Crotte-Crotte Albert

Les histoires avant le dodo ne m’inspirent plus depuis un moment.

J’ai fait le tour de mon inspiration et, bien souvent, mon garçon me réclame lui-même la thématique de l’histoire. Si je lui propose un sujet d’histoire, il décline presque à chaque fois en me proposant un titre comme « l’histoire du petit garçon qui avait cassé sa maison » ou « l’histoire du petit garçon que ses amis sontaient pas gentils avec lui ».

Des fois, par contre, sa suggestion est ridiculement précise, comme en fait foi cette suggestion d’histoire ayant eu lieu, encore une fois sur l’oreiller, il y a peut-être un mois :

Fiston : J’aimerais que tu me racontes l’histoire du petit garçon qui voulait pas manger ses (MOT INCOMPRÉHENSIBLE).

Moi : Qui voulait pas manger quoi?

Fiston : Qui voulait pas manger ses (MOTS INCOMPRÉHENSIBLE).

Moi : Qui voulait pas manger ses smarties?

Fiston : NON PAPA!! ÇA FAIT PLEIN DE FOIS QUE JE TE LE DIS LÀ!

Moi : Ben j’ai pas compris ce qu’il voulait pas manger!

Fiston : JE VEUX L’HISTOIRE DU PETIT GARÇON QUI VOULAIT PAS MANGER SES ŒUFS COMME REPAS PRINCIPAL À LA GARDERIE.

Moi : (MDR silencieux).

Bref, quand mon garçon réclame une histoire, je me plie presque toujours à sa suggestion et je raconte une histoire souvent banale. Les seuls moments où je dois faire preuve d’un peu d’imagination spontanée surviennent lorsque mon gars me demande le nom des amis pas fins du petit garçon ou de ses parents qui l’ont chicané après qu’il ait cassé sa maison...

Malgré ces circonstances atténuant ma créativité, ça m’arrive encore d’avoir un élan d’inspiration.

À ce sujet, voici le récit d’hier soir.

Moi : Je vais te raconter l’histoire du petit garçon qui avait reçu une crotte de nez dans un œil.

Fiston : Hihi!

Moi : C’est l’histoire d’un petit garçon de 4 ans et demi qui allait à la garderie. À la garderie, il y avait un petit garçon qui mettait toujours ses doigts dans son nez et qui lançait ses crottes de nez sur les amis. Un jour, ce petit garçon là a lancé une crotte de nez dans l’œil du petit garçon et ensuite une deuxième crotte de nez dans l’autre œil du petit garçon! Le petit garçon voyait plus rien! (je me trouve bien amusant et commence à retenir mon rire…)

Fiston : Oh! Comment il s’appelait le petit garçon qui lançait ses crottes de nez?

Moi : Euh… euh… Il s’appelait « Crotte-Crotte »! (Et là, je suis crampé ben raide suite à l’invention de ce nom complètement loufoque).

Fiston : Hihihihi!! Crotte-Crotte Albert! Il s’appelle Crotte-Crotte Albert! Hihihi!

Moi : Ahahahaha! Crotte-Crotte Albert!

Fiston et moi en chœur : Crotte-Crotte Albert, MDR!!!

On était tellement crampés que j’ai jamais terminé l’histoire.

Le super kodak mettant en relief ma lanterne, ma corde de bois pis mon chat.

Bientôt, Aimepé et moi aurons 65 ans à nous deux. Comme nos fêtes tombent tout près l'une de l'autre, on a décidé de se faire un cadeau conjoint: un super kodak à 500$. Un kodak de marque Canon.

Depuis une dizaine d'années, tout ce que j'ai possédé, ce sont les petits kodaks à 100$ que tout le monde possède. Ça fait la job et des fois, ça fait même une très bonne job. Mais avec un appareil à 500$, la différence est majeure. La qualité des photos est nettement supérieure et le focus est incomparable, avec la fonction faisant en sorte que tout ce qui est derrière le sujet devient flou.

Pas besoin de se payer de séance photo avec un si bon kodak. Aussi, quand les sujets ressortent aussi bien, ça donne le goût de prendre des photos. Donc, on sauve sur les séances, et on se développe une passion pour la photo.

Chat de 17 ans avec des crottes dans les yeux.

Des hippopotames

En fin de semaine dernière, à la recherche d'une activité familiale pour meubler le long congé de Pâques, on est allé au cinéma pour voir le film "Grizzlis" de Disney.

Grosso modo, le film relate l'histoire d'une maman ours et de ses deux petits au cours de leur première ou deuxième année de vie. Le film est tourné sous le format d'un documentaire, mais on comprend au générique que c'est un peu arrangé.  

Donc, quelques jours avant le film, on disait à mon gars qu'on irait au cinéma voir un film sur des ours.

Le jour même de la projection, on lui a probablement dit 3 ou 4 fois qu'on irait voir un film sur les ours dans le courant de l'après-midi. 

Quand le film est commencé, on a vu la maman ours dans sa tanière avec ses deux petits collés sur elle. J'en profite pour expliquer à mon garçon ce qu'on voit à l'écran:

"Ça, c'est la maman ours qui est couchée dans une grotte avec ses deux bébés. Regarde ça, maintenant la maman sort de la grotte qui était cachée par la neige pis elle s'en va avec ses deux bébés!"

Et au moment de voir les trois ours sortir de la neige, mon gars s'exclame:

"C'est quoi ça?? Des hippopotames??".

I believe in Rock and Roll

Hier soir, j’ai fait un compliment un peu homo à un gars. Le compliment constitue selon moi une preuve révélatrice de ma croyance profonde dans le rock and roll:

 

« Souvent, je trouve que le monde est rempli d’ostis de caves. Pis à ces moments là, je cherche parfois une personne pour qui j'ai de l'estime. Dans ce temps là, je pense parfois à toi. Parce que t’es un maudit bon bassiste pis quand je te regarde jouer, je trippe! T’es vraiment le meilleur musicien de la place. Fais toi en pas, je me touche pas quand je pense à toi ». 

Le gars était un peu mal à l'aise avec mon commentaire mais je pense que ça l'a quand même flatté. En fait, je pense que j'ai jamais fait de commentaire aussi admiratif à quiconque de toute ma vie. Mais vu que le gars est super smatte, je me dis que c'était adressé à quelqu'un qui le méritait.

Je crois pas en grand chose. Des fois, je crois même en rien du tout à part le rock and roll.

Y'a rien comme monter sur un stage pis jouer une toune qui sonne bien. Quand ça sonne mal, je me sens souvent comme un tas de marde. Mais quand ça sonne bien, c'est hot en maudit. Y'a à peu près rien de comparable. 

J'ai joué cette toune là mardi soir pis je trouve que ça a vraiment bien sonné. Juste le fait que ça ait bien sonné m'a satisfait mais quand une serveuse pis une fille m'ont félicité, je me suis dit que ça s'était pas juste passé dans ma tête.

35 ans

Dans un mois, j’aurai 35 ans. Des fois, ça me fesse, d’autres fois, je me dis que je suis rendu là, comme tous ceux avec qui j’ai grandi qui sont aussi rendus à cet âge là. Certains sont rendus plus loin que moi, mais la plupart non. Dans le fond, c'est quoi être rendu plus loin? Quand même qu'ils auraient 3 enfants, une job à 200 000$ par année pis un ski-doo, est-ce que c'est vraiment être rendu plus loin?

Difficile de déterminer si on devance ou si on accuse un retard sur quelqu'un d'autre, à moins d'avoir des éléments précis en tête qui occultent tout le reste. Parce que tout le monde a toujours un aspect merdique à sa vie que j'envie pas du tout. J'espère que vous aussi car ça réduit considérablement notre niveau d'envie.

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C’est quand même pas pire la trentaine. Je suis satisfait de ce que je suis devenu. Je sais surtout que je changerais de place avec personne. Mais, à bien y penser, je pense que jamais, au cours de ma vie même avant la trentaine, je n'ai spotté un gars en particulier en me disant: "Siboire que j'aimerais être à sa place". Exception faite de certaines stars, mettons.

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La trentaine est pour moi supérieure à la vingtaine qui était une période de déclin pour  presque tous mes amis et connaissances (repli sur eux, sur leur job ou leur famille). La trentaine est une période pour les survivants: ceux qui ont passé au travers des routes qui se sont séparées. Rendu dans la trentaine, on ne change plus vraiment. Pas pour une fille ou pour une job en tout cas (rarement, du moins). Et puis ceux qui sont encore agréables à côtoyer dans la trentaine devraient continuer de l’être pour le restant de leur vie car ils se sont normalement affranchis ou encore n’ont jamais été soumis à une vision limitée de la vie. 

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J'ai commencé à écrire un blog alors que je venais d'avoir 26 ans. Ainsi, dans ma tête, quand j'écris un texte, je suis encore dans la mi-vingtaine. Beaucoup de choses se sont passées depuis l'été 2005, mais la routine d'écrire à l'occasion me ramène à cette époque là. J'aurai plus jamais 18 ans, car on est un petit con à 18 ans. Mais je compte avoir 25-26 ans le plus longtemps possible. Peut-être que je suis dans l'erreur, mais je pense qu'à partir du moment où on est contestataire, on reste relativement jeune. Même si physiquement, c'est pas le cas. Parce que, je le rappelle, j'ai des cheveux gris qui donnent l'impression que j'ai des putains de mèches.

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Avoir 35 ans, c'est pas si pire. Mais j’ai pas hâte d’avoir 40 ans. Seulement pour le chiffre, je l'avoue. Toutefois, chose étrange, depuis un certain temps, peut-être deux ou trois ans, j’ai souvent hâte au futur proche, c'est-à-dire, au lendemain ou à la semaine prochaine. Probablement que c'est causé par mes investissements en bourse. Car généralement, quand on a des actions de compagnies qui vont bien en bourse, plus le temps passe, plus on s’enrichit. Étrange n’est-ce pas, mais la bourse m’aura rendu sensiblement plus positif.

D'un autre côté, plus le temps passe et mon entourage, et moi-même, sommes susceptibles de pogner une cochonnerie. Mais cet aspect là, ça fait très longtemps que je le traine. L'aspect optimiste, c'est récent, donc c'est un gain de la trentaine.

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Je ne suis en aucun cas (sauf omission involontaire de ma part) en plus mauvaise posture aujourd'hui, à presque 35 ans, qu'à 26 ans, quand j'ai pris possession de ma maison et que j'ai commencé à écrire un blog. 

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Vieillir, ça fait partie de la vie. C'est tout. Kurt Cobain pis Dédé Fortin ont décidé de résilier leur contrat avant échéance. Dans un sens, ils ont montré à la vie qu'ils étaient eux-même les vrais boss de leur destiné. Ouin, mais Bryan Cranston est devenu une icône à 50 ans, avec son rôle dans Breaking Bad. J'aimerais être un Bryan Cranston.

Festival d'été 2014

Amateurs de groupes de Has-Been-Music, voilà que la programmation du festival d'été est sortie pour vous.

Encore cette année, on a des gros noms d'il y a 30 ou 35 ans: Billy Joel, Bryan Adams, Blondie, Journey et sans doute quelques autres artistes de la même époque à confirmer. Notons qu'il y a d'autres gros noms d'il y a 20 ans (Soundgarden) et pis d'autres moyens noms d'hier et d'aujourd'hui. Ah oui, y'a un très gros nom d'aujourd'hui (Lady Gaga), mais comme c'est pas vraiment mon style de musique, je passe vite.

Cette année, j'ai acheté mon laissez-passer parce que l'organisation a pas fait une job de cochon comme l'année passée (on a annoncé la programmation avant de mettre en vente les laissez-passer). Et pis, je peux pas renier que Bryan Adams a été mon coup de coeur pendant de nombreuses années même si je le méprise plus ou moins ouvertement aujourd'hui. Avant de devenir une putain de lopette, quelque part au milieu des années 90, Bryan a quand même composé plusieurs très bonnes tounes rock et pour moi, Reckless et Waking Up the Neighbours demeureront toujours deux des plus importants albums de ma vie. Principalement parce que j'ai appris à jouer de la guitare en écoutant ces albums. 

Y'a 20 ans, quand j'étais en secondaire 3, j'écoutais des greatest hits des années 80. Un de mes premiers greatest hits acheté de la Maison Columbia a d'ailleurs été celui de Journey. Ça fait que pour moi, du Journey, c'est peut-être pas un retour en 1981, mais c'est un retour en 1994. Donc c'est de l'osti de stock brûlé. En plus, c'est du stock brûlé chanté par un chinois des Philippines, vu que le groupe a recruté dans ce pays un nouveau chanteur, grâce à Youtube y'a quelques années. C'est bizarre en sibole d'entendre "Don't Stop Believin" chanté par un Nippon-Cambodgien. C'est encore plus fucké que d'entendre Gowan chanter du Styx.

Billy Joel, je l'ai toujours associé à Rock Détente avec ses tounes comme "She's always a woman to me" mais il a quand même quelques tounes un peu plus marquantes comme "Piano Man", "We didn't start the fire" et pis, euh, "River of dreams" mettons, qui jouait pas mal à la radio au début des années 90. Je serai capable de l'apprécier en show, même si je paierais jamais exclusivement pour lui.

À part ça, Soundgarden, groupe grunge des années 90, m'a toujours laissé assez indifférent. À l'époque où ça jouait à la radio, j'aimais pas ça. Le vidéo de "Black Hole Sun" m'énervait avec les grosses faces qui s'étiraient. La toune "Spoon man" était un peu mieux, mais c'était pas mon genre non plus. Je préférais écouter du Journey pis du Bryan Adams. Mais avec le temps, j'ai appris que les gars de Soundgarden étaient de super bons musiciens qui composaient des tounes en 7 temps. Un gars m'a même déjà dit (j'ai jamais vérifié par contre) que certains instruments jouaient en 3 temps pendant que d'autres instruments jouaient en 7 ou en 4 temps et ce, au sein de la même toune! Ça fait que je vais profiter du festival d'été pour aller écouter des musiciens de haut-calibre se faire aller. Mieux vaut 20 ans trop tard que jamais.

Pour ce qui est de la vente des billets, ça a bien été. Le site web proposait un concept de file d'attente. En se connectant sur le site, on se faisait attribuer un numéro de file pis fallait attendre une durée déterminée avant d'accéder à la zone payante. Au cours de mes 30-40 minutes d'attente, on m'a annoncé que j'avais successivement 60 minutes, 30 minutes, 2 heures puis 8 minutes d'attente (ça changeait à chaque 5 minutes). Donc j'ai réussi à avoir mon laissez-passer en moins de 40 minutes.

Pour conclure, voici une image fort intéressante résumant l'évolution du prix du macaron ou du laissez-passer au cours des 21 dernières années.

Manon Massé à l'assemblée nationale

J'ai mal à mon Québec en ces lendemains d'élections.

J'éprouve un grand respect pour la démocratie, mais quand mon peuple choisit volontairement l'asservissement, l'assimilation et le pétrole plutôt que la liberté et les éoliennes, j'en viens à me dire que la démocratie n'est pas toujours souhaitable. En fait, la démocratie n'est pas souvent compatible avec mes idéaux, surtout pas dans un contexte de volonté de référendum, bout de crisse.

Mes blessures profondes prendront bien du temps à guérir mais le baume sur mes plaies est l'élection de Manon Massée, députée de Québec Solidaire.

Enfin, ce parti négligé aura une plus grande visibilité avec cette contributrice charismatique aux idées bien arrêtées sur la place de l'homme dans la société.

Finie l'image classique de la femme, bien épilée, coquette et féminine. Enfin, place à un autre type de femme, d'idée bien plus que d'apparence. Une femme sans doute capable de battre au bras de fer une proportion élevée d'hommes, notamment tous ces politiciens feluets.

Avec Manon Massé, ça va sacrer à l'assemblée nationale. Maudits christs d'hommes pollueurs qui ont détruit la planète et utilisé les femmes uniquement comme engins reproducteurs depuis des temps immémoriaux, vous allez enfin l'avoir dans la face!

La mort de Postes Canada

Il y a quelques mois, quand j’ai appris que ça allait vraiment mal chez Postes Canada et que, pour survivre, la compagnie allait pratiquement doubler le prix de ses timbres, j’ai trouvé ça bien drôle.

Pas drôle dans le sens de « LOL » mais bien drôle dans le sens de « WTF ».

Depuis quand une industrie en déclin peut créer de l’intérêt en élevant ses frais? OK dans le contexte où presque tout le monde communique et paie ses factures par Internet, peut-être que Postes Canada n’avait d’autre choix. Mais ça ne fait que repousser l’inévitable. En fait, selon moi, ça risque même de précipiter l’inévitable puisque tous ceux qui utilisaient le courrier à reculons vont se dire que le reculons n’est plus de mise.

J’étais assez indifférent à la situation de Postes Canada. Mais avec l'histoire qui vient de m’arriver, ma vision a pris une tournure drastique.

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En décembre dernier, on a acheté un parfum sur Internet pour ma mère, en guise de cadeau de Noël. Comme ma mère nous a dit qu'on s'était trompés de parfum après l’ouverture de son cadeau, on a renvoyé le tout à l’expéditeur pour un remboursement. On n’avait que quelques jours pour obtenir le remboursement, mais avec Expresspost, ça allait être tiguidou. L'acheminement du courrier allait se faire en 2 ou 3 jours.

Ça fait qu’on s’est rendus dans un bureau de postes pour envoyer le tout. Et pis on s'est mis en stand by pour notre remboursement.

Tic tac, tic tac... Le temps passait. Les journées se sont transformées en semaines et les semaines se sont transformées en mois. 

En mars, après avoir réalisé qu’aucun remboursement n’avait été effectué, on s’est informé à la compagnie à savoir s’ils avaient bien reçu le parfum. On nous a répondu que non.

Ça fait qu’on a contacté Postes Canada pis on a réalisé qu’ils avaient perdu trace du colis. En entrant le numéro de repérage sur le site de Postes Canada, on voyait d'ailleurs que le colis n'était pas rendu à destination. Où était-il? Quelque part entre Québec et Pluton sans doute. 

Un premier appel a été logé chez Postes Canada. On nous a dit qu'on nous rappellerait d'ici 5 jours avec une explication.  L'échéance arrivée, pas de rappel de Postes Canada. J'ai donc attendu 3 ou 4 jours de plus et les ai rappelé. 

J'ai parlé à un immigré fraichement débarqué au pays au travers d'un téléphone sans doute importé du même pays. Le gars savait pas pantoute ce qui s'était passé avec mon colis. Il m'a dit qu'on me rappellerait. Quand? Il n'a pas précisé. Un jour, sûrement.

Cette semaine, on a reçu un courriel disant : « Étant donné que le destinataire est considéré comme un gros destinataire de courrier, nous estimons que ce balayage est une livraison finale dans ce cas. Par conséquent, nous allons procéder à la fermeture du dossier ».

Non, mais tu parles d’une ostie de réponse de marde. Une réponse facile pour décourager les clients qui commencent à s'écoeurer, 3 mois après l'expédition initiale et les différents contacts et recherches nous ayant fait comprendre que le colis était perdu. C'est une belle réponse approximative pour se sauver de respecter leur engagement sur la facture à rembourser jusqu'à 100$ d'un item perdu. Tsé, vu qu’un destinataire est une grosse compagnie, nous ESTIMONS que le colis s’est bien rendu et nous fermons votre dossier!

Ça fait que j’ai rappelé pis j’ai exposé mes points une nouvelle fois. Dans ma tête, j’étais rendu à leur dire que j'allais leur écrire une mise en demeure pour leur demander de me rembourser les 87$ du parfum dans les 10 jours ouvrables. Or, la brayonne a qui j’ai parlé s’est adressée au département « d’escalation » (terme que seuls des brayons peuvent utiliser) et m’est revenue quelques minutes plus tard pour me dire que je pouvais avoir un remboursement.

Wow, leur ESTIMÉ de livraison adéquate et leur fermeture de dossier était pas ben ben solide. Tout est tombé à l'eau après 2 minutes de discussion.

Tu parles d’une gang de tabarnacs. Y m’ont niaisé lors de 2-3 appels, y m’ont envoyé une lettre pour essayer de me décourager, pis c'est seulement en persistant que j’ai obtenu mon remboursement, même si sur la facture d’envoi, on précisait qu’on pouvait avoir un remboursement jusqu’à 100$ lors d'une perte d'item.

Une belle gang de tabarnacs, leaders d'un monopole en chûte libre (un leader de monopole, c'est cool comme affirmation, non?)

La morale de cette histoire: CRÈVE POSTES CANADA.

Caillots

Des fois, dans la vie, on se demande si on vient de recevoir une bonne ou une mauvaise nouvelle.

Aimepé vient de faire une fausse couche. En fait, je pense même pas que c'était une fausse couche parce que ce qu'elle avait dans l'utérus, c'était juste des caillots de sang. Ce qui fait qu'on est passés à côté de rien pantoute. C'était même pas un foetus mal formé. C'était un début de rien du tout.

C'est pas dramatique, la nature arrange les choses en se débarrassant des corps étrangers et/ou inutiles. Je suis d'ailleurs de ceux qui pensent que les fausses couches sont une réaction de la nature à quelque chose de non-souhaitable. Mais quand même, je suis déçu car je m'attendais à quelque chose d'un peu plus achevé comme résultat.

Mieux qu'un caillot du type de ceux qui se forment après qu'on ait saigné du nez.

Mais ce qui est pas mal, c'est qu'ya rien du tout qui est mort. Y'a pas de mini coeur ou de mini cerveau qui a arrêté de fonctionner.

Me voilà donc bien embêté à savoir si je dois déprimer ou me réjouir. 

Vaste "range"

Ça fait un bout de temps que j'en parle: ça commence à paraître que je vieillis. D'ailleurs, cette année, au moins deux personnes du bureau m'ont dit que je grisonnais. Y'a même une fille qui m'a demandé si je m'étais fait faire des mèches. Siboire, je l'ai trouvée raide celle-là.

Récemment, je jasais avec un gars du bureau:

Moi: Tu dois être un des plus jeunes du secteur toi?
Lui: Oui, ben je sais que j'ai l'air jeune mais je suis pas si jeune que ça. Je vais avoir 40 ans dans quelques mois...
Moi: Ah ouin!! Je t'aurais donné genre 30 ans.
Lui: Oui, ben c'est comme toi (il fixe mes tempes grisonnantes). T'as l'air plus jeune mais tu dois avoir à peu près ça 40 ans?
Moi: Non! J'ai 34 ans!

Heureusement, à peine trois ou quatre jours plus tard, une jeune femme est venue à la rescousse, sans le savoir...

J'étais à la Ninkasi et je sortais de scène après avoir interprété mes deux tounes. Je retourne à ma table et, à peine assis, une fille de la table voisine se lève pour venir à ma rencontre:

Elle: C'est quoi ton nom?
Moi: Pénétrator, toi?
Elle: Aurélie (ou quelque chose du genre)
Moi: Est-ce qu'on se connait?
Elle: Ben, tu me faisais penser à un gars avec qui j'étais allé au secondaire, mais il s'appelait pas comme ça!

Comme la fille avait à peu près 22-23 ans, je l'ai pris comme si j'avais l'air d'avoir cet âge. Bien que ça me semble exagéré de penser que je puisse avoir l'air d'être au début de la vingtaine, ça a contrebalancé le choc précoce de la quarantaine vécu peu avant.