lundi 12 mai 2014

Dégoûté

Voilà plus d'un an que je savais que j'allais devoir me présenter au palais de justice pour cette histoire.

De façon surprenante, comme le voisin de chalet de mes parents a tendance à poursuivre tout le monde autour de lui, quatre causes avaient été regroupées dans un seul procès. Quatre causes pour lesquelles le voisin était le demandeur et son entourage était en défense. Le fait qu'il soit à l'origine de quatre poursuites différentes donne une bonne idée du personnage. Parce qu'un être humain normal n'est pas à l'origine de plus d'une ou deux poursuites au cours de toute sa vie.  N'est-ce pas?

Je suis sorti du palais de justice épuisé et dégoûté. Dégoûté d'avoir encore à me défendre devant un écoeurant qui poursuit tout ce qui bouge et qui se dépeint toujours comme une victime alors que c'est lui qui agresse tout le monde et les poursuit ensuite si ceux-ci ont le malheur de ne pas se laisser intimider. Ça me dégoûte d'être sur la défensive et de réaliser que la justice permet à des crottés de poursuivre n'importe qui pour n'importe quel motif. On l'a vu avec Eddy Savoie, ce milliardaire qui a effectué une poursuite bâillon de 400 000$ contre une dame qui avait porté plainte contre ses établissements pour les vieux. Ça revient à se servir des tribunaux pour intimider les gens, même si on n'a pas de cause.

Parce que, qui à le goût de payer des frais au tribunal (ça coûte au moins 150$ en partant d'ouvrir un dossier pour se défendre) et un avocat (50 ou 100$ de l'heure) juste pour le fun? Quand on se ramasse face à un enfant de chienne qui nous poursuit à répétition, on sait que ça va nous coûter au minimum quelques centaines de dollars en partant, si on est chanceux. Si on est moins chanceux, comme mon père, on se ramasse à près de 10 000$ de frais d'avocat en un an et demi.

Ce qui me dégoûte par-dessus tout, c'est de ressortir de là avec le doute. Dans ma logique et celle de mon entourage, c'est impossible que je doive payer quoi que ce soit à ce type. Mais c'est pas moi qui décide. C'est le juge. Et je le connais pas, le juge. Je sais aussi que les juges doivent avoir l'air impartiaux, même dans les causes les plus débiles qui leur sont présentées.

De l'impartialité d'un juge découle le doute, une certaine angoisse (quoi que fort modérée) et, je le répète, un dégoût d'avoir à subir tout ça.

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