samedi 25 avril 2015

Jus d'oreille

Y'a exactement une semaine, je me suis réveillé avec une oreille complètement bouchée.

C'était infernal. J'avais pas eu mal comme ça depuis longtemps. Couché sur une oreille, couché sur l'autre oreille, debout, assis, y'avait rien à faire: je souffrais le martyr. La tête allait m'exploser.

Comble de la bad luck, Aimepé était partie à Montréal et j'étais seul à la maison avec mon gars. Ça me tentait foutrement pas d'aller à l'urgence, d'attendre 4 heures avec un enfant de 5 ans qui s'emmerde pis moi qui s'endure pas.

J'ai réfléchi un peu à mon affaire pis je me suis dit que sur l'heure du souper, un samedi soir d'une assez belle journée de printemps, en période de séries éliminatoires, ça allait probablement être tranquille à l'urgence. Je me rends donc à mon hôpital de rive-sud préféré et constate avec bonheur qu'il n'y a que 5 ou 6 personnes d'assises à l'urgence.

Je rentre au triage, parle de mes symptômes à l'infirmière et, quand je ressors, 5 minutes plus tard, il n'y a plus qu'une personne dans la salle d'attente. WOW. Quel bon move j'ai fait (OK, y'a un facteur de chance aussi).

Environ 15 minutes après mon entrée à l'hopital, j'en ressors avec une prescription pour de la péniciline. J'ai mal que le criss mais dans le courant de la journée, j'ai compris qu'un sac magique chauffé 2 minutes au micro-onde et apposé sur mon oreille me fait du bien. Je me recouche donc dans le lit avec mon sac magique, prend mes pilules (tylenol + advil + péniciline) et essaie de m'endormir sans trop de succès.

Ça, c'était le bout le fun de l'histoire.

La nuit suivant cette soirée à l'hopital, je sens que mon oreille bouchée commence à juter. Je sens des gouttes se former et cheminer le long de mon conduit auditif. Le lendemain, je regarde les deux taies d'oreiller et je vois ça:


Quelle image dégueulasse n'est-ce pas. Mais c'est encore plus dégueulasse d'avoir ça qui suinte des oreilles que de simplement voir ça à distance.
Mes oreilles suintent donc de façon assez régulière. Les écoulements surviennent principalement quand je suis couché au début mais au fil de la semaine, mon oreille dégoûte même quand je suis debout, en train de conduire mon auto ou bien en train de travailler à mon bureau. C'est dégueulasse. 

Malgré tout, pendant la semaine, mon état se stabilise. Je prends quelques journées de congé durant lesquelles je reste couché à écouter des vieux vidéos de "Dieu Merci" ou des documentaires sur Hitler sur Youtube. J'entre travailler pendant quelques autres journées à la fin desquelles je suis toutefois claqué (le bruit et le contact avec les gens m'épuise et me rend même limite agressif). Mais à la fin de la semaine, je me rends compte que mon état s'est pas amélioré: j'ai l'oreille presque complètement bouchée alors qu'au début, elle était très bouchée, mais moins que ça.

En parallèle, ma mère fraichement revenue de Floride et mise au courant de mon état capote et me laisse entendre que je devrais retourner consulter et qu'elle espère que mon tympan est pas perforé et blablabla. En vieillissant, ma mère a le mode panique facile, ce qui me met à chaque fois en sacrament.

Bref, aujourd'hui, après une semaine d'oreille bouchée qui jute, je suis retourné à la clinique et on m'a prescrit exactement le même traitement qu'on prescrivait à mon garçon quand il avait 2 ans et qu'il faisait des otites: Biaxin et Ciprodex (gouttes pour les oreilles). Mon traitement à la péniciline a été un échec, il faut donc monter d'une coche.

Mon tympan est sans doute perforé mais le médecin a dit que c'était pas grave et que ça allait se réparer tout seul. Il n'en demeure pas moins que d'avoir une sensation d'oreille complètement bouchée et de n'entendre qu'à 10 ou 20% est une sensation fortement désagréable qui m'a fait m'isoler comme ce fut rarement le cas dans ma vie. Tout me gosse.

Ça fait que même si on peut trouver que la photo que j'ai affichée est déplacée, c'est rien comparé à ce que j'ai vécu et continue de vivre à ce jour.

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