vendredi 9 décembre 2005

Quand on est dûs pour du changement

Aujourd'hui, 9 décembre 2005, j'apprenais qu'on m'offrait un poste ailleurs dans l'appareil gouvernemental. Si tout va comme prévu, dans un mois exactement, le 9 janvier 2006, j'irai travailler pour un autre organisme que je tairai (car il y a toutes sortes d'ostis de caves sur internet) mais que je divulguerai à ceux qui m'en feront la requête.
 
Après avoir grandement contribué à la création et à l'effondrement d'une belle gang d'amis (je suis un rassembleur ET un destructeur), après avoir participé à l'élaboration de plein de petites traditions avec les collègues de travail, j'ai commencé à être de plus en plus blasé par rapport à tout ce qui m'entourait. Un des éléments centraux de mon écoeurement actuel est certainement la venue d'un nouveau gestionnaire qui a tassé assez peu cavalièrement le précédent (que j'aimais beaucoup et pour qui j'avais beaucoup de respect). 
 
Les conneries du nouveau gestionnaire, ainsi que toutes les personnes dont il s'est entouré m'ont vite fait réaliser que je ne pouvais qu'être de plus en plus ignoré et de plus en plus plongé dans un paquet de dossiers sans queue ni têtes mis de l'avant par un gars douteux qui n'a aucun talent pour rassembler les gens et créer un climat positif.
 
Et en parallèle, tout plein de gens autour de moi se sont mis à goûter ce que la vie goûte durant les grises journées de novembre, c'est-à-dire à peu près rien. Pas de chicanes, pas de conflit, mais simplement une impression grandissante que la plupart des gens qui m'entouraient étaient de parfaits fonctionnaires, mièvres et sans relief. Suis-je mieux avec mon côté corrosif? Peut-être pas, mais je fais plus un constat qu'une critique ici...
 
Et quand je songe à mon départ prochain, ça me fait quelque chose, après tout j'aurai quand même passé trois années et demie de ma vie ici. Je suis persuadé que je ne retrouverai pas la gang que j'ai eu ici dans mon futur lieu de travail car la formation de cette gang a été réalisée dans des circonstances particulières qui ne devraient pas se reproduire.
 
Mais que voulez-vous, quand on trouve que son boss n'a pas d'allure, que l'ambiance qu'il impose fait son chemin dans le moral de l'équipe (et particulièrement mon moral à moi), que les journées deviennent de plus en plus lourdes et que même nos propres amis ont perdu presque toute leur saveur, je ne pense pas que demeurer les pieds dans le puisard puisse être une idée lumineuse.
 
Peut-être m'en mordrai-je les doigts dans quelques mois. Mais pour l'instant, j'ai la ferme impression que je suis rendu là. Et j'ai annoncé à ma future boss que j'acceptais son offre, et à mon boss actuel que je m'en allais, donc je ne devrais pas reculer.
 
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Pour l'instant, je m'en vais à mon party de Noël. Et personne ne saura rien de mon départ car ça ne saurait rien ajouter de positif à l'ambiance. Mais je vais tâcher de bien m'éclater dans ce qui sera mon party de départ, en quelque sorte, même si personne d'autre que moi ne sera au courant.