mercredi 2 mai 2007

Ce qu'il reste de 5 années d'école secondaire

Que vous reste t-il de votre passé? Quand vous regardez en arrière, quand vous contemplez vos années d'école secondaire, trouvez-vous quelque chose de concret auquel vous pouvez vous rattacher aujourd'hui, 10, 15 ou 20 ans plus tard? Sûrement pas grand chose étant donné que vous êtes, pour la plupart, des blogueurs (et que les blogueurs sont, par définition, des gens esseulés depuis toujours)...

C'est un peu mon cas, moi aussi. Quand je regarde mon entourage, qu'il remonte à ma tendre enfance, mon passage à l'école primaire ou l'école secondaire, je réalise toujours qu'il ne me reste bien peu d'amis de longue date. Parmi ceux qui restent, la plupart sont encore dans ma périphérie pour une question de nostalgie ou de souvenirs relatifs à une époque lointaine dont je ne peux m'assurer qu'elle a bel et bien existée qu'en leur compagnie. Le passé s'est envolé et parfois, je me dis que ce n'était qu'un rêve qui n'a pas vraiment eu lieu.

Qu'est-ce qui me reste de solide aujourd'hui? Vraiment pas grand chose. Je ne m'en plains pas, car j'ai toujours cherché à me débarrasser de ce qui ne me faisait pas avancer. Les relations inutiles qui ne servent qu'à tromper notre ennui ne servent qu'à nous flouer et nous donner l'impression qu'on n'est pas seul, mais en réalité, on l'est. Un peu de compagnie de qualité serait parfois apprécié, mais on fait avec ce qu'on a, et à choisir entre une réserve d'amis médiocres et limités et le fait d'effectuer une sortie en solitaire, je choisirai toujours la seconde option.

Tout récemment, je recevais un email de Nicolas, un ami du secondaire, que j'avais connu très exactement en 1993. De notre secondaire 3 à notre secondaire 5, nous avons été amis, bien qu'il faisait partie d'une gang de basket-balleux avec lesquels je n'avais que peu d'atomes crochus, et moi, j'avais quelques amis épars sans appartenir à une gang quelconque. On s'est perdus de vue au cégep puisqu'il est parti quelques années en Argentine et en Irlande (ou vice versa) pour finalement aboutir à l'Université de Sherbrooke où il a fait un bac puis un MBA en finances.

Je l'ai revu une dernière fois en octobre ou en novembre 2004. Pour l'occasion, on avait décidé de faire les choses en grand en sortant au très illustre Bar des Chûtes à Charny, sur la rive-sud de Québec. Ce soir là, outre avoir eu énormément de difficulté avec ma vision (j'allais réaliser à mon retour que j'avais 2 verres de contact dans chaque oeil...!), je me rappelle avoir vu ce garçon encore plus grand et encore plus maigre que moi (j'estime sa stature à environ 6'6 et 140 livres) me raconter ses mésaventures aux États-Unis lors d'un stage là-bas. J'ai rit de bon coeur en entendant ses histoires complètement débiles qui faisaient contraste d'avec le bon étudiant qu'il était lors de nos années au Collège (avec quelques aventures un peu plus tumultueuses, comme moi, pour compenser pour notre attitude généralement studieuse).

Nick me racontait qu'il travaillait aux Bermudes depuis maintenant deux ans avec sa blonde. Il m'invitait à aller passer des vacances chez lui ou encore à aller prendre quelques bières ensemble lors de sa prochaine visite à Québec. Nous essaierons de nous revoir, en tout cas, moi je ferai mon possible pour être disponible. Car c'est en lisant son message que je me suis rappelé qu'il ne me restait plus rien de mes cinq années passées au Collège de Lévis.

Plus rien, sauf un gars à des milliers de kilomètres d'ici qui m'écrit après 2 ans et demi sans qu'on se soit vus.

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