vendredi 31 mai 2013

Le jam du mardi soir à la Ninkasi

Mike Boy aime pas la Ninkasi. Il trouve qu'on s'y emmerde. Moi, je trouve ça pas si pire mais c'est pas mon first pick sur la rue St-Jean. Disons que j'y vais quand c'est plate ailleurs. 

Le mardi soir, c'est plate partout. Ce soir là, la Ninkasi a une longueur d'avance sur tous les autres endroits: c'est la soirée jam pour les musiciens amateurs. Bref, quand on sait jouer de la guitare, de la basse, de la batterie ou du piano, on peut monter sur scène pour performer quelques instants en la compagnie des trois gars embauchés par le bar (guitariste, bassiste et batteur). On peut aussi monter seul sur scène et faire une de nos horribles compositions personnelles. Ou bien ou peut faire des covers ou des improvisations avec nos amis ou en choisissant parmi les musiciens disponibles. Si on est très imaginatif, on peut inventer une formule non spécifiée ci-avant.

Le problème principal du concept, c'est que ça a lieu les mardis soirs... à 22h30. Ça fait un peu tard pour les gens raisonnables qui ont une job. En fait, c'est tard pour pas mal n'importe qui, car un mardi soir, c'est pas fait pour se coucher à 1h du matin, me semble.

L'autre problème, il est pour moi, mais pas pour tout le monde. C'est que l'animateur de la soirée (qui est le drummer du groupe) trippe sur les improvisations. Si on veut jouer des covers, il trippe moins. Le gars est bien sympathique, mais je pense qu'il trippe principalement en la compagnie de musiciens de haut-calibre, capables de jammer dans n'importe quel style sans trop se tromper. Ce qui n'est pas mon cas. D'ailleurs, quand je suis seul dans mon sous-sol, je m'accorderais la note de 8 sur 10 pour mes talents musicaux. Mais quand je suis dans un jam de musiciens comme ça, je baisserais ma note à 6 sur 10.

Quoi qu'il en soit, mardi dernier, j'y suis allé et j'ai pris la basse. J'ai demandé au guitariste et au batteur de m'accompagner. Vu que c'était moi le boss, j'ai dit qu'on allait faire des riffs de tounes connues. Je trouvais ça plus cool pour les spectateurs que des ostis de jams pas rapport qui manquent de punch. Ça fait que j'ai fait un bout de "Pretty Woman", un bout de "My Sharona", un bout de "Money" pis d'autres bouts d'autres tounes. Franchement, c'était un peu décousu et pas vraiment excellent. Mais c'était quand même des points de repère musicaux pour le monde dans le bar.

Je suis le premier à avoir passé. Ça me dérange pas moi d'être le premier. Ça semble par contre déranger bien des gens car dans la minute qui a suivi l'écriture de mon nom sur la feuille des volontaires, environ 5 autres personnes ont ajouté leur nom. Quelle bande de moumounes. Et les styles musicaux étaient pas mal étendus: au moins 3 gars ont fait du free style vocal (rap ou juste des cris), un gars avait son trombone, ce qui donnait quelque chose d'assez emmerdant à écouter. Une fille a fait du bon folk. Un gars a fait une toune de Gerry Boulet pis une toune d'Elvis (Jailhouse Rock) qui était très bonne. Un genre de chinois de la France a massacré une toune d'Oasis. Y'en avait pour tous les goûts.

Chose surprenante, le bar était presque plein. La clientèle est composée de gens dans la vingtaine, peut-être 25 ans en moyenne. La plupart des gens sont des gars un peu sales (cheveux longs et peut-être gras). Y'a quelques belles filles. Peut-être des groupies qui veulent fourrer avec les meilleurs musiciens (parce qu'ya pas vraiment de beaux gars à mon avis).

Bref, c'est un bon concept et c'est le fun que cette tranche négligée de la population que sont les musiciens amateurs aient un soir pour eux dans un endroit de la ville.

lundi 27 mai 2013

Où sont passés les vrais rebelles?

Depuis le début de la vingtaine, je me pose régulièrement la question existentielle: "Quand devient-on plate?". Parfois, ça me chicote pendant de longues périodes. Je dirais qu'actuellement, c'est en arrière-plan dans ma tête depuis plusieurs mois...

Je passais tout à l'heure en vélo dans la rue et je voyais qu'une personne sur deux avait profité du beau temps pour tondre sa pelouse, après presque une semaine de pluie. Je voyais des gars passer le fouet sur leur terrain. J'avais fait la même chose qu'eux un peu plus tôt en soirée. Bref, je jugeais des gens qui s'occupaient de la même façon que moi, en me disant cependant qu'eux trouvaient ça normal de tripper sur leur terrain.

J'ai pensé à Christian, mon ami d'enfance et d'adolescence qui n'est plus ami d'âge adulte. Il trippait sur le film "Leaving Las Vegas" avec Nicolas Cage et son concept de suicide à l'alcool. Il trippait sur "Reservoir Dogs" avec la passe du gars qui se fait arracher une oreille pour ensuite se faire asperger d'essence.

Asteur, il habite tout près de chez moi, il a trois enfants avec une fille qui a les dents croches. Pis il a une maison. Pis il a une roulotte pour accrocher en arrière de son char. Comme ses parents. C'est quoi le lien avec "Leaving Las Vegas"? C'est quoi le lien avec "Reservoir Dogs"? Criss, y'a aucun lien. Y'a aucun fil conducteur.

Je pensais aussi à une fille qui prend l'autobus avec moi et qui était au terrain de jeu quand j'y étais animateur. Elle a presque 10 ans de moins que moi. C'était et c'est encore une belle fille très gentille. Mais à part s'occuper de son chien, elle a pas l'air de crisser grand chose de sa vie. Quand on parle de nos fins de semaines ou de nos activités, elle me parle juste du fait qu'elle est sortie avec son chien. Mais siboire, quel gaspillage de précieuses années où t'es à ton top, ma chouette.

C'est à 30-35 ans qu'on peut pleinement apprécier la chanson "Où sont passés les vrais rebelles?" de Gaston Mandeville.

Je radote pas mal avec ce type de réflexion. Mais y'a rien que ça autour de moi.

lundi 20 mai 2013

Anecdotes de caca et de pénis

Trois anecdotes récentes, pas nécessairement hilarantes, mais tout de même amusantes.

***

Nous voilà, mon garçon et moi dans l'auto, sur la route de Lotbinière. Soudainement, une odeur de caca commence à flotter dans l'air. Les champs remplis de fumier sont probablement en cause, mais je m'informe quand même à mon garçon:
"Ça sent pas très bon. As-tu fait un petit pet?"
"Non."
"Ça sent le caca...."
"Peut-être que c'est un petit garçon qui a fait un pet ou un caca dans sa maison... "

 ***

Toujours dans l'auto avec mon rejeton, on écoute le greatest hits de Paul Piché (ou le very best of, je me souviens plus trop).

- Ça mon bonhomme, ça s'appelle "Sur ma peau" pis c'est une chanson de Paul Piché!
- Ma peau?
- SUR ma peau...
- Sur ma peau?
- Oui c'est ça! Regardes c'est ça qu'il chante (je mets le refrain): "Besoin d'amour pour mettre sur ma peau, je ne ferai pas les détours dans ton dos!"
- Papa, remets "besoin d'amour pour mettre sur ma peau de pénis!"
- Quoi??
- Besoin d'amour pour mettre sur ma peau de pénis!"
- OK! (je remets le refrain et j'ajoute la suggestion): "Besoin d'amour pour mettre sur ma peau de pénis, je ne ferai pas les détours dans ton dos!"
- Hahahahaha!
(Et ainsi de suite pour rendre un enfant heureux).

***

Me voilà maintenant dans les toilettes d'un restaurant. Mon héritier veut faire un pipi et je l'accompagne au cabinet. Après son pipi, je fais le mien dans la même toilette.

Fiston me regarde et dit: "Y'est gros ton pénis papa!".

J'ai bien entendu le goût de rire mais je me contente de sourire. Comme y'a un autre client dans la pièce, c'est pas le temps d'en ajouter alors je réplique rien de spécial, mon gars répète:
 "Y'est gros ton pénis papa!".
"Y'EST GROS TON PÉNIS PAPA! HAHAHAHA!"

Heureusement, ces répétitions eurent lieu au moment où le client se faisait sécher les mains. Pour la première fois de ma vie, j'étais content que le moteur de ces engins soit aussi bruyant.

jeudi 16 mai 2013

Les gardiennes: toujours et encore plus une source de marde

Depuis février, mon fiston fréquente une nouvelle garderie qui est très bien (je pense pas avoir écrit à ce propos). En 3 mois de fréquentation, on n’a rien remarqué de bizarre, ce qui est exceptionnel comparativement aux 4 gardiennes précédentes chez qui quelque chose clochait dès le départ. De plus, mon garçon n’a à peu près jamais pleuré le matin lorsque je le laissais alors qu’il a pleuré pratiquement à chaque fois où je suis parti de chez la gardienne précédente. Faut dire que celle-là parkait les flots devant la télé toute la journée et lavait ses planchers ou jouait aux cartes sur son ordinateur pendant les heures de job.
La gardienne actuelle est un peu marginale : tatouée, percée, style artiste. Mais elle est très cool. Elle s’occupe tout le temps des enfants. Le matin, quand on arrive, elle est assise à une petite table dans le sous-sol et parle ou joue avec les enfants. Elle leur fait écouter « Losing my religion » et les enfants dansent. Elle fait plein de bricolages, elle fait affaire avec une fille qui vient faire de l’éveil musical avec des instruments une fois par mois, etc. Elle a pas l’air trop axée sur le ménage  ni trop sur le laisser-aller. Bref, c’est une fille qui est balancée, contrairement aux précédentes.
La seule affaire, c’est que son ex-chum s’est suicidé, comme notre gardienne de l’été 2012 pis comme la première gardienne de 2010-2011 dont le chum super colon a fait une tentative de suicide. Ça change rien à ses compétences de gardienne et sur le service qu’on reçoit, mais ça me fait me dire que : A- les gardiennes sont des filles à problème qui rendent le monde fou autour d’elles ou B- les gardiennes aiment les gars à problème qui se suicident.
Tout allait bien. Mes matinées se déroulaient à merveille, avec un petit gars heureux de retrouver ses amis et la gardienne. Jusqu’au 15 mai, 23h, à mon retour du ciné-parc. Aimepé m’annonce alors que la gardienne a annoncé qu’elle déménageait à Trois-Rivières et fermait sa garderie le 21 juin prochain.
WHAT THE FUCK TABARNAC. On peut pas avoir un break pendant un an de temps? Y faut tu toujours qu’yarrive de quoi au moins aux trois mois dans notre relation avec les gardiennes?
Troisième garderie où y’a du suicide.
Deuxième garderie qui ferme.
Là, on a un peu plus d’un mois pour se revirer de bord et encore une fois plonger les mains dans ce trou puant qu’est le site www.magarderie.com pour essayer d’en extirper quelque chose de potable. Sacrament. Moi qui pensait que j’aurais la paix jusqu’à temps que mon gars rentre à la garderie. Si jamais je lis un jour un article qui inclut le système de garderies dans ce qui fait l’éclat du modèle québécois, c’est clair que je serai tenté de retracer le journaliste pour lui péter les deux rotules.

C'est ma fête, je défonce le tiers de siècle

Depuis peut-être une dizaine d’années, j’avais un peu de poil sur la poitrine et autour du nombril aussi.
Cette année, j’ai regardé mes pieds. J’avais du poil dessus. J’avais même du poil sur les orteils. Comment du poil pouvait bien pousser là?
Quand avais-je perdu mes orteils de vue? Ou, en d’autres mots, depuis quand avais-je du poil dessus? Depuis quand étais-je un adulte? Depuis quand étais-je un chimpanzé? Est-ce que ça m’est arrivé comme ça, en l’espace de 2-3 ans ou si c’était là depuis plus longtemps et que j’étais tout simplement passé à côté, préoccupé par des choses plus importantes?
OK, direz-vous, on s’en fout des pieds. On s’en fout un peu, mais ce serait la même chose si on fixait une zone particulière de notre corps à la recherche de vieillissement. Comme les cheveux blancs. Ou bedon les taches de vieillesse. Ou bedon une bedaine. Ou bedon des rides…
Ah quelle merde de vieillir. Quelle plaie de s’imposer soi-même une espèce de pression de « j’ai 34 ans, je peux pus faire ça, ça serait déplacé ». Vu qu’au niveau physique, je suis pas trop affecté, je le prends surtout mentalement, pour le moment. Mais je reste sur mes gardes et sais pertinemment qu’un coup de vieux peut arriver du jour au lendemain. Comme ces gens qui, en l’espace d’une année, ont les cheveux complètement blancs.
D’un autre côté, je me rends compte à quel point je joue le même disque depuis des années. Je me revois avec mon pote Dominic, assis sur les murets de la Grande Allée, à 19-20 ans, à nous dire qu’on vieillit pis qu’on est pas matchés, pis qu’on a les deux pieds dans le béton vu que toutes les filles de notre âge qui ont du bon sens ont un chum.
QUEL CONNARD J’ÉTAIS. À l’âge où j’avais la vie devant moi, je me plaignais déjà que la vie était mal faite. Quelle ostie de trajectoire de complainte que la mienne. Le pire, c’est que j’ai encore tendance à voir les obstructions de la vie bien avant ses opportunités. Sacrament, ça fait 15 ans pis j’ai à peu près pas évolué. Suis-je condamné à finir ma vie avec ce que mon cerveau me dicte comme mode de réflexion? J’ai beau être pleinement conscient de ce trait de ma personnalité, ça vient tout seul. J’écoutais pas de Pink Floyd à l’époque donc je peux même pas mettre la faute sur Roger Waters.
À bien y penser, le meilleur moyen de mener sa vie, c’est d’être comme Forrest Gump et de prendre la vie comme une boite de chocolats, un morceau à la fois, en s’adaptant en conséquence. Ça me prendrait un sérieux formatage pour en arriver là (faut dire que Forrest Gump est pas mal formaté à la base), mais peut-être qu’avec un peu de conditionnement, je pourrais arriver à décaler légèrement ma trajectoire de vie. L’affaire c’est que ça fait au moins 15 ans que je sais que je suis comme ça. Est-ce que je suis vraiment capable de changer? J’envie les animaux, j’envie les enfants, j’envie Forrest Gump, de rien anticiper trop loin.
FUCK MON CERVEAU. FUCK MES 34 ANS.

dimanche 12 mai 2013

Samedi 11 mai sur la rue St-Jean

Petite sortie avec Mike Boy ce samedi soir pour célébrer un peu à l'avance mes 34 ans.

Comme à l'habitude, on se rend dans le Vieux-Québec, pour axer notre soirée principalement autour de la rue St-Jean.

Malheureusement pour nous, c'est tranquille dans tous les bars où on s'arrête et en plus, on est pas vraiment dans le mood tous les deux. Quoi de plus frustrant qu'une soirée dans un bar sans potentiel? Une soirée dans un bar sans potentiel pour deux gars pas vraiment dedans.

Mais peut-être que cette frustration commune de passer une soirée sans punch a fini par nous permettre de nous ressaisir. Voici quelques anecdotes amusantes qui se sont tout de même passées:
  • Au Sacrilège, un gars nettement fif avec une boite à lunch de Batman en métal s'est installé à côté de nous. Dans sa boite à lunch était disposée un anneau supplémentaire au look barbare pour se mettre dans le nez (il avait déjà au moins 2 autres piercings dans la face) ainsi qu'une genre de couronne d'épines comme Jésus. Le gars nous a demandé si on était un couple, ce à quoi on a bien entendu répondu que oui. Après que Mike ait dit qu'il était pas en super forme au gai, ce dernier a répondu qu'il fallait prendre une vodka-sucre. Nous trouvant possiblement attirants sexuellement, il a nous a payé une tournée de vodka. On lui a rien payé en retour.
  • Aux Voûtes de Napoléon, on s'est rentré de la bière dans le bar et on s'est dirigés vers les chiottes pour se transvider ça dans un verre. Pendant que je faisais mon transvidage, Mike m'a couvert avec le bruit du séchoir à main pendant au moins 2 minutes et j'ai cru qu'il allait faire sauter le moteur tellement ça a duré longtemps et tellement le bruit de l'appareil commençait à être bizarre. On était crampés tous les deux. 
  • En revenant des Voûtes, on était à la fois découragés de notre soirée et du fait qu'on se trouvait vieux. Un char rempli de filles s'est arrêté à côté de nous à une lumière rouge. De la musique jouait dans le piton dans l'auto. Je pense que j'ai salué les filles pis j'ai commencé à faire une danse langoureuse sur le coin de la rue, me faisant aller le popotin comme jamais. Les filles hurlaient dans le char à côté en s'agitant les mains. Je suis allé tapé dans leurs mains au travers de la fenêtre en disant: "C'EST MA FÊTE! J'AI 26 ANS!!" ce à quoi l'une d'elles m'a dit: "T'as l'air plus jeune que ça!" (merci mon Dieu). J'ai ensuite continué ma danse lascive et j'ai finalement réalisé qu'au moins l'une d'elle me filmait avec son cellulaire. Maudite technologie, y'a pus moyen de faire des conneries sans laisser des traces permanentes à quelque part. Je me demande aujourd'hui pourquoi j'ai fait ça. Je pense que c'était par réactionnisme par rapport à la soirée et l'existence en général.
  • À la toute fin de la soirée, on était toujours dans un état dépressif. Mike a dit qu'il voulait finir ça en retournant dans le bar clandestin "Chez Thérèse" où on était allés l'année dernière. Il se souvenait que c'était sur René Lévesque, pas loin du Jean Coutu. Après avoir suivi deux quadragénaires, il s'est rendu compte qu'ils s'en allaient là eux aussi. On a donc décidé d'entrer dans le logement cheap pour voir s'il se passait quelque chose par là mais c'était complètement vide hormis le tenancier de l'endroit ayant toujours le look d'un membre fif de la famille Adams (face blanche et crâne totalement chauve). On rentre et on ressort. Je dis à un des gars: "Hey on revient tantôt, gardez moi la chaise rouge là-bas!". Je me fais répondre que ça marche pas comme ça. L'appellation "bar clandestin" me semble totalement déplacée pour ce misérable logement où il n'y a que deux tables avec 20 chaises pour que le monde boive une bière en parlant avec d'autre monde laid.
  • PUNCH FINAL: En revenant à l'auto (environ 3h du matin), on croise un gars tout seul dans la rue. Comme Mike est en train de pisser dans une ruelle, je demande au type s'il est pas un policier qui va nous donner un ticket. S'ensuit une brève discussion avec le gars en question qui porte un T-Shirt de Ghostbuster. Il nous dit qu'il est fier de son T-Shirt. Mike lui répond quelque chose comme ça: "Ton T-Shirt est peut-être cool, mais t'es tout seul! Nous autres on a pas ce T-Shirt là mais on est deux! On finira pas la soirée tout seul... Mais inquiètes toi pas! On va se protéger!".
Comme je l'ai déjà soulevé par le passé, cette soirée relativement ennuyante comporte plus d'anecdotes punchées que les soirées le fun de bien des gens.

samedi 11 mai 2013

N'oubliez pas de payer vos impôts... LOL

Au fil du temps, j'ai appris à être un peu plus flexible à certains niveaux. Par exemple, jadis, je méprisais instantanément toute personne qui était séparatiste.

Le temps a passé et j'ai réalisé que tout était souvent une question de goûts et d'origines. Par exemple, si j'étais né à Montréal, dans un quartier francophone, je serais possiblement séparatiste. Tout comme j'aurais aimé les Canadiens plutôt que les Nordiques.

Aujourd'hui, hormis les extrêmes (gauche et droite), je tolère à peu près tout. À part Québec Solidaire mettons.

Je serai plus précis en disant que je tolère les gens chez qui la politique a une importance vague. Mais à partir du moment où les gens ont des convictions profondes en un parti, je pense que ces personnes sont des épais. Des vrais de vrais épais. Comme des musulmans débiles genre.

Je base mon propos en partie sur l'ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, accusé cette semaine d'une multitude de chefs d'accusation dont celui de "gangstérisme". J'aurais pu aussi parler de l'ex-maire de Montréal et de la pègre qui tournait autour de lui. Pis je pourrais parler de plein d'autres affaires sur lesquelles tout le monde à des doutes, dans le monde de la construction par exemple.

Tout ce qu'il faut retenir, c'est qu'on s'est fait voler légalement par ce monde là. On a été forcé de payer des taxes pis des impôts qui ont été détournés par les gens qui étaient en charge de gérer cet argent. Tsé, moi, à choisir entre un pick-pocket qui me vide les poches sans que je m'en rende compte pis un politicien qui me vole sans que je m'en rende compte, je choisis le pick-pocket sans hésiter. Parce que le pick-pocket, lui au moins il est pas backé par des lois qui me forcent à le laisser me voler.

Cette semaine, j'ai repensé à Dany Turcotte qui avait dit il y a quelques mois qu'il était pour le fait que les riches, dont il fait partie, paient plus d'impôt. Pourquoi il disait ça? Parce qu'il a confiance en les gens qui nous gouvernent pour faire avancer la société avec l'argent qu'on leur donne? Parce qu'il pense que sont argent sera mieux utilisé par d'autres que par lui-même? Parce qu'il est naif? Parce qu'il est cave?

Là-dessus, je deviens de moins en moins flexible: ceux qui croient en la politique ou qui pensent que le gouvernement doit grossir, encadrer plus de choses, recevoir plus d'argent pour aider notre société, ce sont pour moi des imbéciles finis.

Sur ce, n'oubliez pas de payer vos impôts LOL. Et vos taxes municipales LOL X 2. Et votre permis de conduire une fois par année au lieu d'une fois aux deux ans. Et vos immatriculations. Et votre TVQ deux fois plus importante que votre TPS. Et votre essence 30% plus chère qu'aux États-Unis. Et votre vin deux fois plus cher qu'aux États-Unis. Et votre taxe santé de 200$ sur votre rapport d'impôt.

LOLLLLLLLLLLLLL.

mardi 7 mai 2013

Niveller vers le eau

Depuis plusieurs années, je fais figure de gars un peu téteux avec le français, principalement au boulot. Je pense pas exagérer dans mes exigences (c’est-à-dire être clair et écrire un texte dépourvu de fautes) mais je me rends compte que le français écrit chez plusieurs personnes est généralement limité, voire médiocre. 
Quand je révise des documents, je rature généralement les passages que je trouve boiteux, la redondance (tsé quand on dit 5 fois la même chose dans un paragraphe pis 3 autres fois la même chose dans le paragraphe suivant) ou ce qui est carrément incompréhensible. J’ai déjà lu que George Orwell (auteur de « 1984 » et « La ferme des animaux ») disait que si un mot n’ajoute rien à une phrase, il faut le supprimer. C’est un peu ma façon de voir les choses, quoi que ça m’arrive quand même de ne pas appliquer ce que je prêche. Enfin, malgré mes imperfections lexicales, je pense être au-dessus la moyenne, ce qui n’est pas si difficile tant la médiocrité est répandue.
Quand les gens me remettent des documents, parfois, on me dit « Regardes surtout le texte, pas le français » ou bien « Il va peut-être rester des fautes ». Ça me fait comprendre que les gens sont un peu craintifs à l’idée de me présenter un document. Je retire du plaisir de cette crainte que j’inspire. D’abord et avant tout parce que ça me donne l’impression qu’on fait un peu plus attention et qu’on se sait surveillé, ce qui doit logiquement faire en sorte que les gens s’appliquent Ce qui me consterne par contre, c’est que j’ai l’impression d’être une des seules personnes à agir ainsi.  
J’ai eu quelques grandes révélations dans ma vie. D’abord, à la sortie de l’Université, j’ai réalisé que je ne connaissais rien et ne savais rien faire de particulier. Ensuite, en commençant à travailler, j’ai réalisé que bien des gens de 40, 50 ou 60 ans étaient moins cultivés, moins curieux et moins intelligents que moi lorsque j’avais 15 ans. En d'autres mots, j'apprenais que l'évolution de bien des gens avait arrêté avant que je n'aie mon permis de conduire. Finalement, j’ai réalisé que mon niveau de français en secondaire 1 était suffisant pour le marché du travail.
C’est quand même très spécial de reprendre des gens qui ont 20 ou 25 ans de plus que moi sur leur français écrit. Je vis plus ou moins bien avec ça. Je trouve pas ça normal.
« Veuillez nous envoyer les documents que vous devez remplir les informations ». Scuse, ça se dit pas « que  vous devez remplir les informations ». Faudrait écrire « sur lesquels ».
« vous devez fournir ses informations ». Scuse, on écrit pas « ses » mais « ces ». Ah, tu sais pas la différence entre « ses » et « ces »? Ben y’en a un qui est possessif et l’autre qui est démonstratif.
Oups, j’avais oublié que ça faisait probablement plus de 20 ans que t’écrivais des documents comme celui-là.
Oh mon Dieu, ça veut dire que des centaines, voire des milliers de gens ont vu des "ses" à la place de "ces". Pis personne t'as jamais rien dit?

vendredi 3 mai 2013

Un peu trop connu à mon goût

C'était un 5 à 7 de travail bien anodin. Je jasais avec les gens que je connaissais et je faisais la connaissance de quelques nouvelles personnes. On m'a sorti la réplique habituelle: "Est-ce qu'on t'a déjà dit que tu ressemblais à". Sauf que cette fois-ci, on a parlé de François Morency plutôt que de Jean-Thomas Jobin.

À un moment quelconque de la soirée, une fille assise non loin de moi s'est retournée en ma direction  pour se présenter. Après que je lui aie dit mon nom, elle m'a demandé:

"Est-ce que je peux te poser une question indiscrète?"
"Euh, oui..."
"Est-ce que t'avais un blog avant?"
"Un blog?"
"Oui"
"Euh, non..."

Heureusement, une autre personne s'est mise à me parler tout de suite après, ce qui a causé un enchainement idéal coupant court à l'embarras.

Que cette fille me pardonne de lui avoir menti, si jamais elle lit ces lignes (j'en doute un peu, mais on sait jamais). Après une longue période d'hésitation et de doute, j'ai réalisé que je souhaitais définitivement que mon autre blog soit mort.