dimanche 24 janvier 2016

Qu'est-ce que ça prend pour être heureux?

De quoi a t-on besoin pour être heureux?

Je pense que c'est la question la plus importante qu'il faut se poser. On a intérêt à se la poser tôt dans la vie et à y repenser fréquemment. Parce que la vie est remplie d'obligations pas si amusantes qui font que c'est très facile d'accorder 90-95% de son temps à des choses qui ne nous font pas plaisir mais qui deviennent routinières et qui transforment le quotidien en un paysage terne qui défile à vive allure.

Alors, qu'est-ce qui vous rend heureux? Pour certains, c'est d'avoir une vie sociale bien remplie. Pour d'autres, c'est de faire du sport ou de s'entrainer. Pour d'autres, c'est de faire de l'argent. Pour d'autres, de faire du bénévolat. Pour d'autres, d'avoir une activité créatrice. Pour d'autres, de jouer au poker. Pour d'autres, de s'acheter des sacoches Michael Kors pis d'en parler sur Facebook.

Pis moi, quels sont les trois passes-temps que j'aime le plus?

1- Écrire sur mon blog (c'est beaucoup moins fréquent, sur celui-ci en tout cas, mais ça m'a longtemps fait du bien);
2- Jouer de la musique, tout seul ou en public;
3- Sortir dans les bars et créer des moments spéciaux.

C'est difficile d'être sûr à 100%, mais je pense qu'aucun autre passe-temps n'a jamais surpassé ces trois là. Ces trois passes-temps sont de la création à divers niveaux: littéraire, musical, théâtral. Je donne des grands noms à des activités dans lesquelles je m'investis de façon sporadique et artisanale, mais c'est quand même ça.

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En fin de semaine, je sortais avec mon ami d'enfance dans un bar. Ça faisait plusieurs années qu'on s'était vus. Pour l'occasion, on s'était donné rendez-vous dans un petit bar de la rive-sud et il y avait un groupe hommage au vieux rock des années 70-80 qui jouait dans le bar. Un client était particulièrement intense (et en boisson) en faisant des moves de spectacteur d'un show de heavy metal au Colisée devant le groupe. Si y'a quelqu'un qui sait que "personne spéciale + intervention spéciale de ma part = généralement moment spécial", c'est bien moi.

Ça fait qu'à un moment donné, j'ai décidé d'aller lui parler, pendant qu'il fumait sa cigarette dehors. Ce qui donna la discussion suivante:

Moi: Salut. On s'éclate ce soir?
Lui: Oh oui, je repars en taxi moi...
Moi: Ok, tu laisses ton char ici?
Lui: Qu'est-ce que tu penses? Chu venu en taxi!
Moi: Ok, faque tu fermes le bar pis tu vires une criss de brosse à soir?
Lui: Oui monsieur!
Moi: Good. Moi chu ici pour célébrer le mariage de mon chum. C'est le premier mariage gai sur la rive-sud.
Lui: Ah oui!?! Wow! Moi j'ai rien contre les gais.
Moi: Pourquoi tu dis ça?
Lui: Es-tu gai toi?
Moi: Non, toi?
Lui: Non.

Et je retourne en-dedans voir mon pote. Je lui dis que, d'après moi, le type qui fumait sa cigarette allait venir nous voir bientôt pour jaser. J'ai prévenu mon pote que j'avais inventé une histoire concernant un mariage gai l'impliquant. Il l'a pris en riant, ce qui était, tous en conviendront, plutôt essentiel pour que la soirée continue adéquatement.

Et comme de fait, quelques instants plus tard, le gars est venu nous voir en serrant mon pote dans ses bras pour le féliciter. Ça a pas pris beaucoup de temps pour que le gars devienne assez affectueux envers mon chum, genre limite gai dans ses agissements. Et il nous a payé 3 verres chacun. On a refusé le dernier, parce que c'était des verres de vin servis par lui. Je l'ai probablement un peu insulté en lui demandant s'il y avait du GHB dedans...

Et c'est ainsi que cette soirée s'étira de 21h à 3h du matin sans qu'il n'y ait de longueur. Si y'avait pas eu cette intervention, on aurait jasé de nos vies un moment, mais ça aurait eu une limite. Et on aurait fini par s'endormir. Pis on serait repartis chez nous à 23h.

Ce qui fait en sorte que cette activité créatrice (et les autres aussi, sans doute) rendent certains moments amusants et stimulants tout en faisant passer la vie plus vite. Et aussi, ça nous procure des anecdotes.

Pis moi, je vis sur mes anecdotes passées.

lundi 11 janvier 2016

Le jeune compagnon

On pourra me qualifier d'immature, mais j'aime toujours autant vivre des moments spéciaux aux côtés de gens particuliers.

À mon ancien boulot, je travaillais avec un jeune garçon de 19 ans et, sans être très proche de lui, j'avais une bonne relation axée sur le sarcasme et l'ironie. C'est d'ailleurs avec lui, entre autres, que j'ai viré ma super brosse "black out" de l'été 2015.

Puis, plus tard, soit un peu avant Noël, on a infiltré un party de Noël de Desjardins sécurité financière ensemble, au Hilton. C'était facile d'entrer. Quand un party de Noël de 1000 personnes a lieu dans le plus gros hôtel à Québec, on se fond assez facilement dans la foule. D'ailleurs, pour l'occasion, on s'était mis un noeud papillon tous les deux, pour avoir l'air de vrais vendeurs d'assurance.

Mon jeune compagnon a été plus épatant que je ne l'aurais cru puisqu'il a abordé bon nombre de personnes en leur disant: "Les ventes ont été bonnes cette année?". Je me considère plutôt bon pour inventer de la bullshit rapidement, mais je dois dire que ce soir là, mon apprenti m'a peut-être surpassé.

Dans un tout autre registre, les moments passés à ses côtés ont atteint un niveau possiblement inégalable lors d'une partie de poker que j'ai organisée chez moi, quelques jours plus tard.

Cet acolyte d'une autre génération était venu avec sa bouteille de Jack Daniels. Je lui avais donné un verre à shooter pour ne pas qu'il cale sa bouteille et se retrouve saoul en 30 minutes. Mon plan a bien fonctionné: ça lui a pris peut-être 2 heures avant de devenir complètement saoul et de finir la soirée en tête-à-tête avec ma toilette, les deux doigts dans la gorge pour se faire vomir.

Mais avant de ce faire, Ô mes frères, lorsqu'un certain d'ivresse a été atteint, on s'est envolé pour une autre dimension. Je me dois de retranscrire certains passages:

Jeune compagnon: "Hey, moi je veux faire de l'anal avec ma blonde. Vous devez déjà avoir essayé ça vous autres?"
Tout le monde se regarde sans savoir quoi répondre.
Jeune compagnon: "Ma blonde c'est une criss de slut. Faut que j'essaye ça avec elle avant de la calisse là!"
Moi: Pourquoi t'essayes pas la scat (scatophilie) à la place? C'est un niveau encore plus élevé que l'anal ça!
Jeune compagnon: La scat?
Moi: Vas voir le site www.caca.joueb.com, tu vas voir plein de trucs comme le Alaskian Pipeline.
Certains gars autour de la table rient de bon coeur en se rappelant l'épisode du printemps où on avait fini une soirée à lire de la scat dans le salon chez moi. Je ne peux toutefois m'empêcher de me dire que je viens peut-être de semer une graine dans son esprit.

Plus tard...

Jeune compagnon: Ma blonde c'est une criss de slut pis je l'aime fuck all, mais j'aimerais ça faire un trip à trois avec elle pis son amie qui est encore plus slut qu'elle.
Un des gars présents: De quoi elle a l'air ta blonde?
Jeune compagnon: Attendez, j'ai des photos sur mon cellulaire.
Un des gars: Des photos habillées?
Jeune compagnon: J'en ai une où elle se montre les boules.
Et là, notre jeune ami s'empresse de retrouver les photos de sa blonde qui montre ses totons.

Plus tard...

Jeune compagnon: J'ai fourré ma blonde partout au cégep, dans tous les locaux de la bibliothèque. Je veux vraiment faire le tour de tout ce que je peux faire avant de la crisser là. À un moment donné, j'ai même essayé de lui pisser dans la gueule pendant qu'elle me faisait une pipe!


Difficile à croire en lisant des trucs comme ça, mais ce garçon est attachant.


lundi 4 janvier 2016

Un apprenti yogi?

J'ai décidé d'aborder l'année 2016 en m'inscrivant à un cours de yoga.

Pourquoi le yoga? Parce que c'est pas rude du tout comme activité et parce que je me ronge les ongles. Mais la raison principale, malgré que ça me fasse honte de l'avouer, c'est parce que je suis une putain de groupie de Sting qui a mentionné régulièrement qu'il faisait du yoga et ce, depuis la fin de la trentaine (ce qui est presque mon cas). De surcroit, certaines personnes, dont Sting, ont dit que le yoga avait ajouté quelques années à leur carrière.

Ça fait que je me suis dit que j'allais investir sur moi-même pour une fois. En fait, j'investis quotidiennement sur moi-même au niveau mental, mais au niveau physique, il y aurait place à l'amélioration.

Donc, ce soir, 4 janvier, je me suis rendu à un premier cours. Je savais que dalle à quoi m'attendre. Allais-je être une nullité au travers d'un groupe performant? Allais-je tout comprendre de travers et me faire remettre à ma place par la formatrice comme c'était le cas dans mon cours de relaxation au cégep? Allais-je péter et roter suite à la détente de mes muscles?

Eh bien ça s'est relativement bien passé. Mettons que le cours est sous la formule: fais ton possible, je t'écoeurerai pas si t'es un peu à côté de la track. Par contre, ça a commencé en position assis en indien, le dos bien droit pendant au moins 10-15 minutes et je dois dire que j'étais complètement épuisé quand on a pu relâcher la position. J'aurais jamais cru que de maintenir une position aussi simple était aussi pénible.

C'était pas vraiment du yoga en fait. C'était de la relaxation avec une musique style "instrumentale de Pink Floyd dans le temps de Division Bell" en trame sonore. On a pratiqué notre respiration en se bouchant une narine à la fois et on a inspiré par le nez pour expirer par la bouche, ce qui donnait un bruit commun qui m'a rappelé les esprits qui s'échappent à la fin du premier Indiana Jones.

On a fait des torsions super lentes et on a fait le mort avec les jambes croches pendant un bon bout de temps. Quand on recommençait à se torsader, ça me jouait dans les muscles et j'ai dû retenir quelques envies de péter qui auraient été somme toute libératrices. J'ai par contre pas pu retenir quelques rots étouffés. Voilà, désolé pour mon manque de classe, ô mes frères.

Et ça s'est conclu avec un mantra ÔMMMMMMM dit trois fois à la fin du cours. Rendu là, j'avais un peu le goût de rire parce que ça faisait vraiment grosse secte. Mais malgré tout, l'exercice m'a détendu.

Si la vie est comme Star Wars, le yoga fait clairement partie du côté clair de la force. Je mène ma vie un peu plus du côté obscur mais quelques incursions du côté clair, c'est à tout le moins divertissant.

On verra si je toffe la run plus qu'un mois.