dimanche 11 février 2007

Ballade à Rimouski

Cette fin de semaine, je suis allé rendre visite à Patachou, à Rimouski. Je note tout de suite que nous ne nous étions jamais rencontrés auparavant. Ça vous permettra d'apprécier un peu plus le reste de l'histoire.

Après le souper de samedi soir, nous sommes allés dans un petit bar karaoké, parce que j'avais dit à Patachou que ce serait une activité commune assurément plaisante. Nous nous étions dit, entre-autres, que nous essaierions de faire Every Breath you Take (The Police) et Paroles Paroles (Dalida) en duo.

En arrivant au bar, on se choisit immédiatement une première chanson. Puis, on va s'asseoir et on prend des grosses budweisers, histoire de bien mélanger les types d'alcool ingurgités - nous avions bu 2 bouteilles de vin au souper - (Le mélange a merveilleusement bien opéré car Mélissa a vomi une bonne partie de ses entrailles dans le courant de la journée de dimanche).

Nous faisons bientôt notre première prestation commune sur Every Breath You Take. C'est plutôt bon et Patachou s'en tire bien avec les passages plus difficiles de la toune que je lui laisse l'odieux d'interpréter. Même chose pour Paroles Paroles, bien que je ne connaissais pas vraiment la mélodie de la chanson. J'y suis tout de même allé avec toute mon émotion, sans trop savoir si ça cadrait bien avec la version originale...

Au fil du temps qui passe, nous découvrons que l'animateur est un type très particulier qui ne semble rien connaitre à la musique populaire. Se qualifiant lui-même d'animateur de karaoké chevronné, nous pouffons de rire à plus d'une reprise en l'entendant prononcer PARADIZE SITI DE GONNE ROZES (Paradise City de Guns and Roses), EVERY DEK YOU BEC DE THE POLISSE (Every Breath you take de The Police) et le groupe REMME (R.E.M.) Malgré ses connaissances anémiques en musique populaire, c'est tout de même un être sympathique qui semble apprécier la tenue scénique de la provocante Patachou et de moi-même.

À un moment donné, dans un élan d'inspiration, l'animateur décide de stimuler la foule en attribuant des chiffres à diverses sections du bar. L'idée est de voir quelle section crie le plus fort. En fait, les sections regroupent environ 10-15 personnes, mais lorsqu'il en vient à pointer notre coin, il décide que nous avons assez de potentiel à deux pour compétitionner avec les hordes de cégépiens qui constituent les autres sections. Il dit donc: "La table de Patrick et de sa conjointe, c'est le chiffre trois".

Venant de nous faire attribuer le statut de conjoints, nous n'avons d'autres choix (après nos modérés hurlements pour démontrer la vigueur de notre table) que de nous flatter mutuellement, pour bientôt nous embrasser passionnément.

Un peu plus tard, sachant que mon tour de chant s'en venait, je décidai d'élaborer un petit scénario en compagnie de Patachou. C'était digne de l'émission "Le Banquier". Ça se déroule donc immédiatement après que j'aie pris place sur la scène pour interpréter une nouvelle chanson:

Moi: J'aimerais demander à ma conjointe de venir me rejoindre ici sur la scène.
L'animateur: "C'est quoi son nom?"
Moi: "Mélissâ" (un beau gros A viril à la fin)
Mélissa arrive
Mélissa, je t'aime (prononcer TAIE-ME), marions nous le plus tôt possible
L'animateur, se tournant vers Mélissa: "C'est quoi ta réponse?"
Mélissa: "Oui!"
S'ensuivent de passionnés french kiss sur la scène, entre les deux conjoints que nous étions.
Ce qui est étrange, c'est que suite à cette intervention qui se voulait humoristique, quelques personnes du bar sont venues nous voir pour nous féliciter et nous dire à quel point ils avaient trouvés ça beau et touchant. Nommons entre-autres, Berthe, dame dégueulasse et saoule de 62 ans qui avait la gorge nouée d'émotion lorsqu'elle est venue nous voir à notre table pour nous faire part de ses souhaits de bonheur. Ma conjointe embarqua à merveille dans l'histoire au point de dire à deux de ses nouvelles amies (rencontrées dans le bar) qu'elle et moi nous connaissions depuis 2 ans et que nous étions rendus là dans notre vie de couple.

Vers 2 heurs du matin, c'en était assez. Nous partîmes commettre le péché de la chair. Avant les voeux sacrés du mariage.

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