mardi 31 juillet 2012

C'est tu ça un loser?

Depuis quelques années, Mike Boy et moi, on rencontre de nombreuses personnes bizarres sur une base assez régulière. Bon ok, parfois on court un peu après et le fait de parler à plein de gens quand on sort ensemble fait en sorte que nos soirées sont plus animées que la moyenne.

Ça m'arrive quand même de tomber sur du monde bizarre quand je suis tout seul, sans faire d'effort. Je pense entre autres à la fille de la rue St-Jean qui s'était mise à manger une plante devant un commerce, s'était assise à côté de moi, me donnant 20$ pour que je lui joue du Jean Leloup pis m'avait invité à une soirée chez elle sur l'île d'Orléans le lendemain. Ou bien ce bonhomme de Carleton qui s'était arrêté à côté de moi en auto l'année passée pour me demander si ça me tentait de le sucer.

J'imagine que j'ai plus d'exemples à donner qu'une personne dans la moyenne...

Tantôt, y'était 20h pis je sortais du Maxi avec mon épicerie. Pendant que j'entrais mon stock dans l'auto, j'ai remarqué qu'un gars à deux chars du mien trippait tout seul dans son char en venant de mettre une toune dance dans le fond et semblait tripper. "OH YEAH" disait-il, ou bien quelque chose du genre.

Je vais porter mon panier vide en passant devant lui et comme il se met à taper des mains dans un état extatique devant sa musique, je le regarde et lui dit: "C'est bon ça hein?". Il me répond: "Oh yes, c'est MC Mario! La ligne était bonne..."

Je continue mon chemin. Il sort son CD par la fenêtre de l'auto pour me le montrer. "Ah ok, ben moi j'aime mieux Pink Floyd" dis-je. Il me sort d'autres CD de Motley Crue pis de Megadeth: "Moi j'écoute pas de la marde! Pis c'est encore meilleur quand t'es gelé!"

"Ok, t'es gelé là?"
"Oui! Je viens de me faire une ligne!"
"Pourquoi tu fais ça ici?"
"Ben, je fais ça dans les parkings moi d'habitude... Pis là chu vraiment dedans! Je viens de me réveiller en plus!" me dit-il avec un grand sourire de bonheur et de l'entrain en écoutant sa musique de connard.

C'est tu ça un loser? Un gars qui se fait une ligne de coke dans le parking d'un Maxi en écoutant du dance dans le piton pis en claquant des mains, un mardi soir à 20h?

(Écrit par un gars qui est reparti chez lui en écoutant un greatest hits de Starship).

dimanche 29 juillet 2012

Fumer du pot dans une boite de pick-up

Samedi soir, Mike Boy et moi, on s'en va au Star Bar, à Ste-Foy. C'est un bar pour les cégépiens ou, au mieux, les universitaires et principalement pour les gars à casquettes et pitounes de cette catégorie d'âge. Même si ça cadre pas vraiment avec mon champ d'intérêt, ça me tente d'essayer quelque chose de différent.

Ça fait qu'on arrive vers 21h45 dans un bar très tranquille. On sait pas trop trop si ça vaut la peine de rester là, mais on se prend quand même un pichet pis une table de billard sur laquelle on joue laborieusement.

Un gars avec un pichet d'eau pis une clé attachée dans le cou vient me voir pour me demander si ça nous dérange qu'il nous regarde jouer. Le gars a l'air un peu retardé. Il me dit qu'il a juste 711$ dans son compte qui est sous tutelle pis qu'il a pas d'argent pour s'acheter de la bière. Quand je lui demande qu'est-ce que ça veut dire "sous tutelle", il me répond que sa grand-mère est venue lui porter des paquets de hot-dogs pis qu'après ça, ceux qui gèrent son appartement ont mis son compte sous tutelle. Oooooh sweet fuck, quelle histoire sans queue ni tête. Je sais que c'est pas beau de rire du monde slow-motion ou autiste mais comme le gars colle un peu trop, je peux pas m'empêcher de me penser ben bon avec mes coups de billard complètement nuls et je lui dis que je suis dans une ligue semi-professionnelle sur la rive-sud.

Ensuite, un gars qui s'entraine avec Mike Boy vient nous rejoindre. Je lui parle pas beaucoup, mais il intercepte plein de gars qui s'entrainent avec lui au gym. Ce qui fait qu'on finit par tomber sur deux gars avec qui on jase. À un moment donné, on perd de vue l'ami de gym de Mike pis on se retrouve seuls avec les deux gars. Celui que je surnommerai plus tard le leader nous demande si on veut aller fumer du pot avec eux dehors. Je lui demande si c'est du pot ou du crack et il me demande si je suis malade parce qu'il a juste 22 ans et que, j'imagine, on commence à fumer du crack plus tard que ça.

On se retrouve donc au pick-up du gars dans le stationnement. Je lui demande si on va fumer toute la gang dans son pick up pis il me répond qu'il y a pas assez de place. Je lui propose donc qu'on s'asseoit dans sa boite, ce qui lui semble une excellente idée. Ça fait qu'on se ramasse 4 gars assis sur les rebords d'une boite de pick-up à fumer le calumet de paix. Je suis tellement nul avec les principes généralement reconnus de consommation de drogue que je vire la pipe à l'envers pour l'allumer et je découvre que la gravité s'applique au contenu de la pipe.

Des filles passent dans le stationnement et le leader fait des tentatives d'approche de gars cool du style : "Salut, ça va?". Pour ma part, je tente un "Salut, on n'est pas gais", ce qui ne semble pas faire l'affaire du leader. Il a même l'air un peu fâché et, du haut de ses 22 ans, m'apprend que lorsqu'on parle aux filles, faut juste être cool et pas dire de niaiseries. Intéressant enseignement. D'autres filles passent pendant qu'on continue de fumer et comme je suis starté, je me mets à dire : "Ok, y'a des filles drette là. Faut pas que je leur dise qu'on est gais, FAUT PAS QUE JE LEUR DISE QU'ON EST GAIS!". Je me trouve complètement hilarant mais cet enthousiasme n'est pas partagé par tout le monde dans la boite.

Je commence à perdre complètement le fil un peu avant ou après cette séance de fumage de drogue. J'imagine que le pot marche à merveille pour moi parce que je ne me sens plus là et je dis une impressionnante quantité de conneries, principalement reliées à l'homosexualité.

Exemple:

Je danse sur une plate-forme avec le deuxième gars qui n'est pas le leader. Il me demande où je suis allé et je lui réponds que je suis allé chier. Il part à rire. Je lui réponds que j'aime pas ça chier chez nous parce que ça pue donc je fais ça ailleurs. Il me demande où est parti Mike Boy et je lui dis qu'il est lui aussi allé chier (oh boy, c'est moins drôle et même un peu humiliant de revenir là-dessus le lendemain, mais à ce moment là, je me trouve très drôle). Je dis aussi plein d'autres conneries et le gars me dit que je lui fais penser à Jean-Thomas Jobin et il me dit qu'il le trouve très drôle. Je lui demande si ça veut dire qu'il veut fourrer avec moi, auquel cas, je suis pas intéressé parce que je suis pas gai. OH BOY. ET AINSI DE SUITE. Je me rappelle pas tout ce que j'ai dit mais je pense qu'à peu près tout ressemblait à cet extrait là donc le fait d'entretenir une discussion avec moi était peine perdue.

Un peu plus tard, on retourne fumer dans la boite du pick-up de notre nouvel ami.
Je pense que c'était pas vraiment nécessaire pour moi d'en prendre davantage mais quand la soirée prend une tournure particulière, je pense que c'est nécessaire d'aller de l'avant pour compenser pour toutes les soirées plates, qu'elles soient passées ou à venir.
Euh... Je pense que je passe ensuite un moment sur la piste de danse mais j'ai pas de souvenirs particuliers reliés à cet endroit. Je sais qu'à un moment donné, on a reproduit tous les moves d'un vieux monsieur qui dansait tout seul sur une plate-forme. On était donc quatre gars, trois par terre et un sur la plate-forme à côté du bonhomme, à faire la même chorégraphie.

Plus tard, le leader me demande si je suis vraiment gai parce que j'arrête pas de parler de ça depuis le début de la soirée. Je lui demande ce qu'il aimerait que je lui dise. Il me dit qu'il veut juste entendre la vérité. Puis, il me confie qu'il a déjà essayé ça avec un gars pour voir. Il l'a fourré pis il s'est fait sucer. Il me demande comment je trouve ça pis je lui dis que c'est fif. Le gars est outré: "Va chier!". Je lui réponds que s'il a inséré sa graine dans un trou non destiné à cet effet, c'est fif. Je pense que ça fait pas son affaire. En tout cas, moi je suis amusé par ce revirement de situation même si, comme tout le reste, c'est pas si drôle que ça le lendemain.

Plus tard, je vais voir des filles pour leur demander si elles ont une cigarette à nous vendre au gros prix. Elles me répondent dans un dialecte que je ne comprends pas. Peut-être 10 secondes plus tard, je comprends qu'elles m'ont répondu en anglais, ce qui me laisse comprendre que je suis sans doute très gelé. Une fille se met à jaser à Mike Boy et pendant la discussion, je lui demande si elle le trouve de son goût. Même si elle semble plutôt saoule, elle me répond que oui. Je finis par les pousser doucement l'un vers l'autre (en ayant une main dans le dos de chacun) pis ils finissent complètement collés et partent ensemble 15 ou 20 minutes plus tard. Je les suis jusqu'à la rue Nérée Tremblay et demande à Mike si je l'attend pour repartir. Il me dit qu'il va prendre un taxi pour revenir chez lui. Je suis bien content pour lui et j'espère qu'il va scorer.

Et c'est à peu près ainsi que se termine ma soirée: tout seul et gelé dans un stationnement de Ste-Foy.

mercredi 25 juillet 2012

Plotte à promotions

Depuis quelques années, je suis une ostie de grosse plotte à promotions. Mes achats se font assez souvent en fonction des trucs gratuits annoncés sur les produits. Je change pas nécessairement mes habitudes de consommation, mais je change assurément mes fréquences et volumes d'achat en fonction des merveilleuses gratuités offertes par notre système capitaliste.

Je vois une boîte de céréales qui donne droit à des billets de cinéma gratuit? Je l'achète.

Mes sandales du Canada. Deux boîtes de Val-Nature pour ça!
Je vois une boîte de céréales qui donne droit à un jus Oasis gratuit? Je l'achète!!

Je qu'à l'achat de deux boites de Val-Nature, on a droit à des sandales du Canada gratuites pour encourager nos athlètes canadiens dopés? JE LES ACHÈTE AU PLUS TABARNAC!

OOOOOOH YEAH. Aujourd'hui, j'ai reçu mes gougounes du Canada par la poste.

Sont cheaps, mais sont gratuites!

dimanche 22 juillet 2012

The Wall: Le meilleur spectacle de ma vie

J'imagine que la plupart des gens qui passent ici savent que je suis un grand fan de Pink Floyd. Ça pourrait me faire paraitre comme biaisé au moment où je m'apprête à critiquer un spectacle du groupe (ou d'un membre du groupe, dans ce cas-ci).

Vue de la foule et de l'étendue du mur.
Je pense pouvoir être critique malgré mes goûts personnels. La preuve: je n'ai pas particulièrement apprécié le show de Sting sur les plaines il y a 2 ou 3 ans. Ses tounes étaient très bonnes, mais sa performance était ordinaire: il oubliait ses paroles et avait pas l'air de s'être préparé avant le spectacle. Ça manquait nettement de professionnalisme.

Hier soir, c'était Roger Waters qui était sur les plaines. Et je savais pas trop à quoi m'attendre. En fait, je savais que j'aurais droit à l'album The Wall au complet, donc pas de surprise au niveau des pièces interprétées. Mais comme c'est selon moi (et selon plusieurs dizaines de millions de personnes) un des meilleurs albums de tous les temps, la qualité de l'oeuvre compensait pour le manque de surprises.

J'avais lu que le spectacle ne laissait place à aucune fantaisie ou improvisation chez les musiciens du groupe. Ils jouaient tous avec un métronome dans l'oreille pour que les punchs des tounes fittent avec les effets visuels projetés sur le mur. Je savais pas trop ce que ça donnerait. En tant que musicien, j'apprécie l'improvisation, mais quand c'est trop poussé, ça peut devenir assez vite de la grosse marde (exemple: solos qui s'étirent durant 10 minutes). Donc aucune idée si c'était une bonne nouvelle ou non.

Eh bien, comme le titre de ce billet en fait foi, ce fut le meilleur show de toute ma vie. Si j'ai donné un 8 sur 10 à Bon Jovi et Jean Leloup, ce spectacle mériterait probablement le double, soit la note mathématiquement impossible de 16 sur 10.

Tout était spectaculaire. En gros, ce qu'il faut retenir, c'est que chaque chanson avait quelque chose de particulier au niveau visuel. Et pas juste un éclairage rouge ou bleu. Des effets vraiment spectaculaires. Voici d'ailleurs une liste partielle de ce qui a fait de ce spectacle un moment mémorable dans ma vie:

Pyrotechnie: La première chanson du show qui s'appelle "In The Flesh" débute avec des explosions hallucinantes à chaque punch de la toune. Ça commence en puissance avec sans doute plusieurs dizaines de milliers de dollars en pyrotechnie juste pour cette chanson. On peut ajouter l'avion qui est lancé sur la scène à la fin de la toune et qui "explose" en flammes. Un début de spectacle grandiose et majestueux. 

Le cochon qui se pose sur la foule.
Gros personnages gonflables: On a eu droit au professeur menaçant d'Another Brick in the Wall, à la mère du personnage principal et au fameux gros cochon volant qui surplombait la foule pendant les 15 ou 20 dernières minutes du spectacle. Tous les personnages sont sinistres et le cochon est incroyable. C'est tout un feeling que d'assister à un show pendant qu'un cochon de peut-être 10 mètres de long flotte au-dessus de nous.

Sonorisation: La sonorisation était hallucinante. Roger Waters a un système de quadriphonie, ce qui fait en sorte qu'on est littéralement entouré par le son, comme dans un cinéma-maison. Ainsi, quand on a entendu un hélicoptères, des avions ou des rires, on avait vraiment l'impression que ça se passait juste au-dessus de nos têtes ou en arrière de nous. Les gens à mes côtés regardaient tous en haut en ayant l'impression qu'un hélicoptère nous passait juste au-dessus. Mais y'avait rien. C'était juste le son et c'était DÉBILE.

Roger qui tire partout avec sa mitraillette, oh yeah!
Effets visuels: L'immense mur qui était construit tout au long de la première partie devant la scène était déjà assez spectaculaire. Mais les images projetées dessus étaient complètement hallucinantes. On a eu droit à des images touchantes (j'ai quasiment eu la larme à l'oeil une fois ou deux) comme son père mort à la guerre ou Roger Waters lui-même en 1980 en train d'interpréter la chanson "Mother". On a aussi eu droit à quelques images plus épeurantes comme un personnage animé difforme qui apparait rapidement et fonce vers nous en hurlant. J'oublie probablement un million d'autres détails encore plus spectaculaires mais le spectacle était tellement chargé que c'est difficile de se rappeler de tout. Mais au niveau visuel, c'était de la qualité de type Pixar. Un autre type d'effets visuels que j'ai beaucoup apprécié, c'est quand Roger Waters a tiré de la mitraillette sur la foule. Ce qu'on a vu donnait VRAIMENT l'impression qu'il tirait dans l'assistance (effet de recul, flammèches qui sortent de la mitraillette). Et finalement, le punch final, soit l'effondrement du mur était tout aussi spectaculaire...

Prestation de l'artiste: Roger Waters a offert une super performance. Il était souriant, sympathique, simple. En plus, il s'est adressé à la foule presque exclusivement en français. Je n'ai jamais vu d'artiste canadien anglais faire d'effort comparable (par exemple: Our Lady Peace, Rush, Sarah McLachlan, Arcade Fire). J'étais sous le charme, probablement comme bien d'autres.

Qualité musicale: Toutes les tounes étaient bien jouées et bien chantées. Bien entendu, Waters n'a jamais eu une voix exceptionnelle, mais ça sonnait presque comme sur l'album. C'est certain qu'il manquera toujours la voix de David Gilmour mais c'est la vie. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a et Roger Waters était quand même très bien entouré.

Cote Penetrator: 10 sur 10. Pénétration de type "jusqu'à la luette".

Le meilleur show de toute ma vie et ça valait beaucoup plus que le 100$ que j'ai payé, même pour un non-fan de Pink Floyd.

samedi 21 juillet 2012

Trouver une gardienne, quelle calisse d'aventure...

On a continué de visiter des garderies et d'être déçus coup sur coup par des filles qu'on n'aurait même pas engagé comme caissières si on avait eu un dépanneur. Mais comment une personne aimant ses enfants pouvait-elle les envoyer dans ces garderies?

Il y a quelques semaines, je suis allé me promener au parc pas loin de la maison pour essayer de trouver une gardienne qui offrait une place à l'automne. C'est le meilleur truc pour trouver une garderie vu qu'ya un noyau de 6-7 gardiennes qui se retrouvent là tous les matins de 9h30 à 11h pour jaser pendant que les enfants se gardent entre eux.

J'ai parlé avec une fille en lui disant que je cherchais une place. Je lui ai demandé ses heures d'ouverture et elle m'a dit que c'était de 7h à 17h (horaire classique pour la plupart des garderies). Elle a par contre spécifié qu'elle cherchait quelqu'un qui arrivait vers 8h le matin pour repartir vers 16h30 vu que sa clientèle arrive et repart vers ces heures là. Entre les lignes, ça voulait dire qu'elle ne voulait pas garder un enfant tout seul et surtout, qu'elle voulait en faire le moins possible.

La plupart des gardiennes choisissent leur clientèle en fonction du sexe et de l'âge. On demande aussi souvent de rencontrer l'enfant pour évaluer son caractère.

Voilà qu'on poussait maintenant encore plus loin en demandant une présence minimisée. C'est comme ça que ça marche les osties de garderie. Les gardiennes sont pour la plupart des criss de lâches qui veulent en faire le minimum en encaissant le maximum. Ça fait 2 ans que je suis dans le système et je suis toujours plus déçu de mois en mois. Je descends la fosse des Mariannes et c'est creux en siboire avant de toucher le fond. En fait, depuis 2 ou 3 mois, soit depuis qu'on a fait notre série de visites et que j'ai constaté à quel point plusieurs gardiennes étaient grosses, laides, idiotes, dépourvues d'intelligence et d'habiletés relationnelles, c'est la désillusion totale. Plusieurs sont carrément des sous-êtres humains et le fait de mettre des bébés ou jeunes enfants en leur compagnie m'apparait comme une bévue monumentale pour l'évolution de l'humanité.

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On a finalement trouvé une gardienne. Elle est assez loin, soit à environ 10 km de la maison. Elle est même pas sur le chemin du bureau le matin donc c'est un détour substantiel. En plus, son chum s'est suicidé au printemps donc elle doit être shakée en sacrament et pour longtemps. Comment est-ce qu'il s'est suicidé? On sait pas. Est-ce que c'est elle qui l'a décrochée dans le sous-sol et est-ce qu'elle se réveille la nuit en sueurs en repensant à ça? On le sait pas. Mais malgré tout, c'est la meilleure qu'on a rencontrée. Bref, si on est prêts à faire un détour de 10 km matin et soir pour aller chez une gardienne traumatisée, faut que le reste soit de la grosse marde.

jeudi 19 juillet 2012

I'm so fucked

Voilà environ 2 mois que j'ai démarré ce nouveau blog et, bien que l'inspiration ait été au rendez-vous, je ressens toujours une espèce de morosité.

Je suis encore amer (des fois, juste un peu, des fois, beaucoup) de la façon dont les choses se sont terminées avec mon blog précédent. Et je vis maintenant avec un sentiment de "tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous". On dirait que ça refoule mon désir de vivre et raconter des aventures nouvelles, aussi banales soient-elles. 

Peut-être que je veux juste faire ma petite affaire tranquille en faisant le moins de vagues possible? 

Peut-être aussi qu'en partant un nouveau blog, j'ai pas le goût de refaire exactement la même chose qu'avant. Sans vouloir me réinventer, j'essaie d'emprunter un angle légèrement différent. Après tout, j'ai emprunté un angle particulier pendant presque 7 ans auparavant.

Je me contente de mener une vie ordinaire en réaction à ma vie trop peu ordinaire du mois de mai. En comparaison, je suis nettement plus zen, mais y'a quand même quelque chose qui s'est évaporé et je me demande si c'est pour toujours.

Auquel cas, peut-être continuerai-je jusqu'à la mort d'écrire des critiques de spectacles et de livres qui n'intéressent personne?

mardi 17 juillet 2012

La route


La semaine dernière, un de mes cousins m'a parlé du livre "La route". Il m'a dit que ça parlait de l'épopée d'un père et de son fils au travers d'une route dans un monde où tout a été détruit. Pour mon cousin, c'était un des meilleurs livres jamais écrit.


Combien de fois j'avais rêvé d'être un des seuls survivants sur terre? Quoi de mieux qu'un cataclysme pour mettre un peu de piquant dans l'existence. Et aussi pour faire un ménage bien mérité sur la planète.


J'ai réussi à avoir le livre à la bibliothèque et je me suis rendu compte que, dans les circonstances du livre, la fin du monde, c'était pas si le fun que ça:


L'apocalypse a eu lieu. Presque tout est détruit. Il ne reste plus d'oiseaux, plus de poissons, plus d'animaux, plus d'arbres vivant (ceux qui sont encore debouts sont morts). Presque toute vie a disparu sur terre. Il ne reste que quelques humains dont plusieurs sont devenus cannibales pour survivre.


Dans ce contexte, un père et son jeune fils suivent une ancienne route d'État pour se rendre au Sud, ne pouvant penser survivre un hiver de plus dans le froid et l'humidité. Tout ce qu'ils ont est contenu dans un vieux panier à épicerie qu'ils trainent avec eux.


Il y a de la poussière partout car presque tout a brûlé dans des tempêtes de feu. Le soleil est continuellement voilé derrière la grisaille (on peut déduire que la poussière de tout ce qui a brûlé a envahi l'atmosphère), il fait froid, il pleut souvent. Chaque jour est pareil au précédent. Pour survivre, il faut essayer de trouver des conserves dans des vieux édifices encore debout. Et on vit continuellement dans la crainte d'être repéré sur la route par les troupes de cannibales qui patrouillent à la recherche de nourriture fraiche.


Ce que le livre dépeint, c'est pas exactement la fin du monde, mais c'est la fin de la civilisation. Puisqu'il n'y a presque plus rien à manger, c'est chacun pour soi. La rareté des choses fait en sorte que la pitié et la compassion n'ont plus leur place. Et comme plusieurs se sont convertis au cannibalisme, on réalise que c'est la fin des valeurs conventionnelles.


Somme toute, "La route" est un bon livre. Mais, tenant compte du fait que l'être humain est un des animaux les plus faibles de la faune terrestre, j'ai de la misère à comprendre comment quelques humains ont pu survivre alors qu'aucun animal n'a été épargné. À moins qu'il ne manque quelque chose à mon raisonnement, il devrait au moins rester des coquerelles, des rats et plusieurs autres petits rongeurs. Et, si plusieurs édifices sont encore existants, c'est que la fin du monde n'a pas été aussi dévastratrice qu'elle n'y parait. C'est ça l'élément décevant quand on pousse un peu la réflexion.


Ce qui est bien par contre, c'est que les causes du cataclysme ne sont jamais expliquées. Est-ce que c'était une guerre nucléaire? Une pluie de météorites? Le noyau de la terre qui est entré en éruption? On ne peut le dire. Ça évite d'avoir à être confronté à une cause qui ne tient pas debout.


Et c'est aussi intéressant de lire sur la survie dans le dénuement presque complet. Ça fait réaliser le bien-être d'avoir un toît. Un peu comme faire le chemin de Compostelle mais sans halte et avec des cannibales.


Cote Penetrator: 7 pénétrations sur 10

samedi 14 juillet 2012

Festival d'été, partie 3: Aerosmith et Festigouine

Jeudi soir, 12 juillet

Our Lady Peace (première partie)

Je n’ai jamais vraiment aimé Our Lady Peace. Quand j’étais au secondaire, c’était assez populaire mais je n’aimais pas la musique alternative. 

Malgré mon non-désir d'aller les voir, je les ai trouvés très bons sur scène. Ils avaient l’air  de bons gars professionnels qui ne se prennent pas pour d’autres. Leurs tounes étaient très bien jouées et appréciées du public. Ça ne me semblait plus aussi alternatif et agressif que dans les années 90. Faut dire qu’à l’époque, ça piochait moins fort qu’aujourd’hui dans la catégorie piochage, bref le groupe était plus dérangeant à l'époque qu'aujourd'hui. 

Bien que demeurant non-fan du groupe, je reconnais la qualité de leur prestation et le professionnalisme des membres du groupe. Un très bon show et je ne pense pas que les fans aient pu avoir été déçus.

Cote : 8 pénétrations sur 10

Aerosmith (programme principal)

Une des premières cassettes que j’ai reçu, c’était Get a Grip d’Aerosmith. Je crois que c’était à Noël, en 1993. J’avais aussi reçu Keep the Faith de Bon Jovi, Bat out of Hell de Meat Loaf et le Greatest Hits bleu de Queen (y’en avait aussi un rouge). J’aimais beaucoup ma cassette d’Aerosmith pour « Living on the edge », « Eat the rich », « Cryin », « Crazy » et peut-être d’autres qui ne me reviennent pas.  Un peu plus tard, j’ai découvert l’album « Pump », celui avec « Janie’s got a gun », « Love in an elevator » et « What it takes ». J’aimais aussi beaucoup cet album. Malheureusement, au fil des années 90, le groupe est devenu de plus en plus kétaine, de plus en plus porté sur les tounes de filles ou les tounes juste trop conventionnelles. Ça fait que j’ai fini par complètement décrocher du groupe.

Mais leurs bonnes vieilles tounes des années 70 ne seront jamais kétaines à mon avis. Peut-être brûlées mais pas kétaines. C’est surtout pour ça que je me suis rendu au spectacle. Pour entendre « Sweet Emotion », « Walk this way », « Dream on » et « No more no more » (une toune que personne ne connait mais qui est une de nos préférées, au chanteur et à moi). D’ailleurs, ils les ont toutes faites, ces tounes là. Et leur prestation était vraiment solide pour des vieux de 60-65 ans. 

Steven Tyler a encore pas mal de voix pour crier et monter très haut. Ses interventions entre les chansons sont d’ailleurs criées au lieu de parlées. Me semble que j’en profiterais pour reposer ma voix si j’étais à sa place. Mais peut-être qu’il est juste pas capable de chuchoter ou de parler normalement.  

Le seul problème du show, ça a été les présentations de musiciens suivies de solos à n’en plus finir. Un des guitaristes a fait un solo de 8-10 minutes. Le drummer a fait un solo d’au moins 200 minutes, a pitché ses baguettes dans la foule pis a continué avec les mains. La seule chose qui m’a impressionnée, c’est de voir qu’un gars dans la soixantaine pouvait être aussi en forme (il avait l’air pas mal essoufflé de piocher sur son drum comme ça, mais quand même...). Pour le reste, quand t’as vu Neil Peart de Rush faire un solo, ou même juste un fill de drum de 5 secondes dans une toune, c’est bien dur d’être impressionné par quelqu’un d’autre. 

Certaines tounes se sont trop étirées aussi. Soit avec un trop long solo ou un jam qui double la longueur de la toune. Pourtant, Aerosmith a assez de stock en réserve pour faire un show qui enchaine les hits à n’en plus finir. Pourquoi perdre autant de temps avec des niaiseries dont personne n’a rien à branler? J’aurais pu donner un 8,5 sur 10 à ce show compte tenu du fait que des vieillards qui se donnent autant méritent le respect et même l’admiration. Mais c’était simplement pas assez efficace comme show.

Cote : 7 pénétrations sur 10


Vendredi 13 juillet: Une soirée de type 7/10

Qu'allait-il se passer ce vendredi soir? Est-ce que Suzanne Vega allait se faire frapper par une étoile filante live sous nos yeux? Est-ce que Sarah McLachlan allait se faire violer par une des innombrables gouines de l'assistance? Fallait qu'il se passe de quoi parce qu'on était un vendredi 13 après tout.

Kathleen Edwards (première partie)

Kathleen Edwards est une belle madame de l'Ontario. Je dis madame, mais après avoir regardé sur Wikipedia, je réalise qu'elle n'a qu'un an de plus que moi qui suis donc un monsieur. Ses tounes m'étaient inconnues mais c'était pas mauvais du tout. Elle joue du violon pis de la guitare pis ses tounes sont un peu folk. Elle a dit qu'elle était "a bad canadian" parce que c'était sa première visite à Québec.  C'est quand même une "pretty canadian".

Cote: 7 pénétrations sur 10

Suzanne Vega (deuxième partie)

Mon but principal ce soir là était de voir Suzanne Vega. Ça doit faire presque 15 ans que j'ai son album "Solitude Standing" et j'adore sa toune "Luka" (un de ses deux seuls hits). J'aime aussi "Solitude Standing", "Marlene on the wall", "Left of the center" pis "Tom's Dinner" (son deuxième hit) m'énerve un peu mais ça peut quand même faire la job. Elle a fait toutes ces tounes (elle avait pas vraiment le choix je crois). 

Suzanne Vega, c'est presque ce qu'on pourrait appeler une One Hit Wonder. Mais j'aime quand même sa personnalité pis son style musical. Ça manquait parfois un peu de rythme, mais elle chantait toujours bien et a fait l'effort d'essayer de renouveler certaines vieilles tounes avec de nouveaux arrangements relativement originaux.  Point nébuleux: ses interventions au micro manquaient de pertinence. Quelques exemples: "My name is Suzanne Vega". Un peu plus tard: "My name is Suzanne Vega, I'm from New-York City".

Cote: 7 pénétrations sur 10

Sarah McLachlan (programme principal)

Les gens avec qui j'étais ont remarqué que l'assistance semblait remplie de gouines. J'ai rien remarqué de louche outre le fait qu'il y avait beaucoup plus de petites madames qu'aux autres spectacles que je suis allé voir. Mais après avoir reçu l'information, j'ai réalisé qu'il y avait beaucoup de duos de femmes. Peut-être est-ce simplement parce qu'un gars qui se respecte ne se déplace pas pour aller voir Sarah McLachlan? En tout cas, moi Sarah McLachlan, je trippais dessus quand j'étais 14 ou 15 ans. Je la trouvais belle et douce et j'étais attiré par sa belle chevelure frisée. J'aimais sa toune "Into the fire" pis j'aimais aussi un peu "Possession". C'est surtout pour ces deux tounes que je suis allé la voir mais elle n'a fait que Possession. Elle a par contre fait en masse de tounes assises à son criss de piano par contre. Les madames dans l'assistance étaient toutes touchées et émues d'entendre "Angel", "Adia" pis je sais pas trop quoi d'autre. Moi, ça m'endormait comme le calisse. Siboire, je veux du drum. Mais j'en avais pas de drum. J'avais juste des complaintes de madame triste. 

zzzzzzzzzz. 
ZZZZZZZZZZZ.

La qualité était quand même là. Sarah chantait bien et juste. Elle était super gentille et émue de jouer devant sa plus grosse foule à vie. Ses tounes étaient bien rendues. Mais ça manquait de diversité, de guitare pis de drum. La foule de gouines en a sans doute eu pour son argent. Rentrées chez elles, elles ont du dévorer la plotte de leur concubine en songeant que la plotte qu'elles broutaient était celle de Sarah McLachlan.

Cote: 7 pénétrations sur 10

mardi 10 juillet 2012

Festival d'été partie 2: Bonjo Live

Lundi soir, 9 juillet 2012, plaines d'Abraham:

Première et deuxième partie: The Rikers et Dashboard Confessionnal

Une première partie, c’est fait pour jaser, boire de la bière ou spotter les pitounes dans l’assistance. Dashboard Confessionnal, c’est fait pour tout ça à la fois et même plus (faire la file pour aller pisser ou même chier et prendre son temps), parce que, comme le journaliste du Soleil l’a si bien fait remarquer, dès les premières notes, on se rend compte que quelque chose ne marche pas. Le chanteur tombe pas pantoute sur les bonnes notes. Sa première toune ressemble à un exercice de vocalise de lendemain de veille. Il miaule comme un soldat pris dans un barbelé pendant qu'il se fait tirer dessus. Pas cool. 

Cote Penetrator: 5 pénétrations sur 10. Ma cote est toutefois fondée sur une attention minimale. C'est donc une pénétration molle.

Programme principal: Bon Jovi

Ça aura pris du temps et ça aura été pénible (Dashboard Confessionnal + foule très compacte = plaisir restreint) mais Bon Jovi a fini par entrer sur scène vers 21h30, avec la toune "Raise your hands", choix pas mal efficace pour faire lever la foule. Il enchaine ensuite avec "You give love a bad name". Difficile de trouver une toune plus connue que celle-là.

Bon Jovi chante bien, ses musiciens sont bons et son répertoire est presque toujours accrocheur, avec des chansons pop à propos de cœurs brisés et de je serai toujours là pour toi. Le seul problème avec Bon Jovi, c’est sa personnalité. 

Arrivé sur scène avec des lunettes fumées pis une veste de cuir aux couleurs du drapeau américain, Bonjo sourit en nous montrant ses parfaites dents blanches entre les tounes. Durant les chansons, il fait le poseur comme un vrai de vrai rockeur américain en faisant des moves avec les mains tendues ou bien en tenant la perche de son micro en direction de son presque aussi poseur guitariste, Ritchie Sambora. 

Fake as fuck à 50 ans. Ça devait être incroyable à 24 ans, dans le temps de Slippery When Wet. Personnellement, la vue de ce rockeur qui doit jouer la même game de flasheux depuis 30 ans m'a enlevé un peu d'intérêt pour le spectacle. Je peux assurément taper du pied en écoutant une toune de Bon Jovi mais c'est plus difficile quand je le vois.

Malgré tout, ce fut assurément un très bon show, avec une bonne sélection de tounes (je ne suis pas resté jusqu’à la fin mais j’ai vu sur Internet que presque tous ses hits ont été faits à part Bed of Roses) et du dynamisme en masse. 

Bien des filles ont dû mouiller leur petite culotte. Par contre, à mon avis Bonjo est mille fois moins attirant que les gars de Rush où Rodger Hodgson de Supertramp qui avaient tous l’air beaucoup plus simples, humbles et amusants que ce gars trop fier d’être américain.

Cote Penetrator : 8 pénétrations sur 10

lundi 9 juillet 2012

Festival d'été 2012: partie 1

Dimanche soir, je me rends au festival d'été pour mes premiers spectacles. J'espère qu'on va se faire insulter par Jean Leloup comme lors de sa visite à Québec en 2008 où il s'est mis à manquer de respect envers la foule en les traitant de gros tas. Je suis prêt à me taper une première partie, aussi plate soit-elle, pour en arriver là. 

Misteur Valaire

Hormis l’accoutrement étrange des membres du groupe, je ne connaissais rien à Misteur Valaire en date de dimanche soir à 19h30. 

Finalement, ce sera probablement la seule fois de ma vie où j’aurai assisté à un spectacle de la formation puisque ce ne fut point mon style.

À peine une chanson sur 5 était chantée, soit par un membre du groupe, soit par un invité. C’était pas particulièrement bon, mais pas particulièrement mauvais non plus. C’était juste ordinaire : de la musique électronique qui pourrait fitter dans les 5 à 7 de bars dits urbains. Ça manquait de bons vieux instruments et aussi du bon vieux concept "couplets-refrain-couplets-refrain". Le seul instrumentiste « classique » au sein du groupe était un bassiste. Les autres gars jouaient du clavier, du séquenceur et y’en a un qui piochait sur des cymbales de drum avec un tambourine (?). Bref, avec un guitariste, ça aurait été une bite mieux. Ou encore 1024 octets mieux. C'est selon.

Heureusement, un ballon de plage a fait son apparition dans la foule et toute mon attention s’est focalisée dessus. Je me suis mis à espérer qu’il s’approche suffisamment pour que je puisse le smasher. 
Le moment fort du spectacle a eu lieu lorsque je suis passé à deux doigts de le frapper.

Cote Penetrator : 5 pénétrations sur 10

Jean Leloup :

Je n’ai jamais été un grand fan de Jean Leloup mais je reconnais que ce qu’il fait est original. En bonus, il me fait vraiment rire quand je le vois en entrevue. Je suis donc principalement allé le voir dans l’espérance de l’entendre délirer sur scène et/ou de porter une tenue hilarante, comme un chapeau de plumes.

Mais non, cette fois, Leloup avait un look standard et, excluant ses faces de gars sur la poudre, a offert une prestation assez sobre.

Je l’ai trouvé vieilli par contre. J’imagine que c’est ça que ça donne, des années d’abus de boisson et de coke.

Comme on le sait, les boissons gazeuses sont pleines de sucre et d'aspartame, ce qui peut causer un vieillissement prématuré.

Trève de mauvaises plaisanteries, après une heure de Jean Leloup, je commençais à en avoir assez, parce que toutes ses chansons ou presque étaient très rythmées et ça manquait de variété. Mais il s’est donné à fond, je peux pas le nier. J’étais sûr que sa voix allait lâcher à force de crier comme ça. En fait, après 3 tounes, je me disais qu’il allait pas pouvoir finir son show mais il m’a confondu.

Je ne savais pas, mais Jean Leloup est aussi un très bon guitariste, autant pour la rythmique que dans les solos. Il était le seul guitariste sur scène, ce qui mérite le respect en cette époque où les musiciens complets (qui composent, interprètent et jouent) sont rares. 

Bref, j’ai pas trippé comme un malade, mais ça a pas été une prestation de star qui s’est assis sur sa célébrité. En plus, il nous a fait ses hits qu'il refusait habituellement de jouer comme "Isabelle". La sélection de chansons était très solide. Il a voulu se racheter pour son show de 2008 a t-il dit en entrevue.

Les étudiants universitaires en travail social gagneraient à visualiser le spectacle de dimanche soir dans le cadre de leur cours sur la reconnaissance de l’association d’un usage de substances psychotropes et de schizophrénie. Ce type est le Syd Barrett du Québec.

Cote Penetrator : 8 pénétrations sur 10

mercredi 4 juillet 2012

Nouvelle économique

J'ai lu un article super capoté aujourd'hui:

Supposons que vous prenez l’avion à Fort Lauderdale en destination d’une autre ville américaine. Votre vol compte 100 sièges. Combien la ligne aérienne doit-elle en vendre sur les 100 pour couvrir toutes ses dépenses?

Selon une étude faite par le Wall Street Journal avec l’aide d’un consultant et du président d’une société aérienne, la réponse est 99!

Quel cauchemar! Non seulement vous vous faites des ulcères lorsque votre avion est à moitié rempli, mais vous déprimez aussi lorsque le prix du carburant monte, lorsque vos coûts de financement sont en hausse, lorsque vos compétiteurs vendent des billets à prix réduit, etc.

Quessé ça?!?

Si cette étude est réaliste et véridique, qui est assez débile pour se partir une compagnie aérienne? Ça coûte une fortune pis ça rapporte rien?

C'est sans doute mille fois mieux de se partir un McDonald ou un Tim Hortons. Le cash rentre à la pelle pis les marges de profit sont un milliard de fois plus intéressantes.

Même dans un dépanneur no-name de quartier qui vend juste de la gomme balloune pis de la bière, ça doit être nettement mieux. Donc c'est à n'y rien comprendre. Les propriétaires de compagnies aériennes doivent juste vouloir se pogner des filles avec leurs gros avions. Comme le gars de shop qui gagne 11$ de l'heure pis qui roule en Camaro. 

VOX POP: Si vous aviez à vous partir un commerce, ça serait quoi?

Pour moi, ça serait sans doute un McDonald.

lundi 2 juillet 2012

Bedonnant et grisonnant

Dernièrement, j'ai rencontré deux gars avec qui j'avais travaillé au terrain de jeux il y a belle lurette, soit il y 13-14 ans.

Le premier avait un ou deux ans de moins que moi. Je l'avais croisé à quelques reprises depuis qu'on avait quitté le terrain de jeux, mais ça devait faire pas loin de 5 ans que je ne l'avais pas vu lorsque je l'ai croisé il y a quelques semaines. Il n'avait pas vraiment changé, sauf qu'il avait maintenant les cheveux pas mal gris. En fait, je pense que la seule personne de cet âge que j'ai vue avec les cheveux aussi gris, c'est Vincent Bolduc.

Et là, je reviens du parc où j'ai rencontré un autre gars avec qui j'avais travaillé au même terrain de jeux. Celui là était rendu légèrement bedonnant et légèrement grisonnant.

De mon côté, j'ai les tempes bien grises. C'est ma couleur naturelle qui m'aide à ce que ça ne paraisse pas trop. Si j'étais brun ou noir, ça fesserait pas mal plus. Ça fait un bon moment que j'ai des cheveux gris. Au moins 5 ans. Mais depuis l'année dernière, je trouve que ça parait pas mal plus.

Je pense que dans la trentaine, un gars a le choix (ou plutôt pas le choix) entre grisonner, caler et faire de la bedaine (ou toutes ces réponses). Peu s'en sauveront.

C'est pas mieux pour les filles, mais ça se passe généralement ailleurs que dans les cheveux.

Bref, c'est ça la merveilleuse trentaine. Le poids des années n'a pas encore enlevé le sex appeal à ceux qui en ont, mais le déclin est clairement amorcé et c'est en rencontrant des gens qu'on a côtoyé il y a longtemps qu'on se rend compte que c'est inévitable et que l'horloge biologique implique aussi ce genre de choses.

Me semble que j'aurais pas pu écrire ça à 29 ans. Mais là, à 33 ans, je suis en plein dedans.