vendredi 9 mai 2014

Ne pas aimer le hockey

Quand je regarde une partie de hockey dans un bar, avec 100 autres personnes autour de moi qui regardent la partie et qui crient et applaudissent quand les Canadiens font un beau jeu ou passent près de compter un but, je me dis que :
1-      J’aime pas le hockey;
2-      J’aime surtout pas les Canadiens;
3-      J’ai l’impression d’être dans le Colisée de Rome y’a 2000 ans;
4-      Ce qui revient à dire que je suis en plein centre d’une manifestation humaine prouvant que, fondamentalement, l’être humain n’a pas changé depuis au moins 2000 ans;
5-      Quessé ça change que les Canadiens marquent un but ou se fassent compter un but?
L’être humain veut être divertit. Hier comme aujourd’hui, y’a toujours rien eu de tel qu’un « ennemi » commun pour créer un esprit de fraternité au sein d’un groupe.
Je parle ensuite avec un ami plutôt cultivé du fait que certaines personnes associent les Canadiens à la libération du peuple Québécois, comme si les Canadiens étaient entourés d’une espèce d’aura de « révolution tranquille » ou bien « d’éveil d’un peuple ».
-          Est-ce que tu penses vraiment  que les Canadiens ont joué un rôle dans la libération du peuple Québécois? Que Maurice Richard pour les Canadiens, c’est comme René Lévesque pour les péquistes?
-          Oui, Maurice Richard a été le premier québécois à s’illustrer et à s’affranchir. Avant ça, on était nés pour un petit pain.
-          Ouin, pis asteur on a Céline Dion. Regardes ce que ça a donné comme effet d’entrainement d’affranchissement!
Bien que j’aie un certain dédain pour tous ces gens qui ont des croyances solides comme du béton et qui peuvent associer une équipe de hockey dans laquelle jouent des américains pis des slovaques au destin d’un peuple, je réalise que mon nihilisme ne me mène pas beaucoup plus loin.
J’ai juste l’impression d’être une personne déprimée qui voit clair au travers de guignols aveugles mais heureux.

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