus. En plus, j'ai aucune force dans les bras pour toutes les épreuves qui consistent à me hisser sur une corde, sur des barreaux, sur des anneaux, etc. J'échoue lamentablement toutes ces épreuves et je vois presque tout le monde les réussir.

Je finis la course en 2h45, complètement brûlé. C'est l'expérience la plus pénible physiquement de toute mon existence. J'ai juste le goût de m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir. Mais comment des gens peuvent-ils tirer du plaisir à l'idée de se vider à ce point là? Comment le gars avec les cheveux longs pis une barbe (style "Castaway" avec Tom Hanks) a t-il pu faire la course deux fois d'affilée? Je pense que toute cette frénésie et cet enthousiasme contribuent à me dégoûter encore plus de l'événement.


En tout cas, je l'ai fait. Ça a été dur en TABARNAC.

lundi 1 juin 2015

Gang de petits criss

J'aime bien les enfants en général, mais y'en a plusieurs que j'aime pas, en particulier.

Au soccer, je n'en suis qu'à ma deuxième semaine comme coach et déjà, je trouve que certains petits gars de 4-5 ans sont des calisse de petits mongols. Dans mon équipe, y'en a quelques uns qui ont l'air mongols ou, à tout le moins simples d'esprit, mais au moins, aucun ne semble véritablement violent.

On pourrait séparer mon équipe en trois groupes:

A- Les bons joueurs, dégourdis et relativement concentrés sur la partie;
B- Les joueurs ordinaires, pas particulièrement doués, mais qui écoutent la plupart du temps (mon gars fait partie de ce groupe);
C- Les mongols (ceux qui n'écoutent à peu près jamais, qui jouent avec le sable ou qui arrachent du gazon pendant qu'on parle, ou ceux qui tournent en rond sur le terrain pendant que le ballon passe à côté d'eux).

Dans l'équipe contre qui on a joué ce soir, y'avait des petits calisses. Pas des mongols, mais des petits agressifs ou bien enfants rois, ou je sais pas trop quoi, mais en tout cas, des enfants pas normaux.

Entre autres, y'a un petit gars de l'équipe adverse qui a poussé dans le dos un de mes joueurs qui était en échappée. Évidemment, mon joueur a sacré le temps par en avant. Le coach de l'équipe adverse est intervenu en prenant l'autre petit gars par le bras pour l'avertir. Moi aussi, j'ai dit au petit gars que ça se faisait pas de faire ça mais je l'ai pas touché, bien entendu.

Plus tard, ce même petit gars a botté le ballon sur mon gardien de but qui a arrêté le tir. Suite à l'arrêt, l'autre petit gars a essayé de botter le ballon qui était dans les mains de mon petit joueur (et, ce avec des souliers qui ont des spike, dois-je le spécifier). Mon gardien n'a pas été blessé, mais je suis intervenu assez vite en disant au petit maniaque de retourner avec son équipe.

Dans la même équipe, un autre petit gars braillait tout le temps, avec la face pleine de larmes et de morve. Pourquoi pleurait-il? J'ai fini par comprendre que c'était parce qu'il n'avait pas le ballon. J'imagine qu'il a passé les 5 premières années de sa vie à avoir ce qu'il voulait quand il voulait et, se retrouvant sur un terrain de soccer avec un ballon pour 8 joueurs, il a réalisé que le monde et tout ce qu'il contient n'avait pas été conçu spécifiquement pour lui.

Plus tard, ce même petit gars braillait encore. Quand le ballon passait près de lui, il le ramassait dans ses bras pour le garder. On lui disait de laisser le ballon par terre et il recommençait à brailler.

Ce petit gars a fait d'autres trucs dont je me rappelle pas trop mais que j'ai perçus comme étant des moves de mongols. Je suis persuadé de pas avoir été trop sévère avec lui parce que j'ai jasé quelques fois avec sa mère au parc et cette dernière était super smatte. Donc, pour que je trouve son enfant mongol, faut que ce dernier ait réussi à détruire l'image favorable que j'avais de lui de par sa mère sympathique et équilibrée.

Le coach de l'autre équipe en avait plein son casque de voir certains de ses joueurs jouer comme des débiles. À la fin du match, on s'est parlés un peu et j'ai vu qu'il trouvait ça embêtant en maudit de réagir aux agissements déplacés de ses joueurs compte tenu du fait que les parents sont présents (alors qu'il aurait probablement envie d'arracher le bras des enfants violents de son équipe au lieu de simplement les prendre par le bras).

Oh oui, le boulot d'entraineur n'est vraiment pas de tout repos. 

lundi 25 mai 2015

Soccer dad

On a inscrit mon garçon au soccer et, histoire de m'impliquer tout en lui offrant un support qui ne pouvait que lui donner confiance en lui, j'ai décidé de donner mon nom comme coach de son équipe.

Étrangement, bien qu'ayant donné mon nom et qu'on m'ait presque certifié que je serais pris comme coach, j'ai appris la semaine dernière que quelqu'un d'autre s'était vu offert le poste.

C'est la personne retenue elle-même qui a appelé chez nous pour annoncer qu'elle était la coach. Dès que j'ai pris le message sur le répondeur, j'ai vu que j'avais affaire à une nounoune. Sa voix trainarde et ses intonations de demeurée m'ont convaincu après 5 secondes que c'était vraiment pas mon genre de personne. Tsé le genre de personne pour qui tu sais instantanément que ça vaut pas la peine de la convoquer en entrevue. C'est tout simplement pas le crayon le plus aiguisé de la boite comme certains disent.

Mais peu après cet appel, je reçois un message de l'association de soccer me disant que la nounoune préfère ne pas être coach et désire plutôt uniquement s'impliquer sur le terrain. Elle n'a donné son nom que parce que personne d'autre n'avait été pressenti. 

*****

En arrivant au premier match ce soir, je vois la dite femme qui distribue les dossards aux enfants et je suis persuadé que c'est elle qui a laissé le message sur mon répondeur. Sa face fitte trop avec sa voix. Je me présente en lui disant que je suis le coach et elle me dit: "J'ai appelé que toi, parce que je me suis rendu compte que je serais jamais capable de faire ça..."

Jamais capable de faire quoi? D'appeler tous les autres parents ou d'être coach? Elle l'a pas dit. Mais je l'imagine pas vraiment être capable de faire grand chose donc je ressens pas le besoin de lui demander de préciser son intervention.

Comble de la grosse marde, je réalise bien vite qu'un enfant qui semble retardé et qui prend pas mal de place est son fils et sera dans l'équipe. Sacrament. Déjà que j'ai la mère à côté de moi, je vais être pogné avec son gars qui parle tout croche en disant des affaires que je comprends pas et qui a l'air d'un petit criss qui écoute pas quand on parle et parle par-dessus nous.

Je réalise bien vite que j'en ai au moins un autre retardé dans mon équipe. En tout cas, s'il est pas retardé, il agit tout comme. Il est pas vite en maudit pis il regarde jamais dans le bon sens (s'il est sur le terrain, il regarde en arrière et s'il est assis, il regarde la partie de soccer à côté au lieu de la nôtre).

****

La partie débute et c'est un peu le bordel. Quand j'annonce les changements de joueurs, personne ne m'entend ou ne m'écoute, si bien que je dois crier 3-4 fois la même affaire pour qu'il se passe quelque chose.

Je connais pas le nom de la plupart de mes joueurs, ça fait que je suis fourré quand vient le temps de les appeler. J'ai même de la misère à reconnaitre certaines faces et à comprendre si tous les joueurs qui étaient sur le terrain sont revenus s'asseoir pour que les autres qui étaient assis prennent leur place.

Un petit gars se couche devant le but et se fait scorer un point pendant ce temps là.

Mon gars prend le ballon aux joueurs de l'autre équipe et se retourne face à son propre but et botte dans cette direction. Plus tard, ses culottes se détachent à quelques reprises et il lève lui aussi à quelques reprises son dossard pour se rattacher les culottes (pendant la partie).

Le petit retardé score 3-4 buts. Ça semble être le meilleur de mon équipe. Quessé ça sti?

J'essaye de faire des rotations équitables, genre 3-4 minutes de jeu pour ensuite laisser la place aux autres joueurs de l'équipe, mais j'ai aucune notion du temps. Pendant ce temps, la nounoune à mes côtés prend des initiatives de coach en annonçant les rotations. On est donc deux coachs, si je comprends bien.

C'est le bordel.

Et c'est le début de 3 mois de soccer, deux soirs par semaine.

samedi 16 mai 2015

Histoires de chiotte

Ce vendredi, je sors au Sacrilège avec mon pote Mike boy puisque:

A- C'est ma fête;
B- Ça fait un bout de temps qu'on ne s'est pas vus;
C- Mike a des choses à me raconter au sujet de son récent couple.

À un moment de la soirée, je descends aux toilettes et je remarque qu'ya un gars dans la chiotte. Le gars semble avoir une diarrhée explosive car il fait un boucan d'enfer et ça pue. Je remarque sous la porte que le gars a des espadrilles oranges.

Lorsque le gars sort des chiottes et attend derrière moi pour se laver les mains, je peux pas m'empêcher de le regarder et de lui dire: "Ça fait du bien hein?" Et le gars me sourit, un peu gêné, en me disant que oui.

Je remonte en haut du bar et je dis à Mike qu'ya un gars qui chiait dans les toilettes et que ça pue.

"Hey Mike, y'a un gars qui a chié dans les toilettes."
"Ah ouin!"
"Y'a fait du bruit en criss, c'est vraiment dégueulasse."
"Ben voyons donc, tu fais pas ça dans un bar. Me semble que ça se planifie ça."
"Ben oui, moi je fais toujours ça chez nous avant de partir pour pas prendre de chances..."

On remarque ensuite le gars avec des espadrilles oranges se promener tout près de nous. Il parle avec son pote qui est juste à côté de nous et s'en va se promener ailleurs dans le bar. Je dis à Mike que le gars à côté de nous est l'ami du gars qui a chié.

Mike regarde l'ami du chieur situé à 2 mètres de nous, le pointe 2-3 fois et me dit: "C'est lui l'ami du gars qui a chié en bas?" et je réponds par l'affirmative.

On s'adresse donc directement à son ami qui est à côté de nous. Un genre de petit hipster-emo de 23-24 ans. On décide de lui rentrer dedans tout à fait gratuitement et ça donne une discussion qui ressemble à ça:

Moi: "Hey c'est toé l'ami du gars qui chiait en bas?"
Gars: "Euh... oui, je pense"
Moi: "Criss c'est vraiment dégueulasse ça. Comment ça tu te tiens avec du monde de même?"
Gars: "Euh..."
Mike: "Me semble que tu penses à ton affaire avant de sortir. Tu chies chez vous. C'est une règle élémentaire..."
Moi: "Ça a vraiment pas de classe!"
Gars: "Euh..."

******

Un peu plus tard, on jase avec du monde complètement différent dans le bar. Une de ces personnes est un gars qui vient du Vietnam (me semble). La discussion ressemble à ça:

Moi: "Toi, c'est quoi tes plans de retraite?"
Vietnamien: "Ben là je suis pas rendu là, je viens de finir mon bac pis je commence une maîtrise."
Moi: "Ben moi je pense qu'on est jamais trop prévoyant. À part ça, c'est quoi ton nom?"
Vietnamien: "Chi."
Moi: "Quoi?"
Vietnamien: "Chi."
Moi: "Comment t'épelles ça?"
Vietnamien: "C-H-I".
Moi: "Comment le gars qui chiait en bas tantôt???"
Vietnamien: "Euh... je sais pas?"
Moi: "Ben oui, tantôt y'a un gars qui chiait en bas pis ça puait vraiment la marde. Hey, t'es pas chanceux, t'as dû te faire écoeurer toute ta vie."
Vietnamien: "Oui, tout le temps, mais ça me dérange pas."
Moi: "Es-tu né ici ou au Vietnam?"
Vietnamien: "Ici, je suis né à Québec."
Moi: "Ben voyons, pourquoi tes parents t'ont pas appelé Jean-François???"

Et c'est ainsi que cette étrange anecdote axée sur la chiasse prend fin.

jeudi 14 mai 2015

Papa contre le méchant voisin

Voilà belle lurette que je n'étais pas revenu sur ce sujet à propos duquel je n'ai que trop écrit. Mais comme un chapitre s'est fermé (et peut-être même tout le livre) cette semaine, j'ai pas le choix de revenir là-dessus.

Côté gauche: Le voisin de mon père le poursuivait pour 89 000$ pour des motifs de harcèlement constant. Le montant de la poursuite est ventilé en dépenses toutes plus saugrenues les unes que les autres tel que la construction d'une clôture pour ne plus voir mon père ou bien remplir quotidiennement un agenda au taux de 100$/h pour noter les agissements de mon père.

Côté droit: Mon père contre-poursuit son voisin pour 5000$ en dommages punitifs et le remboursement de toutes ses dépenses d'avocat (plus de 20 000$). De plus, il souhaite faire déclarer son voisin comme plaideur quérulent.

Le jugement est sorti cette semaine, soit environ 8 mois après le procès (système rapide). Le voisin perd sur toute la ligne et mon père gagne environ 13 000$. Le jugement déclare que le voisin a abusé de son droit de faire appel à la justice et que bien qu'il se plaigne que mon père le harcèle, les faits tendent à démontrer le contraire.

Une autre défaite en justice pour cet étrange type (sa troisième défaite contre mon père, et sa plus coûteuse). Parions qu'il aura gaspillé au moins 100 000$ de son argent de poche au cours de sa vie en poursuites multiples, plus souvent perdues que gagnées. Parce que si on additionne sa sentence à celle reçue contre un autre voisin de chalet il y a quelques années, le sombre individu en est déjà rendu à des sentences combinées de plus de 20 000$.

Fin (pour le moment).

dimanche 10 mai 2015

15 ans après un hara-kiri

Jeudi passé, le 7 mai, je me dis: "Me semble que c'est dans ces temps-ci que Dédé Fortin s'est suicidé?". Je regarde donc sur Internet et je vois que c'est le lendemain, soit le 8 mai, que Dédé a tenté de s'éventrer avec bien peu de succès, souffrant ainsi le martyr avant de mourir après une longue agonie.

En soirée, je vais à la Ninkasi pour un peu de karaoké. En fin de soirée (après minuit, soit une fois rendu le 8 mai), je me sens inspiré et j'attrape des gens au hasard dans le bar pour leur dire: "Hey, aujourd'hui, ça fait 15 ans que Dédé s'est suicidé!".

Contre toute attente, malgré le fait que la clientèle du bar soit relativement jeune (jeune vingtaine en moyenne), tout le monde comprend de qui je parle et tout le monde ressent un malaise. Le premier gars à qui je l'annonce me dit: "Ah oui, sérieux?" et le gars se frappe deux doigts contre le coeur en regardant vers le ciel. Y'a même un gars à qui je le dis qui se dépêche de s'en aller après mon annonce parce que ça a l'air de lui être insupportable que quelqu'un soit désespéré au point de suicider comme ça.

Le moment le plus spécial est celui-ci:

Je suis dehors, à répéter pour une 5ème ou 6ème fois que Dédé s'est fait hara-kiri y'a exactement 15 ans. Le gars à qui je m'adresse est un peu surpris de la nouvelle. Je répète la même chose au bouncer d'environ 25 ans qui fait une drôle de face. Je lui dis: "Tu t'en sacres toi hein de Dédé Fortin?".

C'est alors que le gars baisse le haut de son T-Shirt pour me montrer le haut de sa poitrine. Il a 2 ou 3 phrases de tatouées qui se révèlent être des vers de la chanson "Dehors Novembre", une des chansons les plus darks des colocs qui est probablement ma préférée. Les vers tatoués sont: "J'vais avoir d'l'instinct, j'vais rester fidèle à mon style, l'entente parfaite, entre mon coeur et ma raison". Ces mots suivent une autre phrase qui dit "j'vais recommencer ma prochaine vie de la même façon", bref, ce sont de très amusants mots de fin de vie.

Ça fait que Dédé est encore bien vivant dans le coeur de plusieurs jeunes de 20-25 ans qui ne l'ont même pas connu. Et sa fin suscite encore beaucoup de sympathie de par son désespoir incroyable.

mardi 5 mai 2015

Chez l'ergothéraca$h

Depuis l'automne, la prof de mon gars faisait remarquer que fiston éprouvait des difficultés avec sa motricité fine et qu'il faudrait peut-être songer à aller en ergothérapie si la situation ne s'améliorait pas.

Après plusieurs discussions et de la réflexion, mon gars est finalement allé en séance d'évaluation d'ergothérapie la semaine dernière.

C'était quand même intéressant. Pendant que j'étais derrière une fenêtre style poste de police (tsé le miroir-fenêtre derrière lequel on se place pour observer un criminel qui ne sait pas qu'on est de l'autre côté), la jeune ergothérapeute faisait faire plein d'exercices à mon gars.

J'ai bien vu qu'il avait de la misère à parfois écouter les consignes avant un exercice. J'ai aussi remarqué qu'il était pas un champion de la coordination de ses membres (en faisant des Jumping Jack par exemple). J'ai noté pas mal de trucs en fait et, bien que je savais que mon gars était pas un champion à tous les niveaux, ça m'a fait prendre conscience qu'il en arrachait plus que je ne l'aurais pensé.

Aujourd'hui on s'est fait remettre un rapport qui résumait ce qui avait été observé. Notons que les questionnaires d'évaluation, la rencontre de deux heures avec mon gars, la rédaction du rapport et la remise du rapport ont coûté 750 beaux dollars, lesquels sont très partiellement remboursables par les assurances (30$ par rencontre sont remboursables et les rencontres coûtent entre 100 et 200$).

La beauté de l'affaire, c'est que dans le rapport, on recommande 8 rencontres supplémentaires de suivi d'une heure chacune (125$ de la shot) pour améliorer certains points.

Bref, le 750$ n'est qu'un apéritif appelant le plat de résistance de 1000$ au minimum.

Après ça, y'a certains autres points tels que l'attention et la concentration qui pourront être évalués pour un coût sans doute comparable par un psychologue, parce que ce bout là, c'est pas la responsabilité de l'ergothéraca$h.

mercredi 29 avril 2015

Monsieur Penetrator VS Don't Fuck With Donville

Ça fait des années que je répète que mon blog est en déclin. En déclin puisque j'y écris moins mais aussi parce que l'intérêt général des gens pour le blog a nettement décru.

Toutefois, quand je compare mes statistiques de fréquentation de ce blog par rapport à celles de mon relativement récent blog sur l'investissement (qui date de moins d'un an), je constate que l'écart est majeur.

En effet, mon blog anglophone pulvérise nettement ce blog de par le trafic qu'il génère. L'image ci-dessous présente les derniers textes publiés sur ce blog et le nombre de lecteurs pour chacun de ces textes (je ne suis pas certain à 100% que le chiffre représente les lecteurs uniques mais je crois que oui).



Cette seconde image présente les derniers textes publiés sur mon blog anglophone. On peut y voir que les lecteurs uniques sont nettement plus importants. En fait, selon ces chiffres, je serais porté à croire que mon blog d'investissement est au moins 5 fois plus fréquenté que ce blog francophone.


Je m'interroge. Mon blog anglophone n'a presque pas été publicisé (par moi du moins). Il réfère à un sujet qui ennuie bien des gens et il n'est pas écrit dans ma langue maternelle. Le seul point qui justifie l'intérêt des gens à mon avis est le niveau de langage cru utilisé. Je le répète, ma niche est de discuter d'un sujet très cartésien basé sur des statistiques et de l'analyse financière en utilisant régulièrement du street language.

De un, je suis épaté par la popularité de mon blog d'investissement (qui est d'ailleurs lu par l'individu visé par mon blog et par ses enfants qui disent le trouver très amusant) et je suis un peu consterné par l'intérêt nettement faible autour de ce blog que j'entretiens depuis 10 ans et dans lequel je traite de sujets beaucoup plus généraux.

D'un autre côté, ça fera 10 ans dans quelques semaines que je raconte ma vie. Cette dernière, bien que comportant certains rebondissements à l'occasion, est tout de même uniquement une vie de banlieusard qui en veut à la vie d'être ce qu'elle est, et ce de façon plutôt constante.

Bref, c'est ça qui est ça. 

samedi 25 avril 2015

Jus d'oreille

Y'a exactement une semaine, je me suis réveillé avec une oreille complètement bouchée.

C'était infernal. J'avais pas eu mal comme ça depuis longtemps. Couché sur une oreille, couché sur l'autre oreille, debout, assis, y'avait rien à faire: je souffrais le martyr. La tête allait m'exploser.

Comble de la bad luck, Aimepé était partie à Montréal et j'étais seul à la maison avec mon gars. Ça me tentait foutrement pas d'aller à l'urgence, d'attendre 4 heures avec un enfant de 5 ans qui s'emmerde pis moi qui s'endure pas.

J'ai réfléchi un peu à mon affaire pis je me suis dit que sur l'heure du souper, un samedi soir d'une assez belle journée de printemps, en période de séries éliminatoires, ça allait probablement être tranquille à l'urgence. Je me rends donc à mon hôpital de rive-sud préféré et constate avec bonheur qu'il n'y a que 5 ou 6 personnes d'assises à l'urgence.

Je rentre au triage, parle de mes symptômes à l'infirmière et, quand je ressors, 5 minutes plus tard, il n'y a plus qu'une personne dans la salle d'attente. WOW. Quel bon move j'ai fait (OK, y'a un facteur de chance aussi).

Environ 15 minutes après mon entrée à l'hopital, j'en ressors avec une prescription pour de la péniciline. J'ai mal que le criss mais dans le courant de la journée, j'ai compris qu'un sac magique chauffé 2 minutes au micro-onde et apposé sur mon oreille me fait du bien. Je me recouche donc dans le lit avec mon sac magique, prend mes pilules (tylenol + advil + péniciline) et essaie de m'endormir sans trop de succès.

Ça, c'était le bout le fun de l'histoire.

La nuit suivant cette soirée à l'hopital, je sens que mon oreille bouchée commence à juter. Je sens des gouttes se former et cheminer le long de mon conduit auditif. Le lendemain, je regarde les deux taies d'oreiller et je vois ça:


Quelle image dégueulasse n'est-ce pas. Mais c'est encore plus dégueulasse d'avoir ça qui suinte des oreilles que de simplement voir ça à distance.
Mes oreilles suintent donc de façon assez régulière. Les écoulements surviennent principalement quand je suis couché au début mais au fil de la semaine, mon oreille dégoûte même quand je suis debout, en train de conduire mon auto ou bien en train de travailler à mon bureau. C'est dégueulasse. 

Malgré tout, pendant la semaine, mon état se stabilise. Je prends quelques journées de congé durant lesquelles je reste couché à écouter des vieux vidéos de "Dieu Merci" ou des documentaires sur Hitler sur Youtube. J'entre travailler pendant quelques autres journées à la fin desquelles je suis toutefois claqué (le bruit et le contact avec les gens m'épuise et me rend même limite agressif). Mais à la fin de la semaine, je me rends compte que mon état s'est pas amélioré: j'ai l'oreille presque complètement bouchée alors qu'au début, elle était très bouchée, mais moins que ça.

En parallèle, ma mère fraichement revenue de Floride et mise au courant de mon état capote et me laisse entendre que je devrais retourner consulter et qu'elle espère que mon tympan est pas perforé et blablabla. En vieillissant, ma mère a le mode panique facile, ce qui me met à chaque fois en sacrament.

Bref, aujourd'hui, après une semaine d'oreille bouchée qui jute, je suis retourné à la clinique et on m'a prescrit exactement le même traitement qu'on prescrivait à mon garçon quand il avait 2 ans et qu'il faisait des otites: Biaxin et Ciprodex (gouttes pour les oreilles). Mon traitement à la péniciline a été un échec, il faut donc monter d'une coche.

Mon tympan est sans doute perforé mais le médecin a dit que c'était pas grave et que ça allait se réparer tout seul. Il n'en demeure pas moins que d'avoir une sensation d'oreille complètement bouchée et de n'entendre qu'à 10 ou 20% est une sensation fortement désagréable qui m'a fait m'isoler comme ce fut rarement le cas dans ma vie. Tout me gosse.

Ça fait que même si on peut trouver que la photo que j'ai affichée est déplacée, c'est rien comparé à ce que j'ai vécu et continue de vivre à ce jour.

dimanche 12 avril 2015

La communauté Costco

Récemment, on m'a recommandé de devenir fan d'une page Facebook relative aux Costco de ma région.

Je ne le savais pas, mais depuis, sur ma page Facebook, je suis bombardé de commentaires insignifiants au sujet des promotions de Costco, tels que:

"Les couches sont tu encore en spécial cette semaine?"
"Les espadrilles en spécial sont tu bonnes?"
"Les crevettes viennent tu en spécial des fois?"
 Etc...

Je suis allé mangé un hot-dog chez Costco avec mon gars en fin de semaine. Le jeune caissier m'a annoncé qu'ils n'avaient plus que des saucisses polonaises. J'ai quand même commandé deux hot-dogs et c'était bon malgré le fait qu'on m'eusse mentionné que ces saucisses étaient plus fortes que les saucisses habituelles.

En sortant du Costco, j'ai repensé à toutes ces banalités écrites sur la page Facebook des Costco et avec la suggestion de Aimepé, j'ai décidé d'écrire un commentaire sur la page:

"ATTENTION, ATTENTION, TANTÔT JE SUIS ALLÉ MANGER DES HOT-DOGS AU COSTCO DE ST-ROMUALD ET IL NE RESTAIT QUE DES SAUCISSES POLONAISES. SVP AVISEZ MOI LORSQUE DES SAUCISSES NORMALES SERONT SERVIES À NOUVEAU."

Commentaires reçus:

- j en ai manger jeudi saucisse ordinaire et j ai faillit etre malade cest pas tres bon
- J'y suis allé hier soir et il en avait des normales. Il devait seulement en manquer lorsque vous êtes passé!
- Normale vendredi soir
 
 Quelle putain de communauté d'entraide et de soutien...

samedi 11 avril 2015

L'enterrement peu élégant

Mon chat est mort le 25 février dernier.

Comme j'avais relativement peu de moyens pour gérer la situation, j'ai mis le corps de mon chat dans une boite de playmobils que j'ai préalablement vidée. Puis, j'ai mis la boite dans un sac de vidange et j'ai placé le tout dans le garage. Ça semble irrespectueux comme ça, mais je précise que j'ai fait ça en braillant abondamment et en trouvant que ça n'avait aucune classe de procéder ainsi.

J'envisageais alors enterrer mon chat dans les jours qui allaient suivre. Mais j'avais nettement sous-estimé le climat québécois. Parce qu'il a continué de faire froid encore pendant des semaines et le sol a donc continué d'être gelé et couvert de neige. Je me voyais pas pantoute essayer d'aller creuser un trou à quelque part... jusqu'à aujourd'hui.

Aujourd'hui, il faisait doux. Et la neige avait fondu pas mal sur le terrain, en arrière de la maison. Ça fait que j'ai pris ma pelle en métal pis j'ai creusé un trou en arrière du cabanon. Un trou pas si profond car on dirait que j'ai très vite frappé la nappe phréatique (genre après moins d'un mètre de creusage).

J'y ai déposé le sac de vidange contenant une boite qui semblait détrempée au toucher (le corps de mon chat s'était-il vidé avec le gel/dégel et les phénomènes naturels suivant la mort?). C'était un peu dégueulasse et j'étais bien heureux de pas voir de quoi avait l'air la boite. Juste d'y toucher au travers du sac de vidange m'a un peu fait frissonner.

J'ai recouvert le trou de glaise bien mouillée.

Et voilà que ma chatte repose en paix sur le terrain où elle allait manger du gazon pendant l'été. J'espère qu'aucune mouffette ou autre animal charognard n'ira dévorer la carcasse du brave animal qui m'a tenu compagnie pendant 17 années et demi.



vendredi 3 avril 2015

Progresser dans sa carrière

C'est pas facile de progresser dans sa carrière et d'être de plus en plus grassement payé. On sent qu'on a de plus en plus quelque chose à perdre (principalement le salaire).

Jusqu'ici, on se dit, OK, c'est pas si pire que ça. Non, c'est pas si pire que ça pour la plupart des gens. Mais pour quelqu'un de contestataire, c'est vraiment pas facile d'évoluer dans ces conditions parce qu'il faut continuellement fermer sa gueule. Il faut encaisser les coups et les critiques même si elles sont exagérées ou injustifiées et se dire qu'on est payé pour ça. Faut accepter de se faire dire des choses qui n'ont pas de bon sens et répliquer au minimum.

Faut accepter d'être muselé en quelque sorte. Et je sais que bien des gens n'ont pas trop de problèmes avec le fait de jouer la "game" de l'évitement des conflits dans la vie. De jouer la game à tous les niveaux (fermer leur gueule dans les conflits avec leur blonde, avec leur boss, avec leur compagnie de téléphone qui les surfacture, bref, avec tout). Moi, je suis fondamentalement pas comme ça. J'ai absolument rien contre un conflit pour une raison que je considère bonne.

Ça m'a pas tant servi que ça d'être de même. Ça m'a nui quelques fois, plutôt. Mais ça m'a procuré une très grande indépendance d'esprit et ça m'a permis de garder la "maison propre". Le problème, c'est que c'est pas l'indépendance d'esprit qui paye les comptes.

Bref, je suis dans une putain de situation où je dois me contenir au maximum. On me dira: Si t'es pas heureux, fais un move. Je répondrai que je suis pas nécessairement malheureux, mais assurément frustré. Par-dessus tout, je sais que si je veux continuer de monter, faut que j'apprenne à fermer ma gueule.

Voilà, encore une fois, une des raisons pour lesquelles j'écris plus tant que ça sur ce blog et surtout, pourquoi c'est pas vraiment amusant comme écrits.

dimanche 29 mars 2015

Organiser un anniversaire de mariage avec ma soeur

Ma soeur m'avait annoncé un jour qu'elle dormait mal parce qu'elle ne sait pas comment elle allait faire pour arriver dans ses finances personnelles. Je lui avais dit de se faire un budget et de couper dans le superflu. Au cours de la discussion, j'avais réalisé qu'elle ne voulait couper nulle part: ni son cellulaire, ni l'école privée pour son gars, ni rien d'autre.
Ça m'avait dépassé. Quand on est rendu qu'on dort mal, faut faire un move au plus calisse. Un cellulaire, c'est ben le fun, mais si le 50-75$ que ça te coûte par mois pourrait te permettre d'arriver mieux, faut pas hésiter à couper.

Précisons également que ma soeur gagne un bon salaire. Genre 75 000-80 000$ par année, soit un montant nettement suffisant pour arriver amplement.

Ces temps-ci, on a un débat sur le 40ème anniversaire de mariage de mes parents. Ma soeur voulait faire ça au chalet de mes parents, lequel donne sur le fleuve. Elle voulait qu'on loue un chapiteau pour que l'événement puisse avoir lieu en cas d'intempéries.

C'est pas une mauvaise idée, mais je me suis informé pis un chapiteau, ça coûte entre 400 et 450$ plus taxes pour une journée. Ce qui donne pas loin de 500$ avec les taxes. En plus du coût prohibitif, le chapiteau donne un espace cloisonné et relativement restreint dans lequel on doit pas tripper tant que ça s'il pleut pis qu'il fait frette dehors. On s'entend qu'au printemps au Québec, y mouille pis y vente souvent. Dans un chapiteau, t'es à l'abri du vent, mais tu dois pas tripper tant que ça si c'est super humide pis que t'es pogné là pendant 6 heures avec 50 autres personnes.

Ça fait que j'ai suggéré à ma soeur de louer une salle pas trop loin du chalet. Une salle municipale, ça coûte environ 150$ taxes incluses. Vu que la salle envisagée est près du chalet (5-10 minutes d'auto), je me suis dit que s'il faisait vraiment beau, on n'avait qu'à aviser tout le monde de se déplacer au chalet une fois rendu sur place. Si on part de la salle sans l'utiliser, on gaspille 150$, mais c'est moins pire que de gaspiller 500$ sur un chapiteau qui sert pas parce qu'il fait trop beau.

En plus de ce chapiteau, ma soeur voulait demander à l'ancien voisin de mes parents de venir jouer du saxophone pendant le party. L'histoire, c'est que le type en question avait déjà dit à mes parents qu'il aimerait aller au chalet pour jouer de la musique, mais il a jamais dit qu'il voulait être payé pour ça. Ma soeur ayant entendu l'histoire est partie en grand avec ça, se disant que mes parents tripperaient à l'avoir avec eux pour leur anniversaire de mariage. Le fait est que je suis persuadé que ça ferait plaisir à ma parents, mais ce type a réclamé 300$ pour se déplacer et selon moi, y'a absolument rien qui justifie de payer 300$ pour entendre du saxophone pendant tout un après-midi et un début de soirée (c'est le fun au début, mais après 1 heure, tout le monde devrait finir par s'en calisser). On s'entend qu'une musique de fond ferait amplement la job. On parle ici d'anniversaire de mariage avec des gens qui se sont pas vus depuis longtemps. J'ai donc dit à ma soeur que j'étais contre l'idée de payer 300$ pour ce gars pour qui on va probablement payer la bouffe et l'alcool en surplus (50$ de plus au bas mot). J'ai dit à ma soeur que je payerais pas pour ça. Le lendemain, elle m'a rappelé pour me dire qu'elle l'avait réservée pis que ce serait son cadeau pour papa et maman. Je pense qu'avec 300$, elle aurait pu leur faire un cadeau pas mal plus intéressant.

Histoire de rassembler les faits, voici les différences entre nos deux versions du 40ème anniversaire de mariage de mes parents.

Version de ma soeur:

Chapiteau à 500$
Musicien à 300$
Bouffe du musicien + alcool: 50$ supplémentaires
Cadeau pour mes parents: 150$
Autres dépenses 100$
Total: 1100$

Ma version:

Salle municipale à 150$
Permis de boisson pour la salle à 50$
Cadeau pour mes parents: 150$
Autres dépenses: 100$
Total: 450$

Voici d'ailleurs le résumé de notre dernière discussion explosive à ce sujet:


Elle: Tu changeras pas d'idée on dirait...
Moi: Ben je vois pas en quoi mon idée est pas bonne. Me semble que quand il fait pas beau, on est aussi bien d'être dans une salle où c'est sec que d'être dans un chapiteau humide où tout le monde est entassé. Pis c'est au moins 2 fois moins cher.
Elle: Je comprends pas pourquoi t'es radin de même. T'as full de cash pis maman et papa font plein d'affaires pour nous.
Moi: Euh, wo là, je gagne à peu près le même salaire que toi. La différence, c'est que moi je sais me gérer. C'est pas toi qui disait que t'avais de la misère à dormir parce que t'arrivais pas? Pis à part de ça, c'est pas parce que papa et maman font plein d'affaires pour nous qu'y faut qu'on dépense inutilement pour leur prouver qu'on les aime. Y sont pas matérialistes. Y s'en calissent d'entendre du saxophone pendant 5 heures de temps. Pis y s'en calissent aussi de combien va coûter leur party. Je vois pas en quoi le montant qu'on paye leur montre quoi que ce soit. L'important, c'est l'attention.
Elle: Ok, on pourrait aussi faire ça dans un McDo
(Va chier tabarnac, me dis-je)
Moi: Ouin, ou un autre fast food du même genre.
Elle: En tout cas, je te trouve cheap, après tout ce qu'ils ont fait pour nous...
Moi: Hey sacrament, arrête ça tu suite pis dis moi pas comment me gérer. Je gère tes REER pis je t'ai fait doubler ton argent depuis 2-3 ans. Même chose pour maman. Je pense que j'ai rapporté en masse de cash à la famille.

Je pense que j'ai aussi ajouté un "va chier" pis un "mange de la marde"


Ça s'est pas mal terminé de même.

jeudi 19 mars 2015

Ma province est malade

Aujourd'hui est sorti le rapport Godbout proposant notamment des baisses d'impôts combinées à des hausses de taxes au Québec. Le rapport mentionne que ces mesures seraient bénéfiques pour l'économie et pour les familles.

Personnellement, ça fait longtemps que j'ai vu une mesure québécoise bénéfique pour la classe moyenne ou pour les familles. Depuis plusieurs années, c'est pas mal juste du côté fédéral qu'on reçoit des vrais cadeaux fiscaux.

Combiné à ce rapport, j'ai vu un graphique extrêmement préoccupant. Tellement préoccupant que ça pourrait sans aucun doute donner le goût à plusieurs de quitter le Québec le plus tôt possible.

Quand on a 18-20 ans, on vit bien avec où on est. On veut sortir avec nos potes, boire de la bière, essayer de finir notre programme d'études, se trouver une job, s'acheter un char pis fourrer pour la première fois de notre vie.

Quand on a 35-40 ans pis qu'on paye notre hypothèque, nos taxes pis nos impôts pis qu'on a frette 8 mois sur 12, on recherche un peu plus de confort. Surtout qu'on réalise qu'on a fait presque la moitié de notre vie et qu'on aimerait ça que la dernière moitié soit le fun. Si on a la chance de voyager un peu dans le sud, on réalise que c'est calissement plus facile de profiter de la vie là-bas (300 jours de beau temps par année là-bas VS 30 jours de beau temps ici).

  • 37% des contribuables sont non imposables et ne paient aucun impôt sur le revenu;
  • 25% des contribuables gagnent 50 000$ et plus et assument 77% du fardeau fiscal;
  • Le Québec se classe au 9ème rang sur les 10 provinces québécoises (derrière l'Ile-du-Prince Édouard) en ce qui a trait au revenu disponible par habitant (ce qui reste dans nos poches après avoir payé nos taxes et nos impôts);
  • Les Québécois à haut revenu sont les plus imposés au Canada, ex-aequo avec les habitants à haut revenu de la Nouvelle-Écosse. 
Ça va vraiment pas bien au Québec. Hey, on est même rendus en arrière du Nouveau-Brunswick pis de Terre-Neuve. VOUS RENDEZ VOUS COMPTE?

DÉPASSÉS PAR WILFRED LE BOUTHILLER ET SES ACOLYTES.

jeudi 12 mars 2015

Joel Legendre, pénis, bite, homosexuel, masturbation, parc, Longueuil: tous d'excellents mots clés pour assurer un trafic du tonnerre sur un blog

J'adore ces scandales qui mettent à l'avant-plan certaines vedettes. Pas que je me réjouisse du malheur des autres, mais c'est toujours divertissant (et peut-être même réconfortant) d'apprendre que ces gens qui ont l'air si propres et si merveilleux mènent des existences pathétiques, nettement pires que les nôtres... qui nous apparaissent insignifiantes. 

Aussi, on se mentira pas, c'est le fun de connaitre la vraie nature de certaines vedettes. C'est le fun de savoir que Claude Dubois est un osti de fendant depuis belle lurette et qu'il chauffe son char saoul. C'est le fun aussi de savoir que Kevin Parent porte pas plainte à la police après s'est fait péter la yeule sur la Grande Allée. C'est le fun de voir Éric Lapointe complètement défoncé dans des vidéos sur Youtube. C'est le fun de savoir qu'un ti-coune comme Gab Roy, qui n'a pourtant été qu'un vulgaire blogueur, est devenu fou comme de la marde avec sa relative célébrité et en a profité pour fourrer au moins une floune de 15 ans. COMME IL EST BEAU, LE SHOWBUSINESS.

Y'en aurait plein d'autres à nommer, c'est ça qui est le pire.

C'est une ostie de grosse nouvelle aujourd'hui d'avoir la confirmation officielle comme quoi Joel Legendre s'est crossé devant un policier habillé en civil dans un parc de Longueil. On peut pas faire autrement que de se dire que s'il s'est fait pogner cette fois là, c'est que c'était sûrement pas sa première fois (ça prendrait une méchante bad luck pour qu'il tombe sur un policier à sa première expérience). Quelle putain d'existence sordide que celle d'un type qui va se crosser dans un parc devant de paisibles promeneurs. Quand on y pense, ça prend un méchant fucké.

Plein de gens ont cru les affirmations de Joel Legendre jusqu'à la dernière minute, soit la minute où il a annoncé sur Facebook qu'il se retirait de la vie publique, ne confirmant pas officiellement les accusations, mais laissant sous-entendre qu'il avait de quoi à se reprocher. Même après son "aveu", y'avait encore plein de gens qui étaient convaincus qu'il n'avait que pissé sur un arbre comme il l'avait déclaré lui-même initialement.

Ça fait que je pense qu'on peut dire que la carrière de Joel Legendre est officiellement foutue. Mais peut-être aussi qu'il reviendra faire des voix ou des traductions en publicité, comme d'autres qui ont fait des trucs louches avant lui et qui ont du prendre du recul un bon bout de temps.

Ça fait que, merci bonsoir Joel.

Ah oui, pour les gens de ma génération, voici une toune de 1992 de Joel Legendre que j'aimais bien dans le temps. Je l'avais même enregistrée sur une cassette. J'étais Emo avant le temps. C'est le meilleur souvenir que je garderai de Joel Legendre.