Les pénis du bateau de nuit

À force de jaser avec les gens dans les bars, on apprend des choses. On apprend par exemple que le bar « Le bateau de nuit » sur la rue St-Jean est une place underground très prisée par une certaine clientèle. Ce bar est peu connu puisqu’il n’est même pas indiqué par une affiche. Faut savoir que l’adresse est le 275 rue St-Jean et qu’il y a une petite lumière rouge à côté de la porte. Autrement, on risque de chercher longtemps.

Dans toute ma vie, j’y suis allé 3 ou 4 fois et je pense que parmi ces 3 ou 4 fois, je n’y suis resté qu’une seule fois pendant plus de 5 minutes.

Grosso modo, mon opinion est que l’ambiance de ce bar est pas si mal, mais que la clientèle est composée de gens très ordinaires, voire même un peu laids. On dirait aussi que c’est le bar d’une grosse gang qui est toujours rendue là, ce qui est possiblement causé par le fait que l’endroit est de dimensions restreintes : j’estime qu’il n’y a que 10 tables pour accueillir la clientèle.

Bref, pour du monde qui aime l’action, se promener et jaser avec plusieurs personnes différentes, c’est pas le meilleur endroit. Mais pour une petite gang qui veut être exclusive, c’est une option convenable. Aussi, pour y être entré à 3 heures du matin et avoir vu des gens se faire  servir des pichets, je crois que c’est ouvert au moins jusqu’à 3h30 et peut-être même plus tard. Bref, quand tout est fermé et qu’y’a aucun autre choix, on prend ce qui reste.

Toujours est-il que j’y étais entré peu avant 3 heures du matin, cette fin de semaine. On trouvait ça assez dépourvu d’intérêt jusqu’à temps qu’une table de 4 gars dans la mi-vingtaine, le genre à jouer à dongeons et dragons ou à porter des t-shirts de Megadeth, se lèvent de leur chaise, pour baisser leurs culottes et sortir leur PÉNIS logé sous une épaisse touffe de poil. Parmi les 4 gars, au moins 2 ont sorti leur graine et un semblait même se crosser au-dessus de son pichet de bière. C’était assez spécial mais, chose étrange, ça m’a laissé indifférent et ça a également semblé laisser tout le reste du bar indifférent. Peut-être faut-il en retirer que c’est le genre de chose qui arrive régulièrement en cet endroit?

On est repartis de là toujours pas charmés du Bateau de nuit mais en se disant que la soirée s’était au moins  terminée avec un punch.

Merci Monsieur

Je suis pas un gars très au fait des tendances sur Internet, que ce soit sur Facebook Twitter, Youtube ou n’importe quoi d’autre. Ça fait que le concept du « Harlem Shake », je le connais un peu, mais pas trop.

En gros, ça consiste à mettre une toune qui s’appelle « Harlem Shake » en background et à se filmer danser en groupe par-dessus. À un moment donné de la toune, on fait une coupure dans le montage pis la danse change drastiquement. Par exemple, les gars se ramassent en bedaine, les filles ont les totons à l’air, y’a des gens qui ont la tête à l’envers, y’en a qui se rentrent des brocolis dans le cul, etc.

Ça fait qu’hier soir, je marchais dans la rue quand soudainement, un groupe d’environ 10 filles de 20-22 ans situées de l’autre côté m’ont regardé et se sont mises à me faire des tatas. Je savais pas trop si elles s’adressaient à moi mais comme j’étais la seule personne vis-à-vis d’elles, j’ai fait un tata poli de réponse. Elles ont traversé la rue en courant et sont venues me voir pour me demander de participer à un harlem shake pour l’enterrement de vie de fille de l’une d’elles. Comme je suis un bon danseur, j’ai accepté.

Une fille qui avait une petite radio a parti la toune. Une autre filmait. Pis on s’est mis à danser et je dansais presque comme dans les bars même si j’étais sur le bord de la rue. Bref, je faisais mes moves habituels tels que « les mains sur les genoux en bougeant rapidement », « moves à la La la la human step » et autres mouvements que je maitrise particulièrement bien. J’ai toutefois laissé ma célèbre « barrate à beurre ».

Bien que je me sois enquis à savoir si ça allait se retrouver sur Youtube et que les filles m’aient répondu par la négative, j’ai bien l’impression que ça va être diffusé assez largement. Je suis donc peut-être un peu partout sur Internet aujourd’hui car il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de 10 filles sur Facebook.

Ce qui m’a cependant le plus troublé dans toute cette histoire, c’est pas d’être possiblement vu en train de danser dans la rue par des milliers de personnes aujourd’hui mais bien par la finale de l’expérience.

Quand les filles sont parties, elles m’ont salué en me disant :

Merci monsieur.

Une olive assaisonnée à la marde

Au cours du même party mentionné lors de mon texte précédent, l'hôte amateur de films dégueulasses a sorti un pot d'olives farcies aux jalapenos en disant que c'était ses olives préférées. On en a mangé quelques unes pis tout était convenable, comme dans tous les partys convenables d'adultes responsables.

Je sais pas trop pourquoi ça s'est rendu là mais ça a dérapé sur des défis. Il a dit que si j'étais game de me crisser une olive dans le cul, il irait la chercher avec sa bouche pis la manger.

Son raisonnement était le suivant:

"Je suis sûr que manger une olive tombée par terre, c'est pas pire que manger une olive dans ton cul. Après tout, ton cul est pas plus sale que n'importe quelle autre partie de ton anatomie."

Ce à quoi je répliquai:

"En fait, je te dirais que mon cul est probablement la partie la plus sale de mon anatomie."

Mais le défi était lancé et malgré ma réplique, j'étais persuadé du sérieux de sa proposition. Il a précisé qu'il avait déjà fait des affaires beaucoup plus dégueulasses, comme boire une bière que quelqu'un laissait couler le long de la raie de quelqu'un d'autre.

Ça fait que je m'y suis crissé une olive dans le cul (pas dans le fond du cul, juste sur le bord, pour qu'elle tienne) pis il s'est penché et a tenté d'aller la chercher avec sa bouche.

Au contact de sa bouche avec ma raie, genre après un dixième de seconde, j'ai eu un spasme pis je me suis rendu compte que j'étais pas pantoute prêt à sentir une bouche sur mon rectum. Ce type était vraiment assez capoté pour se foutre la gueule sur mon embouchure à marde!

Bon, ok, je sais que de relater cette aventure déstabilisera certaines personnes et que mes faibles chances de me présenter en politique un jour seront annihilées par ce texte. Mais je précise avec beaucoup d'emphase que: 

1- L'olive n'était pas insérée dans le fond de mon cul mais bien sur le bord;
2- J'ai pas relevé ce défi par plaisir d'avoir quelque chose dans le cul mais bien pour constater si une personne était assez folle pour mettre sa face dans le cul de quelqu'un d'autre;
3- J'en ai pas retiré de plaisir, mais j'ai trouvé ça crampant et si c'était à refaire, je le referais probablement parce que de réaliser que quelqu'un de notre entourage est capable de faire ça, c'est une révélation comme on en vit bien peu dans une vie. 

Auto-mutilation

Hier soir, j'avais un party de cuisine (je pense l'avoir déjà expliqué: les gens sont rassemblés dans la cuisine et boivent de la bière autour de l'ilot central).

Un peu comme la dernière fois où on avait un party à cet endroit, l'organisateur a mis sur sa télé des vidéos dégueulasses pour mettre un peu de piquant dans la soirée.

Cette fois, c'était de l'auto-mutilation de parties génitales. Ça commençait relativement soft avec du ligotage de couilles pis ça s'est mis à dégénérer avec du COUPAGE de couilles et même de pénis.

C'était bien entendu dégueulasse à l'extrême. Un gars disait que selon lui, c'était pas vrai parce que ça saignait pas assez. Moi, j'ai trouvé ça trop écoeurant pour regarder plus que 15 secondes donc pas assez longtemps pour analyser si c'était crédible ou pas. En fait, que ça soit de la pâte à modeler ou de vrais organes, je trouve complètement débile le fait de regarder ce genre de truc. Tsé, même un dessin animé réaliste où un gars se fait couper les couilles, ça me tente pas de regarder ça.

Une fois que le vidéo accompagné de Death Metal a été terminé, ça a débouché sur Luka Rocco Magnotta:

"Le vidéo de Magnotta, je l'ai regardé 10 fois. Non, en fait je l'ai regardé au moins 15 fois parce que je voulais saisir les subtilités. Voulez-vous qu'on le regarde? Y'est dans mes favoris! Ah non, c'est vrai y'est pas là parce qu'ils l'ont retiré. Mais j'ai trouvé un Torrent où il l'avait ça fait que je l'ai downloadé. Y'est sur mon disque dur."

J'étais bien crampé d'entendre ça, surtout pour la mention "dans mes favoris". Mais je comprends quand même pas comment une personne peut ressentir le besoin de voir des affaires dégueulasses de même. Sacrament, même avec une attitude "je garde la tête froide et je regarde ça pour analyser", je catch pas.

Marathon de Boston 2013

Quand arrive un événement spécial, que ce soit la première neige, un nouveau Premier Ministre ou un attentat terroriste, comme beaucoup d'autres, je me retiens pour en parler, parce que les "médias sociaux" (ou en 3 mots au lieu de 2: Twitter pis Facebook) sont submergés de commentaires sur le sujet.

Pourquoi en rajouter? Une réflexion insignifiante de plus dans un océan d'insignifiance, c'est comme additionner zéro à zéro.

Mais là, c'est peut-être parce que ça vient juste d'arriver, mais j'avais le goût d'écrire deux mots. Deux mots qui me laisseront probablement désintéressé dans quelques mois quand je relirai ce texte, parce que des choses bien pires seront peut-être en train se passer autour de moi. Peut-être que ça fera comme mes réflexions sur le suicide de Marjorie Raymond ou bien la décapitation des deux enfants de Guy Turcotte par ce dernier. Je me dirai que j'avais pas vraiment rapport là-dedans.

Mais quand même, c'est complètement ahurissant de voir qu'un ou des terroristes s'en sont pris à des coureurs de marathon et à la foule venue les encourager. J'en parlais aujourd'hui avec un gars du bureau qui me demandait pourquoi les terroristes s'en prennent jamais aux motards, des bandits ou des big shots. Tout ce que j'ai pu répondre, c'est que les terroristes s'en prennent jamais aux bonnes personnes. Le 11 septembre, c'était pas les bonnes personnes. Les tueries dans les écoles, c'est pas les bonnes personnes. Dans ce contexte là, on pourrait dire qu'un marathon, c'est pas différent du reste. Mais bon, un marathon, c'est quasiment une marche pour la paix, dans ma conception des choses. Un édifice, c'est neutre. Mais un mouvement pacifique ou axé sur la santé, c'est plus intouchable que le reste, me semble.

Je lisais y'a quelques minutes qu'un petit garçon de 8 ans était mort sous les shrapnels des bombes artisanales. Sa mère a été blessée au cerveau et sa petite soeur a perdu une jambe. Le père est indemne, mais sa famille est kaputt pour toujours. Pouvez-vous vous mettre dans la peau du père? Quelle incroyable merde.
 
Me semble qu'yaurait moyen de faire du terrorisme qui attire un peu plus la compassion ou, à tout le moins, les divergences d'opinion que ça. Ce coup là, c'est complètement loupé.

Réflexions autour d'un don d'organes

Lui, je l'ai connu y'a environ 5 ans par l'intermédiaire de mon blog. Éventuellement, le sien est devenu plus big que le mien grâce à ses talents d'écriture. Je pense qu'il me trouvait intéressant. On avait un peu le même profil tous les deux malgré notre différence d'âge: on se remettait en question, pis on se demandait si notre vie, c'était de la marde ou si on se plaignait pas le ventre plein. Il doit encore être comme ça j'imagine. On avait fait quelques bars miteux ensemble dans le but d'agrémenter le blog de la tournée des bars miteux de la rive-sud. On était aussi allés à un cours de swing. Et puis, on avait fini par infiltrer les témoins de Jéhovah. Bref, on s'est probablement vus 5 ou 6 fois dans le cadre de sorties diverses. Après, on a perdu le contact, comme ce fut de toute façon le cas avec à peu près tous les blogueurs que j'ai connus.

Elle, je savais pas qu'elle existait (même si c'était aussi une blogueuse) jusqu'à temps que je lise sur un blog qu'elle trouvait que mon blog était le plus intéressant parmi tous ceux qu'elle lisait. J'ai été flatté pis j'ai établi le contact avec elle. Je l'ai juste rencontrée une fois, environ 10 secondes à la sortie du bar le Maurice. C'était par pur hasard même si on avait déjà parlé de se rencontrer par le passé. C'est une drôle de fille: elle a eu des enfants de deux pères différents à un âge où j'avais à peine fourré. Elle a l'air d'avoir rencontré et même être devenue amie avec à peu près tous les blogueurs qui écrivaient vers 2007-2008 (chose inconcevable pour moi).  Son blog a toujours été abstrait: elle écrivait des émotions et non des faits, ce qui faisait en sorte qu'à la lecture d'un de ses textes, on n'avait aucune d'idée de ce qui se passait dans sa vie mais on savait qu'elle était heureuse ou malheureuse. Son corps a l'air d'être un champ de tatouages et, peut-être suis-je dans le champ, mais j'ai l'impression que chaque épreuve ou moment particulier implique un nouveau tatouage. Elle est impliquée politiquement et apostasiée. Bref, c'est vraiment une drôle de fille qui a pas l'air d'être faite pour que les choses soient simples. Malgré tout, elle est à ma connaissance bien sympathique.

Tous les deux sont dans la jeune vingtaine, originaires de la région de Québec et habitant maintenant à Montréal. Ils sont devenus amis, probablement parce qu'elle a développé l'expertise pour devenir  amie avec tous les blogueurs de la province.

Quand les reins de l'ex Tapageur Silencieux l'ont lâché, Anne B. a décidé de lui faire le don d'un des siens. Ça a été relaté sur Urbania, sur Cyberpresse (voir la photo ci-dessous relative à un article de mon chum Patrick Lagacé) et possiblement ailleurs aussi.



Lui, y'a pas grand chose à dire sur son cas. Il était dans une situation où on prend tout ce qu'on peut prendre en provenance de n'importe qui. Mais elle, comment est-ce qu'elle a pu vouloir donner un de ses reins à un blogueur même si c'était son ami? Comme bien des gens, je donnerais probablement un de mes reins à un membre de ma famille, mais en-dehors de ce groupe sélect, fuck le reste. Pis surtout, fuck les blogueurs. Après tout, ne pas avoir de rein fonctionnel n'implique pas la mort.

Bref, cette histoire crée de la confusion chez moi. J'admire ce qu'Anne B Godbout a fait pis en même temps, je la trouve fuckée en criss.

Izabelle Desjardins au Wal-Mart

Oh siboire. Moi, mon idéal féminin dans le showbusiness, je sais pas si c'est Izabelle Desjardins, mais chose certaine, elle occupe une position élevée dans le palmarès. Si on lui retire du corps ses nombreux tatous, elle pogne peut-être même le top.

Ce soir, vers 19h30, j'étais en train d'acheter du papier de toilette chez Wal-Mart, à St-Romuald, pis j'ai vu une fille se diriger vers les caisses avec un petit tube de gomme dans les mains. Je me suis dit qu'elle ressemblait en maudit à Izabelle Desjardins, mais comme elle était habillée quasiment en skateuse (gilet capuchon et espadrilles roses dans les pieds), je me suis dit que ça devait juste être une ado de 17-18 ans vraiment cute qui lui ressemble.

Mais ses sourcils super hot étaient ben trop spéciaux pour être ceux d'une fille normale. Ça fait que je suis resté là à la dévisager (elle était de dos à moi) avec mon papier cul dans les mains, en me promenant plus ou moins subtilement pendant qu'elle attendait à la caisse.

Finalement, quand elle est repartie, j'ai entendu des employés du Wal-Mart dire qu'ils l'avaient reconnu pis qu'elle posait pour le Summum. Ça fait que ça m'a confirmé que j'étais probablement pas dans l'erreur.

Ceux qui me connaissent savent que ça aurait été mon style d'aller lui parler. Mais je m'attendais tellement pas à la voir là, habillée en skateuse, que j'ai douté de mon jugement. J'ai même pensé un instant la prendre en photo avec mon Ipod mais je me suis dit, comme un adulte responsable, que c'était un peu déplacé. Surtout que j'allais possiblement être en train de prendre une ado en photo, tel un pédophile.


Ça fait que c'est ça qui est ça.

Guerre nucléaire

Ces temps-ci, je suis avec intérêt l’escalade des tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud (et les États-Unis). C’est complètement hallucinant de lire les déclarations nord-coréennes du type « nous détruirons les États-Unis par une guerre nucléaire complète ».

À chaque jour ou presque, la Corée du Nord en ajoute une couche avec une nouvelle  déclaration d’agression, l’acheminement de missiles près des côtes, le hissage des dits missiles sur des rampes de lancement, etc. Et puis les autorités nord-coréennes ajoutent qu’une attaque est imminente d’ici un jour ou deux et que les diplomates étrangers devraient quitter le territoire.

Pourquoi on en est rendus là? De ce que j’en comprends, c’est que suite à des essais nucléaires nord-coréens, les États-Unis et la Corée du Sud ont survolé la Corée du Nord avec des avions de guerre. Ça a choqué la Corée du Nord qui a pris ça comme une provocation. Et ce beau pays affirme maintenant vouloir se lancer dans une guerre nucléaire pour régler ses comptes.

Sibole, si je dis à mon voisin que je veux le tuer, je peux être poursuivi au criminel et condamné. Un leader qui affirme vouloir exterminer des millions de personnes devrait pas automatiquement être arrêté et même abattu par des forces internationales de sécurité?

L’affaire, c’est que la Corée du Nord est tellement isolée, tellement sous-développée qu’elle n’est prise au sérieux qu’à moitié. Son seul allié de taille est la Chine et encore là, la Chine doit se sentir embarrassée d’avoir comme petit frère communiste un pays dirigé par un débile. En fait, comme la Chine est le moteur économique du monde et que des milliards en investissements étrangers y ont été injectés, ça garantit presque sa neutralité dans un éventuel conflit.

Bref, contre les États-Unis, la Russie, le Japon et l’Europe de l’ouest, la Corée du Sud a environ une chance sur un milliard de gagner une guerre, qu’elle soit nucléaire ou non.

Il reste quand même que les choses peuvent parfois dégénérer. Ceux qui ont étudié la première guerre mondiale savent que ça a commencé relativement tranquillement par l’assassinat d’un roi ou d’un héritier royal et que le jeu des alliances entre les pays a fait en sorte que ça s’est transformé en conflit mondial. On sait jamais comment les choses peuvent tourner avec un effet de panique et un jeu d’alliances…

Tout le monde s’entend pour dire que Kim Jong un est un malade. Mais y’a quand même des connards comme Patrick Lagacé qui en profitent pour faire une jambette aux États-Unis dans un texte traitant du leader nord-coréen :

« Entre deux crises de panique, je suis un peu fâché contre les États-Unis d'Amérique. Il y a 10 ans, les États-Unis ont envahi l'Irak. En nous disant quoi? En nous disant deux choses, principalement:
 
1) Le dictateur Saddam Hussein pose un danger immédiat à la sécurité du monde avec ses armes de destruction massive.
 
2) Le peuple irakien mérite de goûter à l'enivrant nectar de la liberté ayant mariné dans la démocratie jeffersonienne.
 
On connaît la suite. Saddam n'avait pas d'armes de destruction massive (mais il avait une moustache, ce qui a sans doute poussé Bush et cie à le considérer comme étant beaucoup plus dangereux qu'il ne l'était en réalité). Et la démocratie à l'irakienne demeure une sorte d'îlot Voyageur: un truc incomplet. »

Premièrement, j’adore le fait que Lagacé présente Bush par son nom de famille et Saddam par son prénom, ça respire le bon sens. Deuxièmement, faut savoir qu’il y a 10 ans, les États-Unis se remettaient d’une attaque terroriste sur leur territoire et que l’administration en place était républicaine et non démocrate comme aujourd’hui. Troisièmement, l’Irak avait un historique d’attaques réelles telles que l’invasion du Koweit. Quatrièmement, Lagacé a beau dire que les États-Unis ne sont pas conséquents, il serait le premier à les blaster s’ils envahissaient tous les régimes corrompus de la planète. En fait, tous les autres connards de Cyberpresse s’indigneraient en cœur en blastant notre voisin comme si c’était le pire pays de salopards du monde (suivi du Canada). Cinquièmement, les États-Unis ont fait des conneries (comme la guerre du Vietnam), mais n’oubliez jamais cette excellente phrase tirée d’une chanson de Michel Sardou : « Si les Ricains n’étaient pas là, vous seriez tous en Germanie ».

Ça fait que fuck you Lagacé.

Man, je sais que tu veux que le Québec se sépare et devienne un modèle de sociale-démocratie qui rayonne à travers la planète. Ben moi j’aimerais ça que tu te sépares tout seul pis que tu deviennes ton propre pays : le Lagacéland. Anyway, t’as assez d’opinions sur tout pour créer ta propre charte, pis ton propre code civil pis ta propre monnaie avec ta face dessus.

Total Recall

À la bibliothèque, j’ai emprunté "Totall Recall", la biographie d’Arnold Schwarzenneger.

C’est excellent. Ça relate sa jeunesse en Autriche, son arrivée en Amérique en 1968, sa montée dans le culturisme, sa carrière au cinéma et sa carrière politique comme gouverneur de la Californie.

J’imagine que bien des gens pensent (ou pensaient) comme moi qu’Arnold était un gros type musclé pas très brillant. Mais après avoir lu plusieurs passages de son livre, je peux affirmer que c’est un gars plus intelligent que la moyenne et surtout, avec une personnalité originale, ayant plusieurs facettes.

Faut quand même le faire: arriver aux États-Unis sans savoir parler anglais, devenir un champion de culturisme (au point de devenir Monsieur Univers plusieurs années de suite), devenir acteur de premier plan et devenir gouverneur de l'État américain le plus important. En lisant le livre, on voit que c'était pas une question de chance d'enchainer tout ça. Ça a plutôt été le résultat d'une discipline constante, d'une confiance en ses moyens et de beaucoup de volonté (ce qui manque cruellement à beaucoup de gens.)

Ce que je trouve le plus cool chez Arnold, c'est son "imprévisibilité", ou, en d'autres mots, le fait qu'il soit capable d'être à gauche ou à droite selon la situation. Pour illustrer mon propos, faut comprendre qu'Arnold est écologiste (il a fait la promotion des énergies renouvelables et combattu le réchauffement climatique) mais conduit un Hummer. Il a été culturiste et s'est gardé en forme toute sa vie mais fume régulièrement le cigare et même possiblement le pot une fois de temps en temps. Il est républicain mais sa femme est une membre du clan Kennedy (démocrates). Il a joué dans des films d'action mais s'intéressait à l'économie, le marketing et l'administration et a fait beaucoup d'argent dans l'immobilier.

Bref, ce type est cool en criss et représente le genre de personne que j'aime. Quoi de mieux que quelqu'un qui a plus d'une corde à son arc?

Ce qui est bien dans un livre, c’est quand on peut en retirer quelque chose de particulier. Quand un passage nous frappe et nous fait réaliser que la personne qui a écrit les lignes a réfléchi un peu plus que la moyenne ou a assez d’expérience de la vie pour affirmer des choses qui, même si elles ne sont pas profondes, démontrent une certaine philosophie de vie. 

 Le livre se conclut d'ailleurs sur les "règles d'Arnold", soit ses 10 règles principales dans la vie. J'en retiens 6 qui m'inspirent plus particulièrement:

1- Ne jamais laisser la fierté faire obstacle (auto-dérision, être capable de s'avouer inférieur à quelqu'un d'autre);

2- Ne pas trop réfléchir (si on passe son temps à réfléchir, l'esprit ne se détend jamais);

3- Répéter, répéter, répéter (on n'atteint l'excellence qu'après beaucoup de travail et de répétitions);

4- Il faut en avoir une bonne paire pour changer (on cite l'exemple de Michael Gorbatchev qui a eu les couilles d'opter pour le changement plutôt que de continuer à opprimer son peuple, en sachant que ça signifiait la fin du régime dans lequel il avait élevé et qui l'avait conditionné à se dire que c'était le meilleur régime au monde);

5- Prendre soin de son corps et de son esprit;

6- Garder sa faim (d'après le titre du premier film à succès de Schwarzenneger en 1976 qui s'appelait "Stay Hungry". Cette règle signifie qu'il faut avoir faim de réussir, faim de laisser une trace, faim d'être vu et entendu et d'avoir une influence). Beaucoup de gens talentueux ressassent le passé. Ils aimeraient rester au niveau où ils étaient. Il y a bien plus de choses à faire dans la vie que de rester le meilleur dans un domaine précis. 

Cette dernière règle, je me la dédie, surtout pour la portion "beaucoup de gens ressassent le passé, ils aimeraient rester au niveau où ils étaient"... Dans le sens où ça m'arrive de passer des semaines à penser que le meilleur est derrière moi en ayant le goût d'écrire mes mémoires comme si y'avait plus rien de spécial devant.