vendredi 9 décembre 2005

Quand on est dûs pour du changement

Aujourd'hui, 9 décembre 2005, j'apprenais qu'on m'offrait un poste ailleurs dans l'appareil gouvernemental. Si tout va comme prévu, dans un mois exactement, le 9 janvier 2006, j'irai travailler pour un autre organisme que je tairai (car il y a toutes sortes d'ostis de caves sur internet) mais que je divulguerai à ceux qui m'en feront la requête.
 
Après avoir grandement contribué à la création et à l'effondrement d'une belle gang d'amis (je suis un rassembleur ET un destructeur), après avoir participé à l'élaboration de plein de petites traditions avec les collègues de travail, j'ai commencé à être de plus en plus blasé par rapport à tout ce qui m'entourait. Un des éléments centraux de mon écoeurement actuel est certainement la venue d'un nouveau gestionnaire qui a tassé assez peu cavalièrement le précédent (que j'aimais beaucoup et pour qui j'avais beaucoup de respect). 
 
Les conneries du nouveau gestionnaire, ainsi que toutes les personnes dont il s'est entouré m'ont vite fait réaliser que je ne pouvais qu'être de plus en plus ignoré et de plus en plus plongé dans un paquet de dossiers sans queue ni têtes mis de l'avant par un gars douteux qui n'a aucun talent pour rassembler les gens et créer un climat positif.
 
Et en parallèle, tout plein de gens autour de moi se sont mis à goûter ce que la vie goûte durant les grises journées de novembre, c'est-à-dire à peu près rien. Pas de chicanes, pas de conflit, mais simplement une impression grandissante que la plupart des gens qui m'entouraient étaient de parfaits fonctionnaires, mièvres et sans relief. Suis-je mieux avec mon côté corrosif? Peut-être pas, mais je fais plus un constat qu'une critique ici...
 
Et quand je songe à mon départ prochain, ça me fait quelque chose, après tout j'aurai quand même passé trois années et demie de ma vie ici. Je suis persuadé que je ne retrouverai pas la gang que j'ai eu ici dans mon futur lieu de travail car la formation de cette gang a été réalisée dans des circonstances particulières qui ne devraient pas se reproduire.
 
Mais que voulez-vous, quand on trouve que son boss n'a pas d'allure, que l'ambiance qu'il impose fait son chemin dans le moral de l'équipe (et particulièrement mon moral à moi), que les journées deviennent de plus en plus lourdes et que même nos propres amis ont perdu presque toute leur saveur, je ne pense pas que demeurer les pieds dans le puisard puisse être une idée lumineuse.
 
Peut-être m'en mordrai-je les doigts dans quelques mois. Mais pour l'instant, j'ai la ferme impression que je suis rendu là. Et j'ai annoncé à ma future boss que j'acceptais son offre, et à mon boss actuel que je m'en allais, donc je ne devrais pas reculer.
 
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Pour l'instant, je m'en vais à mon party de Noël. Et personne ne saura rien de mon départ car ça ne saurait rien ajouter de positif à l'ambiance. Mais je vais tâcher de bien m'éclater dans ce qui sera mon party de départ, en quelque sorte, même si personne d'autre que moi ne sera au courant.

vendredi 11 novembre 2005

André Boisclair

Comme Caro me volait mon idée du suicide dans son récent billet sur son blog, j'ai décidé de lui voler son avant-dernier sujet (André Boisclair), en lisant les commentaires de certaines personnes qui se sont manifestées sur son blog.
D'entrée de jeu, je suis toujours épaté de voir à quel point les péquistes ont le pardon, la miséricorde et surtout la déification facile pour leurs messies.
On n'a qu'à penser à René Lévesque qui avait tué un piéton en étant ivre au volant et qui est maintenant vu par plusieurs comme le plus grand prophète depuis Abraham et Moïse.
Maintenant, c'est au tour d'André Boisclair qui a sniffé de la coke d'être considéré comme une pauvre victime, qui n'a eu que quelques écarts de conduite, comme tout le monde, lors de sa "jeunesse" (car pour un militant péquiste, on peut extensionner la définition de "jeunesse" jusqu'à la trentaine, et jusqu'à l'occupation d'un poste de Ministre au sein d'un gouvernement). D'ailleurs, ce cher Boisclair y est allés de quelques interventions pathétiques tentant de sous-entendre que le ou les joints fumés par Jean Charest lors de l'adolescence de ce dernier étaient tout aussi incriminants que les lignes de coke qu'il avait sniffées il y a 7 ou 8 ans.
 
Quelqu'un est capable de m'expliquer le parallèle?
 
Mais on peut compter sur nos artistes pour venir à la défense des icones de la souveraineté et pour contribuer à agir sur l'inconscient collectif en créant une auréole de pureté au-dessus de la tête des politiciens qui épousent les causes qui leur sont si chères (i.e. la sempiternelle indépendance). Luck Mervil, Daniel Boucher, Loco Locass et Dan Bigras seront toujours là pour venir à la défense des minorités opprimées.
D'ailleurs, quoi de mieux qu'un cokeux-gai pour représenter les minorités?
 
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Et le Québec, c'est aussi ça:
 
Hier soir, en bon québécois moyen, je végétais devant la télé avec mon sac de biscuits et je me suis surpris à écouter la fin de Star Académie. C'était une émission "honorifique" où l'on remettait une grande quantité de prix et de bourses aux participants de l'édition 2005. J'ai surtout retenu le prix remis au roux (dont je n'ai aucune idée du nom) pour la qualité de son français. Ce dernier a déclaré, en recevant son prix:
"C'est vrai que je fais attention à la façon que je parle."
 
Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre que de partir à rire en entendant ça?

mardi 11 octobre 2005

Ravages cérébraux causés par la politique

Hier soir, je reçois un appel d'une fille du réseau contact (eh oui, je suis un cyber-cruiseur) pour jaser de tout et de rien. Outre le fait que la fille avait assez peu de discussion sur MSN, je me suis dit qu'elle était peut-être bien sympathique de vive voix, alors, tentons le coup.
Dès les premières phrases échangées, je ne suis pas tout à fait réjoui par la façon de parler de la dite fille. Je la trouve un peu pédante sur les bords, pas tout à fait la définition de simple qui me tient tant à coeur chez les gens que je côtoie, garçons ou filles.
  • Ensuite, la fille est surprise que je vienne de la rive-sud (pourtant mon numéro de téléphone est assez explicite là-dessus, pour un esprit moindrement allumé sur les régionalismes téléphoniques dans la région de Québec). Et puis elle y va d'un raisonnement puant comme quoi les gens de la rive-nord ne viennent pas sur la rive-sud et les gens de la rive-sud ne vont pas sur la rive-nord, et qu'elle n'a pas l'air d'avoir le goût de connaitre de gens sur la rive-sud... What the fuck?? C'est sûrement pas toi qui a écrit le livre "Débutons une relation avec un peu d'optimisme" ma grande...
  • Elle est surprise que je n'aie que 26 ans (pourtant c'était écrit sur ma fiche).
  • Elle me dit qu'elle a une personnalité forte mais qu'elle est ouverte d'esprit, sauf en politique. Alors là je lui dis, "Toi, tu dois être une péquiste hein?" et elle d'être toute étonnée de ma déduction: "Comment t'as fait pour savoir?". Pas ben ben dur ma chère: T'as l'air d'une bourgeoise qui méprise la banlieue, tu parles comme une prétentieuse au-dessous de tout, t'as l'air de te tenir quasi-exclusivement dans le centre-ville, dans les petites soirées culturelles ou les petits bars branchés, et puis t'as l'air d'avoir une approche dévote envers la politique.
Le portrait que je viens de dresser, c'est celui des gens que je déteste le plus sur la surface terrestre. Les gens qui vivent dans un univers clos, dans le dogmatisme et le fanatisme idéologique et politique.
Oui je suis un gars avec des idées excessivement arrêtées et drastiques (parfois), mais j'ai absolument aucun problème à jaser avec des gens qui ont des opinions divergeantes aux miennes, en autant qu'ils aient une argumentation intelligente et surtout, du respect pour mon point de vue.
La seule idéologie politique qui s'attaque au cortex cérébral est le péquisme. Pas dans tous les cas, mais un péquiste pur et dur sera toujours beaucoup plus près d'un malade mental qu'un adéquiste ou un libéral pur et dur.

mercredi 14 septembre 2005

Un trèfle à quatre feuilles

Ma réponse envoyée à Émilie. Il y a environ 2 minutes. Ça m'a fait beaucoup de peine de peser sur "send", mais je n'avais plus le choix.
 
Chère Émilie,

Cette fois-ci, ça ne prendra pas un mois ou deux avant que je te réécrive.

J'écrivais justement à propos de toi ce matin, à certains lecteurs imaginaires. Je savais que ton délai de réponse arrivait à sa fin et que j'aurais un message de toi dans les prochains jours. Ça a tombé aujourd'hui même, ce qui prouve que je suis assez bien "plogué" sur l'inconscient collectif de l'humanité...

Pour résumer, je disais à peu près que t'avais été pour moi comme un trèfle à quatre feuilles dans un champ de pissenlits ou, au mieux, de trèfles à trois feuilles. Je ne sais pas si tu saisis tout ce que je veux dire par là, moi en tout cas, je vois très bien le poids de l'analogie. En fait, c'est tellement lourd de sens que c'en est épeurant, pour moi.

Je ne suis jamais resté accroché après aucune fille avec qui je suis sorti dans ma vie. Cette fois-ci n'y a pas fait exception. Mais l'idée de ta compagnie, la complémentarité, elle, j'y suis resté accroché et j'y resterai probablement longtemps accroché. Une personnalité qui fitte avec la mienne à ce point là, ça ne se présente pas à tous les coins de rue. Je me demande même si ça se présente dans le même code régional...

Tu me pardonneras, mais il n'y aura plus de suite, simplement parce que notre relation est devenue pour moi comme un chemin trop peu entretenu, ce qui n'est pas l'ombre de ce que j'aurais souhaité. Encore une fois, il n'y aura pas de reproches, car dans ce fantastique monde de l'internet, certaines choses ont pu être mal interprétées et donner l'impression que c'était moi qui n'avait pas d'intérêt à poursuivre quoique ce soit. Mais dis toi que parmi toutes les filles avec qui je suis sorti, tu es une des seules dont je ne me suis pas sacré par après. Et probablement la seule dont je me rappellerai toujours avec un pincement au coeur, en espérant pouvoir revivre quelque chose de comparable un jour. Tu es maintenant devenue une référence, un niveau difficile à atteindre mais que je chercherai toujours à égaliser...

J'espérerai toujours le mieux pour toi.

xxx

Patrick

Synchronicité

Croyez-le ou non, j'avais vu juste. C'est quasiment incroyable en fait, mais aujourd'hui même, Émilie m'a écrit. J'avais raison de réfléchir à ça ce matin hein? Voici le email en question. Vous verrez toute la candeur à laquelle je faisais référence. Ça me fait toujours aussi drôle de recevoir un email d'Émilie, même quand je vois qu'il y a aussi peu de révélation...
 
Hé, hé! Coucou vieille branche!
La vie est belle? La mienne toujours autant. Je suis moi aussi désolée du délai de réponse, mais j'ai pas vraiment de bonne excuse, je suis juste submergée de millions de trucs! Fidèle à moi-même, j'ai un horaire toujours aussi rempli même si j'ai moins de cours qu'avant, il y a quelque chose qu'il faut qu'on m'explique! Mais je m'amuse bien dans tout ça, c'est ce qui compte...

Or donc, mon été a été (eurk, horrible... une phrase qui avait si bien commencé!) des plus palpitants, mon stage m'a tellement apporté, j'ai pris du soleil, j'ai voyagé un peu (je suis allée dans ce pays qu'on appelle le Canada), j'ai profité de ma famille, de mon temps...
 
Je suis pas mal installée dans mon appart, ma petite soeur se cherche un job à temps partiel (2e acitivité principale après le sommeil). Je suis quand même fière de comment l'année commence pour moi, ça annonce du positif.
À part cela, ben j'attends de tes nouvelles et je visiterai ta maison quand bon te semblera!
 
Ciao
Emilie
XXXX
 
P.S.: Au lieu de se faire un souper ordinaire, on pourrait manger de la fondue au chocolat...

I won't back down

Je voudrais parler un peu d'Émilie.
 
Ça me consterne depuis quelques temps. Je vais bientôt couper les liens pour toujours avec elle. Je n'attends qu'elle me réécrive une dernière fois (ça devrait approcher, selon mes calculs), un de ses petits emails candides et désinvoltes, pour lui répondre que je suis excessivement déçu d'en faire le constat, mais notre relation n'est pas l'ombre de ce que j'aurais espéré et qu'on se ment à nous-même si on pense que ça s'en va à quelque part.
 
Je suis sorti avec elle il y a environ un an (octobre-novembre 2004). Ce fut une de mes plus brèves relations, mais assurément la plus intense de toutes. En Émilie, je trouvais à peu près tout ce que je cherchais chez quelqu'un du sexe opposé: une belle fille, excessivement intelligente et cultivée, déniaisée, très simple, dynamique et sympathique. Je me rappelle lui avoir dit quelques fois que c'était la première fille pour laquelle je ne voyais pas de "oui mais" de toute ma vie (exemple: "Elle est ben belle, oui mais, elle a pas grand chose à dire"... ou vice versa).
 
J'ai été conscient dès les premiers instants de la rareté et de la valeur d'une personne comme elle, moi qui est habituellement plutôt avare d'éloges envers les gens...
 
Pour une série de raisons que je n'énumèrerai pas, ça s'est terminé par une belle journée de la fin novembre. Je n'ai pas pleuré, je ne me suis pas morfondu, mais j'ai été excessivement déçu et je le suis encore aujourd'hui. Le sentiment persiste parce qu'elle a voulu garder le contact, mais de façon tellement... innocente (dans le sens de faire comme si tout allait bien et qu'il n'y avait jamais rien eu de négatif entre nous, tout en écrivant des petits messages superficiels styles "Tout va bien mais j'ai mal aux pieds car j'ai trop marché!"). J'aurais espéré quelque chose de plus substantiel, de plus "tu n'es plus dans ma vie, mais tu es quelqu'un avec qui j'aime jaser de tout et de rien, donc restons de bons amis." Quand ça s'est mis à me prendre 2 semaines ou un mois pour lui réponde (parce que la rupture était fraiche et je n'avais pas le coeur à écrire que tout va bien à quelqu'un qui venait de me domper), elle a égalisé le délai. Les échanges (superficiels) ont pris la fréquence d'un message par mois ou par deux mois.
 
Très, très décevant...
 
Pas parce que je suis toujours en amour (ce qui est passé est passé et si elle n'était pas heureuse avec moi, aurais-je été plus avancé?), mais simplement parce qu'une personnalité comme ça combiné au charme qu'elle avait, c'est excessivement rare. C'est comme avoir à trouver à nouveau un trèfle à quatre feuilles: on ne sait pas trop combien de temps ça va nous prendre, mais on est certains qu'on en a pour un bon bout de temps, et peut-être même toute sa vie, avant de trouver l'équivalent.
 
Comment pourrais-je me contenter de moins maintenant que j'ai connu ça? Comme le dirait Tom Petty dans sa toune du même nom : "I won't back down". Et c'est peut-être ce titre de toune qui me rend la vie si pénible... Si seulement j'étais capable de tomber éperduement en amour avec n'importe qui comme bien des gens. 
 
Mais ça me prendrait une sérieuse lobotomie pour ça.

dimanche 28 août 2005

Live in Quebec City (suite et fin)

Samedi soir, 27 août 2005. L'été achève, donc Sébastien et moi profitons de la chaude et belle soirée pour retourner à Québec, tenter d'arracher quelques pièces aux généreux touristes de la vieille Capitale. Je dois admettre que je crains grandement les avertissements puisque nous sommes un samedi soir et que la température est clémente. Malheureusement, comme les disponibilités de Sébastien étaient restreintes pour cette semaine, nous n'avions pas vraiment le choix pour la date retenue...
 
Nous arrivâmes donc à Québec vers 19h15-19h30. On s'installe à notre spot habituel sur la terrasse Dufferin et juste le temps d'accorder ma guitare et le violoncelliste situé une vingtaine de mètres plus loin vient nous voir pour nous "suggérer" de sacrer notre camp. Il nous demande pour voir nos permis, chose que nous n'avons évidemment pas. Il nous fait savoir que si on se fait pogner, l'amende pourrait être de 260 beaux dollars. On ne s'obstine pas trop, on ramasse nos affaires et on décide d'aller jouer dans un escalier non loin de là, mais toutefois plus tranquille et sans doute moins surveillé.
 
En chemin, nous faisons la très sage observation qu'à 260$ d'amende pour jouer de la musique en public, on serait aussi bien de tuer quelqu'un et de lui voler son portefeuille. Le "tip" serait plus élevé et l'amende moindre...
 
Nous nous installons donc dans les escaliers. Sébastien est encore particulièrement en forme pour dire et faire des niaiseries ce soir. Il a apporté son petit clavier cheap style 1988 qui permet de faire du "sampling" (dire quelque chose pendant 3-4 secondes et le clavier reproduit le bruit sous différentes tonalités). Il l'utilise de façon complètement déconcertante pendant quelques instants, le temps de me faire perdre complètement le fil de la toune que j'étais en train d'interpréter. Nous finissons par rassembler quelques fans, particulièrement lors de l'interprétation de "It's the end of the world as we know it" de REM. Un homme et sa petite famille nous écoutent passionnément. On m'a souvent critiqué pour mon chant plus ou moins agréable à entendre, mais je dois dire que j'interprète particulièrement bien les pièces de REM, qui cadrent très bien avec mon timbre de voix (et avec celui de Sébastien également). Nous interprétons également la très, très excellente "The Sidewinder sleeps tonight" qui est assurément ma chanson préférée "live" car elle est excessivement vivante et stimulante pour les cordes vocales. Les passants semblent enjoués de nos performances: plusieurs sourires et un nombre assez substantiel de pièces de monnaie en une relative courte période.
 
Et ce qui devait arriver arriva. Après peut-être une heure à jouer dans les escaliers, une petite bonne femme d'une vingtaine d'années vient nous demander si nous avons nos permis. On fait un peu les innocents (assez subtilement tout de même), mais encore là, on voit bien que ça ne sert à rien de protester ou de négocier. Aussi bien sacrer notre camp avant qu'elle n'appelle la police et qu'on se ramasse avec la superbe et très logique amende de 260$ (en fait, tant qu'à y'être, ouvrez nous donc un dossier criminel!). On ramasse donc notre maigre butin de 12-13$ et on dit bonsoir à Québec même s'il n'est que 21h15. Pas mal déçu, car ça prend toujours une période d'adaptation de 20-30 minutes avant d'être à l'aise et d'être en confiance. On venait de passer ce point là...
 
Prise du traversier, en route pour Lévis. Sébastien me dit qu'il est pas mal fatigué car il a travaillé toute la journée et qu'il retravaille demain à 6h. Je lui suggère tout de même d'aller faire un tour à la terrasse de Lévis pour voir s'il y a un peu d'action. Je débarque avec ma guitare, Sébastien avec son petit clavier que je trouve de plus en plus énervant avec ses sons vraiment cheaps qui ont le tour de gâcher nos tounes. On se promène donc ici et là et on finit par prendre place sans grand enthousiasme sur une table à pic-nique. Un étrange bohême qui étudiait sur la terrasse de Lévis vient nous voir. Il est nu pied et nous dit qu'il étudiait sa théorie musicale en ce samedi soir, sous un lampadaire de la terrasse. Il nous dit également qu'il joue du violon. On lui offre de se joindre à nous, ce qu'il s'empresse d'accepter. On le voit arriver quelques minutes plus tard avec son violon et on commence à jammer. Pas très longtemps après, un de ses amis avec sa guitare et un bébé en poussette se joint à nous. Vraiment pas très longtemps après ce bref moment, une fille, elle aussi nue pied, arrive avec un cornet de crème glacée et une caisse de bière de marque "Tremblay". Finalement, on apprend qu'ils sont tous trois colocs dans une genre de commune de 8 personnes située tout juste à côté du très populaire "Chocolat favori" de Lévis.
 
On commence donc à jammer. C'est plus ou moins concluant en commencant, mais le guitariste de la commune nous arrive avec quelques airs gitans qui sont fort inspirants. Lui, moi et Sébastien à la guitare ainsi que le violoniste, réussissons à créer de très beaux airs, simples mais excessivement mélodiques. Les regards échangés entre nous témoignaient d'une grande satisfaction face au résultat obtenu...
 
On jamme ainsi pendant un bon moment, en buvant une bonne petite Tremblay. J'échappe mon "doigt" pour faire du slide guitar par terre et j'assiste avec effroi à l'explosion de celui-ci (je croyais que c'était du plastique, mais c'était du verre, maudite marde!) Nous quittons vers les minuit et demi car nos nouveaux amis nous invitent à aller faire un petit tour chez eux. Nous acceptons, bien qu'il se fasse tard et que Sébastien soit en état semi-comateux. On arrive dans la commune, le violoniste se met à "blaster" du hasch sur le poèle. Sébastien et moi restons sages sur ce point (lui par fatigue, moi par désintérêt face à la chose). En fait, nous ne resterons là que quelques minutes, histoire de jaser un peu et de voir le lieu de résidence de ces vas-nus-pieds. Je pars toutefois en prenant leur numéro de téléphone au cas ou je ressentirais le besoin de voir une paire de pieds nus dans un horizon rapproché.
 
Québec, c'est terminé pour l'année, mais Lévis, ça devrait se reproduire quelques fois (en tout cas, j'en ai l'impression). Peut-être en étant entouré d'indigènes de la place...
Fin du plus long texte de mon blog.

jeudi 18 août 2005

Live in Quebec City!

Au cours de cet été 2005, je me suis dit qu'il pourrait être intéressant, voire excitant, de performer en public. C'est bien le fun de jouer de la musique dans son sous-sol ou d'enregistrer des compositions personnelles sur son ordinateur, mais ça manque un peu de dynamisme et de contact humain.

J'ai donc proposé à certains amis musiciens de m'accompagner afin de faire de petits shows sans prétention.
Nous avons donc commencé par nous produire à Lévis, sur la terrasse, juste en face du Château Frontenac. Puis, voyant que nous n'étions pas trop mauvais et que notre présence était même parfois appréciée, j'ai décidé de me rendre, avec mon pote le plus téméraire (ou insouciant) Sébastien, sur l'autre terrasse: La Terrasse Dufferin, située au pied du Château Frontenac (probablement le meilleur endroit pour jouer en public à Québec).

Hier, c'était la deuxième fois que nous nous y rendions, et franchement, c'était pas mal trippant! Nous avons été abordés par deux itinérants amateurs de musique dont un qui n'arrêtait pas de nous parler des soi-disant meilleurs guitaristes au Québec (Patrick Normand et Michel Rivard) et il y est allés de quelques insultes, nous disant que nous ne savions pas jouer des vraies "COWBOYS TUNES". Un peu tanné de l'entendre délirer à moitié en anglais et à moitié en français, Sébastien y est allé d'une hilarante intervention, inspirée par le film "Scarface" avec Al Pacino. Il a dit au robineux en question: "Listen to me. My name is Tony, Tony Montana, political refugee". Je suis parti à rire comme un malade, et le pauvre vieil homme a dû penser qu'il s'adressait à deux gars encore plus mal en point cérébralement parlant que lui. Il nous a donc quittés quelques instants plus tard, toujours aussi peu convaincu que nous étions en mesure de jouer de "VRAIES COWBOYS TUNES".

Par la suite, une horde de Chinois et/ou Japonais s'est ramassée autour de nous. Ils ont dû prendre une dizaine de photos de nous en train de jouer. On a réussi à les faire danser avec la pièce "Anyhthing you want, you got it" de Roy Orbison. Curieusement, les gens attirent les gens. Ainsi, lorsque quelques personnes se retrouvaient autour de nous, les autres passants s'arrêtaient.

Une petite américaine de 14-15 ans est venue nous voir et a pris la guitare de Sébastien pour jouer 2 chansons. Elle était pas mal bonne! Sébastien a été pas mal impressionné, et moi aussi à vrai dire.
Un des moments les plus marquants de la soirée fut assurément lorsque Sébastien s'est mis à faire du breakdance au milieu de la terrasse pendant que je jouais "Teddy Bear" d'Elvis. Essayez d'imaginer ça, un gars qui fait du breakdance pendant une vieille toune d'Elvis, au milieu d'un endroit assez tranquille, un mercredi soir! Je suis crampé juste à y repenser! Les improvisations "freestyle" de rap sur "Englishman in New-York" de Sting ont également été pas mal drôles... Tout un improvisateur ce Sébastien. Donnez lui quelques bières et un public et il peut faire n'importe quoi!

La soirée s'est donc déroulée avec plusieurs contacts avec des passants. On s'est fait quelques dollars, peut-être 30 ou 40$ à deux, je ne sais pas trop. Quoiqu'il en soit, juste de voir les gens s'arrêter, nous faire une demande spéciale, nous regarder en souriant ou bien carrément danser devant nous, ça vaut une vraie paye! J'espère qu'on y retournera encore quelques fois avant l'automne, et j'espère que ça restera aussi trippant!

jeudi 11 août 2005

Résumé du By The Fireplace Two Thousand Five

Afin de ne pas laisser le temps trop faire son oeuvre et effacer de ma mémoire les souvenirs du By The Fireplace édition 2005, je résume ici la soirée du vendredi 22 juillet 2005:
 
La soirée débuta avec un bon gros feu vigoureux alimenté par de nombreux morceaux d'arbres fournis par mon très cher père. Les quelques boites de carton (emballages de meubles IKÉA ramassés au cours des jours précédents) qui furent ajoutés au bûcher ont contribué à rendre le feu vraiment impressionnant et à propulser quelques morceaux de carton carbonisés dans les airs. Rien de trop épeurant toutefois.
 
Vers 21h-21h15, les premières personnes arrivent. Charles arrive en premier (Charles est très fiable, un des premiers arrivés et un des derniers partis depuis au moins l'année passée... Je ne me souviens pas trop du feu de 2003) suivi de Simon Fortier et Joanie Côté (deux personnes que je n'aurais pas pensé voir, donc agréable surprise).
 
Pas très longtemps plus tard, tabarnac, nous voyons arriver un truck du service des incendies qui passe devant le champ. Le gars sort dudit camion et vient nous avertir comme quoi nous ne contrôlons pas les braises et qu'il s'agit d'un feu illégal. Un voisin a porté plainte, il faut donc éteindre le feu quasiment naissant. Inutile de dire que je suis en calisse de voir qu'un voisin est en train de ruiner mon événement annuel.
Mon père, non dénué de ressources nous arrive donc avec deux fanals qu'on sacre au milieu d'un cercle de chaises. L'expérience perd de son charme et surtout, de sa chaleur, mais enfin, tout le monde est là et j'ai acheté une caisse de 24 pour l'occasion, donc il est un peu tard pour reculer.
 
Jean-René Landry arrive, accompagné de sa soeur et de Camille (une fille que je ne connais pas). Puis c'est Andrée-Anne Duquet... Je désespère pour la venue de Marc-André, de Martin et de Benoit (LE NOYAU!) qui se font attendre un bon moment mais qui finissent tous par arriver, à partir de 22h30 environ. Disons qu'un feu sans le noyau, c'eut été fort désolant.
 
Nous buvons donc quelques bières, on jase de tout et de rien, une course entre Benoit et Simon (à pied) et moi (sur le bécike de Charles) est organisée. Je finis avec une lamentable troisième position à mon grand désarroi. Martin arrive avec sa blonde qui refuse une bière. Me trompant à propos de son nom, je l'appelle "Gwendolyne" et nous nous voyons dans l'obligation d'ajouter ce nom à notre chanson annuelle. On sort la guitare et on compose une chanson intitulée "Fanal Fanal", en hommage au charmant pompier venu nous avertir. Il était si dodu, il fallait bien rendre hommage à ses mamelons. Avant, après ou au milieu de la toune, nous faisons la maintenant classique pyramide humaine qui comprend cette fois 9 personnes (un record!). La photo sera d'ailleurs mise sur cet espace MSN très bientôt, dès que j'aurai Internet à la maison!
 
Marc-André prend une solide débarque en s'enfargeant dans mon étui de guitare. Propulsé sur le gazon, heureusement en territoire trop près du feu pour avoir été souillé par le pipi de nos vaillants buveurs de bière.
La soirée se termine vers les 2h du matin alors qu'il ne reste plus que le NOYAU (Charles, Martin, Benoit et Marc-André). Je prends la décision qu'aucun feu n'aura lieu sans l'accord ou la présence d'un de nous cinq dorénavant, car nous sommes assurément l'âme du By The Fireplace.
 
Un peu déçu par l'absence de certaines personnes qui ont dit qu'elles seraient là. En fait, on peut compter 4 ou 5 filles qui ne se sont pas rendu au feu, malgré qu'elles aient dit qu'elles y seraient. Enfin, on a quand même doublé l'assistance par rapport au feu de l'année dernière (12 personnes si je ne m'abuse).
Très satisfaisant. Jusqu'à la mort les amis, ne l'oubliez pas.

lundi 8 août 2005

Fanal Fanal

La chanson du By The Fireplace Two Thousand Five (22 juillet 2005):
Gwendolyne
n'essaie pas de me séduire
Gwendolyne
Cesse de me faire languir
Tu es si bien attentionnée
Tu es tellement douce avec moé
mais malheureusement ton manger
me procure une diarrhée
Fanal Fanal
Nous sontaient si jovial
Fanal Fanal
Avant ce changement brutal
Tout droit sorti de son camion
Privilégiant la prévention
charmé par ses jolis mamelons
dans mon pantalon un geyser d'émotions
Fanal Fanal
Nous sontaient si jovial
Fanal Fanal
avant ce changement brutal
J'ai si mal
foutue déchirure anale
brulure et douleurs rectales
j'y remédie avec mon fanal
Fanal Fanal
nous sontaient si jovial
fanal fanal
avant ce changement brutal
Fanal Fanal
j'opte pour une solution fatale
fanal fanal
je m'immole avec mon fanal

vendredi 8 juillet 2005

Quasi propriétaire

Bonjour fans en délire!
 
Bon, mon départ est imminent... En effet, dans 6 jours, je serai officiellement propriétaire de ma demeure, et dans une semaine et un jour, je l'habiterai.
 
Ainsi, les prochaines journées seront fort occupées. Je crains de ne pouvoir réécrire de petit billet comme celui-ci et de m'envoler, sans crier gare. Je préviens donc pareille catastrophe ici en écrivant mes derniers mots en provenance du foyer familial.
 
Bon! À l'heure qu'il est, je ne sais même pas si j'aurai Internet encore bien longtemps. C'est que, vous voyez, chez Bell, on ne vous le dit pas, mais vous pouvez avoir de superbes frais de bris de contrat de 200$ si vous coupez votre abonnement de deux ans (dont vous n'étiez même pas au courant non plus...). Disons que ça fait réfléchir au fait de couper un abonnement. Mais bon, mon intention est la suivante: Ne pas avoir accès à Internet pendant mes vacances, histoire de voir si je suis capable de survivre sans cyber-contact avec qui que ce soit pendant 2-3 semaines.
 
Ceci étant dit, je vous prierais de retenir ce fait maintenant inébranlable pour moi: Un déménagement dans une maison, c'est l'occasion de traiter avec une horde d'ostis de crosseurs (vendeurs de meubles, vendeurs d'électroménagers, peintres, conseillers hypothécaires, etc...) qui essaieront tous de se graisser avec une quelconque cochonnerie à un quelconque moment. Ne soyez pas dupes!

Là-dessus, je vous laisse.
De retour une fois établi dans le Taillis. Je suis sûr que vous allez vous en tirer!

dimanche 26 juin 2005

À la mode du jour

En cet ensoleillé 26 juin 2005, je me mets à la mode. Je me crée une carte de visite sur MSN. Mes ardeurs auront été beaucoup plus mises à contribution jadis, lorsque j'avais créé mon site web sur les serveurs de l'Université Laval, mais je tenterai tout de même d'être substantiel DU MIEUX QUE JE PEUX!

Le Voyou du Bayou qui deviendra Le Voyou du Taillis le 15 juillet 2005.

Vous ne la comprenez peut-être pas, mais un jour, vous comprendrez à quel point à quel point c'est profond!
(premier texte de mon premier blog sur MSN)