jeudi 4 avril 2013

Total Recall

À la bibliothèque, j’ai emprunté "Totall Recall", la biographie d’Arnold Schwarzenneger.
C’est excellent. Ça relate sa jeunesse en Autriche, son arrivée en Amérique en 1968, sa montée dans le culturisme, sa carrière au cinéma et sa carrière politique comme gouverneur de la Californie.
J’imagine que bien des gens pensent (ou pensaient) comme moi qu’Arnold était un gros type musclé pas très brillant. Mais après avoir lu plusieurs passages de son livre, je peux affirmer que c’est un gars plus intelligent que la moyenne et surtout, avec une personnalité originale, ayant plusieurs facettes.
Faut quand même le faire: arriver aux États-Unis sans savoir parler anglais, devenir un champion de culturisme (au point de devenir Monsieur Univers plusieurs années de suite), devenir acteur de premier plan et devenir gouverneur de l'État américain le plus important. En lisant le livre, on voit que c'était pas une question de chance d'enchainer tout ça. Ça a plutôt été le résultat d'une discipline constante, d'une confiance en ses moyens et de beaucoup de volonté (ce qui manque cruellement à beaucoup de gens.)
Ce que je trouve le plus cool chez Arnold, c'est son "imprévisibilité", ou, en d'autres mots, le fait qu'il soit capable d'être à gauche ou à droite selon la situation. Pour illustrer mon propos, faut comprendre qu'Arnold est écologiste (il a fait la promotion des énergies renouvelables et combattu le réchauffement climatique) mais conduit un Hummer. Il a été culturiste et s'est gardé en forme toute sa vie mais fume régulièrement le cigare et même possiblement le pot une fois de temps en temps. Il est républicain mais sa femme est une membre du clan Kennedy (démocrates). Il a joué dans des films d'action mais s'intéressait à l'économie, le marketing et l'administration et a fait beaucoup d'argent dans l'immobilier.

Bref, ce type est cool en criss et représente le genre de personne que j'aime. Quoi de mieux que quelqu'un qui a plus d'une corde à son arc?
Ce qui est bien dans un livre, c’est quand on peut en retirer quelque chose de particulier. Quand un passage nous frappe et nous fait réaliser que la personne qui a écrit les lignes a réfléchi un peu plus que la moyenne ou a assez d’expérience de la vie pour affirmer des choses qui, même si elles ne sont pas profondes, démontrent une certaine philosophie de vie. 
 Le livre se conclut d'ailleurs sur les "règles d'Arnold", soit ses 10 règles principales dans la vie. J'en retiens 6 qui m'inspirent plus particulièrement:
1- Ne jamais laisser la fierté faire obstacle (auto-dérision, être capable de s'avouer inférieur à quelqu'un d'autre);
2- Ne pas trop réfléchir (si on passe son temps à réfléchir, l'esprit ne se détend jamais);
3- Répéter, répéter, répéter (on n'atteint l'excellence qu'après beaucoup de travail et de répétitions);
4- Il faut en avoir une bonne paire pour changer (on cite l'exemple de Michael Gorbatchev qui a eu les couilles d'opter pour le changement plutôt que de continuer à opprimer son peuple, en sachant que ça signifiait la fin du régime dans lequel il avait élevé et qui l'avait conditionné à se dire que c'était le meilleur régime au monde);
5- Prendre soin de son corps et de son esprit;
6- Garder sa faim (d'après le titre du premier film à succès de Schwarzenneger en 1976 qui s'appelait "Stay Hungry". Cette règle signifie qu'il faut avoir faim de réussir, faim de laisser une trace, faim d'être vu et entendu et d'avoir une influence). Beaucoup de gens talentueux ressassent le passé. Ils aimeraient rester au niveau où ils étaient. Il y a bien plus de choses à faire dans la vie que de rester le meilleur dans un domaine précis. 
Cette dernière règle, je me la dédie, surtout pour la portion "beaucoup de gens ressassent le passé, ils aimeraient rester au niveau où ils étaient"... Dans le sens où ça m'arrive de passer des semaines à penser que le meilleur est derrière moi en ayant le goût d'écrire mes mémoires comme si y'avait plus rien de spécial devant.

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