jeudi 28 novembre 2013

Descente aux enfers

En 1993, Sting chantait « If I ever lose my faith in you », une chanson disant grosso modo qu’il a perdu la foi en un paquet de choses mais que s’il perd sa foi en toi (s’adressant ici à une personne ou à Dieu ou à une entité quelconque), il sera foutu.
Parfois, je me sens comme ça. Récemment, j’ai perdu ma foi en Radio-Canada et ça m’a un peu ébranlé. Non pas que je chérissais particulièrement cette chaîne, mais je la plaçais quand même nettement en haut du reste de ce qu'on a au Québec. Après avoir vu des reportages sensationnalistes à « La Facture » et à « Enquêtes » à propos de sujets que je connais très bien ou de sujets qu’une amie connait aussi très bien, je me suis dit :  "Tabernacle, ces émissions ont pourtant l’air super rigoureuses mais dans le fond, la seule recherche derrière les reportages est celle du sensationnalisme". 
Quand on perd sa foi en Radio-Canada, on peut pas vraiment se retourner vers TVA qui met l’accent sur des émissions comme Le Banquier, Occupation Double, la Poule aux œufs d’or ou autre chose du genre. On peut pas non plus se retourner vers V. On peut juste se retourner vers des chaînes comme le National Geographic qui nous montrent de belles images de gazelles africaines ou de bovidés de la Sibérie. Et encore là, si des commentaires accompagnent les images, il y a fort à parier qu’ils seront émis par des maniaques de Green Peace qui vont affirmer que les femmes devraient avoir la touffe poilue puisque le poil est une protection naturelle contre les aléas climatiques.
Non, en vérité je vous le dis, lorsqu'on pousse la réflexion, on se dit que la perte de foi en les médias est très lourde de conséquences. Parce qu'à peu près toutes les informations absorbées le sont via les médias. Si les médias blastent le gouvernement, une entreprise ou bien les policiers sans raison, ça veut peut-être dire que c'est pas un cas isolé et que toutes les autres indignations ressenties à l'écoute des autres reportages sont montées de toutes pièces par des journalistes qui tournent les coins ronds en voulant que leur émission monte dans les sondages et aille chercher de meilleurs revenus publicitaires. Par effet domino, ça implique que toutes mes opinions basées sur de la matière préparée par des journalistes ne repose sur rien de solide.
Alors, devant l’absence de foi en la télévision, on se met à essayer des drogues pour oublier qu'on vit nourrit par le mensonge. Et on veut fuir son mal de vivre. Le pot fait un moment. Mais après on se tourne vers la coke, le crack et l’héroïne et malgré le bonheur initialement retrouvé, le mal de vivre devient de plus en plus grand. On pogne l'hépatite ou même le SIDA avec une aiguille infectée et les carottes sont cuites. On ne voulait que fuir le mensonge omniprésent et on se retrouve avec le tétanos et les reins qui ne fonctionnent plus. Maudit calisse.

mercredi 27 novembre 2013

La grosse crisse de poque

Depuis que je suis père, l'affaire qui me fait le plus capoter, c'est de voir à quel point mon gars peut se péter la yeule en des endroits non appropriés pour se péter la yeule.

Ce soir, il a interrompu son souper pour aller faire un caca. Pendant qu'il était sur la chiotte et qu'on soupait, on a entendu un gros BOUM dans la salle de bain. On s'est alors levé en catastrophe pour se rendre dans la salle de bain et le trouver couché par terre, la face pleine de sang.

On ne saura jamais la véritable histoire, mais il y a fort à parier que, assis incliné sur la bol en train de forcer pour faire sa crotte, il a basculé par en avant et s'est pété le front sur le rebord de céramique qui fait le tour du bain. Ça lui a fait une pas pire entaille ensanglantée sur le front. Quelques minutes de panique nous font nous demander quessé qu'on fait avec ça. On va tu à l'urgence pour des points de suture? Est-ce qu'il va s'endormir et perdre connaissance?

Finalement, c'était pas si pire, quoi que ça lui a fait une méchante grosse poque dans le front. Il en retirera aussi probablement une cicatrice.

Bref, une nouvelle blessure comparable à la fois où - fouille moi comment il a fait-  mais il s'est entaillé le front sur le petit muret à côté du frigidaire. Ou ben la fois où il est tombé dans le salon et où il a renfoncé le mur avec son front.

Des fois je perds un peu patience avec lui, mais ces accidents là sont les seuls moments où je lève vraiment le ton avec mon gars. À chaque fois, ça me met en tabarnac. J'ai juste le goût de lui dire: "Ben voyons, à quoi t'as pensé maudite marde?" Si au moins il se pétait la gueule en courant après le trouble, genre en jouant avec des tournevis ou en mettant son doigt dans les prises de courant. Mais non, il se pète la gueule en vaquant à des occupations dépourvues de danger tel que marcher dans la maison.

samedi 23 novembre 2013

En 2014, sur ma liste d'épicerie

Quelles années de ma vie ont été percutantes et devraient être soulignées sur la ligne du temps de ma vie?

Souvent, j'ai l'impression qu'il y en a peu. Oui, il s'est passé quelque chose de spécial à chaque année de ma vie, mais des années majeures, où ma vie a pris un tournant spécial ou bien où un événement d'importance s'est produit, il y en a combien? Cinq ou six?

Je devrais peut-être remercier les hautes instances pour ça. En effet, un cancer ou la mort d'un de mes proches pourrait entrer là-dedans. Et quand j'envisage la question sous l'angle négatif des choses, je suis content de ne pas pouvoir souligner d'années de ma vie.

Enfin, en 2014, j'aurai 35 ans. Un âge pas si pire quand on est rendu là, mais qu'on considérait vieux quand on avait 20 ans. Comme je me rappelle assez bien de ce que j'étais et de ce que je pensais quand j'avais 20 ans, je trouve ça quand même un peu vieux. Plusieurs jeunes m'appellent maintenant "monsieur", si on exclue les commis de dépanneur de chez Couche-Tard avec qui j'ai l'impression d'avoir grandi sur une ferme puisqu'ils me tutoient gros comme le bras même s'ils ont presque 20 ans de moins que moi.

Il ne faut pas vieillir en vain. Il faut qu'il se passe quelque chose de spécial dans notre vie, autrement, y'a aucune putain de différence entre avoir 15 ans et 35 ans (sinon qu'on est moins beau et moins ferme à 35 ans).

Voici mes objectifs réalisables pour 2014. Quand je dis "réalisables", c'est que leurs possibilité de réalisation est assez élevée. Mon but serait de tous pouvoir les cocher avant le 31 décembre 2014:

Avoir un deuxième enfant;
Faire construire un garage ou une extension à la maison;
Devenir cadre;
Aller au Pérou et monter le Machu Picchu;
M'inscrire au festival du cochon graissé de Ste-Perpétue.

Ça me ferait une belle année à plusieurs facettes:
Agrandissement de la maisonnée au sens humain comme au sens matériel, progression au niveau de la carrière, voyage exotique au tiers-monde et défi fucké à propos duquel je ne suis pas du tout préparé.

Étrangement, c'est le festival du cochon graissé qui procure chez moi le plus de frénésie tellement ça a pas rapport pis ça fitte pas avec moi.

vendredi 15 novembre 2013

À propos de la liberté d'expression ou de l'expression tout court

Pour la majorité des gens, le concept de "liberté d'expression" ne pose pas vraiment problème au cours d'une vie. La raison en est que la plupart des gens acceptent le monde dans lequel ils vivent, ne sont pas très contestataires et préfèrent se sauver des situations tendues qui pourraient mal tourner.

On pourrait dire que ces gens sont des moutons ou des peureux qui préfèrent une petite vie tranquille et sans accrocs à une vie plus "vivante".

Mais on pourrait aussi dire que ces gens ont l'intelligence d'éviter que les choses tournent au vinaigre pour avoir ensuite à gérer une situation qui dérape.

J'ai longtemps pensé que les gens qui évitaient les confrontations "nécessaires" (je parle ici des situations où on ne court pas après le trouble mais où le trouble nous saute dans la face) faisaient partie de la première catégorie, c'est-à-dire les moutons. Aujourd'hui, avec un peu plus de maturité, ou à tout le moins de vécu, je pense qu'ils sont plus intelligents que je ne le pensais. Et peut-être même, à mon grand désarroi, plus intelligents que moi qui ai passé une grande partie de ma vie à dire ou écrire sans retenue ce que je pensais à propos des gens qui agissent comme des caves.

Quand j'ai parti ce blog, je me suis dit que j'allais faire attention à mes écrits et que presque plus rien n'allait pouvoir être retenu contre moi. Mais j'ai vite réalisé que tout pouvait être toujours retenu contre n'importe qui dans notre ostie de société de frileux. À ce sujet, on m'a raconté l'histoire de quelqu'un qui avait écrit sur Facebook que son voisin de bureau pétait ou faisait autre chose de déplacé et que c'était désagréable. Quelqu'un a fait circuler l'information dans son milieu de travail et des gens se sont mis à dire que cette personne parlait contre son employeur sur Facebook.

Ça a beau être pas très fort comme argumentation, la personne visée s'est retrouvée automatiquement en position défensive, l'histoire s'est répandue et je me demande même si la personne a pas reçu un blâme. Ensuite, j'imagine que tout le monde s'est mis à avoir peur de dire un mot de trop.

Ça fait que, par extension, tout le monde fait comme si tout était merveilleux et les gens qui pètent, sacrent ou se dérhument en ravalant leur morve peuvent évoluer en toute quiétude sans crainte d'être dénoncés par leurs pairs.

What the fuck is going on société?

dimanche 10 novembre 2013

Small talk, big talk et esoteric talk

C'est l'heure du texte hebdomadaire de Master Penetrator. Êtes-vous prêts? Non? Moi non plus.

La semaine passée, au cours de la même journée, j'ai assisté ou participé à deux discussions assez spéciales. Ça m'a fait réaliser qu'il n'y avait pas que le small talk auquel je suis allergique. Ça m'a surtout fait réaliser que du monde dont la compagnie est ennuyante ou fuckée, y'en a parfois plus qu'on pense.

Voici trois catégories de discours que j'ai observées et qui m'irritent:

Le small talk: Tout le monde connait le small talk. Presque tout le monde s'adonne au small talk occasionnellement. Mais les gens dont l'intelligence est au moins modérée essaient d'éviter ce type de discussion autant que possible. Rappelons qu'il s'agit de discussions principalement axées sur les petites choses banales de la vie desquelles on traite comme s'il s'agissait de nouveautés fascinantes. Le small talk est généralement axé sur la météo, sur les téléréalités ou sur les sujets à propos desquels tout le monde à une opinion et à propos desquels notre opinion personnelle n'a aucune valeur ajoutée. Le small talk prend toute sa splendeur lorsqu'il s'exerce entre petites madames de 50 ans qui fument, qui ont la voix rauque et qui sont frustrées par leur niveau d'accomplissement personnel limité. Par exemple:

"Moi ce qui m'écoeure, c'est les BS qui continussent à pas travailler même s'ils pourraient avoir une job"
Pffffff (poffe de cigarette)
"Ouin, gang de crosseurs, pis le gouvernement les encourage à rester comme ça pis eux autres y gaspillent notre argent avec des gratteux pis de la bière."
PFFFFFF (poffe de cigarette)
"C'est vrai, ça, Micheline! J'avais jamais pensé à ça"
PFFFFFFFFFFFFF (poffe de cigarette à l'unisson)

Le big talk: Le big talk n'est pas chose fréquente. Un des seuls exemples que j'ai à portée de main, c'est un type dans l'autobus qui s'écoute parler. À ma connaissance, il va à l'Université et fait une maîtrise ou même un doctorat en histoire. La semaine passée, il était assis avec un autre gars et les deux disaient des phrases de 20 mots pour dire la même chose qu'une personne normale aurait dit en 7 mots (ce qui donne 66% de gaspillage lexical). Voici un exemple:

"Y faut dire qu'au temps de la Nouvelle-France, les facteurs psycho-sociétaire étaient très différents d'aujourd'hui".
"Oui, c'est vrai, dans ce temps là, les gens ne matérialisaient pas autant leurs besoins qu'aujourd'hui"
"Ça peut s'apparenter au besoin d'accomplissement qui dévore les sociétés occidentales depuis le 20ème siècle".
Et ainsi de suite.

Le esoteric talk: Le esoteric talk, ça, c'est encore plus rare. Mais sur 100 personnes, y'en a toujours 3 ou 4 de ce type là. Ces gens ont le profil pour adhérer aux théories du complot. Dans le genre que ce sont les américains qui ont organisé les attentats du 11 septembre. Ou bien Neil Armstrong n'a jamais marché sur la lune. Ou bien PFK élève des poulets mutants sans pattes qui sont servis à leurs clients. Parfois, c'est pas aussi anti-américain que ça. Parfois, c'est juste purement ésotérique. On parle d'extraterrestres, d'énergie, de lignes de la main, de lumières intérieures. J'ai pas vraiment d'exemple extrême de ce type autour de moi, mais y'a un gars qui m'a dit récemment quelque chose comme ça:

"Moi, je suis un employé de niveau Wayne Gretzky. Je connais ma réputation! Pis je sais que après tout ce que j'ai enduré dans ma vie, quand je vais décéder, je vais la voir, la lumière."
"Ok, comme tout le monde?"
"Non pas comme tout le monde, faut la mériter! Pis moi je sais que je vais la mériter cette lumière là. C'est le karma!"
"OK!"
Et ainsi de suite.

Évidemment, une fois, c'est drôle. Mais quand chaque discussion avec une personne revient continuellement au small talk, au big talk ou au estoteric talk, c'est pas vraiment amusant.

Tous les exemples que j'ai en tête sont trop fréquents pour être amusants.

mardi 5 novembre 2013

Je n'ai pas voté

Oh non, je n’ai pas voté aux élections municipales cette année. Et ça ne me donne pas le droit de chialer diront certains.
Mais pourquoi parle t-on seulement du droit de chialer. Le droit d’être satisfait lui, qu’en est-il, saperlipopette? Ceux qui votent sont-ils vraiment fiers d’avoir fait la différence en mettant en place quelqu’un de compétent et de brillant?
Après 16 ans de vie adulte, je constate que je n’ai jamais trippé sur un politicien. Aucun encore vivant du moins. Je n’ai jamais trouvé pendant plus que quelques mois qu’une personne valait mon appui.  Et j’ai souvent été dépassé par certaines personnes mises au pouvoir. À ce titre, que dire de Jean Garon à Lévis? On n’a qu’à faire une recherche sur Google Images pour être estomaqué par l’allure du personnage. Ceux qui ont entendu sa voix gravelleuse mais beaucoup moins mélodieuse que celle de Bryan Adams pourront pousser encore plus loin l’incompréhension.
Pour ce qui est de Québec, au début, j’aimais bien Régis Labeaume. Je trouvais qu’il rentrait dans le tas. En fait, je trouve encore qu’il rentre dans le tas, mais il s’est trop fait voir partout à la télé, dans les talk shows en plus de remettre tout le monde à sa place comme s’il était un grand champion international de course. Bref, il m’énarve car c’est un ti-cul qui se donne constamment en show.
Ces temps-ci, il rentre dans sa fonction publique municipale, en partie à raison sans doute. Mais de l’autre bord, y’a à peine quelques années, il voulait faire des partys à plus finir à Québec (dans son état d’euphorie post-Paul McCartney) pis il a focussé comme un fou sur son osti d’aréna à 400 millions. Et après ça, selon lui, on n’a pas les moyens d’entretenir les fonds de pension des employés.
Tsé, dans la vie, tu peux prôner la décense, mais vas pas te crosser en public.
Cet exemple avec Régis Nabot n’est qu’un exemple parmi tant d’autres. En fait, j’aurais eu des exemples beaucoup plus frappants avec la gang de crottés qui ont géré ou continuent de gérer le 514 et le 450 en fourrant des millions de personnes avec des taxes municipales gonflées en fonction de pots de vin versés à tour de bras.
D’ailleurs, vu que j’ai pas voté une seule fois de ma vie à Montréal. Est-ce que j’ai le droit de chialer?
En fait, actuellement, la seule bonne raison de voter que je vois, c’est si un osti de crotté sale que j’haïs est en avance dans les sondages. Dans ce cas là, oui, je ferais mon possible pour le bloquer. Mais si c’est un tata au milieu d’un groupe de tatas, qu’est-ce que ça peut bien crisser que j’aille voter ou pas?

dimanche 3 novembre 2013

Une fille perdue

Les années passent et comme bien des gens sans doute, je vois mon entourage changer.

En fait, dans la trentaine, c'est moins pire. Les gens ne changent plus beaucoup. C'était surtout dans la première moitié de la vingtaine que j'ai vu le plus de gens changer:

Certains se mettent à focusser sur le cash. Travailler plus, pour faire plus d'argent pour acheter une grosse maison avec un garage double pis avoir un sea-doo.

Ou bien avoir des flots pis focusser exclusivement sur sa famille en n'accordant plus de temps à quoi que ce soit d'autre.

Dans des cas plus rares, certains prennent une tournure plus artistique ou plus hippie. Ils partent faire le tour du monde ou bien se mettent à se tenir avec un groupe au profil particulier (musiciens, pétasses, drogués, etc).

Généralement, on tire un inconfort du fait que notre entourage évolue dans une direction qui ne nous plait pas. Mais parfois, c'est la stagnation qui est difficile à prendre. Car certaines personnes ne changent pas.

Rendus à l'âge adulte, on se rend compte qu'elles auraient dû évoluer pour bien se mouvoir au travers des nouvelles exigences de cette importante étape de leur vie. En d'autres mots, c'est facile d'être déraisonnable et mal organisé à 14 ans. Mais à 34 ans, ça a un peu plus de conséquences.

Je pense que ma sœur entre dans cette dernière catégorie. Bien qu'elle mène une vie relativement rangée et assez responsable, tout ce qu'elle fait hors-travail m'apparait comme de la bipolarité modérée. Voici quelques exemples pour illustrer mon propos:

Un jour, elle arrête de fumer puis recommence 2 semaines plus tard. Quand elle m'annonce qu'elle vient d'arrêter de fumer et que je lui demande "Ça fait combien de temps?", si je la félicite pas après qu'elle m'ait répondu que ça fait 2 jours, elle trouve que je la supporte pas (notons ici qu'elle a dû arrêter de fumer au moins 10 fois dans sa vie).

Un jour, elle s'achète un kit pour faire du snowboard mais en fait seulement 6 fois pendant l'hiver pis en refait jamais par la suite.

Un jour, elle se met à faire du jogging pour arrêter 2 semaines plus tard.

Un jour, elle dompe son chum pour me dire qu'elle est due pour prendre un break. La semaine suivante, j'apprends qu'elle en a rencontré un autre (pis c'est un ti-coune pire que le précédent).

*****

Depuis le printemps dernier, ma sœur avait un nouveau chum. Un gars correct, pas charismatique pantoute mais nettement plus équilibré que l'impressionnante quantité de tatas qu'elle avait ramassée au cours des mois ou mêmes années précédentes.

Y'a deux semaines, elle venait faire un tour chez moi pour me dire que ça marchait plus avec son chum. Elle le trouvait trop raide avec elle, pas dynamique, pas en forme, pas enclin à faire attention à son allure.

C'était pas mal fini. En fait, dans ma tête, c'était fini à 99%.

Mais y'a quelques jours, ma mère m'a dit que ma sœur était restée en couple avec son chum. Je comprenais pas vraiment, mais c'était pas surprenant avec ma sœur.

Pis vendredi, ma sœur nous a annoncé qu'elle était enceinte pis qu'elle voulait garder le bébé.

Quand elle a appelé chez mes parents pour leur annoncer, elle a mis le téléphone en fonction "mains libres" pour entendre leur réaction. Mon père a dit: "Me semblait que ça allait plus bien?". Et ça a adonné que ma sœur était avec son chum à ce moment là.

Non, mais quel bel exemple de nounounisme que de dire à tout le monde que ça marche plus, pour ensuite, deux semaines plus tard, annoncer à tout le monde qu'elle est enceinte en compagnie du gars avec qui tout le monde pensait que ça marchait plus. Elle pensait qu'on allait tous sauter de joie en se disant: "Wow, quelles circonstances optimales pour te reproduire!"

Ma sœur peut être comprise ou incomprise (c'est selon), dans ce genre de situation.