vendredi 15 novembre 2013

À propos de la liberté d'expression ou de l'expression tout court

Pour la majorité des gens, le concept de "liberté d'expression" ne pose pas vraiment problème au cours d'une vie. La raison en est que la plupart des gens acceptent le monde dans lequel ils vivent, ne sont pas très contestataires et préfèrent se sauver des situations tendues qui pourraient mal tourner.

On pourrait dire que ces gens sont des moutons ou des peureux qui préfèrent une petite vie tranquille et sans accrocs à une vie plus "vivante".

Mais on pourrait aussi dire que ces gens ont l'intelligence d'éviter que les choses tournent au vinaigre pour avoir ensuite à gérer une situation qui dérape.

J'ai longtemps pensé que les gens qui évitaient les confrontations "nécessaires" (je parle ici des situations où on ne court pas après le trouble mais où le trouble nous saute dans la face) faisaient partie de la première catégorie, c'est-à-dire les moutons. Aujourd'hui, avec un peu plus de maturité, ou à tout le moins de vécu, je pense qu'ils sont plus intelligents que je ne le pensais. Et peut-être même, à mon grand désarroi, plus intelligents que moi qui ai passé une grande partie de ma vie à dire ou écrire sans retenue ce que je pensais à propos des gens qui agissent comme des caves.

Quand j'ai parti ce blog, je me suis dit que j'allais faire attention à mes écrits et que presque plus rien n'allait pouvoir être retenu contre moi. Mais j'ai vite réalisé que tout pouvait être toujours retenu contre n'importe qui dans notre ostie de société de frileux. À ce sujet, on m'a raconté l'histoire de quelqu'un qui avait écrit sur Facebook que son voisin de bureau pétait ou faisait autre chose de déplacé et que c'était désagréable. Quelqu'un a fait circuler l'information dans son milieu de travail et des gens se sont mis à dire que cette personne parlait contre son employeur sur Facebook.

Ça a beau être pas très fort comme argumentation, la personne visée s'est retrouvée automatiquement en position défensive, l'histoire s'est répandue et je me demande même si la personne a pas reçu un blâme. Ensuite, j'imagine que tout le monde s'est mis à avoir peur de dire un mot de trop.

Ça fait que, par extension, tout le monde fait comme si tout était merveilleux et les gens qui pètent, sacrent ou se dérhument en ravalant leur morve peuvent évoluer en toute quiétude sans crainte d'être dénoncés par leurs pairs.

What the fuck is going on société?

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