samedi 8 février 2014

House of cards

J'ai récemment commencé à écouter la série "House of cards" sur Netflix.

C'est la deuxième série originale à être réalisée exclusivement pour Netflix. Et il n'y a qu'une saison en ligne pour le moment. La deuxième saison sortira la semaine prochaine, d'un seul coup (13 épisodes sortis le même jour).

L'histoire relate les tractations politiques de Francis Underwood (personnifié par Kevin Spacey) à qui un poste important avait été promis au sein de l'administration avant les élections américaines. Malheureusement pour lui, il se fait baiser, puisqu'une fois les élections gagnées, le poste promis est octroyé à un autre, ce qui met Underwood en beau sacrament et en quelque sorte "tabletté".

Dès lors, il se met en mode revanche, ou plutôt en mode Machiavel. Épisode par épisode, il orchestre des fuites d'informations importantes de son parti dans les médias ou élabore des coups montés pour chercher à nuire à certains membres de son parti afin de lui laisser la voie libre pour la suite des choses.

Certains ont décrit le personnage comme étant "diabolique". Je ne pense pas que ce soit approprié. Il incarne toutefois à merveille le machiavélisme, c'est-à-dire la manipulation des autres pour atteindre ses fins. En fait, je pense n'avoir jamais vu un personnage aussi machiavélique que lui. Le tout en démontrant très peu de sentiments ou d'émotivité, du moins en privé. Notons que sa femme semble encore pire en incarnant un bloc de glace séduisant mais pratiquement dénué de sentiments humains. Souriante, mais jamais vraiment chaleureuse, et surtout, presque jamais honnête, au fond d'elle, ça semble encore plus noir qu'au fond de son mari. 

La série est intéressante mais assez difficile à digérer, du moins pour ce qui est des premiers épisodes. La politique américaine n'est pas si facile à comprendre, du moins pour un non-initié. De plus, beaucoup de personnages font partie de l'histoire, ce qui est difficile à démêler au début.

Notons de plus que, tel que spécifié plus tôt, les personnages ne sont pas attachants. J'en suis rendu au 8ème épisode sur 13 et la carapace d'Underwood et de sa femme commencent à être un peu fissurées, bref ils semblent un peu plus humains, mais ça reste des êtres fortement narcissiques et focussés sur la recherche d'utilité dans leurs relations avec les autres.

C'est pourquoi cette série n'est en aucun cas comparable à Breaking Bad qui demeure pour moi la meilleure série jamais produite. Je dirais aussi que les Sopranos étaient supérieurs. Mais la recherche derrière l'histoire et derrière les personnages est très poussée. Et tous ceux qui, dans leur carrière, accéderont à des postes un peu plus élevés comprendront un peu mieux toutes ces crosses politiques et feront probablement même des liens avec ce qu'ils ont déjà vu. En ce sens, la série est excellente. Mais pas pour tous.

Cote temporaire: 8 pénétrations sur 10 (pourrait possiblement être revue à la hausse après l'écoute complète de la première saison).

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