lundi 22 juin 2015

Spartan Race

Après avoir entendu parler de la Spartan Race pendant 2 ans, j'ai décidé de m'inscrire à l'épreuve cette année.

J'avais pas entendu grand chose d'autre que "c'est cool", "c'est vraiment spécial", "c'est écoeurant" et plein d'autres qualificatifs/exclamations du même type. Mais j'avais jamais entendu l'exacte vérité qui consiste en ceci:

"La Spartan Race, c'est des montées pis des descentes de pistes de ski (Massif de Charlevoix) à répétition, avec quelques épreuves ici et là qui viennent vous scrapper les bras après que votre cardio ait été mis à terre au préalable".

J'étais allé là en me disant qu'il y allait y avoir une couple d'obèses morbides, quelques grosses filles qui essaient de se remettre en forme et même quelques vieillards de 60-70 ans qui essaient d'avoir l'air jeune. Mais j'ai rien vu de tout ça. J'ai pratiquement vu que des gens en forme. En excellente forme pour la plupart. Et c'est ça que ça prenait pour faire la course parce que c'était vraiment pas pour tout le monde.

Personnellement, j'ai pas vraiment aimé mon expérience. Ce jour là, il faisait à peu près 10 degrés, c'était nuageux et on annonçait de la pluie toute la journée (on n'en a heureusement pas eu du tout). La plupart des gars que je voyais revenir de leur course étaient en bedaine (quelle bande de poseurs me suis-je dit) et l'animation était un peu trop de type discothèque (grosse musique forte et un animateur qui essaie de nous motiver en nous sortant un discours sorti du film "300" dans lequel il veut qu'on réponde "I am a Spartian" à chacune de ses phrases.

Ensuite, la course commence en gravissant une des montagnes du massif. Ça commence assez raide mais je toffe la run. Puis, il faut sauter par-dessus un mur de bois, continuer un peu plus loin et redescendre la montagne. Déjà là, je commence à trouver que c'est de la marde parce que j'ai l'impression qu'on vient de faire un trajet inutile (monter pour redescendre 5 minutes plus tard). Je précise ici qu'on ne monte ni ne descend la pente école. On monte pis on descend des criss de grosses pistes de ski.

On a quelques épreuves à faire comme prendre un gros sac lourd, monter une côte et redescendre. Ou bien monter sur une corde de 7-8 mètres de haut et faire sonner une cloche en haut. Ou bien lancer un javelot dans une botte de foin. Ou bien ramper dans la boue sur 50 mètres en dessous de barbelés.

Je trippe jamais, dans aucune de ces activités. Comble de l'écoeurement, quand je marche (parce qu'après une heure, presque plus personne ne court...) à côté de gens qui se disent qu'ils sont "agréablement surpris", ça me met en calisse parce que moi, je suis en train de passer un osti de mauvais moment. Je cherche à les distancer pour plus les entendre, mais chu pas capable parce que j'ai plus de jus. En plus, j'ai aucune force dans les bras pour toutes les épreuves qui consistent à me hisser sur une corde, sur des barreaux, sur des anneaux, etc. J'échoue lamentablement toutes ces épreuves et je vois presque tout le monde les réussir.

Je finis la course en 2h45, complètement brûlé. C'est l'expérience la plus pénible physiquement de toute mon existence. J'ai juste le goût de m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir. Mais comment des gens peuvent-ils tirer du plaisir à l'idée de se vider à ce point là? Comment le gars avec les cheveux longs pis une barbe (style "Castaway" avec Tom Hanks) a t-il pu faire la course deux fois d'affilée? Je pense que toute cette frénésie et cet enthousiasme contribuent à me dégoûter encore plus de l'événement.


En tout cas, je l'ai fait. Ça a été dur en TABARNAC.

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