lundi 4 décembre 2006

Le bon gars que je suis

Dans son dernier commentaire, à propos de mon dernier texte, Tangerine disait: "Dire qu'il y a plein de filles qui cherchent un gars comme toi.!"
 
C'est gentil et flatteur. Mais ça m'a rappelée une soirée vécue récemment... Une autre de ces nombreuses fois où on a sous-entendu que j'étais un bon gars qui fitterait bien avec plein de filles absentes ou non-déclarées.
 
C'était un samedi soir de pognage de cul comme je les exècre. Afin de m'occuper, je suis planifié une petite sortie dans un bar avec un ami à moi et sa blonde cocue. Je dis cocue parce que mon pote l'a cocufiée à maintes reprises, dans le cadre d'études à l'extérieur de notre région. J'ai toujours pensé que ça te paraissait dans la face quand t'étais pas amoureux et que tu trompais allègrement ta blonde. Mais dans leur cas à eux, tout semble fonctionner plutôt bien et on dirait qu'elle en redemande. Ça me laisse songeur sur les tenants et les aboutissants d'une relation durable.
 
Je me dis donc que:
 
A -Il est bien meilleur comédien que moi
B -Sa blonde est une parfaite dinde (j'ai de l'estime pour elle, c'est donc difficile d'affirmer cela)
C -Sa blonde est dépendante affective
D -Nous vivons dans un monde où les crosseurs sont glorifiés
 
Mais revenons à nos moutons. Ce soir là, après quelques parties de billard et une moitié de pichet, la blonde de mon ami était bien chaude. Elle commence à me flatter un peu partout (au vu et au su de mon pote, bien entendu...) et me demande comment va ma vie sentimentale. Je lui réponds que ça va couçi couça. Rien de substantiel à raconter, que des atomes crochus qui décrochent bien rapidement. Et là, notre cocue, la bouche bien collée sur mon oreille, les seins bien plantés dans mon dos, commence à me dire qu'elle ne comprend pas que je sois tout seul. Qu'il y a plein de filles qui cherchent un bon gars comme moi... Je ne peux faire autrement que de lui répondre que je ne suis peut-être pas un si bon gars que ça (mettons quelque chose au clair si quelqu'un quelque part avait des doutes à ce sujet: mon niveau de bonté est très standard...)
 
Je finis par apprendre qu'elle me verrait avec une de ses amies qui habite à Montréal, qui sort avec un genre de crotté de 37 ans, et blablabla... Elle me dit que c'est une jolie fille, sympathique, dynamique, pas grosse, pas mince, avec des bons seins et tout le kit. Wow que de détails crus de la bouche d'une fille. Ça finit que je lui donne mon email pour qu'elle le donne à son amie qui devrait normalement me contacter prochainement. Je me dis que c'est le genre d'histoire que j'ai vécue plusieurs fois (la fois la plus pathétique étant ce printemps, dans un bar de Gatineau, lorsque j'ai donné mon numéro à une lointaine amie de Véro, rencontrée par hasard, qui avait, semble t-il, une amie célibataire dont je pourrais être le genre, dans le coin de Québec). Des filles qui trouvent donc que je suis un gentil garçon et que je serais parfait pour leur jolie amie malheureuse ou délaissée, il semble y en avoir à la pochetée.
Eh bien, vous l'aurez deviné, une fois de plus, ça n'a rien donné! Une discussion de bar, sur la bonté d'une personne et la potentielle connection avec une autre personne absente, ça a autant de valeur qu'un gros rot de bière. C'est juste moins grossier.

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