mercredi 3 octobre 2012

La responsabilité individuelle

Depuis l’élection du PQ, on parle beaucoup de l’imposition rétroactive des riches. Je suis évidemment contre la mesure. Tous les gens moindrement éduqués au niveau économique sont au courant que le Québec est pauvre en riches et riche en pauvres. On n’a pas les moyens de perdre nos riches, nos rares sièges sociaux et la place déjà faible du privé dans notre économie.  Oui, certains riches sont des crosseurs, mais la plupart méritent ce qu’ils ont bâti. Je ne pense pas qu’il y ait plus de crosseurs chez les médecins et chefs d’entreprises que chez les B.S. Les deux groupes doivent comprendre une proportion appréciable de connards.
Depuis un bon bout de temps, j’en veux aux pauvres d’être ce qu’ils sont. Et j’en veux aux pauvres d’avoir autant d’écho dans les médias. 

Évidemment, certains ont été malchanceux et on doit supporter ces gens-là. Je ne connais personne qui affirme qu’on devrait laisser crever les gens qui n'ont pas de job parce qu’ils ont la sclérose en plaques. C'est même pas un débat. C'est un extrémisme incarné par personne, donc ça ne donne rien de gaspiller une troisième ligne de texte là-dessus. 

Mais je pense que beaucoup de pauvres sont d’abord et avant tout lâches, paresseux et dépourvus de discipline.

Un pauvre qui est pauvre parce qu’il se gère mal, ça devrait pas susciter la miséricorde. Ça devrait susciter le mépris. Tsé un pauvre qui dit qu’il a pas d’argent pour s’acheter un manteau d’hiver ou pour s’acheter de la bouffe mais qui a un cellulaire pis qui s’est acheté une grosse télé à 3000$ en trainant ses paiements sur 48 mois, ben ça mérite d’être pauvre pis d’être dans la marde.

Un pauvre qui a pas de grosse télé pis pas de cellulaire, ça mérite sans doute plus de compassion. Évidemment, si ce pauvre a choisi de lâcher l’école en secondaire 3 pour travailler chez Couche-Tard sans raison valable (sans problèmes familiaux mettons), ben je pense qu’il mérite d’être dans la situation dans laquelle il est. D’ailleurs, une vérité qui fait mal à certains, c’est que la plupart des gens méritent d'être dans la situation dans laquelle ils sont. C’est pas la responsabilité de personne, y compris de l’État, de dépanner quelqu’un qui s’est sciemment foutu dans une position précaire. On pourra toujours arguer que certains ont été mal encadrés, mal éduqués, entourés de mauvais modèles, etc. Ben oui siboire, Hitler aussi a probablement été mal entouré pis Guy Turcotte, pis Rocco Magnotta pis tous les autres meurtriers débiles. Ok, la comparaison est forte entre un pauvre et un meurtrier mais l’idée demeure qu’on peut toujours disculper quelqu’un en fonction de son milieu et de son historique. À partir de ce moment là, plus personne n’est responsable de rien. C’est l’entourage qui est responsable de la trajectoire. C’est un peu ça la différence entre la gauche et le reste du spectre politique, c’est la RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE. Pour la gauche, la responsabilité ultime revient à l'État. C'est donc la gauche qui déresponsabilise au maximum l'individu. 

Il y a une autre sorte de pauvres qui, à ma grande perplexité, suscite un peu de compassion. Je regarde ma sœur qui gagne à peu près le même salaire annuel que moi, soit environ 70 000$ par année. Je sais pas comment elle fait, mais elle réussit à être constamment cassée depuis des années. Elle loade sa carte de crédit en achetant des électroménagers en inox pis en s’achetant une nouvelle télé, mais après ça, elle dit qu’elle aura pas d’argent pour aller à Disney si on va en Floride cet hiver. Pour ma mère, ma soeur fait pitié, tandis que moi, je suis un genre de plein. 

Ma sœur, c’est un peu une sorte de pauvre dans le fond. Elle manque de rien, je pense pas que son fridge soit vide, mais elle se gère comme une pauvre qui vient d’avoir une carte de crédit et qui a pas encore catché qu’un mois après avoir fait ses dépenses, il va falloir rembourser. Pis aussi qu’une des choses les plus importantes dans la vie, c’est qu’il y ait en moyenne plus d’argent qui rentre que d’argent qui sort au cours d’un mois.  

Quand je lis des pauvres qui défendent des pauvres ou des journalistes à tendance socialiste qui défendent les pauvres, ça m’écoeure. Parce que pour moi, c’est défendre du monde qui pourrait souvent améliorer leur situation s’ils réfléchissaient un peu plus ou s’organisaient sur le sens du monde. Je pense que la classe moyenne est atteignable pour au moins 80% des pauvres, si seulement ces derniers faisaient l'effort de s'organiser intelligemment au lieu de vivre comme des animaux qui n'ont aucune perspective à moyen ou long terme.

2 commentaires:

  1. Moi je suis pauvre parce que je gagne 30k et que mon chum en fait 70k pis qu'on paie moitié/moitié sur un train de vie que je ne pourrais pas me permettre toute seule.

    Je devrais voter quoi ?

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  2. Je sais pas si mon commentaire est fondé et/ou pertinent... Mon opinion là dessus c'est que même en taxant davantage les riches et les entreprises, je suis pas sûre que ça aurait un impact si extrême que ça...ce que je veux dire, c'est que la qualité de vie du Québec est quand même assez bonne comparativement au reste du monde et que je ne choisirais pas de tout vendre, de déraciner ma famille et/ou mon entreprise, etc. parce qu'on me taxe 3% de plus (si j'étais multimillionnaire, admettons). De plus, j'ai l'impression que chaque fois qu'une mesure visant à faire payer un peu plus les mieux nantis est mise en place, il se crée simultanément une nouvelle manière de s'évader fiscalement....

    Mais je suis assez d'accord sur l'ensemble de ton propos... et perso, je crois que si on enlevait un cours de philo sur Nietzsche et qu'on montrait aux jeunes à s'administrer, à calculer un budget, à magasiner une hypothèque, à choisir une assurance, etc... on aiderait peut-être un petit % de la population qui n'a pas eu un exemple et/ou une éducation adéquats dans son milieu familial... Parce qu'avec l'historique, on se rend compte que c'est souvent de père en fils...

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