mercredi 31 décembre 2014

Récapitulatif 2014 et objectifs pour 2015

Il s'est passé pas mal d'affaires pour moi en 2014. Ça a peut-être été la plus grosse année de ma vie en terme de diversité d'événements majeurs. 

Je me suis fait construire un garage, ce qui a impliqué pas mal d'argent et des travaux majeurs sur la maison (puisque le garage est collé sur la maison par ses fondations). Au moment d'écrire ces lignes, le litige sur la couleur de la brique est pas encore réglé. Je suis supposé reparler avec mon entrepreneur dans les premières semaines de 2015 pour voir ce qui peut être fait avec la brique. À mon avis, y'a rien qui sera proposé pis je vais être obligé de lui payer la somme que j'ai retenue mais je le poursuivrai ensuite pour cause de brique pas conforme à l'échantillon proposé. Faut se garder occupé et y'a rien comme un conflit judiciaire pour passer le temps.

Côté boulot, ça a été assez spécial itou. C'est un sujet sur lequel j'essaie de pas être trop bavard depuis quelques années, donc ça m'est difficile d'aller plus loin sans contrevenir à mon mot d'ordre. J'ajoute que j'aurais peut-être écrit deux fois plus de textes sur mon blog si je m'étais pas censuré à ce niveau là. Bref, à peu près tout ce que je peux dire, c'est que ma job est pas toujours évidente, que c'est parfois même un peu stressant et angoissant mais que j'ai avancé sensiblement cette année au niveau de la carrière. L'objectif pour 2015 est de me maintenir.  Je me demande parfois à quel point c'est possible.

Côté vie personnelle, ça a bien été en 2014. Positif pour la vie de couple, positif pour la vie de père ou la vie de fils, ou de frère. Les seuls points négatifs que je vois, c'est la fausse couche au début de 2014 et puis la prof de mon gars qui m'a fait chier avec les notes mises sur son bulletin. J'aurais jamais pensé qu'on pouvait humainement accorder deux D à un petit gars de 5 ans uniquement parce qu'il est pas très bon en arts plastiques ou parce qu'il est un peu lunatique parfois. Je trouve ça chien en tabarnac pis ça me fait haïr sa prof.

Côté vie judiciaire, je me suis représenté au palais de justice en mai, pour l'histoire qui s'est poursuivie avec le voisin de chalet de mes parents qui est un putain de malade mental et qui poursuit tout le monde. Quelques mois plus tard, on a eu le verdict: ni lui ni nous n'avons gagné quoi que ce soit.

Plus tard, soit en septembre, je me suis présenté à nouveau au palais de justice pour le procès de mon père, poursuivi pour environ 88 000$ par le voisin pour à peu près rien (accusation principale: le voisin l'accusait de l'avoir envoyé chier à deux reprises). Cette fois, j'étais accusé de rien, donc j'y suis allé comme témoin pour soutenir mon père. À l'heure actuelle, on est toujours en attente du verdict de ce procès. Évidemment, on s'attend à rien de négatif, mais malheureusement, rien de trop positif non plus. Bref, jusqu'à ce qu'il crève, il devrait pas nous lâcher, même s'il perd ses causes à répétition. Il l'a carrément dit au juge de toute façon...

Côté blog, j'ai écrit 88 textes (incluant celui-ci) cette année. C'est ma plus faible production en 10 ans. Si on ramène ça sur les 365 jours d'une année, ça donne quand même un texte aux 4 jours, ce qui me semble quand même pas si mal compte tenu de mon assiduité assez faible. Je ne passe plus que sur 3 ou 4 blogs, environ une fois par semaine. Je n'ai plus de relation avec quelque blogueur que ce soit. Tout est mort. Mais j'ai toujours pas l'intention d'arrêter. Même avec 20-30 lecteurs et un commentaire reçu à chaque 10 textes écrits.

Côté voyages, ça a été une assez grosse année aussi puisque je suis retourné encore en Floride et que je suis aussi allé en Grèce. Je voulais faire quelque chose de spécial pour mes 35 ans et ça a été fait. J'ai visité les principaux endroits que je voulais visiter. Je suis donc revenu de mon voyage satisfait, avec le sentiment d'avoir rempli l'agenda le plus possible. J'ai vu certains endroits qui ont été les plus beaux de toute ma vie. Comme pour l'Islande, ce qui m'a le plus marqué, ce sont les attractions naturelles.

J'ai toujours pas vécu de tragédie personnelle en 2014. J'espère d'ailleurs vivre une année 2015 sans tragédie. C'est ce que je vise le plus.

Donnez moi une job stable, un nouveau bébé, pas de maladie ou d'accident grave chez moi ou autour de moi, pis j'aurai pas à me plaindre. Bref, je veux pas beaucoup plus en 2015. Je veux juste garder ce que j'ai. 

samedi 27 décembre 2014

À l'ombre de Shawshank

Vendredi soir, ou plutôt samedi matin très tôt (2h AM), je suis au bar le Délice de Lévis avec un pote et ses amis. Comme la soirée tire à sa fin, mon pote me demande si je peux aller porter son chum complètement saoul (qui a passé la soirée à avoir l'air d'un prédateur sexuel auprès des filles du bar) chez lui à Ste-Foy, parce qu'il a plus de permis.

Mettons qu'à cette heure là, ça me tente pas vraiment de faire des lifts à du monde que je connais pas en faisant de surcroit un joli détour. Mais comme ça semble rassurer mon pote et qu'il me dit que le gars va me donner 10$, j'accepte. Évidemment, si ça avait été un chum, j'aurais fait ça gratis, mais pour un gars qui s'est frotté sur plein de filles comme un déchainé, qui est complètement saoul, qui a perdu son permis et qui semble pas pantoute mon genre de personne, je refuse de faire du bénévolat.

Donc, dès qu'on sort du bar, je veux que ça soit clair avec le gars: je suis pas son chum pis je veux mon cash à la fin de la course. Ça que je lui dit d'entrée de jeu: "Comme ça t'as perdu ton permis vu que tu chauffais chaud?"

Le gars est pas mal avancé en boisson. Il s'exprime de façon assez décousue et me dit que ça lui a coûté 10 000$ et que si ça fait pas mon affaire, il peut se prendre un taxi. Je lui dis que c'est correct et que je vais le lifter jusque chez lui mais je lui mentionne que j'ai besoin de son 10$ parce que j'ai une pension alimentaire à payer pis que ça me coûte pas mal cher (Faux, mais faut bien agrémenter la discussion).

Ça fait qu'on prend place dans mon véhicule et on commence à jaser. Le gars me dit que ses badlucks découlent du fait qu'il a déjà tué un gars. Voici un résumé approximatif de la discussion. Notons que je rends ses propos et la conversation plus compréhensibles qu'ils ne l'étaient en réalité.

Lui: Avant, j'avais un bar à Montréal, proche du bar où se tient Éric Lapointe. Je vendais de la poudre. Pis un jour j'ai tué un gars parce qu'il avait du GHB.
Moi: Pourquoi? Parce qu'il vendait du GHB dans ton bar?
Lui: Y'avait du GHB dans mon bar pis j'accepte pas ça.
Moi: De quoi? Il en a mis dans ton verre pis il t'a violé?
Lui: Non non c'est une fille...
Moi: Faut pas que t'aies honte, c'est pas de ta faute si y'a quelqu'un qui a mis du GHB dans ton verre pis qui t'a mis sa bite dans le cul après. Ça fait pas de toi un gai si c'était contre ton gré.
Lui: Non non non y'a quelqu'un qui a mis du GHB dans le verre d'une fille pis moi j'accepte pas ça, ça fait que je l'ai tué à coups de 2X4.
Moi: Ok! Pis t'es allé en prison?
Lui: Non, ben en fait je pense pas que je l'ai tué parce que sinon je serais allé en prison.
Moi: Ok, ça fait qu'il est pas mort mais y'est pas mal magané. Lui as-tu crevé les yeux?
Lui: Ça m'a coûté pas mal cher mais je pense pas que je l'ai tué. Non, j'ai jamais crevé les yeux de quelqu'un...
Moi: Ok, moi j'ai un chum qui a déjà crevé les yeux à deux personnes différentes avec ses pouces! (Faux, mais faut bien agrémenter la discussion).
Moi: Hey toi c'est quoi ton film préféré?
Lui: J'aime pas mal les films de Tarantino.
Moi: Pulp Fiction?
Lui: Oui, pis aussi Reservoir Dogs.
Moi: Ah ouais, moi mon bout préféré, c'est quand il coupe l'oreille du gars pis qu'il l'arrose avec de l'essence!
Lui: Oui! Pis quand il danse en le torturant.
Moi: Oh ouaaaaaais. À part ça j'aime beaucoup The Shining.
Lui: Oui, c'est bon ça.
Moi: Pis Vol au-dessus d'un nid de coucous.
Lui: Oui, ça aussi c'est bon.
Moi: Pis à L'ombre de Shawshank.
Lui: Ah oui, ça c'est vraiment bon!
Moi: Un chef d'oeuvre...
Lui: Hey, veux-tu 40$? Je pense que je vais te donner 40$. Osti que t'es cool toi!
Moi: Ben non, 20$ c'est correct (en cours de route, il m'a dit qu'il me donnerait 20$ au lieu des 10$ que mon pote m'avaient initialement promis).
Lui: À L'ombre de Shawshank, maudit que c'est bon ça...

Ça fait qu'on arrête dans un guichet pour qu'il se retire du cash. Le gars va se sortir 40$, reviens me voir et me donne les 40$. Je lui dis que c'est trop, mais le gars me remet quand même les 40$. Sachant au fond de mon coeur qu'aucune relation ne vient de naitre, je ne refuse pas deux fois et prend le cash.

Je pense honnêtement que les 20$ supplémentaires étaient mon tip pour avoir dit que "À l'ombre de Shawshank" était un bon film.

vendredi 19 décembre 2014

Finances personnelles

L'article plus détaillé se trouve sur mon autre blog: Don't fuck with Donville.

Je n'écris presque plus sur l'investissement et la finance sur ce blog depuis que j'ai créé mon autre blog dans lequel je peux combiner deux passions: finance et vulgarités en anglais. Étrangement, je suis encore plus motivé à l'idée de ploguer un mot comme "cunt" dans un texte financier que de parler finance. J'ai ma niche: je suis le plus vulgaire des analystes financiers sur Internet.

Ceci étant dit, mes résultats financiers ont été très bons en 2014 (+25%), compte tenu du fait qu'ils avaient été excellents en 2013 (+55%). Je suis toujours incapable de me penser bon étant donné que la plupart de mes bonnes idées ont été volées à d'autres. Par contre, je suis capable de déceler une bonne idée d'investissement et, au global, en gérant mon argent, celui de ma mère, celui de mon père et celui de ma soeur, je nous ai fait faire pas mal d'argent à tous. J'ai donc amélioré le sort de ma famille, ce qui compense pour le fait que je réponde assez peu souvent au téléphone quand ils appellent chez nous.

Outre un enrichissement progressif, l'investissement a un sacré effet positif chez moi. Je pense déjà avoir écrit là-dessus par le passé, mais ça me rend plus zen et serein devant le futur. J'ai l'impression d'avoir une certaine maitrise sur l'amélioration de ma condition. Et puis ça me force à être curieux et à me remettre régulièrement en question.

J'écris des trucs plus pas mal plus punchés que ça en anglais. Pis j'ai même réussi à développer une légère relation par courriel avec l'analyste financier à qui je rends hommage avec mon blog anglais. Chose étonnante, il m'a dit qu'il aimerait me rencontrer éventuellement, ce qui me sidère étant donné que je balance une quantité impressionnante de grossièretés et que je croyais que ce type avait une image de noblesse à préserver. Au contraire, il me dit qu'il n'a pas de problème avec mon langage et que ses trois enfants adorent mon blog.

C'est vraiment le bout de la marde.

samedi 13 décembre 2014

Interstellaire: mon amour est quantifiable (???)

Interstellaire est un de ces films comme "Donnie Darko", "Mullholland Drive", "2001, Odyssée de l'espace" et d'autres du même genre qui sont impossibles à comprendre sans lire des interprétations sur Internet. Bref, la lecture d'accompagnement doit surpasser la visualisation de l'oeuvre pour en arriver à une compréhension acceptable.

J'ai déjà eu ma passe "élitiste" du type "quand c'est compliqué, c'est que c'est du vrai art". Les amateurs de rock progressif sont un peu comme ça. Quand ils écoutent une vieille toune de Yes ou de Genesis qui dure 20 minutes et qui comprend 15 parties différentes, ils disent qu'ya rien de comparable.

Je suis un amateur de science-fiction. La première série de Star Wars (1977-1983) est composée de trois excellents films qui sont probablement dans mon top 20 personnel de tous les temps. La deuxième série est plutôt nulle par contre. Ça fait que j'ai un biais assez favorable pour le genre. Malheureusement Interstellaire n'est selon moi pas un très bon film dans ce genre.

Synopsis: Dans un futur pas si éloigné, ça va pas bien sur la Terre. Des tempêtes de sable à répétition ont bousillé à peu près toutes les cultures. Il ne reste que la culture du maïs qui est encore possible. L'humanité est donc en péril. Dans ces conditions peu enviables, un homme vit sur une ferme avec son père et ses deux enfants. Un jour, en entrant dans sa maison pendant une tempête de sable, il découvre des lignes de sable en relief dans la chambre de sa fille. Il réalise que ces lignes indiquent des coordonnées. Ça fait qu'il part avec son vieux pick-up et trouve une base secrète de la NASA. Peu après son arrivée, le grand chef de la place indique à notre héros qu'il était attendu et que c'est lui qui leur faut pour conduire un vaisseau spatial dans l'espace à la recherche d'un nouveau monde pour les terriens. Moins de 10 minutes de pellicule plus loin, après avoir annoncé à ses enfants qu'il quitte la planète, notre héros s'envole en direction de Saturne où il devrait trouver un trou de ver (cossin cosmique permettant d'atteindre un point éloigné de l'univers en peu de temps) qui le mènera vers un monde potentiellement habitable.

Une fois le trou de ver traversé, notre héros et ses compagnons trouveront trois mondes potentiellement habitables à portée. Le premier est une planète à proximité qui est toutefois collée sur un gigantesque trou noir nommé "Garguantua". Le deuxième est une planète de roche et de neige sur laquelle un chercheur a réussi à s'établir. La troisième est une planète dont on ne saura rien jusqu'à la fin du film.

Ça fait que notre héros s'aventure sur les deux premières planètes et y connait quelques ennuis. Entre autres, chaque heure passée sur la première planète correspondra à 7 années sur terre. Sur la deuxième planète, il y aura une pas pire bad luck itou.

Après avoir survécu à ces péripéties et réalisant qu'il n'y a aucun espoir avec ces missions, notre héros permet à son unique compagne survivante d'atteindre la troisième planète, pendant que lui et le robot d'accompagnement sont avalés par le trou noir.

C'est à partir d'ici où il faut prendre beaucoup de buvard pour comprendre ce qui va se passer.

Notre héros, avalé par le trou noir, se retrouve dans un monde parallèle qui lui donne accès à l'arrière de la bibliothèque de sa maison, là où divers phénomènes étranges se sont passés avec sa fille, lorsque cette dernière était petite. Il réalise que le fantôme imaginé par sa fille lorsque celle-ci avait 10 ans était en fait lui-même, dans son trou noir, qui cherchait à communiquer avec sa fille pour lui indiquer comment sauver le monde. En d'autres mots, en rentrant dans le trou noir, il est retourné dans le passé, derrière la bibliothèque de sa fille, et a réussi à communiquer avec elle de façon abstraite. Sa fille s'est servie de toutes les informations fournies par son père pour faire avancer la technologie et sauver l'humanité, ou quelque chose comme ça. Ça a même l'air que son père lui a permis de comprendre comment créer un trou noir pis plein d'autres cossins comme ça qui se créent pas vraiment. Ce bout m'a complètement fait décrocher.

Ensuite, notre héros est éjecté du trou noir puis est rescapé miraculeusement par des patrouilleurs de l'espace à peine quelques minutes avant qu'il ne manque d'oxygène. Il retrouve finalement sa fille qui est rendue à genre 90 ans et qui meurt de vieillesse devant lui. Ensuite, n'ayant plus rien à perdre et n'ayant un âge physique que de 45 ans environ bien que né 124 ans plus tôt, il vole un engin de l'espace et part à la rescousse de sa collègue pognée toute seule sur la troisième planète où il ne semble avoir que des roches. On devine donc que notre héros arrivera là-bas dans 5 ou 6 ans et aura une alimentation à base de roches avec cette pauvre fille isolée avec des embryons humains sur une planète où y'a pas grand chose à faire et encore moins de choses à manger.

Critique: Le problème avec Interstellaire, comme avec beaucoup de films avec un important budget en effets spéciaux, c'est le scénario. Je sais que plusieurs personnes sont littéralement bandées sur Christopher Nolan (le réalisateur) et lui accordent un 10/10 sans même aller voir ses films mais c'est pas mon cas. Je suis bandé sur aucun réalisateur. Même Martin Scorcese et Stanley Kubrick ont fait des mauvais films et je pense qu'ils surpassent assurément Christopher Nolan. Voici donc quelques bouts du film qui soutiennent ma critique:

1- La passe "Anges de la rénovation" (ça prend une tragédie familiale antérieure) où le personnage principal mentionne que sa femme est morte et que si l'humanité s'était pas détournée de la technologie, il y aurait encore des IRM et on aurait découvert le cancer de cette dernière à temps;
2- La relation du personnage principal avec sa fille, son gars et son père est bizarre et détachée. Il a l'air de se foutre d'un peu tout le monde sauf de sa fille. D'ailleurs, à la fin du film, sa fille meurt devant lui mais on sait pas ce qui est arrivé à son garçon.
3- La découverte d'une base secrète de la NASA par le père et les gens l'accueillant pour lui dire qu'ils ont besoin de lui pour conduire un vaisseau spatial vers des colonies potentielles.
4- Quand le gars est dans le trou noir et voit sa fille derrière la bibliothèque. Il voit du sens dans ce qui arrive et fait un osti de lien pas rapport avec l'amour et la gravité. Il dit quelque chose comme: "L'amour est plus fort que la gravité! Mon amour pour ma fille est quantifiable!" WHAT THE FUCK!?!?!;
5- Tout ce qui se passe dans le trou noir est sans queue ni tête. Notamment, le type réussit à programmer la montre de sa fille pour qu'un code morse y soit inclut. Le gars est pas capable d'entrer en contact avec sa fille, mais il est capable de créer des lignes de sable dans la chambre de sa fille, de faire tomber des livres de la bibliothèque pis de programmer une montre à aiguilles. 
6- À la fin, le personnage principal repart gaspiller 30 ans de sa vie pour essayer de retrouver sa compagne astronaute sur une planète remplie de roches. On comprend que le gars a pas grand chose à perdre puisque sa fille, son seul amour, vient de mourir. Mais on se demande pourquoi le gars repart dans une expédition très longue, très risquée et sans indice sur ses chances de succès. De plus, qu'est-ce qu'il en a à foutre de cette fille?
7- Les personnages ont rien de très spécial, ni les dialogues, ni le scénario. Pour moi, la seule force du film, ce sont les effets spéciaux.

Si quelqu'un considère que ce film est un chef d'oeuvre, il s'agit d'un putain d'amoureux de Christopher Nolan. Ce film est un peu comme "Gravité" avec Sandra Bullock: c'est juste un film spectaculaire au niveau des effets spéciaux et basé sur des théories scientifiques mais avec un scénario ben ben ben ordinaire.

Cote Penetrator: 6,5 pénétrations sur 10. 

vendredi 5 décembre 2014

Perdre son médecin de famille

Ça fait deux fois que ça m'arrive en quelques années: j'ai perdu mon médecin de famille.

C'est simple: je ne vais pas assez souvent chez le médecin. Quand il m'arrive quelque chose, je vais à l'urgence parce que ça adonne que les rares fois où il m'arrive de quoi, c'est en-dehors des heures d'ouverture de la clinique.

Ça fait que vu que je vais pas à la clinique à une fréquence donnée que je ne connais pas, bien entendu (mettons une fois par an par deux ans), on désactive mon dossier, pis j'ai plus de médecin de famille.

On m'a pas donné de raison, mais ça me semble fort simple: je suis pas rentable pour la clinique.

Ces temps-ci, on cherche pas mal où couper dans les finances publiques. On examine ce qui coûte cher et ce qui pourrait changer. Ben, en vla, un bon exemple.

C'est pas une incitation à la dépense injustifiée que d'accepter le fait que des médecins/cliniques incitent les gens à consulter à une fréquence minimale sans quoi ils risquent de perdre leur médecin de famille?

Parce que tsé, n'importe quelle personne de bonne foi a pas le goût de perdre son médecin de famille. Ça fait que cette personne là va aller chez le médecin pour un examen annuel ou bien s'inventer une raison quelconque uniquement dans le but de demeurer rentable pour la clinique qu'elle fréquente. Multipliez ces examens inutiles par 4 ou 5 millions de personnes pis ça donne une belle facture de plusieurs dizaines sinon centaines de millions de dollars de plus sur la marge de crédit dans le rouge du Québec.

Ça me dérange pas tant que ça d'avoir perdu mon médecin de famille. L'attente à l'urgence est pas vraiment plus longue qu'en clinique. C'est le principe que je trouve vraiment pas correct parce que ça revient à dire que ceux qui engorgent le plus le système sont incités à continuer à le faire et ceux qui font une utilisation minimale du système s'en trouvent défavorisés.

Ce que je me demande par-dessus tout, c'est si c'est légal?

mercredi 3 décembre 2014

Un beau merdier

Bien que la construction de mon garage soit terminée, l’épopée avec mon entrepreneur ne l’est pas. C'est le fun. Ça me fait des choses à raconter.
Résumé des événements du dossier :
En octobre, alors que je suis en voyage en Europe, l’entrepreneur m’écrit un email la veille du début des travaux pour m’annoncer que le modèle de brique prévu pour être installé en façade de mon garage n’existe plus alors qu’il m’a toujours dit que le modèle existait et que la façade du garage et de ma maison allaient être identiques.
Je suis en beau calisse d’apprendre ça à la dernière minute, en étant de plus à je sais pas combien de milliers de kilomètres de la maison.
À mon retour, je rencontre l’entrepreneur qui me dit que je pourrai aller voir des modèles de briques chez un distributeur sur les heures de bureau. Je décline car je viens tout juste de revenir de vacances et je vois pas pourquoi ce serait à moi de m’arranger avec un problème que j’ai pas causé. Je lui demande donc de m’emmener les échantillons pour que je fasse un choix (me semble que ça aurait dû être naturel pour lui de s’offrir). Il me dit que c’est pas de sa faute et que la situation serait survenue si j’avais fait affaire avec n’importe quel autre entrepreneur. What the fuck? C’est la faute à qui d’abord?
Quelques jours plus tard, je reçois les échantillons de briques et en trouve une qui semble assez bien fitter avec la brique de ma maison. C’est pas pareil pareil, mais c’est assez ressemblant pour que ça soit relativement beau. J’avise donc l’entrepreneur du modèle retenu par courriel.
La brique de remplacement que j'ai choisie à côté de la façade
La semaine passée, la brique est installée sur le garage. Comme on est à la fin novembre et que le soleil se couche tôt, je vois pas très bien le résultat en revenant chez moi en fin de journée. Mais, jeudi ou vendredi dernier, en matinée, je réalise que ça fitte pas vraiment avec la brique de la maison. Plus je regarde le résultat, plus je trouve que ça matche pas et je plains mes pauvres voisins d'en face d'avoir à contempler pareil agencement.
Je décide donc d’écrire à l’entrepreneur pour lui dire que j’ai l’impression que la brique que j’avais retenue et la brique installée ne sont pas les mêmes. Histoire de me valider au max, j’écris même un email à la compagnie Transpavé (qui distribue les briques retenues) pour leur demander si l’échantillon photographié à côté des murs de ma maison et la brique du garage sont les mêmes. Le représentant me répond que ce n’est pas le cas et que c’est plutôt un autre modèle de brique qui a été installé.
La façade de la maison VS le garage et sa brique qui fitte pas
Je réécris donc à l’entrepreneur en joignant le courriel du représentant de Transpavé qui affirme que ce n’est pas la bonne brique. Il me répond qu’il va valider auprès de son propre représentant.
Depuis 2 jours, pas de nouvelles. Je suis presque persuadé que l’entrepreneur a réalisé sa gaffe et est en train d’essayer de trouver un moyen pour se sortir de ce putain de merdier dans lequel il est présentement. Soit qu’il va me dire que c’est la faute du distributeur de brique, soit qu’il va me dire que c’est quand même beau. Bref, il va chercher à s’écarter de la faute. Si jamais il admet une faute, il va me proposer une solution à son avantage qui impliquera sans doute le moins de frais pour lui, parce qu'à date, j'ai pas eu ben ben de cadeaux de sa part, mais lui, il s'est pas gêné pour rajouter des petits trucs sur la facture. 
Bref, j'ai hâte de le voir me revenir et voir ses propositions. Je serais assez débandé de réaliser que c'est effectivement la même brique et que j'ai un sacrament de problème de vision. En attendant, je me prépare à une demande de règlement. Demanderai-je à ce que tout soit refait avec la bonne brique? Demanderai-je de repeinturer toute la brique du garage et de la maison d'une couleur unie? Difficile d'aller très loin dans mes réflexions pour le moment car j'attends une réponse officielle. Chose certaine, ça fait 2 jours que j'ai lancé ce pavé dans la mare et l'entrepreneur devrait normalement réclamer son deuxième chèque de 27 000$ puisque les travaux sont terminés depuis près d'une semaine. Comme ça brette, je me dis qu'il a réalisé à quel point ça allait pas bien pour lui...
Peut-être que je me gourre sur toute la ligne, mais moi, si on me devait ce montant là et qu'on manifestait un questionnement aussi grave que celui-là, je m'arrangerais pour éclaircir la question au plus calisse. Comme ce n'est pas le cas, je me dis que ce type est dans un beau merdier, d'où le titre de ce texte. 
Réflexion de fin de texte: 
Les deux pires professions du monde pour le niveau d'organisation d'un individu sont gardienne d'enfants en milieu familial et entrepreneur en construction. Dans les deux cas, faut en rencontrer dix avant d'en trouver un(e) bon(ne). Ainsi, selon la loi des probabilités, si vous rencontrez un couple constitué d'une gardienne et d'un entrepreneur, vous avez une chance sur 100 pour que les deux individus soient balancés.

samedi 29 novembre 2014

Une diversion

Dans les partys de bureau, particulièrement ceux de Noël, on voit plein de choses...

Généralement, ça tourne autour des pulsions refoulées: telle fille a trouvé tel gars beau pendant toute l'année et, avec un peu d'alcool, se met à se frotter sur le gars.

Dans certains cas, ça peut être assez intense sur la piste de danse. Ça peut être beaucoup plus intense que juste un peu de frottage. D'ailleurs, sans doute qu'une bonne proportion de partys des fêtes donnent lieu à une ou quelques séances de baise dans un coin isolé.

Parfois, d'autres choses spéciales surviennent. Comme des gens saouls qui vomissent devant tout le monde, ou bien des gars un peu agressifs qui ont le goût de se battre après une couple de verres.

Reste que ce qu'on voit le plus souvent, en tout cas, pour ma part, c'est des gars pis des filles qui se frottent.

***

À un party tout récent, j'ai assisté à quelques événements un peu spéciaux, considérant le fait que je travaille dans un milieu assez straight.

J'ai vu un gars se mettre en bedaine sur la piste de danse. J'ai vu des boss se frotter et même, dans un cas particulier, frencher avec une fille la gueule grande ouverte devant tout le monde, sur la piste de danse.

J'ai vu une fille dans la trentaine et un gars âgé d'au moins 20 ans de plus, frencher près de l'entrée de la salle pour ensuite possiblement aller fourrer dans le vestiaire. Notons que je n'ai pas vérifier s'il y eut bel et bien fourrage, mais on m'a raconté de source sûre que la porte du vestiaire avait été bloquée par ces deux individus qui y étaient réunis en couple.

De mon côté, j'ai vécu deux trucs spéciaux:

Une dame dans la cinquantaine m'a approché pour me donner un bec sur la bouche alors que j'étais sur la piste de danse (avant et après le bec, y'a absolument rien eu d'autre).

Ensuite, une autre fille a passé une bonne partie de la soirée à me tourner autour. Lorsque j'étais pas sur la piste de danse, elle venait me voir pour me dire d'aller danser avec elle et, occasionnellement son amie. Lorsque je me présentais, elle me collait automatiquement ses gros seins sur le ventre et commençait à se frotter. J'étais aussi mal à l'aise à l'idée d'avoir ses seins collés sur mon ventre qu'à l'idée de la revirer de bord. Ça fait que j'optais pour la fuite après 30 ou 60 secondes de présence polie. 

Le problème, c'est qu'à un moment donné, la fille m'a dit: "T'as pas l'air d'haïr ça.", ce qui m'a un peu fait chier, parce qu'ostie que j'aimais pas ça pis ostie que je comprends pas comment une fille qui me voyait me retirer après 45 secondes pouvait penser que j'aimais ça. Ça fait qu'à un moment donné, peut-être à la cinquième fois où elle a collé ses seins sur moi sur la piste de danse, j'ai compris que j'allais pas pouvoir m'en tirer à long terme avec la fuite (soit la seule solution avec laquelle j'étais confortable).

Donc, au moment où elle a collé son imposante poitrine sur moi, je me suis mis à sauter très haut sur place pendant plusieurs minutes.

Y'avait peut-être une vingtaine de personnes sur la piste de danse et un groupe de filles s'est esclaffé en me voyant sauter comme ça. Je devais avoir l'air d'un imbécile mais ça me dérangeait absolument pas. Je vis très bien avec les danses tribales ou abstraites.

Et ça a fonctionné: la fille qui se collait les seins sur moi s'est aussi mise à rire et s'est finalement détournée, ne désirant sans doute pas s'associer à un type qui saute très haut sur place pendant que tout le monde danse de façon raisonnable.

J'ai été bien fier de cette manoeuvre. De un, à cause de l'originalité de la démarche. De deux, parce qu'elle n'a, selon moi, blessé personne.

Bravo pour cette diversion, Penetrator.

vendredi 28 novembre 2014

Gone Girl (ou bedon "Les apparences" en français)


Cette semaine, je suis allé au cinéma pour voir "Les apparences". C'était un choix de substitution car initialement, j'étais sensé aller voir "Interstellaire".

Bref, j'allais voir ce film pour les critiques positives parce que l'affiche du film avait pas grand chose d'attirant. On sait tous que le contenant est la façon facile et rapide de juger de quelque chose. Plus on vieillit, plus on le réalise. Quand on est jeunes, on est cons. On pense que c'est l'intérieur qui est important.

Bref, voici livré pour vous mes impressions sur ce très bon film.

Synopsis: Le jour de leur 5ème anniversaire de mariage, la femme d'un gars (Ben Affleck) disparait. Ce dernier appelle la police et une enquête démarre. La plupart des indices laissent croire que le mari serait le coupable, mais à un moment donné, on réalise que sa femme est toujours vivante et que c'est une ostie de psychopathe qui veut faire penser que son mari l'a tuée.

Critique: Bien que je ne trippe pas sur Ben Affleck, que je ne trippe pas non plus sur David Fincher (le réalisateur) sur lequel bien des gens sont bandés à cause du film "Fight Club", j'ai très peu de choses à reprocher au film. Quand je dis "je ne trippe pas", ça veut pas dire que je les aime pas. Ça veut juste dire qu'ils me laissent indifférents. Ceci étant dit, l'histoire est très bien racontée, y'a rien de kétaine, y'a pas d'histoire d'amour rédemptrice ou rien d'autre qui dilue l'histoire. En fait, l'histoire est plutôt simple: c'est seulement l'histoire d'un  couple relatée depuis le début (avec des flashbacks) qui nous permet de comprendre quand les choses ont commencé à mal tourner et où l'explication de la suite des choses a pu trouver sa source. Mais en fait, à partir du milieu du film, on n'est plus sûrs de rien. Est-ce que le gars a vraiment été un écoeurant avec sa femme ou si celle-ci était folle dès le départ? Voici quelques uns des points très positifs du film.

1- Le scénario tient la route du début à la fin;
2- Les personnages sont attachants ou spéciaux
3- L'histoire n'est pas diluée par une connerie (histoire d'amour parallèle) ou des dialogues cons sur l'amour ou sur la foi ou sur les États-Unis d'Amérique (ce qui est assez rare quand on y pense);
4- Le punch du film arrive au milieu et non à la fin;
5- La fin est ouverte, ni triste ni joyeuse mais plutôt inquiétante;
6- Y'a rien de difficile à comprendre ou qui nécessite des recherches sur Internet pour comprendre le film;
7- Les acteurs sont tous bons et crédibles;
8- En sortant du cinéma, on repense au film pis on réfléchit.

Je le recommande fortement. Pas besoin de le voir au cinéma, car visuellement, c'est assurément pas comparable au Seigneur des Anneaux, à Star Wars ou à Interstellaire, mais l'histoire est très solide. Y'a pas beaucoup de films qui sortent annuellement et qui accotent ce scénario.

Cote: 9 pénétrations sur 10

dimanche 23 novembre 2014

L'échec en bas âge

Vendredi dernier, pour la première fois de ma vie, j'ai passé un vendredi soir à faire des bricolages.

J'ai appris à mon gars à dessiner des bonhommes avec des yeux méchants. À lui montrer comment faire des sourcils méchants pour donner une expression au visage. J'ai poursuivi en lui montrant à dessiner les doigts d'une main de bonhomme. Pis après, on a découpé le bonhomme pis on l'a collé sur le frigo.

C'était vraiment trippant.

Pas vraiment. C'était pas pire, mais j'ai jamais ressenti l'appel des arts plastiques, probablement encore moins le vendredi soir. Je crois pas qu'un être humain qui n'a pas le profil pour ça a besoin de développer une dextérité avec des ciseaux. En fait, pour quelle sacrament de raison les arts plastiques sont plus importants que la musique en maternelle? Parce que ça coûte plus cher d'acheter des instruments que des ciseaux? Probablement. Mais à ce compte là, la décision de privilégier les arts plastiques est purement arbitraire. Je défie n'importe quel putain d'enfoiré de me vendre l'idée que dans la vie humaine, les arts plastiques ont plus leur place que la musique.

Enfin, quoi qu'il en soit, le système éducatif québécois s'attend à ce que mon gars soit capable de découper suivant un pointillé donc ça a l'air que j'ai pas vraiment le choix d'embarquer dans le bateau.

Il y a quelques semaines, j'écrivais au sujet d'un bulletin négatif remis à mon gars. En fait, c'était pas un vrai bulletin. Ça s'appelait une "première communication", soit les commentaires de la prof. Mais il y a 2 ou 3 semaines, on a reçu le vrai premier bulletin. Et voici les 4 notes de mon gars:

D
C
B
D

Première réaction: je suis en osti. Quessé ça ces notes là?
Deuxième réaction: je trouve la prof débile. Elle met un B à mon gars pour ses habiletés sociales dans la classe (alors que s'il y a un côté de lui qui mérite selon moi de s'améliorer plus que les autres, c'est celui-là, mais mon gars est pas malheureux du tout d'être un solitaire ou de n'avoir qu'un ou deux amis, donc est-ce vraiment un problème?) et elle lui met un D pour son autonomie en osant dire qu'il s'est "énormément amélioré" depuis quelques semaines. Ok, c'est vrai qu'il est pas super autonome et qu'il a tendance à demander de l'aide à la moindre difficulté. Mais pourquoi rajouter qu'il s'est "énormément amélioré"? Ça veut dire qu'il aurait eu F au mois de septembre, même si y'a aucune note possible en bas de D? Aimeriez-vous ça vous faire dire: T'es rendu vraiment meilleur qu'avant, mais tu coules malgré tout ton cours haut la main...?
Troisième réaction: Même si la prof me fait chier solidement, faut qu'on se retrousse les manches pis que mon gars rejoigne la moyenne même si j'en ai rien à branler des ostis d'arts plastiques.

Cerise sur le sundae, hier, mon gars finissait ses cours de natation. Depuis la fin septembre, je voyais que mon gars était pas le meilleur de son groupe, mais il avait du fun en maudit et de la volonté. Au dernier cours, je sais pas si c'est le facteur "je suis son papa" qui est entré en ligne de compte, mais j'ai trouvé que mon gars était rendu dans la moyenne du groupe et peut-être même légèrement en haut de la moyenne. Malgré tout ça, la monitrice lui a fait couler son cours. Il devra donc retourner dans le groupe des Poisson-Lune au mois de janvier.

La monitrice était super bonne et m'inspirait pas mal plus que la prof de mon gars donc pour cet aspect, je suis capable d'admettre que mon gars est pas particulièrement doué dans les sports. Il a vraiment trop hérité de mes gênes de mains pleines de pouces et d'attention parfois sélective. Sérieusement, tout ce qui "ne va pas" (selon la prof et la monitrice), ce sont tous des putains de points qui se sont appliqués à moi étant petit et qui peuvent encore, pour certains, s'appliquer à moi aujourd'hui. J'imagine que ça me fait prendre tout ça personnel. Et ce qui me fait chier par-dessus tout, c'est que je me trouve crissement bien placé dans la vie pour un gars qui aurait de comparables lacunes à celles de mon gars si j'étais en maternelle (pas trop habile manuellement et pas porté vers la socialisation). Bref, même si y'est pas bon dans ce qui est important, son avenir est loin d'être hypothéqué si la société continue dans sa lignée actuelle.

Reste que j'ai jamais eu un bulletin comme celui de mon gars et j'ai pas coulé de cours de natation avant d'être rendu dans la couleur grise (si ma mémoire est bonne). Bref, mon gars me devance pour les échecs/problèmes d'apprentissage.

...Mais presque tout est de la faute de mes gênes.


jeudi 20 novembre 2014

Ennuis fiscaux

Je me demande c'est quand la dernière fois où une décision économique prise au Québec m'a semblé bénéfique pour le citoyen moyen. Je me demande en fait si c'est déjà arrivé depuis que je suis en mesure d'évaluer les décisions du gouvernement.
C'est pas compliqué: depuis au moins 5 ans, je constate que tout ce qui vient fiscalement du Québec est contraignant alors que la plupart des mesures fiscales du Canada sont accomodantes. Tels le yin et le yang, les deux se complètent pour former un tout composé d'un côté obscur et d'un côté clair.
Voici selon moi deux excellent exemples illustrant qu'à chaque fois que le fédéral fait un move positif pour les contribuables, le provincial fait un move défavorable qui annule l’action fédérale... allant même parfois jusqu'à empirer la situation du contribuable.
1- Le fédéral a baissé la TPS de 2% au cours des dernières années. Le provincial en a profité pour augmenter la TVQ de 2% par la suite, annihilant ainsi tout bénéfice pour le consommateur québécois.
2- Le fédéral a récemment annoncé une hausse des allocations mensuelles de 100 à 160$ pour chaque enfant d'une famille. En contrepartie, le provincial a annoncé une hausse des tarifs en garderie de 7$ à 7,30$ et vient aujourd'hui d'annoncer que la tarification en garderie serait modulée en fonction du salaire annuel de la famille. Ainsi, au moment de faire le rapport d'impôt, le tarif quotidien de fréquentation d'une garderie sera majoré à 20$ pour une famille gagnant plus de 150 000$. 
Par ces deux exemples, je veux illustrer à quel point le gouvernement québécois rend caduque toute mesure fédérale destinée à améliorer le sort du québécois moyen. Voici d'ailleurs une liste un peu plus détaillée (mais sans doute pas complète) de ce qui s'est passé au fédéral et au provincial ces dernières années. 
Québec :
Paiement du permis de conduire aux années plutôt qu’aux 2 ans, pour le même montant annuel que le montant antérieur aux deux ans (ce qui correspond à une augmentation de 100% des tarifs);
Augmentation de la TVQ de 2% au cours des dernières années
Augmentation du tarif des garderies de 7$ à 7,30$ tout récemment puis augmentation prochaine du tarif en fonction du salaire annuel familial (pouvant aller jusqu’à 20$ par jour).
Instauration de la taxe santé de 200$ par personne;
Augmentation des tarifs d’électricité à de nombreuses reprise;
Hausse des taxes scolaires;
Mise en place de crédits d'impôt à la rénovation pour des travaux d'envergure majeure, excluant la construction d'un garage (notamment cette année).
Canada :
Baisse de la TPS de 2%;
Augmentation des chèques d’allocation de 100$ à 160$ par enfant par famille;
Mise en place de crédits d’impôts à la rénovation en 2009 pour stimuler la relance de l’économie. Les dits crédits d'impôt à la rénovation étaient très larges. On pouvait entre-autres en profiter pour réclamer la pose d'une haie de cèdres sur son terrain;
Instauration des CELI, soit à peu près le seul outil vraiment efficace pour améliorer notre sort au niveau financier.
****
On pourra répondre que le Québec n’a pas le choix de se prendre en main si on ne veut pas finir comme la Grèce, l’Italie, le Portugal et tous ces pays trop endettés. C’est vrai. Je pense certainement pas que tout va bien. En fait, je suis convaincu que le Québec a trop de programmes sociaux, et je le pense depuis probablement 10 ans. 
Par contre, il n'en demeure pas moins que notre province est une source d'ennuis fiscaux constante pour le contribuable moyen. Et l'orientation qu'on prend depuis un bon moment est la suivante: servir une moins grosse portion pour plus cher.

Pour ma part, avec cette mesure de hausse des frais de garderie, c'est que c'est fini les retours d'impôt à chaque mois d'avril. J'aurai beau fuller mes REER au max, je devrai faire un chèque supplémentaire au fisc québécois pour ajouter à mes impôts déjà trop élevés.

Outre le prix de la maison, mais comment une personne peut-elle choisir d'habiter à Gatineau plutôt qu'à Ottawa?

vendredi 14 novembre 2014

Planète Poutine

Depuis peu, une nouvelle chaine de restaurants de poutine a vu le jour. Il s'agit de Planète Poutine. Selon le site de la compagnie, y'en a de Gatineau à Québec et y'en aura bientôt même un dans un racoin du Nouveau-Brunswick. C'est le bout de la marde.

J'étais curieux d'essayer jusqu'à ce que mes parents y aillent il y a quelques mois et me disent par la suite que "c'était ben ordinaire". Parfois, mes parents ont des goûts particuliers, genre qu'ils aiment pas vraiment la crème glacée trempée dans le chocolat de Chocolats Favoris, donc je savais pas trop comment prendre leur critique.

Mes parents connaissaient les proprios de la franchise près de chez eux. Ces derniers avaient dit à mes parents que leur succursale était une "vraie petite mine d'or". Quelle bande d'abrutis ai-je pensé. Y disent ça 2-3 semaines après l'ouverture de leur succursale. La chaine est toute nouvelle et la succursale aussi. Faut être prétentieux pour se vanter aussi tôt que ça.

***

Eh bien je suis allé chez Planète Poutine ce soir et je confirme l'avis de mes parents: c'était ben ordinaire.

Pas beaucoup de fromage, des frites pas vraiment bonnes (qui goûtent un peu le brûlé) pis un prix comparable à Ashton. J'ai pris la poutine classique petit format qui s'appelle en fait la "mini" (je pense qu'ils ont deux formats: "mini" et "régulier"). Ça m'a coûté environ 6,60$ si ma mémoire est bonne, ce qui est à peu près comparable à Ahston, mais en moins bon.

La petite serveuse à qui je me suis adressé m'a d'ailleurs dit que leurs heures d'ouverture avaient récemment changé. Jusqu'à tout dernièrement, la succursale fermait à minuit. Elle ferme maintenant à 22h. 

Je prédis qu'elle fermera définitivement d'ici un an ou deux.

Cote Penetrator: 5 pénétrations sur 10.

jeudi 13 novembre 2014

Test de personnalité

Dans le cadre de mon boulot, j'ai eu à passer un test de personnalité assez poussé. Plus poussé que pas mal tous les tests passés antérieurement et sûrement plus poussé que pas mal tous les cossins qu'on peut passer sur Facebook.

Le test traitait de mon tempérament/attitude/personnalité. J'ai jamais su trop faire la distinction entre ces trois termes. Le lien était principalement fait avec mon attitude au boulot, mais j'ai bien entendu pas pu m'empêcher aux liens à faire avec ma vie privée.

Aucune surprise: J'ai scoré dans la résolution de problèmes, la réflexion, l'indépendance d'esprit et quelques autres trucs. Bref, dans pas mal tout ce qui était relatif à gérer ma propre vie.

J'ai par contre moins bien scoré dans mes relations humaines. Et puis mon indice de bonheur général était assez bas.

Une fois passé un monologue d'au moins 30 minutes de la psychologue, j'ai pu faire quelques précisions comme quoi mon état n'est pas momentané mais de longue date, voire même de naissance. Je lui ai expliqué que je vivais bien avec qui j'étais mais que je vivais moins bien avec le monde en général. Aussi, je suis conscient de la plupart de mes faiblesses, mais ces mêmes faiblesses sont dans la perception des autres à mon égard. Moi, je trouve pas nécessairement que ce sont des faiblesses, autrement, je me serais corrigé depuis longtemps.

Pour ce qui est de l'indice de bonheur général, j'ai expliqué à la psychologue que tout revient principalement à ma conception de la vie. Je pars d'abord et avant tout du principe que la vie est absurde et qu'à tout moment, une bad luck de la vie peut survenir (maintes et maintes fois expliqué au fil des années sur mon blog). Je vis pas dans l'angoisse constante d'une bad luck, mais je suis  convaincu que ça va finir par arriver et que la vie m'attend avec un croc-en-jambe, particulièrement le jour où je baisserai ma garde. Oui, ça peut sonner débile, mais j'ai l'impression que le jour où je vais lâcher prise ou essayer de me conditionner à être jovialiste.

J'ai parlé d'Amélie qui m'a dit à quelques reprises que mon problème, c'était que j'étais trop intelligent, donc que je voyais tout ce qui fonctionnait tout croche et que je détectais les crosseurs rapidement. J'ai dit à la psychologue que cette amie qui me met sur un piédestal a selon moi pas tout à fait raison. Le problème, c'est pas que je suis trop intelligent. C'est que je suis trop clairvoyant.

Tant de sujets abordés si souvent par le passé que j'ai l'impression de radoter même si ça fait peut-être 2 ou 3 ans que j'ai pas écrit au sujet de ces trucs et de mon soit-disant "mal-être".

Ma grande frustration au sujet de cette séance de présentation de résultats est que ça a été plus un monologue qu'un échange. J'aime bien savoir à qui j'ai affaire et avoir mon mot à dire dans une discussion.

Je me suis réservé le mot de la fin pour valider cette théorie évoquée dans Les Simpsons qui est criante de vérité pour moi. J'ai demandé à la psychologue si le niveau de bonheur tend à décroitre avec l'intelligence.

La psychologue m'a répondu que oui, bien souvent.

mercredi 29 octobre 2014

Rencontrer la prof de son enfant après avoir eu l'impression que cette dernière considérait son enfant comme un attardé

Pour faire suite à un texte récent dans lequel j'exprimais ma colère envers la prof de mon gars nous ayant fourni une évaluation peu reluisante, voici un résumé de la rencontre ayant eu lieu hier, en tête-à-tête avec la prof.

Je suis reçu dans la classe de mon gars. On s'assied sur les petites chaises des enfants et on commence à jaser. Je suis plus ou moins chaleureux en entrée de jeux parce que je me prépare à entendre que mon fils est un putain de mongol.

Je me rappelle pas trop à quel point la prof a tourné autour du pot, mais je pense qu'elle a commencé en me demandant si mon gars aimait aller à l'école.

J'ai répondu que oui. Y'est jamais triste ou fâché d'aller à l'école le matin. Après 2 mois, je m'en serais rendu compte s'il y avait quelque chose vu que c'est moi qui vais le porter tous les matins. Mais non, y'a rien pantoute.

La prof me dit que mon gars manque d'autonomie. Je lui demande ce que ça veut dire "manquer d'autonomie", parce que le terme "autonomie", c'est pas mal large. Elle me répond qu'il a de la misère à finir les activités tout seul et qu'il a de la misère avec son habillement (mettre son manteau, ses souliers ou son tablier de bricolage).

Je réplique à la prof que, quand j'ai suivi un cours d'escalade vers 26 ou 27 ans, j'avais de la misère à faire le noeud de la corde qui avait pour objectif de me maintenir en vie (je me rappelle qu'au dernier cours de la session, sur le mur d'escalade, j'ai lâché prise pis ma corde a desserré, ce qui m'a fait réaliser que j'étais même pas capable d'assurer ma propre survie avec mes piètres habiletés manuelles). J'ajoute que j'ai jamais été habile de ma vie et que j'étais ordinaire ou même mauvais en musique et en arts plastiques au primaire et au secondaire, que j'étais probablement le plus poche de ma classe en technologie en secondaire 3 (le cours dans lequel on faisait de la menuiserie). Bref, comme dirait ma môman: "Y'a pas de chat qui a eu de chien". La prof a eu l'air d'un peu mieux comprendre pourquoi mon gars était tel qu'il l'est.

Ensuite, la prof me demande si mon gars fait des tâches à la maison. Est-ce qu'il met la table? Est-ce qu'il fait son lit? Euh non. On fait même pas notre lit, nous qui sommes ses parents. Et pour ce qui est de mettre la table, on n'a jamais pensé à ça. Personnellement, je pense qu'il y a moyen de responsabiliser un enfant de 5 ans autrement qu'en lui confiant des couteaux pis des verres et des assiettes. Je réponds donc à la prof que mon gars passe parfois la balayeuse et ramasse ses jouets qui trainent mais c'est pas mal tout.

Elle me montre un cahier d'exercice dans lequel mon gars a bien réussi certaines pages mais s'est planté sur d'autres. Les exercices sur lesquels il s'est planté me semblent pas si faciles que ça. Je trouve la prof un peu sévère. Pour moi, ça veut rien dire. Je me suis déjà planté sur ce genre de truc moi aussi.

Elle me dit que mon gars pourrait faire des exercices de motricité fine. Genre faire de la peinture, de la pâte à modeler ou bien froisser des feuilles et les lancer dans une poubelle. Elle me dit que si sa motricité fine s'améliore pas, il faudrait peut-être songer à rencontrer une ergothérapeute au printemps.

Au final, je réalise que la prof a rien à reprocher aux capacités cérébrales ou à l'attitude de mon gars. Elle en a envers son autonomie et le fait qu'en maternelle, vu que la chose la plus importante au monde c'est de faire des bricolages, ben mon gars qui est pas trop habile comme son père en arrache avec la seule chose importante au monde.

Je sors de la rencontre rassuré (au moins elle m'a pas dit qu'il était autiste ou qu'il devrait prendre du ritalin) et je me dis qu'ya rien qui est pas récupérable dans ce que j'ai entendu. On va commencer une certaine routine à la maison (s'habiller presque toujours tout seul, faire certains jeux de motricité fine et appliquer une certaine discipline) pis ça devrait s'améliorer.

Dans la journée d'hier, je reçois un commentaire d'une lectrice de longue date qui s'appelle Gripette en relation avec mon premier texte. Elle écrit ceci:

Je te comprend tellement. Le mien était en maternelle l'an passé, et sa prof m'a écoeuré toute l'année avec sa motricité fine!! Qu'il dépassait en coloriant (on s'en fou??), qu'il découpe pas sur la ligne (ouin, pis?). Je l'ai même rencontré et elle m'a dit que si ça continuait, il allait devoir rencontrer l'ergothérapeute!! Bin voyons! Comme toi, je me sentais comme la mère d'un attardé!! Pourtant il est tout ce qu'il y a de plus normal chez un enfant!

Mon gars a jamais aimé le bricolage, mais plus les sports et les jeux. A-t-il le droit? Quand elle m'a rencontré, j'ai mis plein d'efforts avec lui pour qu'il s'améliore dans ses dessins et son découpage pour qu'elle arrête de l'écoeurer avec ça ainsi que nous, ses parents. Il a réussi mais maudi tuqe j'étais a boutte!

Alors je ne peux que te comprendre et t'encourager car en première année, il me semble que c'est moins sévère! (en tout cas, pour mon gars). Mais l'an passé, ce fut l'enfer!

Bonne chance et donnes nous des nouvelles!!


Ah ben sacrament. C'est quasiment un copier-coller de ce que j'ai vécu le matin même. Ainsi, les profs de maternelle de la province auraient comme consigne de référer les parents à un ergothérapeute dès qu'un enfant serait considéré pas bon en bricolage. C'est le bout de la marde. Pis quand y sera pas bon dans d'autre chose, plus tard au primaire, est-ce que je vais me faire référer dans à un spécialiste d'un domaine qui existait pas y'a 20 ans et qui oeuvre maintenant afin que tous les enfants puissent être bons dans tout?

Comme le film "The Wall" nous l'apprend, on dirait que les profs veulent faire un beau mur avec des briques toutes pareilles.

En tout cas, sti, mon gars est pas parfait, mais ça me dérange pas pantoute. Je l'étais pas pantoute pis je m'en suis assez bien tiré. Vous aussi probablement, mes potes.

P.S. Si quiconque a des trucs à me donner, je suis disposé à les recevoir pour développer l'autonomie ou la putain de motricité fine, terme n'étant jamais utilisé dans le royaume des adultes.

jeudi 23 octobre 2014

Se faire construire un garage (nouveau chapitre)

Au printemps dernier, j'ai rencontré une trallée d'entrepreneurs afin d'obtenir des soumissions pour un garage.

J'en ai rencontré au moins une douzaine. Pourquoi une douzaine? Parce qu'yen a une bonne gang de qui je voulais même pas obtenir de soumission tant ils m'avaient l'air de connards. Ça fait que j'ai retenu les 4 ou 5 meilleurs à qui j'ai demandé une soumission.

J'ai retenu celui qui m'offrait le meilleur prix au mois d'août. En plus d'offrir le meilleur prix, il me semblait être un des plus honnêtes. On a signé le contrat au début septembre et on a convenu que la construction du garage débuterait vers le 20 octobre, soit à mon retour de voyage.

Auparavant, j'avais constaté quelques irritants avec l'entrepreneur. Par exemple, lorsque je lui ai demandé de venir voir mon sous-sol pour vérifier s'il fallait déplacer des trucs pour que le garage communique adéquatement avec le sous-sol, il a noté 2 ou 3 trucs mineurs qui selon moi n'allaient rien changer au contrat.

Par la suite, il m'a retourné un contrat modifié dans lequel il avait ajouté 100$ pour un déplacement de plinte électrique et pour solidifier mon patio en arrière alors qu'on avait convenu qu'il n'y aurait pas de dépense supplémentaire pour le patio. Il en a même profité pour enlever un fluorescent dans sa soumission pour le garage! Mettons que j'ai trouvé ça assez ordinaire d'aller me chercher un 100$ supplémentaire pour un vulgaire déplacement de plinte électrique, sur un contrat de plus de 50 000$ où le gars doit déjà avoir une pas si pire marge de profit.

La semaine passée, pendant que j'étais en voyage en Grèce, je reçois un email de l'entrepreneur. On est à la veille du début des travaux puisque l'entrepreneur m'a demandé s'il pouvait enlever le clabard sur le côté de la maison où sera collé le garage. L'entrepreneur m'annonce que son fournisseur lui a dit qu'il n'avait plus le modèle de brique correspondant à la façade de ma maison, modèle de brique que je comptais bien entendu faire poser sur la façade du garage pour que la maison et le garage soient bien agencés.

Je suis en Grèce, à plusieurs milliers de kilomètres de la maison et je suis en beau tabarnac de me faire annoncer ça la veille du début des travaux. Je ne manque pas de le faire savoir à l'entrepreneur dans ma réponse. Je lui dis qu'il faudra se voir sans faute ce lundi soir (lundi soir dernier).

Lundi soir, l'entrepreneur arrive chez moi et me dit que "les délais pour la construction ont fait en sorte que le modèle de brique n'était plus disponible". Le modèle est pas back-order, il est discontinué. J'en comprends que je suis derrière ces délais alors que depuis le début, j'ai toujours mentionné que je voulais que les travaux débutent le 20 octobre. Ça tient pas debout de me dire que le modèle de brique que je voulais est discontinué depuis un mois. Je suis convaincu que le gars a mal vérifié ses affaires ou n'a carrément pas fait les vérifications adéquates.

Le gars me met de la pression pour que les travaux commencent tout de suite, même si j'ai aucune idée si un modèle de brique pourra faire la job pour ma façade de garage. Il me réfère à son fournisseur pour que j'aille le rencontrer et voir les modèles de brique offerts. Je lui dis que je reviens de voyage et que je peux pas manquer du travail pour ça. Anyway, dans ma tête, c'est son problème et pas le mien. Je lui demande donc de m'emmener des échantillons pour que je puisse choisir. Le gars rajoute de la pression en me disant qu'il a pas calculé de chauffage pour le béton dans sa soumission et que si ça traine, avec le temps froid qui s'en vient, il faudra en tenir compte. Cette dépense n'a jamais été mentionnée par le passé. Je réponds rien, mais dans ma tête, je me dis qu'il est hors de question que je rajoute une cenne au contrat, encore plus pour compenser pour une de ses erreurs.

Mercredi, j'arrive chez moi et vois que 4 ou 5 échantillons de briques ont été laissés à ma porte. Je réalise qu'un de ces échantillons semble assez bien faire la job. Je réécris à mon entrepreneur pour lui dire qu'un modèle me convient et que je suis prêt à aller de l'avant, en autant qu'il n'y ait aucun coût supplémentaire.

Il me répond que le seul coût supplémentaire sera le chauffage, si nécessaire.

Je n'aime pas les dépenses surprises, encore moins quand j'ai signé un contrat signifiant un prix déterminé et que le dit contrat est de l'ordre de 53 000$ avec les taxes. Je réponds donc à l'entrepreneur que ces coûts de chauffage ne m'avaient jamais été mentionnés auparavant et qu'il est essentiel pour moi que le coût du contrat soit respecté.

J'ajoute que je m'engage à ne rien négocier à la baisse mais en retour, je m'attends à ce que rien ne soit négocié à la hausse.

Le gars me répond: "Ok, commençons au plus vite!"

Et oui, on va commencer au plus vite dans le but de finir au plus vite, parce que si ça s'étire, c'est clair qu'il va s'essayer pour me refiler des coûts "extraordinaires". Ce qui me fait le plus chier, c'est que si je vis ça avec un de ceux qui m'apparaissait les plus corrects, ça doit être l'enfer avec un qui avait l'air crosseur.

Et par-dessus tout, comme à chaque fois où je fais affaire avec le monde de la construction, je me demande à quoi sert un contrat si on peut l'ajuster à la hausse pour n'importe quelle raison?

mercredi 22 octobre 2014

Me voilà en beau calisse

Certains parents voient leurs enfants comme des merveilles de l'évolution humaine. Leurs enfants sont parfaits, n'ont aucun tort et même s'ils peuvent être de véritables pestes, ce sont aux yeux de leurs parents des incompris, voire même des victimes continuelles.

Je me rappelle d'un petit gars qui était dans mon groupe quand j'étais animateur au terrain de jeux en 1998. Ce petit gars s'appelait Christopher et c'était vraiment un petit criss. Il n'écoutait pas, il était gossant avec tout le monde pis il avait une face de petit calisse de fatiguant. C'était le pire élément de mon groupe.

Un midi, je me rappelle plus trop pourquoi, ses parents sont venus rencontrer la responsable du parc et moi-même au terrain de jeux. Les deux parents avaient l'air en maudit après nous, disant que leur enfant était continuellement vu comme un agresseur alors que c'était la victime. C'était à des années lumière de la réalité et j'ai bien vu que ces deux parents étaient pas capables de faire preuve de recul envers leur rejeton.

De mon côté, je pense être capable de faire preuve d'assez de recul par rapport à mon garçon pour réaliser qu'il n'est pas parfait. Il est super sur certains points (mémoire, gentillesse, douceur....) et pas super sur d'autres points (sports, sociabilité). Ses points négatifs sont les mêmes que pour moi au même âge (et encore aujourd'hui...), donc je m'en sacre un peu et ça fait simplement en sorte que je me retrouve en lui. Par-dessus tout, je pars de l'idée qu'un manque à quelque part est souvent compensé par une compétence autre part. Comme moi, par exemple, je suis pas un gars très sociable en certaines occasions, mais je suis plus cultivé que la moyenne. Donc j'ai quand même quelque chose à offrir à l'humanité, même si l'humanité m'intéresse pas tant que ça. Et si tout le monde était sociable, on serait pas capable d'apprécier la sociabilité car ce serait une notion évidente liée à la vie humaine, telle que respirer ou manger.

Bref, le gros criss de problème, c'est que je viens de voir le premier "bulletin" (qui n'est pas un bulletin puisque mon gars est en maternelle, mais plutôt un genre de résumé de certains trucs) et ça m'a mis un peu en osti.

Les premiers éléments du bulletin sont pas mauvais, mais pas bons non plus. Grosso modo, on dit que mon gars a besoin d'aide pour les activités et est généralement solitaire à l'école. Rien de très surprenant là-dedans. Depuis qu'il est bébé, mon gars est solitaire et aime pas les endroits où y'a trop de monde en étant même intimidé par les bébés de un an qui jouent dans les jeux chez McDo.

Ça se gâte dans les derniers points du bulletin:

Au regard de l'adaptation de l'élève à sa classe, actuellement, l'élève nécessite un soutien particulier.

Quoi? Un soutien particulier? What the fuck maudit calisse? Ça fait un mois et demi que mon gars est à l'école et tout semblait beau, pis soudainement, il a besoin d'un soutien particulier? Aussi, si lui a besoin d'un soutien particulier, j'imagine qu'yen a un maudit paquet qui se font prescrire du ritalin pis qui se font accompagner par une orthopédagogue, parce que y'a beau être peu sociable et peu habile dans les sports, y'est sûrement ben tranquille pis ben collaborateur en classe.

Ensuite, on écrit:

Je vous invite à travailler à la maison: l'écoute et l'attention, le découpage, le langage, l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, le coloriage, les histoires.

(Je comprends un peu pour le découpage et pour l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, mais pour le reste, je pige que dalle, putain de merde. Mon gars me semble parfaitement normal pour le coloriage, pour l'écoute et l'attention, pour les histoires, surtout à la quantité d'histoires que je lui raconte à chaque semaine... pis il me semble très solide au niveau du langage).

Votre enfant s'adapte peu à peu à sa classe. Bien qu'il nécessite beaucoup d'aide au quotidien, votre enfant reste souriant et participatif. Il est persévérant et il est fier de ses progrès! C'est agréable de le guider!

Ben siboire, à lire le bulletin, ça a pas l'air si agréable que ça de le guider. Ça a plutôt l'air d'être un boulet. Ce qui me met bien entendu en beau tabarnac car mon gars est clairement pas un putain d'attardé malgré ce que ce bulletin de prof n'ayant pas d'enfants semble plus ou moins subtilement vouloir dire.

Ça fait que je vais rencontrer la prof la semaine prochaine, pis je vais tenter de rester zen.

samedi 18 octobre 2014

La Grèce

Je quitte la Grèce demain et je ressens un curieux mélange d'émotions.

D'un côté, j'ai pas vraiment aimé, voire détesté certaines choses.

De l'autre côté, j'ai vu certains trucs exceptionnels et, de plus, je suis en vacances, en-dehors de mon quotidien. Ça me tente donc pas vraiment de retourner dans ma routine.

Voici quelques photos de mon périple (les plus beaux endroits visités).

Ensuite, j'y vais avec les pours et les contres de la Grèce
Les météores

Zante

Le Parthénon, sur l'acropole qui domine Athènes

Une plage grecque où on s'est baignés, à 30 ou 45 minutes d'Athènes

Contres:

  • Les grecs ne parlent pas souvent anglais (et pratiquement jamais français);
  • Les grecs sont pas particulièrement sympathiques ou attirants (y sont pas si pires, mais certainement pas un peuple chaleureux);
  • Les grecs conduisent comme des ostis de malades (les motos dépassent par la gauche, par la droite, par l'accotement, par la ligne du milieu de la route, les autos roulent toutes plus vite que la limite permise, la plupart des gens font des manœuvres de fous et on retrouve des 4 roues sur l'AUTOROUTE);
  • L'essence est super chère (1,60 euros le litre en moyenne, soit environ 2,40$ le litre);
  • Il y a des postes de péage partout sur les autoroutes, on peut avoir à payer 10 euros (15$) pour 100 km de route;
  • Presque tous les sites historiques sont payants;
  • Dans les restos, y'a de la crosse: on nous emmène de l'eau pis du pain, mais ce qu'on ne nous dit pas, c'est que ça nous sera chargé sur la facture. Parfois, on nous charge même pour les couverts! Quelle bande d'ostis de charognards;
  • La Grèce est assez crottée. Athènes est particulièrement crottée. Y'a des déchets partout. Le bout de la marde, c'est quand j'ai vu des sacs de vidange sur le bord de la route en pleine montagne, très loin de la civilisation.
Pours:

Les pours sont relatifs à des endroits bien particuliers de la Grèce. Je n'ai pas vraiment de point positif à donner pour le peuple grec ou pour le système dans lequel ils vivent. Je pense que c'est un pays en déclin qui s'est fait dépasser par le reste de l'humanité il y a plusieurs centaines d'années. Bref, quand on vient en Grèce, c'est par respect ou par curiosité envers un pays qui n'a probablement pas apporté grand chose à l'humanité depuis 1000 ou même 2000 ans. Il n'en demeure pas moins qu'il y a de TRÈS belles choses qui méritent d'être vues en Grèce. Les voici:

  • Le site des météores constitué de monastères en haut de grosses colonnes de rochers est un des plus beaux endroits (sinon le plus bel endroit) que j'ai vu dans ma vie. Y'a rien comme monter sur une de ces grosses roches à 100 ou 200 mètres de hauteur et observer l'horizon (et surtout les monastères qui se retrouvent en hauteur, tout près);
  • L'ile de Zante, avec les Blue Caves où on a pu se baigner et la baie du naufrage est aussi un endroit exceptionnel. Ça nous a coûté cher d'aller là-bas, mais c'était vraiment super et je m'en rappellerai toute ma vie;
  • Certains sites archéologiques comme l'acropole (haute-ville d'Athènes) et le temple de Poséidon au Cap Sounion sont intéressants, voire même majestueux. On a aussi visité le site d'Olympie où ont eu lieu les jeux olympiques de 776 avant Jésus-Christ jusqu'au 4ème siècle après Jésus-Christ. Ce dernier site était moins intéressant que les deux premiers, mais c'est quand même impressionnant de se retrouver dans un endroit qui était fréquenté y'a 2500 ans. On se rend compte à quel point on est insignifiant dans l'histoire du monde;
  • La température grecque est exceptionnelle. Il a fait beau et chaud tous les jours. Et la mer était tempérée également.
Bref, après un début de voyage sous le signe du dégoût pour la Grèce et surtout pour les grecs, j'ai fini par remonter la pente et trouver du positif dans le pays. Ce sont surtout les Météores et l'Ile de Zante qui m'ont ravis. Je les recommande à tout le monde car ces deux spots valent le détour dans la vie de tout être humain.

Pour le reste, si on cherche du beau temps, de belles plages et quelque chose de pas trop cher, on est sûrement mieux d'aller en Floride, à Cuba, en République Dominicaine ou au Costa Rica. Ce qui revient à dire que la Grèce, c'est pour le monde curieux qui veulent payer plus que 1000$ pour une semaine dans un tout inclus et qui veulent rouler pas mal, parce que si on reste à Athènes plusieurs jours, on risque de s'emmerder solidement (à moins qu'on soit pas trop curieux, justement).

vendredi 10 octobre 2014

Salutations d'usage

Certaines personnes repoussent les limites des connaissances générales. Certaines les repoussent vers le haut, d'autres, vers le bas:

- Hey bon voyage, tu vas te reposer hein!
- Je sais pas, on va rouler pas mal...
- Ah tu vas pas là en avion?

(J'men vais en Grèce).

lundi 6 octobre 2014

Acheter des expériences

Il y a quelques années, j'ai rencontré Bernard Mooney (un journaliste financier bien connu, s'exprimant principalement sur le site lesaffaires.com).

Je dois dire que pour un gars avec un veston aussi laid, j'avais trouvé que Mooney était pas amanché pour être plutôt arrogant comme il l'était. Mais enfin, ça lui enlève pas le fait qu'il était et est toujours selon moi parmi le top des journalistes financiers au Québec.

Dans ce texte daté d'il y a près d'un an (que j'ai lu hier soir pour la première fois), Bernard Mooney indique comment dépenser sa richesse pour maximiser son bonheur.

Le titre est un peu fort pour la majorité des gens. Qui a accumulé une véritable "richesse"? Pas grand monde sauf une minorité. Mais si on remplace le terme "richesse" par "économies", on peut considérer que le texte s'applique à davantage de gens.

Le passage qui m'a le plus accroché, c'est le suivant:

Par exemple, au lieu d'acheter une nouvelle auto, vous choisissez de dépenser 20 000 $ pour amener toute la famille en voyage pendant trois semaines au Costa Rica. Vous faites le voyage et, au retour, vous êtes plus pauvre de 20 000 $. Pire, vous n'avez rien de concret pour votre argent !

Pourtant, toutes les recherches démontrent que, si vous mesurez le bonheur après coup, votre voyage sera le meilleur placement de votre vie, mesuré en unité de bonheur par dollar dépensé.

Tout simplement parce que vous aurez des souvenirs précieux pour le reste de votre vie, ce qu'aucun gadget au monde ne peut vous procurer.

Bon ok, si on a les moyens de mettre 20 000$ sur un voyage de 3 semaines pour toute la famille, c'est qu'on est vraiment riche ou pas loin de l'être. Le texte aurait très bien pu être écrit avec un voyage de 3000$, mais j'imagine que Mooney aime s'adresser à l'élite... Toutefois, je suis parfaitement d'accord avec ce texte.

Il y a des gens matérialistes pour qui un objet particulier a de l'importance. À part ma maison, je ne possède aucun objet de grande valeur. Et c'est vrai que les choses qui me sont restées, ce sont mes souvenirs. À ce sujet, je me rappellerai longtemps de mon Pélerinage de Compostelle (même si j'ai pas trippé) et de mon voyage en Islande.

Je comprends pas les gens qui en ont les moyens mais qui ne sortent jamais du Québec. Je vois pas en quoi on peut avoir l'impression de profiter de la vie en restant toujours dans une province où il fait frette ou bien où il mouille 80% du temps. C'est pas exagéré sti. D'octobre à mai, il mouille ou ben il fait frette avec une belle journée aux 5 jours.  Pis l'été, c'est peut-être beau 50% du temps.

Tout le monde mène sa vie comme il l'entend, mais je souscris 100% à ce texte et je pense que même si tout disparait ailleurs que dans notre tête dès qu'on revient au pays, c'est important de voir autre chose et d'avoir des points de repère ailleurs sur la terre, principalement pour les moments où ça va moins bien. Quand on a voyagé et que ça va moins bien, on est en mesure de se rappeler les beaux paysages, les belles filles, les gens sympathiques, la bouffe ou n'importe quoi d'autre d'un autre endroit où on pourrait retourner si on continue à être écoeuré de la vie comme on l'est chez soi.

Si on a pas ces points de repère là, y'a pas d'échappatoire parce qu'on connait rien d'autre que notre misérable existence.

samedi 4 octobre 2014

GHB

François et moi, on est ensemble aux Voûtes de Napoléon, sur la Grande Allée. Le bar est assez plein et on finit par être invités à s'asseoir avec deux filles. Éventuellement, un gars de plus se rajoute à nous.

La soirée se déroule bien, on boit de la bière, on écoute le chansonnier et on jase un peu avec nos compagnes de table. Les filles sont bien sympathiques.

À un moment donné, une des filles devient pas mal chaude et ce, de façon assez subite. On se dit que c'est simplement une fille qui ne sait pas boire.

Ses deux amis et elle finissent par quitter le bar. François et moi restons là.

Ce qu'on ne réalise pas à ce moment là, c'est que l'amie féminine de la fille chaude va dire au portier qu'on a versé quelque chose dans la bière de son amie. J'ai aucune putain d'idée comment elle a pu penser ça parce que, me semble qu'on a fait aucun geste suspect autour de son pichet ou de son verre de bière. Je l'admets, j'ai déjà pissé dans la bière d'un gars qui était mon ami alors que j'avais environ 17 ans. Mais j'ai jamais inséré aucune substance autre que mes déjections dans la bière d'une personne.

Ainsi, peut-être une heure plus tard, François et moi quittons le bar. Le portier, un gars d'au moins 10 ans de moins que moi, nous intercepte et nous dit approximativement ceci (il s'adresse essentiellement à François mais j'interviens vite dans la conversation, tel que présenté ci-dessous):

"Vous avez versé quelque chose dans le verre de la fille avec qui vous étiez!"
"Hein? De quoi tu parles?"
"Si jamais je vous pogne en train de faire ça, vous allez passer la pire soirée de votre vie!"
"Euh? De quel droit tu me fais des menaces? J'ai jamais fait ça et t'as pas le droit de faire des fausses accusations pis de me menacer de même. Je suis avocat moi. Tu t'enlignes pour une méchante poursuite. J'ai déjà poursuivi quelqu'un pour 10 000$ pour quelque chose comme ça..."
CHANGEMENT D'ATTITUDE DU PORTIER
"Ben là, mettez vous à ma place!"
"Ça change rien, t'as pas le droit de nous parler de même, ça fait que watch ce que tu dis sinon on va se revoir en cour!"
"Je me suis peut-être trompé, mais j'ai pas le choix de faire des avertissements comme ça... Bonne soirée."

Merci à notre voisin ultra-cave de m'avoir permis d'assimiler la mentalité d'un avocat pour qui tout préjudice subi, aussi insignifiant soit-il, est qualifié haut et fort d'illégal et se règle devant les tribunaux.

*****

Ensuite, on chemine vers mon auto pour repartir. On croise un groupe de gars dans la jeune vingtaine. Je m'adresse à l'un d'eux et lui dit:
"Où est-ce que vous vous en allez veiller comme ça?" (il était 2h30 du matin)
"On s'en retourne chez nous!"
"Ben là, c'est la Grande Allée par là. Vous vous en allez sûrement pas vous coucher sur la Grande Allée..."
"On revient d'un petit bar en bas sur la rue St-Jean... "
 "Le Sacrilège? La Ninkasi?"
"Non... c'est une petite place..."
"Le temps partiel?"
"Oui."
"Eurk, ça pue ce bar là pis le monde est vraiment laid!"
"Ça s'est mal passé. Je me suis battu."
"Ah ouin! Cool. En passant, c'est ma fête!"
"Hey bonne fête man!!"
"Quel âge tu me donnes?"
"35 ans!"
"Wow, t'es vraiment bon... 3 octobre 1979, c'est ma date!"

Le gars me serre la pince vigoureusement. Je remarque que son chandail est tout sale.

On repart chacun de notre côté. Quelques minutes plus tard, je regarde ma main et constate qu'elle est pleine de sang! Le chandail du gars était sûrement sale à cause du sang. C'est vraiment dégueulasse. J'ai des résidus de bagarre de bar sur la main. Et je sais même pas à qui appartient ce sang. Au gars qui m'a serré la pince ou bien à un gars anonyme qui a mangé une volée au Temps Partiel? Je devrai vivre le reste de ma vie sans avoir la réponse à cette troublante question. Comble de l'embarras, j'ai aucun lavabo à portée de main car on est dans la rue, à 2h30 du matin.

Je revis exactement le moment, il y a deux ans, où à cause de mes problèmes de jointures sèches, j'ai saigné dans la main d'un gars du bureau à la première fois où je lui ai parlé.

Au moins, lui savait à qui appartenait le sang et s'est immédiatement précipité aux chiottes pour se laver la main.

Je n'ai pas eu ce luxe.

mardi 30 septembre 2014

True Detectives

Depuis les Sopranos, et peut-être même un peu avant ça, y'en a en maudit des bonnes séries à la télé. Tellement de bonnes séries qu'on sait plus où donner de la tête pour en retenir une ou deux.

Et quand on écoute pas de série, on se sent étranger à la frénésie autour de celles qui sont à la mode du jour. C'était mon cas dans le temps de "Lost", dans le temps de "Friends" pis dans le temps de "Seinfeld" (ces deux dernières séries ayant été diffusées bien avant les Sopranos).

Récemment, j'ai entendu parler de la série "True Detectives". J'en ai notamment entendu parler de la bouche de Bryan Cranston, l'acteur principal de la série "Breaking Bad". Bryan Cranston a dit qu'il aurait voté pour un des acteurs de "True Detectives" au lieu de voter pour lui-même lors d'un gala américain récent. Ça en disait long, parce que pour moi, Bryan Cranston est le meilleur acteur des 20 dernières années.

Ça fait que je suis allé au Superclub Vidéoshit pis j'ai loué un DVD contenant les 3 premiers épisodes de True Detectives.

Rapido presto, l'histoire raconte le retour en arrière sur une investigation menée par deux détectives par rapport à un meurtrier en série sévissant en Louisiane. Les deux personnages sont filmés en 1995, au début de l'enquête et en 2012, alors que les crimes sataniques commis 17 ans plus tôt semblent avoir repris. On a l'occasion, dans chaque épisode, de voir ces deux personnages dans deux périodes différentes. Et le changement est drastique pour Matthew McConaughey qui passe d'un policier en marge à un alcoolique extrêmement blasé mais aussi extrêmement lucide.

Ce qui est spécial dans la série, c'est que l'histoire est pas à l'avant-plan. Pas pour moi en tout cas. Ce qui l'est, ce sont les personnages, notamment celui interprété par Matthew McConaughey qui est un fataliste-existentialiste pour qui la vie n'a aucun sens. Ce qui est génial, c'est que, bien qu'extrêmement négatif, son discours tient la route et est super intéressant à entendre. On peut entendre plusieurs fois sa lassitude, son écoeurement pour l'existence, sa philosophie revenant toujours sur l'absolue insignifiance de la vie humaine.

De l'autre côté, on a Woody Harrelson qui est un type relativement intelligent, mais beaucoup moins en marge que son compagnon. Bref, le duo offre un contrepoids mutuel.

Après 3 épisodes, je peux pas vraiment émettre d'opinion éclairée sur la série qui a été encensée par la critique. Mais je trouve qu'il y a une lourdeur dans tous les épisodes, causé notamment par les paysages de la Louisiane mais surtout par l'histoire sombre et le jeu de deux excellents acteurs... et surtout les excellents textes remis à Matthew McConaughey.

Cote Penetrator: 8,5 pénétrations sur 10 (cote partielle puisque n'ayant écouté que 3 épisodes alors que les meilleurs sont à venir selon IMDB).

samedi 27 septembre 2014

Cinq ans

Mon fils a aujourd'hui 5 ans.

Y'en a passé de l'eau sous les ponts en 5 ans. Quand on me demande si je suis nostalgique, je comprends pas pourquoi je devrais l'être. Pourquoi être nostalgique d'un être qui était moins intelligent et moins éveillé? Nostalgique du gras de bébé sur ses bras?

Je trippe toujours autant sur mon gars. Histoire d'être un peu kétaine, j'ai décidé de lui écrire un mot en ce jour de son 5ème anniversaire, ce serait le suivant. Il pourra le lire dans quelques années, quand il sera en âge de lire les multiples jurons et vulgarités de mon blog.

"T'es chanceux d'avoir deux parents qui t'aiment autant que ça! Tous les jours, on
te dit que t'es beau, pis on te colle, on te raconte des histoires, on te donne des becs, pis tout le gros kit. Nous autres aussi, on est chanceux de t'avoir. Si on t'avait pas, on saurait pas ce qu'on manque, mais asteur qu'on t'a avec nous, on sait ce qu'on manquerait si t'étais plus là.

Nos enfants sont toujours plus beaux ou plus fins que les autres. Pour ma part, je suis capable de trouver plein d'autres enfants cutes, gentils ou intelligents. Mais toi mon gars, pour ce qui est de la mémoire, t'es une bonne coche en haut de la moyenne. À un an, tu connaissais toutes les lettres de l'alphabet qui flottaient dans ton bain. À trois ans et demi, tu reconnaissais plusieurs tounes de Paul Piché après 3 secondes d'écoute. Maintenant, à cinq ans, tu connais toutes les adresses des maisons du quartier. J'ai pas fait de test approfondi, mais ça me surprendrait pas que tu connaisses l'adresse exacte d'au moins 30 maisons du quartier. À preuve, la semaine dernière, on revenait de l'école et tu m'as dit: "Papa, prends moi dans tes bras!". Je t'ai répondu que j'allais te prendre dans mes bras à la maison qui avait l'adresse 923 en n'ayant aucune idée si y'avait vraiment une maison avec une telle adresse dans le coin. Tu m'as répondu que la maison 923 était la petite brune à côté de la bleu pâle, environ 10 ou 12 maisons en avant de nous.

Bref, quelle mémoire. C'est ça que j'aime le plus d'avoir un enfant: de réaliser que je guide quelqu'un avec plein de potentiel et qui me dépasse déjà à certains égards.

Autant j'envie pas les gens qui ont 4 enfants, autant je plains ceux qui n'en ont pas du tout...

Au final, je regarde en avant, pis je te trouvais ben cute quand t'avais 6 ou 12 mois, mais je reviendrais pas en arrière. La seule chose que j'aime pas, quand je regarde en avant, c'est de me regarder vieillir pis de regarder mes parents vieillir. Mais à peu près pour tous les autres niveaux de l'existence, dont celui de mon joli fiston, tout me semble mieux en avant. J'espère que t'auras l'occasion de voir la vie comme ça avant d'avoir 35 ans! "

Ton popa, ton meilleur ami.

dimanche 21 septembre 2014

Set list des 4 dernières années

Y'a quelques semaines, j'ai fait un saut. En relisant des vieux textes sur mon blog précédent, je me suis rendu compte que ça faisait à peu près 4 ans que j'allais jammer à la Ninkasi.

Ça m'a pas mal étonné parce que je pensais que ça faisait seulement un an et demi ou deux ans que j'y allais. Bref, maudit que le temps passe vite quand, comme moi, on s'amuse follement au quotidien (d'un autre côté, faut pas oublier que je ne vais plus jouer de musique dans la rue depuis un bon bout de temps. Il a donc fallu que je compense autre part. Et c'est assurément la Ninkasi qui a pris la relève à ce niveau là).

En 4 ans, j'en ai joué des tounes. Certaines plus souvent que d'autres. Faut dire que j'ai fait pas mal d'essais et je me suis planté assez souvent sur des tounes vraiment pas faites pour moi. Il y en a quelques unes dont je suis assez fier, mais elles sont relativement rares (Losing my religion, Territorial Pissing, A Forest et quelques autres).

Mais enfin, bref, j'avais le goût de revenir sur les chansons que j'ai jouées et chantées à la Ninkasi, histoire de dresser une liste qui, finalement m'est apparue assez impressionnante:

Call me maybe - Carly Rae Jepsen
Psycho Killer - Talking Heads
Losing my Religion - REM
Man on the Moon - REM
The One I Love - REM
Drive - REM
Radio Free Europe - REM
The sidewinder sleeps tonite - REM
The Lion Sleeps Tonight - The Tokens
Blame it on the rain - Milli Vanelli
Knowing me, Knowing You - ABBA
Just Can't Get Enough - Depeche Mode
Fake Plastic Trees - Radiohead
The Man who sold the world - David Bowie
Summer of '69 - Bryan Adams
Message in a bottle - The Police
Man in a suitcase - The Police
Walking on the moon - The Police
Invisible Sun - The Police (jouée pour la première fois après la publication de ce texte)
I Will Follow - U2
A Forest - The Cure
Dangerous - Roxette
Wish you were here - Pink Floyd
Brain Damage - Pink Floyd
Moonshadow - Cat Stevens
Wild World - Cat Stevens
Talkin bout a revolution - Tracy Chapman
London Calling - The Clash
Basket Case - Green Day
You Might Think - The Cars
Territorial Pissing - Nirvana
In Bloom - Nirvana
Lithium - Nirvana
Biko - Peter Gabriel
I won't back down - Tom Petty
La gigue à Mitchounano - Paul Piché
Heureux d'un printemps - Paul Piché

...En plus, je suis sûr que j'en oublie pas mal.

vendredi 19 septembre 2014

Conseils légaux pour la société

Je suis allé en cour la première fois en septembre 2012.

En mai de cette année, j'y suis retourné (aux petites créances cette fois).

Cette semaine, j'y suis retourné. Pour une cause où j'étais pas défendeur cette fois. J'y suis plutôt allé pour témoigner en faveur de mon père, poursuivi pour une somme de 88 000$ pour les motifs les plus ridicules que vous aurez jamais vus de votre vie.

Je ne reviendrai pas sur les événements qui nous ont mené là. Je l'ai déjà fait 25 fois.

Cette fois, j'irai plutôt de quelques suggestions et observations pour le bénéfice des quelques gens qui lisent mon blog.

1- Le conseil le plus important que tous devraient retenir, c'est qu'il vaut mieux tout faire pour ne jamais aller en cour. Utilisez des méthodes morales ou immorales, mais évitez à tout prix d'avoir recours aux tribunaux. Au diable l'honneur et la grâce. L'important est la finalité et une des finalités de votre existence devrait être de ne jamais avoir à entrer dans un palais de justice;
2- Les tribunaux peuvent vous coûter une fortune. Les avocats, même les jeunes avocats, chargent facilement 120 ou 150$ de l'heure. Lorsque vous débutez un dossier avec eux, ils vous chargeront tout ce qu'ils peuvent vous charger (comme un appel d'une durée de 2 minutes par exemple), et les factures que vous recevrez de leur part seront ventilées à moitié, si bien que vous ne saurez jamais précisément si vous payez le juste prix;
3- Les tribunaux sont des endroits stressants. Lorsque vous vous présentez devant le juge et que vous prenez le verre d'eau mis à votre disposition, vous remarquerez que vous tremblez comme une feuille au vent en tenant le verre. J'ai tremblé. Ma mère a tremblé. Pis le cousin de mon père a aussi tremblé. Chacun tour à tour, sans s'en être parlé au préalable;
4- La cafétéria du palais de justice fait jouer du Enya;
5- Au palais de justice, vous aurez l'occasion de voir plein d'ostis de crottés en camisole qui ont des tics de coké, ou bien des gars se promenant les mains liées et escortés par des policiers;
6- Le juge devant qui vous vous présenterez a de bonnes chances d'être tellement impartial devant vous (probablement afin de ne pas faire en sorte qu'une des parties décide d'aller en appel par la suite en prétextant le manque d'impartialité du juge) que vous douterez jusqu'à la dernière minute de vos chances de succès même si vous pensez que votre cause est en béton;
7- Vous sortirez de votre procès un an ou deux après le début de vos démarches, après avoir trainé sur vos épaules un stress et une angoisse en trame de fond. Si vous êtes chanceux, vous n'aurez perdu que quelques milliers de dollars. Si vous êtes moins chanceux, vous pourriez bien avoir perdu quelques dizaines de milliers de dollars dans cette aventure ne vous procurant au final que bien peu de bénéfices;
8- À moins de vous en mettre plein les poches, ce qui arrive très rarement selon moi, vous ne ressortirez pas de là plus heureux. Au contraire, vous serez probablement en beau calisse après le système de justice, lourd, coûteux et qui ne vous remettra au final qu'une parcelle de ce que vous auriez pensé recevoir.

N'ALLEZ JAMAIS EN COUR.

VOUS N'AVEZ NUL INTÉRÊT À TESTER LA VALIDITÉ DE CES PROPOS.