C'est pas facile de progresser dans sa carrière et d'être de plus en plus grassement payé. On sent qu'on a de plus en plus quelque chose à perdre (principalement le salaire).
Jusqu'ici, on se dit, OK, c'est pas si pire que ça. Non, c'est pas si pire que ça pour la plupart des gens. Mais pour quelqu'un de contestataire, c'est vraiment pas facile d'évoluer dans ces conditions parce qu'il faut continuellement fermer sa gueule. Il faut encaisser les coups et les critiques même si elles sont exagérées ou injustifiées et se dire qu'on est payé pour ça. Faut accepter de se faire dire des choses qui n'ont pas de bon sens et répliquer au minimum.
Faut accepter d'être muselé en quelque sorte. Et je sais que bien des gens n'ont pas trop de problèmes avec le fait de jouer la "game" de l'évitement des conflits dans la vie. De jouer la game à tous les niveaux (fermer leur gueule dans les conflits avec leur blonde, avec leur boss, avec leur compagnie de téléphone qui les surfacture, bref, avec tout). Moi, je suis fondamentalement pas comme ça. J'ai absolument rien contre un conflit pour une raison que je considère bonne.
Ça m'a pas tant servi que ça d'être de même. Ça m'a nui quelques fois, plutôt. Mais ça m'a procuré une très grande indépendance d'esprit et ça m'a permis de garder la "maison propre". Le problème, c'est que c'est pas l'indépendance d'esprit qui paye les comptes.
Bref, je suis dans une putain de situation où je dois me contenir au maximum. On me dira: Si t'es pas heureux, fais un move. Je répondrai que je suis pas nécessairement malheureux, mais assurément frustré. Par-dessus tout, je sais que si je veux continuer de monter, faut que j'apprenne à fermer ma gueule.
Voilà, encore une fois, une des raisons pour lesquelles j'écris plus tant que ça sur ce blog et surtout, pourquoi c'est pas vraiment amusant comme écrits.
Je te comprends et je partage tes frustrations.
RépondreSupprimerHang in there!
Merci Maylika. Mes frustrations sont assez tenaces.
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