Vous savez, très bientôt, j'aurai 28 ans. Ayant fait ma crise existentielle à l'âge de 17 ou 18 ans (Y'a t-il un Dieu dans l'Univers? Est-ce que mon âme va s'éteindre avec moi? Qu'est-ce que je vais faire dans la vie? Vais-je vivre assez vieux pour continuer à me poser de pareilles questions?) je ne m'assaille plus un million de questions obsédantes relatives au fait de vieillir. Non, je vis assez bien avec ça, de toute façon, jamais je ne retournerais en arrière, sauf peut-être pour m'inciter à rester chez moi, le soir où je me suis fracassé le crâne sur un mur en jouant au hockey cosom.
Présentement, à quelques heures d'un autre vieillissement, je contemple mon passé. Je me demande ce que certains vieux amis sont devenus? Je me demande pourquoi je n'ai pas eu de conventum de 10ème anniversaire de fin d'études secondaire? Je me demande pourquoi j'ai eu 13 commentaires pour mon dernier texte alors que c'était si peu constructif comme écrits? Je me demande si je vais réussir à faire fonctionner mon logiciel Cubase pour enfin recommencer à composer de la musique après plusieurs mois d'inactivité? Je me demande si le fossé entre ma soeur et moi va continuer de s'agrandir comme c'est le cas depuis qu'elle est avec un garçon que je méprise et que je ne considère pas assez bien pour elle.

Quand j'étais un petit garçon qui lisait le Je-me-petit-débrouille, je me disais que vieillir impliquait d'évoluer au travers de milliers de gens évolués, très intelligents, et surtout, que plusieurs de ces très évoluées personnes allaient m'accompagner tout au long de mon existence. Je me disais qu'avec ces grands penseurs qu'allaient être mes amis, les froides soirées d'hiver se dérouleraient auprès de la cheminée en buvant un bon Quick bien chaud. Nous en profiterions pour rire du passé, en nous remémorant les nombreuses bombes puantes que j'avais pitchées dans l'école en secondaire 5.
Mais ce que je ne savais pas, quand j'étais un tout petit garçon, c'est que vieillir, c'est avoir de plus en plus d'emprise sur soi-même, mais de moins en moins sur les autres. Mais c'est peut-être pour le mieux? Car tout le monde, ou presque, se sent mieux dans sa peau en vieillissant, au fur et à mesure que les gangs s'érodent et que notre entourage s'épure puis se volatilise.
Serait-ce une conclusion sur une note d'espoir? Aucune idée, à vous de me le dire...
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