mardi 16 avril 2013

Marathon de Boston 2013

Quand arrive un événement spécial, que ce soit la première neige, un nouveau Premier Ministre ou un attentat terroriste, comme beaucoup d'autres, je me retiens pour en parler, parce que les "médias sociaux" (ou en 3 mots au lieu de 2: Twitter pis Facebook) sont submergés de commentaires sur le sujet.

Pourquoi en rajouter? Une réflexion insignifiante de plus dans un océan d'insignifiance, c'est comme additionner zéro à zéro.

Mais là, c'est peut-être parce que ça vient juste d'arriver, mais j'avais le goût d'écrire deux mots. Deux mots qui me laisseront probablement désintéressé dans quelques mois quand je relirai ce texte, parce que des choses bien pires seront peut-être en train se passer autour de moi. Peut-être que ça fera comme mes réflexions sur le suicide de Marjorie Raymond ou bien la décapitation des deux enfants de Guy Turcotte par ce dernier. Je me dirai que j'avais pas vraiment rapport là-dedans.

Mais quand même, c'est complètement ahurissant de voir qu'un ou des terroristes s'en sont pris à des coureurs de marathon et à la foule venue les encourager. J'en parlais aujourd'hui avec un gars du bureau qui me demandait pourquoi les terroristes s'en prennent jamais aux motards, des bandits ou des big shots. Tout ce que j'ai pu répondre, c'est que les terroristes s'en prennent jamais aux bonnes personnes. Le 11 septembre, c'était pas les bonnes personnes. Les tueries dans les écoles, c'est pas les bonnes personnes. Dans ce contexte là, on pourrait dire qu'un marathon, c'est pas différent du reste. Mais bon, un marathon, c'est quasiment une marche pour la paix, dans ma conception des choses. Un édifice, c'est neutre. Mais un mouvement pacifique ou axé sur la santé, c'est plus intouchable que le reste, me semble.

Je lisais y'a quelques minutes qu'un petit garçon de 8 ans était mort sous les shrapnels des bombes artisanales. Sa mère a été blessée au cerveau et sa petite soeur a perdu une jambe. Le père est indemne, mais sa famille est kaputt pour toujours. Pouvez-vous vous mettre dans la peau du père? Quelle incroyable merde.
 
Me semble qu'yaurait moyen de faire du terrorisme qui attire un peu plus la compassion ou, à tout le moins, les divergences d'opinion que ça. Ce coup là, c'est complètement loupé.

2 commentaires:

  1. Malheureusement le terrorisme, c'est pas pour aller chercher de la compassion, c'est pour faire peur.
    En s'attaquant aux "bonnes personnes", ça conforte monsieur madame tout le monde qui se sent en sécurité. En s'attaquant à des innocents, encore plus à un événement qui prône le bien-être ou la paix, ils créent la peur chez tout le monde.
    Pourquoi ils (qui qu'"ils" soient) veulent créer la peur? Ça, ça me dépasse, à mon avis ce genre de peur est tout sauf constructive. Mais plusieurs groupes, pays, humains, ne jurent que par la peur et pensent que c'est la seule façon d'arriver à leurs fins, la seule façon de rallier des gens à leur cause, la seule façon de prouver qu'ils sont supérieurs et la seule façon qu'ils ont de faire en sorte que les autres fassent ce qu'ils veulent.
    À petite ou grande échelle c'est toujours pareil, que ce soit un homme qui bat sa femme ou ses enfants, un boss qui pense que tout le monde est plus productif s'ils ont peur de perdre leur job ou un dictateur qui extermine tous ceux qui ne pensent pas comme lui... C'est le genre de chose qui me fait déplorer la nature humaine en général.
    Finalement, j'ai fait de mon commentaire un billet en lui-même! Faut croire que ça m'a inspiré!

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  2. Je sais que c'est pas pour aller chercher de la compassion. Mais tsé, si on s'attaquait à un symbole quelconque (capitalisme, gouvernement, banques), ça serait une bite moins pire. Des innocents seraient visés, mais dans un contexte moins "événement familial". Je sais que ma réflexion est un peu boiteuse...

    Pour le reste, c'est un très bon commentaire que t'as fait!

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