dimanche 4 septembre 2016

Éclair d'inspiration

Ça fait des années qu'on me dit assez régulièrement que des gens croisés au hasard me disent que je leur fais penser à telle personne (généralement un acteur) ou à un allemand ou à un australien. Bien entendu, dans 80% des cas, quand on me dit que je ressemble à quelqu'un, la personne à laquelle on fait référence, c'est Jean-Thomas Jobin. J'en parle depuis plus de 10 ans.

Ça fait que, des fois, je suis un peu tanné pis j'aimerais ça que la tournure de la discussion soit différente. Pour ça, faut avoir un éclair d'inspiration soudain, ce qui n'arrive pas si souvent. 

En fin de semaine, j'étais dans un bar et j'ai croisé un gars avec qui j'avais travaillé par le passé. Après avoir engagé la conversation avec lui, une fille qui le connaissait est venue nous voir et s'est adressée à moi:

Fille: "Hey, tu me dis quelque chose toi!"
Moi: "Ben oui, j'ai déjà joué dans Watatatow"
Fille: "Ah oui?"
Moi: "Oui, je jouais la blonde de Michel Couillard. Tsé, elle qui avait le Sida."
Fille: "C'était qui?"
Moi: "Prends ton cellulaire pis cherches "Watatatow Sida" pis tu vas trouver".

Et la fille a pris son cellulaire et a défilé tous les personnages de Watatatow pour trouver de qui je parlais. On n'a jamais trouvé, mais c'est pas grave.

Mention spéciale à la fille pour avoir embarqué dans l'histoire. 

vendredi 12 août 2016

Le bonheur

J'approche de la quarantaine et j'ai toujours pas trouvé le bonheur. Je l'ai trouvé nulle part, pis j'ai essayé quand même pas mal d'affaires dans ma vie. En tout cas, pas mal d'affaires dans mon cercle d'intérêts.

Une image circule sur Facebook. Un bonhomme dessiné sur un tableau demande à un autre, à propos de sa cruche de bonheur: "Où tu l'as trouvé?" et l'autre lui répond: "je l'ai fait moi-même".

C'est ça le bonheur. C'est dans tes gênes ou ben dans ta tête dès le départ ou pas. Cherches d'autres niveaux de la pyramide de Maslow si le bonheur est pas dans ton code génétique. Cherches la sécurité, l'accomplissement, le confort, l'aventure, la nourriture...

Dans les premiers jours de ma vie de papa renouvelée, j'ai découvert quelque chose par la simple observation: après un biberon, ma fillette dormait, l'estomac complètement rempli, le visage relâché, comme quelqu'un qui ne cherche plus rien dans la vie.

Et c'est alors que j'ai réalisé qu'on cherche le bonheur toute notre vie mais que des bébés naissants l'ont eux-même trouvé.

Le bonheur, c'est un bébé qui vient de finir son biberon.

Après, le bonheur, ça devient mal plus compliqué. 

jeudi 14 juillet 2016

Suivi post accouchement

Voilà deux semaines et demi que j'ai eu ma fillette. Voilà donc deux semaines et demi que j'ai un étrange beat de vie et des nuits entrecoupées.

Voici quelques observations que j'ai faites jusqu'à maintenant:

1- Comment un bébé fille peut-il se pisser dessus (sur le ventre et même jusque sur le menton) quand je lui change sa couche? Aussi, comment se fait-il qu'elle se pisse dessus environ une fois sur trois quand je lui change sa couche? Pourtant, je fais ça très vite. L'air frais sur les parties génitales stimulerait les mictions?
2- Une vulve de petite fille, ça ramasse le caca. Y'a donc ben des plis là-dedans! C'était pas mal moins compliqué avec mon garçon (qui ne se pissait pas dessus autant, également);
3- Un biberon de bébé naissant, ça a vraiment un faible débit. Un biberon de 120 ml de lait est parfois bu en une heure. Notez ici qu'un petit jus oasis contient 200 ml et que n'importe quel adulte peut boire ces petits jus en 15 secondes. Précisons également que malgré le faible débit des biberons, le bébé est bien capable de s'étouffer avec une gorgée de 2-3 ml de lait;
4- Je précise que si le précédent biberon de 120 ml est bu en une heure, c'est que le breuvage est interrompu par des cacas, rots et surtout, nombreuses siestes. Bébé boit 5-10 ml puis s'endort 10 minutes. Le rot est parfois long à venir donc ça peut prendre 10 minutes de plus avant de recommencer à boire (si le rot n'est pas fait, le régurgi n'est jamais loin);
5- Un bébé, ça sent toujours bon (le corps et la bouche). C'est merveilleux que la mauvaise haleine arrive plus tard.

Donc voilà, tout se passe bien pour moi, même si je traine continuellement un fond de fatigue. Ma belle petite fille est en forme. Le soutien à sa survie, c'est parfois pénible (surtout à 4h du matin) mais c'est temporaire.

Anyway, quand cette étape sera terminée, y'aura autre chose.

Y'a toujours autre chose. 

dimanche 12 juin 2016

La version

Jusqu'à tout récemment, je ne savais pas que ça existait, mais on peut faire une "version" à une femme enceinte. Ça consiste à prendre le bébé au travers du ventre et le revirer pour qu'il se présente dans le bon sens pour l'accouchement.

Il y a des vidéos de l'intervention sur Youtube. C'est rapide et pas compliqué. Mais ça marche pas tout le temps.

On avait une version de planifiée il y a deux jours. On nous avait demandé de nous rendre à l'hôpital à 8h. Ça ne me semblait qu'une formalité. Rapide, efficace et suivie d'un retour aux occupations habituelles.

Eh bien, on a tout d'abord eu une échographie pour voir si la version était toujours nécessaire. Tout d'un coup que le bébé serait maintenant dans le bon sens, tsé. Mais l'échographie était négative: le bébé était en position assise. Un parfait exemple de siège.

Donc on retourne dans notre minuscule pièce isolée par un rideau. On se fait dire que le médecin a deux césariennes à faire avant de nous voir. On brette là toute la matinée. Vers midi, on se fait emmener au salon d'attente (salon avec des divans et une télé). Vers 12h30, on se fait emmener dans la salle des césariennes pour que la version soit tentée.

Le médecin aidée d'une externe essaie pendant environ 10 secondes de tourner le bébé, mais ça ne marche pas à son goût. Donc il arrête tout.

Par la suite, une prise de sang doit être faite pour voir si le sang du bébé et de la maman ne se sont pas mélangés. On est encore à jeun. En fait, on est à jeun depuis qu'on s'est couchés la veille. Vers 2h30 de l'après-midi, on se fait dire qu'on peut manger enfin.

On attend encore 2-3 heures avant de se faire voir par deux externes qui nous annoncent l'air grave qu'ils ont trouvé quelque chose dans la prise de sang. C'est-à-dire du sang du bébé et de la maman et non pas seulement le sang de la maman. Qu'est-ce que ça veut dire? Que les choses vont mal ou qu'on va faire une césarienne d'urgence pour intervenir? On sait pas.

On reste sous observation encore un bout. Puis, finalement, vers 17h30, après s'être fait dire que tout était correct, on peut quitter l'hôpital mais il faut rester vigilant au cas où il y aurait eu un décollement placentaire (événement un peu ennuyeux qui peut entrainer la mort du foetus).

Pour moi, c'est ça une version: 10 secondes d'intervention pour 10 heures de présence à l'hôpital.

mercredi 1 juin 2016

30 jours

Je reviens après une longue absence. Reviens-je pour le long terme? J’en doute, mais je vais essayer.

Ça a été ma première longue période sans écriture depuis 10 ans. Et je ne peux pas vraiment dire que le blog m'a manqué. Mais je me suis quand même dit que ce pourrait être une bonne idée d'écrire quelques nouvelles traces de ma vie.



Je reviens dans une salle vide et je suis parfaitement conscient que ça va pas se remplir après un, deux ou trois textes. Ça se remplira probablement même pas avec 25 textes. Mais bon, il faut écrire pour soi, pas pour les autres.



La raison principale de ce retour est que dans 30 jours, à moins d’une bad luck incroyable de la vie, je serai père une deuxième fois. J’ai hâte. C’est long, une grossesse. Avec ce deuxième enfant, je vais avoir atteint mon but principal dans la vie (attention au punch) : avoir deux enfants.



C’est dur de prendre de la distance par rapport à soi-même, par rapport à ce qui nous manque vraiment et ce dont on est satisfait. Au quotidien, tout est comme une grosse bouillie abstraite. Un mélange d’émotions dont on est pas certain de la couleur dominante: de l’ennui, à la fatigue, au dégoût, à la satisfaction, à la rigolade, etc. On sait jamais trop trop pourquoi on se sent comme on se sent. On sent juste un vague malaise, ou une vague satisfaction. Et presque tous les jours sont comme ça.



C'est tellement une habitude de pas exactement connaitre notre niveau de satisfaction qu'il faut se concentrer pour l'évaluer. Et quand je le fais, je réalise que j'ai jamais rien voulu de plus qu'une famille avec deux enfants. 

Faque c'est ça sti. Je suis à 30 jours d'atteindre l'objectif de ma vie.

dimanche 24 janvier 2016

Qu'est-ce que ça prend pour être heureux?

De quoi a t-on besoin pour être heureux?

Je pense que c'est la question la plus importante qu'il faut se poser. On a intérêt à se la poser tôt dans la vie et à y repenser fréquemment. Parce que la vie est remplie d'obligations pas si amusantes qui font que c'est très facile d'accorder 90-95% de son temps à des choses qui ne nous font pas plaisir mais qui deviennent routinières et qui transforment le quotidien en un paysage terne qui défile à vive allure.

Alors, qu'est-ce qui vous rend heureux? Pour certains, c'est d'avoir une vie sociale bien remplie. Pour d'autres, c'est de faire du sport ou de s'entrainer. Pour d'autres, c'est de faire de l'argent. Pour d'autres, de faire du bénévolat. Pour d'autres, d'avoir une activité créatrice. Pour d'autres, de jouer au poker. Pour d'autres, de s'acheter des sacoches Michael Kors pis d'en parler sur Facebook.

Pis moi, quels sont les trois passes-temps que j'aime le plus?

1- Écrire sur mon blog (c'est beaucoup moins fréquent, sur celui-ci en tout cas, mais ça m'a longtemps fait du bien);
2- Jouer de la musique, tout seul ou en public;
3- Sortir dans les bars et créer des moments spéciaux.

C'est difficile d'être sûr à 100%, mais je pense qu'aucun autre passe-temps n'a jamais surpassé ces trois là. Ces trois passes-temps sont de la création à divers niveaux: littéraire, musical, théâtral. Je donne des grands noms à des activités dans lesquelles je m'investis de façon sporadique et artisanale, mais c'est quand même ça.

****

En fin de semaine, je sortais avec mon ami d'enfance dans un bar. Ça faisait plusieurs années qu'on s'était vus. Pour l'occasion, on s'était donné rendez-vous dans un petit bar de la rive-sud et il y avait un groupe hommage au vieux rock des années 70-80 qui jouait dans le bar. Un client était particulièrement intense (et en boisson) en faisant des moves de spectacteur d'un show de heavy metal au Colisée devant le groupe. Si y'a quelqu'un qui sait que "personne spéciale + intervention spéciale de ma part = généralement moment spécial", c'est bien moi.

Ça fait qu'à un moment donné, j'ai décidé d'aller lui parler, pendant qu'il fumait sa cigarette dehors. Ce qui donna la discussion suivante:

Moi: Salut. On s'éclate ce soir?
Lui: Oh oui, je repars en taxi moi...
Moi: Ok, tu laisses ton char ici?
Lui: Qu'est-ce que tu penses? Chu venu en taxi!
Moi: Ok, faque tu fermes le bar pis tu vires une criss de brosse à soir?
Lui: Oui monsieur!
Moi: Good. Moi chu ici pour célébrer le mariage de mon chum. C'est le premier mariage gai sur la rive-sud.
Lui: Ah oui!?! Wow! Moi j'ai rien contre les gais.
Moi: Pourquoi tu dis ça?
Lui: Es-tu gai toi?
Moi: Non, toi?
Lui: Non.

Et je retourne en-dedans voir mon pote. Je lui dis que, d'après moi, le type qui fumait sa cigarette allait venir nous voir bientôt pour jaser. J'ai prévenu mon pote que j'avais inventé une histoire concernant un mariage gai l'impliquant. Il l'a pris en riant, ce qui était, tous en conviendront, plutôt essentiel pour que la soirée continue adéquatement.

Et comme de fait, quelques instants plus tard, le gars est venu nous voir en serrant mon pote dans ses bras pour le féliciter. Ça a pas pris beaucoup de temps pour que le gars devienne assez affectueux envers mon chum, genre limite gai dans ses agissements. Et il nous a payé 3 verres chacun. On a refusé le dernier, parce que c'était des verres de vin servis par lui. Je l'ai probablement un peu insulté en lui demandant s'il y avait du GHB dedans...

Et c'est ainsi que cette soirée s'étira de 21h à 3h du matin sans qu'il n'y ait de longueur. Si y'avait pas eu cette intervention, on aurait jasé de nos vies un moment, mais ça aurait eu une limite. Et on aurait fini par s'endormir. Pis on serait repartis chez nous à 23h.

Ce qui fait en sorte que cette activité créatrice (et les autres aussi, sans doute) rendent certains moments amusants et stimulants tout en faisant passer la vie plus vite. Et aussi, ça nous procure des anecdotes.

Pis moi, je vis sur mes anecdotes passées.

lundi 11 janvier 2016

Le jeune compagnon

On pourra me qualifier d'immature, mais j'aime toujours autant vivre des moments spéciaux aux côtés de gens particuliers.

À mon ancien boulot, je travaillais avec un jeune garçon de 19 ans et, sans être très proche de lui, j'avais une bonne relation axée sur le sarcasme et l'ironie. C'est d'ailleurs avec lui, entre autres, que j'ai viré ma super brosse "black out" de l'été 2015.

Puis, plus tard, soit un peu avant Noël, on a infiltré un party de Noël de Desjardins sécurité financière ensemble, au Hilton. C'était facile d'entrer. Quand un party de Noël de 1000 personnes a lieu dans le plus gros hôtel à Québec, on se fond assez facilement dans la foule. D'ailleurs, pour l'occasion, on s'était mis un noeud papillon tous les deux, pour avoir l'air de vrais vendeurs d'assurance.

Mon jeune compagnon a été plus épatant que je ne l'aurais cru puisqu'il a abordé bon nombre de personnes en leur disant: "Les ventes ont été bonnes cette année?". Je me considère plutôt bon pour inventer de la bullshit rapidement, mais je dois dire que ce soir là, mon apprenti m'a peut-être surpassé.

Dans un tout autre registre, les moments passés à ses côtés ont atteint un niveau possiblement inégalable lors d'une partie de poker que j'ai organisée chez moi, quelques jours plus tard.

Cet acolyte d'une autre génération était venu avec sa bouteille de Jack Daniels. Je lui avais donné un verre à shooter pour ne pas qu'il cale sa bouteille et se retrouve saoul en 30 minutes. Mon plan a bien fonctionné: ça lui a pris peut-être 2 heures avant de devenir complètement saoul et de finir la soirée en tête-à-tête avec ma toilette, les deux doigts dans la gorge pour se faire vomir.

Mais avant de ce faire, Ô mes frères, lorsqu'un certain d'ivresse a été atteint, on s'est envolé pour une autre dimension. Je me dois de retranscrire certains passages:

Jeune compagnon: "Hey, moi je veux faire de l'anal avec ma blonde. Vous devez déjà avoir essayé ça vous autres?"
Tout le monde se regarde sans savoir quoi répondre.
Jeune compagnon: "Ma blonde c'est une criss de slut. Faut que j'essaye ça avec elle avant de la calisse là!"
Moi: Pourquoi t'essayes pas la scat (scatophilie) à la place? C'est un niveau encore plus élevé que l'anal ça!
Jeune compagnon: La scat?
Moi: Vas voir le site www.caca.joueb.com, tu vas voir plein de trucs comme le Alaskian Pipeline.
Certains gars autour de la table rient de bon coeur en se rappelant l'épisode du printemps où on avait fini une soirée à lire de la scat dans le salon chez moi. Je ne peux toutefois m'empêcher de me dire que je viens peut-être de semer une graine dans son esprit.

Plus tard...

Jeune compagnon: Ma blonde c'est une criss de slut pis je l'aime fuck all, mais j'aimerais ça faire un trip à trois avec elle pis son amie qui est encore plus slut qu'elle.
Un des gars présents: De quoi elle a l'air ta blonde?
Jeune compagnon: Attendez, j'ai des photos sur mon cellulaire.
Un des gars: Des photos habillées?
Jeune compagnon: J'en ai une où elle se montre les boules.
Et là, notre jeune ami s'empresse de retrouver les photos de sa blonde qui montre ses totons.

Plus tard...

Jeune compagnon: J'ai fourré ma blonde partout au cégep, dans tous les locaux de la bibliothèque. Je veux vraiment faire le tour de tout ce que je peux faire avant de la crisser là. À un moment donné, j'ai même essayé de lui pisser dans la gueule pendant qu'elle me faisait une pipe!


Difficile à croire en lisant des trucs comme ça, mais ce garçon est attachant.


lundi 4 janvier 2016

Un apprenti yogi?

J'ai décidé d'aborder l'année 2016 en m'inscrivant à un cours de yoga.

Pourquoi le yoga? Parce que c'est pas rude du tout comme activité et parce que je me ronge les ongles. Mais la raison principale, malgré que ça me fasse honte de l'avouer, c'est parce que je suis une putain de groupie de Sting qui a mentionné régulièrement qu'il faisait du yoga et ce, depuis la fin de la trentaine (ce qui est presque mon cas). De surcroit, certaines personnes, dont Sting, ont dit que le yoga avait ajouté quelques années à leur carrière.

Ça fait que je me suis dit que j'allais investir sur moi-même pour une fois. En fait, j'investis quotidiennement sur moi-même au niveau mental, mais au niveau physique, il y aurait place à l'amélioration.

Donc, ce soir, 4 janvier, je me suis rendu à un premier cours. Je savais que dalle à quoi m'attendre. Allais-je être une nullité au travers d'un groupe performant? Allais-je tout comprendre de travers et me faire remettre à ma place par la formatrice comme c'était le cas dans mon cours de relaxation au cégep? Allais-je péter et roter suite à la détente de mes muscles?

Eh bien ça s'est relativement bien passé. Mettons que le cours est sous la formule: fais ton possible, je t'écoeurerai pas si t'es un peu à côté de la track. Par contre, ça a commencé en position assis en indien, le dos bien droit pendant au moins 10-15 minutes et je dois dire que j'étais complètement épuisé quand on a pu relâcher la position. J'aurais jamais cru que de maintenir une position aussi simple était aussi pénible.

C'était pas vraiment du yoga en fait. C'était de la relaxation avec une musique style "instrumentale de Pink Floyd dans le temps de Division Bell" en trame sonore. On a pratiqué notre respiration en se bouchant une narine à la fois et on a inspiré par le nez pour expirer par la bouche, ce qui donnait un bruit commun qui m'a rappelé les esprits qui s'échappent à la fin du premier Indiana Jones.

On a fait des torsions super lentes et on a fait le mort avec les jambes croches pendant un bon bout de temps. Quand on recommençait à se torsader, ça me jouait dans les muscles et j'ai dû retenir quelques envies de péter qui auraient été somme toute libératrices. J'ai par contre pas pu retenir quelques rots étouffés. Voilà, désolé pour mon manque de classe, ô mes frères.

Et ça s'est conclu avec un mantra ÔMMMMMMM dit trois fois à la fin du cours. Rendu là, j'avais un peu le goût de rire parce que ça faisait vraiment grosse secte. Mais malgré tout, l'exercice m'a détendu.

Si la vie est comme Star Wars, le yoga fait clairement partie du côté clair de la force. Je mène ma vie un peu plus du côté obscur mais quelques incursions du côté clair, c'est à tout le moins divertissant.

On verra si je toffe la run plus qu'un mois.