Pour faire suite à un texte récent dans lequel j'exprimais ma colère envers la prof de mon gars nous ayant fourni une évaluation peu reluisante, voici un résumé de la rencontre ayant eu lieu hier, en tête-à-tête avec la prof.
Je suis reçu dans la classe de mon gars. On s'assied sur les petites chaises des enfants et on commence à jaser. Je suis plus ou moins chaleureux en entrée de jeux parce que je me prépare à entendre que mon fils est un putain de mongol.
Je me rappelle pas trop à quel point la prof a tourné autour du pot, mais je pense qu'elle a commencé en me demandant si mon gars aimait aller à l'école.
J'ai répondu que oui. Y'est jamais triste ou fâché d'aller à l'école le matin. Après 2 mois, je m'en serais rendu compte s'il y avait quelque chose vu que c'est moi qui vais le porter tous les matins. Mais non, y'a rien pantoute.
La prof me dit que mon gars manque d'autonomie. Je lui demande ce que ça veut dire "manquer d'autonomie", parce que le terme "autonomie", c'est pas mal large. Elle me répond qu'il a de la misère à finir les activités tout seul et qu'il a de la misère avec son habillement (mettre son manteau, ses souliers ou son tablier de bricolage).
Je réplique à la prof que, quand j'ai suivi un cours d'escalade vers 26 ou 27 ans, j'avais de la misère à faire le noeud de la corde qui avait pour objectif de me maintenir en vie (je me rappelle qu'au dernier cours de la session, sur le mur d'escalade, j'ai lâché prise pis ma corde a desserré, ce qui m'a fait réaliser que j'étais même pas capable d'assurer ma propre survie avec mes piètres habiletés manuelles). J'ajoute que j'ai jamais été habile de ma vie et que j'étais ordinaire ou même mauvais en musique et en arts plastiques au primaire et au secondaire, que j'étais probablement le plus poche de ma classe en technologie en secondaire 3 (le cours dans lequel on faisait de la menuiserie). Bref, comme dirait ma môman: "Y'a pas de chat qui a eu de chien". La prof a eu l'air d'un peu mieux comprendre pourquoi mon gars était tel qu'il l'est.
Ensuite, la prof me demande si mon gars fait des tâches à la maison. Est-ce qu'il met la table? Est-ce qu'il fait son lit? Euh non. On fait même pas notre lit, nous qui sommes ses parents. Et pour ce qui est de mettre la table, on n'a jamais pensé à ça. Personnellement, je pense qu'il y a moyen de responsabiliser un enfant de 5 ans autrement qu'en lui confiant des couteaux pis des verres et des assiettes. Je réponds donc à la prof que mon gars passe parfois la balayeuse et ramasse ses jouets qui trainent mais c'est pas mal tout.
Elle me montre un cahier d'exercice dans lequel mon gars a bien réussi certaines pages mais s'est planté sur d'autres. Les exercices sur lesquels il s'est planté me semblent pas si faciles que ça. Je trouve la prof un peu sévère. Pour moi, ça veut rien dire. Je me suis déjà planté sur ce genre de truc moi aussi.
Elle me dit que mon gars pourrait faire des exercices de motricité fine. Genre faire de la peinture, de la pâte à modeler ou bien froisser des feuilles et les lancer dans une poubelle. Elle me dit que si sa motricité fine s'améliore pas, il faudrait peut-être songer à rencontrer une ergothérapeute au printemps.
Au final, je réalise que la prof a rien à reprocher aux capacités cérébrales ou à l'attitude de mon gars. Elle en a envers son autonomie et le fait qu'en maternelle, vu que la chose la plus importante au monde c'est de faire des bricolages, ben mon gars qui est pas trop habile comme son père en arrache avec la seule chose importante au monde.
Je sors de la rencontre rassuré (au moins elle m'a pas dit qu'il était autiste ou qu'il devrait prendre du ritalin) et je me dis qu'ya rien qui est pas récupérable dans ce que j'ai entendu. On va commencer une certaine routine à la maison (s'habiller presque toujours tout seul, faire certains jeux de motricité fine et appliquer une certaine discipline) pis ça devrait s'améliorer.
Dans la journée d'hier, je reçois un commentaire d'une lectrice de longue date qui s'appelle Gripette en relation avec mon premier texte. Elle écrit ceci:
Je te comprend tellement. Le mien était en maternelle l'an passé, et sa
prof m'a écoeuré toute l'année avec sa motricité fine!! Qu'il dépassait
en coloriant (on s'en fou??), qu'il découpe pas sur la ligne (ouin,
pis?). Je l'ai même rencontré et elle m'a dit que si ça continuait, il
allait devoir rencontrer l'ergothérapeute!! Bin voyons! Comme toi, je me
sentais comme la mère d'un attardé!! Pourtant il est tout ce qu'il y a
de plus normal chez un enfant!
Mon gars a jamais aimé le
bricolage, mais plus les sports et les jeux. A-t-il le droit? Quand elle
m'a rencontré, j'ai mis plein d'efforts avec lui pour qu'il s'améliore
dans ses dessins et son découpage pour qu'elle arrête de l'écoeurer avec
ça ainsi que nous, ses parents. Il a réussi mais maudi tuqe j'étais a
boutte!
Alors je ne peux que te comprendre et t'encourager car en
première année, il me semble que c'est moins sévère! (en tout cas, pour
mon gars). Mais l'an passé, ce fut l'enfer!
Bonne chance et donnes nous des nouvelles!!
Ah ben sacrament. C'est quasiment un copier-coller de ce que j'ai vécu le matin même. Ainsi, les profs de maternelle de la province auraient comme consigne de référer les parents à un ergothérapeute dès qu'un enfant serait considéré pas bon en bricolage. C'est le bout de la marde. Pis quand y sera pas bon dans d'autre chose, plus tard au primaire, est-ce que je vais me faire référer dans à un spécialiste d'un domaine qui existait pas y'a 20 ans et qui oeuvre maintenant afin que tous les enfants puissent être bons dans tout?
Comme le film "The Wall" nous l'apprend, on dirait que les profs veulent faire un beau mur avec des briques toutes pareilles.
En tout cas, sti, mon gars est pas parfait, mais ça me dérange pas pantoute. Je l'étais pas pantoute pis je m'en suis assez bien tiré. Vous aussi probablement, mes potes.
P.S. Si quiconque a des trucs à me donner, je suis disposé à les recevoir pour développer l'autonomie ou la putain de motricité fine, terme n'étant jamais utilisé dans le royaume des adultes.
Comme son nom l'indique, Penetrator s'adresse d'abord et avant tout aux jeunes enfants.
mercredi 29 octobre 2014
jeudi 23 octobre 2014
Se faire construire un garage (nouveau chapitre)
Au printemps dernier, j'ai rencontré une trallée d'entrepreneurs afin d'obtenir des soumissions pour un garage.
J'en ai rencontré au moins une douzaine. Pourquoi une douzaine? Parce qu'yen a une bonne gang de qui je voulais même pas obtenir de soumission tant ils m'avaient l'air de connards. Ça fait que j'ai retenu les 4 ou 5 meilleurs à qui j'ai demandé une soumission.
J'ai retenu celui qui m'offrait le meilleur prix au mois d'août. En plus d'offrir le meilleur prix, il me semblait être un des plus honnêtes. On a signé le contrat au début septembre et on a convenu que la construction du garage débuterait vers le 20 octobre, soit à mon retour de voyage.
Auparavant, j'avais constaté quelques irritants avec l'entrepreneur. Par exemple, lorsque je lui ai demandé de venir voir mon sous-sol pour vérifier s'il fallait déplacer des trucs pour que le garage communique adéquatement avec le sous-sol, il a noté 2 ou 3 trucs mineurs qui selon moi n'allaient rien changer au contrat.
Par la suite, il m'a retourné un contrat modifié dans lequel il avait ajouté 100$ pour un déplacement de plinte électrique et pour solidifier mon patio en arrière alors qu'on avait convenu qu'il n'y aurait pas de dépense supplémentaire pour le patio. Il en a même profité pour enlever un fluorescent dans sa soumission pour le garage! Mettons que j'ai trouvé ça assez ordinaire d'aller me chercher un 100$ supplémentaire pour un vulgaire déplacement de plinte électrique, sur un contrat de plus de 50 000$ où le gars doit déjà avoir une pas si pire marge de profit.
La semaine passée, pendant que j'étais en voyage en Grèce, je reçois un email de l'entrepreneur. On est à la veille du début des travaux puisque l'entrepreneur m'a demandé s'il pouvait enlever le clabard sur le côté de la maison où sera collé le garage. L'entrepreneur m'annonce que son fournisseur lui a dit qu'il n'avait plus le modèle de brique correspondant à la façade de ma maison, modèle de brique que je comptais bien entendu faire poser sur la façade du garage pour que la maison et le garage soient bien agencés.
Je suis en Grèce, à plusieurs milliers de kilomètres de la maison et je suis en beau tabarnac de me faire annoncer ça la veille du début des travaux. Je ne manque pas de le faire savoir à l'entrepreneur dans ma réponse. Je lui dis qu'il faudra se voir sans faute ce lundi soir (lundi soir dernier).
Lundi soir, l'entrepreneur arrive chez moi et me dit que "les délais pour la construction ont fait en sorte que le modèle de brique n'était plus disponible". Le modèle est pas back-order, il est discontinué. J'en comprends que je suis derrière ces délais alors que depuis le début, j'ai toujours mentionné que je voulais que les travaux débutent le 20 octobre. Ça tient pas debout de me dire que le modèle de brique que je voulais est discontinué depuis un mois. Je suis convaincu que le gars a mal vérifié ses affaires ou n'a carrément pas fait les vérifications adéquates.
Le gars me met de la pression pour que les travaux commencent tout de suite, même si j'ai aucune idée si un modèle de brique pourra faire la job pour ma façade de garage. Il me réfère à son fournisseur pour que j'aille le rencontrer et voir les modèles de brique offerts. Je lui dis que je reviens de voyage et que je peux pas manquer du travail pour ça. Anyway, dans ma tête, c'est son problème et pas le mien. Je lui demande donc de m'emmener des échantillons pour que je puisse choisir. Le gars rajoute de la pression en me disant qu'il a pas calculé de chauffage pour le béton dans sa soumission et que si ça traine, avec le temps froid qui s'en vient, il faudra en tenir compte. Cette dépense n'a jamais été mentionnée par le passé. Je réponds rien, mais dans ma tête, je me dis qu'il est hors de question que je rajoute une cenne au contrat, encore plus pour compenser pour une de ses erreurs.
Mercredi, j'arrive chez moi et vois que 4 ou 5 échantillons de briques ont été laissés à ma porte. Je réalise qu'un de ces échantillons semble assez bien faire la job. Je réécris à mon entrepreneur pour lui dire qu'un modèle me convient et que je suis prêt à aller de l'avant, en autant qu'il n'y ait aucun coût supplémentaire.
Il me répond que le seul coût supplémentaire sera le chauffage, si nécessaire.
Je n'aime pas les dépenses surprises, encore moins quand j'ai signé un contrat signifiant un prix déterminé et que le dit contrat est de l'ordre de 53 000$ avec les taxes. Je réponds donc à l'entrepreneur que ces coûts de chauffage ne m'avaient jamais été mentionnés auparavant et qu'il est essentiel pour moi que le coût du contrat soit respecté.
J'ajoute que je m'engage à ne rien négocier à la baisse mais en retour, je m'attends à ce que rien ne soit négocié à la hausse.
Le gars me répond: "Ok, commençons au plus vite!"
Et oui, on va commencer au plus vite dans le but de finir au plus vite, parce que si ça s'étire, c'est clair qu'il va s'essayer pour me refiler des coûts "extraordinaires". Ce qui me fait le plus chier, c'est que si je vis ça avec un de ceux qui m'apparaissait les plus corrects, ça doit être l'enfer avec un qui avait l'air crosseur.
Et par-dessus tout, comme à chaque fois où je fais affaire avec le monde de la construction, je me demande à quoi sert un contrat si on peut l'ajuster à la hausse pour n'importe quelle raison?
J'en ai rencontré au moins une douzaine. Pourquoi une douzaine? Parce qu'yen a une bonne gang de qui je voulais même pas obtenir de soumission tant ils m'avaient l'air de connards. Ça fait que j'ai retenu les 4 ou 5 meilleurs à qui j'ai demandé une soumission.
J'ai retenu celui qui m'offrait le meilleur prix au mois d'août. En plus d'offrir le meilleur prix, il me semblait être un des plus honnêtes. On a signé le contrat au début septembre et on a convenu que la construction du garage débuterait vers le 20 octobre, soit à mon retour de voyage.
Auparavant, j'avais constaté quelques irritants avec l'entrepreneur. Par exemple, lorsque je lui ai demandé de venir voir mon sous-sol pour vérifier s'il fallait déplacer des trucs pour que le garage communique adéquatement avec le sous-sol, il a noté 2 ou 3 trucs mineurs qui selon moi n'allaient rien changer au contrat.
Par la suite, il m'a retourné un contrat modifié dans lequel il avait ajouté 100$ pour un déplacement de plinte électrique et pour solidifier mon patio en arrière alors qu'on avait convenu qu'il n'y aurait pas de dépense supplémentaire pour le patio. Il en a même profité pour enlever un fluorescent dans sa soumission pour le garage! Mettons que j'ai trouvé ça assez ordinaire d'aller me chercher un 100$ supplémentaire pour un vulgaire déplacement de plinte électrique, sur un contrat de plus de 50 000$ où le gars doit déjà avoir une pas si pire marge de profit.
La semaine passée, pendant que j'étais en voyage en Grèce, je reçois un email de l'entrepreneur. On est à la veille du début des travaux puisque l'entrepreneur m'a demandé s'il pouvait enlever le clabard sur le côté de la maison où sera collé le garage. L'entrepreneur m'annonce que son fournisseur lui a dit qu'il n'avait plus le modèle de brique correspondant à la façade de ma maison, modèle de brique que je comptais bien entendu faire poser sur la façade du garage pour que la maison et le garage soient bien agencés.
Je suis en Grèce, à plusieurs milliers de kilomètres de la maison et je suis en beau tabarnac de me faire annoncer ça la veille du début des travaux. Je ne manque pas de le faire savoir à l'entrepreneur dans ma réponse. Je lui dis qu'il faudra se voir sans faute ce lundi soir (lundi soir dernier).
Lundi soir, l'entrepreneur arrive chez moi et me dit que "les délais pour la construction ont fait en sorte que le modèle de brique n'était plus disponible". Le modèle est pas back-order, il est discontinué. J'en comprends que je suis derrière ces délais alors que depuis le début, j'ai toujours mentionné que je voulais que les travaux débutent le 20 octobre. Ça tient pas debout de me dire que le modèle de brique que je voulais est discontinué depuis un mois. Je suis convaincu que le gars a mal vérifié ses affaires ou n'a carrément pas fait les vérifications adéquates.
Le gars me met de la pression pour que les travaux commencent tout de suite, même si j'ai aucune idée si un modèle de brique pourra faire la job pour ma façade de garage. Il me réfère à son fournisseur pour que j'aille le rencontrer et voir les modèles de brique offerts. Je lui dis que je reviens de voyage et que je peux pas manquer du travail pour ça. Anyway, dans ma tête, c'est son problème et pas le mien. Je lui demande donc de m'emmener des échantillons pour que je puisse choisir. Le gars rajoute de la pression en me disant qu'il a pas calculé de chauffage pour le béton dans sa soumission et que si ça traine, avec le temps froid qui s'en vient, il faudra en tenir compte. Cette dépense n'a jamais été mentionnée par le passé. Je réponds rien, mais dans ma tête, je me dis qu'il est hors de question que je rajoute une cenne au contrat, encore plus pour compenser pour une de ses erreurs.
Mercredi, j'arrive chez moi et vois que 4 ou 5 échantillons de briques ont été laissés à ma porte. Je réalise qu'un de ces échantillons semble assez bien faire la job. Je réécris à mon entrepreneur pour lui dire qu'un modèle me convient et que je suis prêt à aller de l'avant, en autant qu'il n'y ait aucun coût supplémentaire.
Il me répond que le seul coût supplémentaire sera le chauffage, si nécessaire.
Je n'aime pas les dépenses surprises, encore moins quand j'ai signé un contrat signifiant un prix déterminé et que le dit contrat est de l'ordre de 53 000$ avec les taxes. Je réponds donc à l'entrepreneur que ces coûts de chauffage ne m'avaient jamais été mentionnés auparavant et qu'il est essentiel pour moi que le coût du contrat soit respecté.
J'ajoute que je m'engage à ne rien négocier à la baisse mais en retour, je m'attends à ce que rien ne soit négocié à la hausse.
Le gars me répond: "Ok, commençons au plus vite!"
Et oui, on va commencer au plus vite dans le but de finir au plus vite, parce que si ça s'étire, c'est clair qu'il va s'essayer pour me refiler des coûts "extraordinaires". Ce qui me fait le plus chier, c'est que si je vis ça avec un de ceux qui m'apparaissait les plus corrects, ça doit être l'enfer avec un qui avait l'air crosseur.
Et par-dessus tout, comme à chaque fois où je fais affaire avec le monde de la construction, je me demande à quoi sert un contrat si on peut l'ajuster à la hausse pour n'importe quelle raison?
mercredi 22 octobre 2014
Me voilà en beau calisse
Certains parents voient leurs enfants comme des merveilles de l'évolution humaine. Leurs enfants sont parfaits, n'ont aucun tort et même s'ils peuvent être de véritables pestes, ce sont aux yeux de leurs parents des incompris, voire même des victimes continuelles.
Je me rappelle d'un petit gars qui était dans mon groupe quand j'étais animateur au terrain de jeux en 1998. Ce petit gars s'appelait Christopher et c'était vraiment un petit criss. Il n'écoutait pas, il était gossant avec tout le monde pis il avait une face de petit calisse de fatiguant. C'était le pire élément de mon groupe.
Un midi, je me rappelle plus trop pourquoi, ses parents sont venus rencontrer la responsable du parc et moi-même au terrain de jeux. Les deux parents avaient l'air en maudit après nous, disant que leur enfant était continuellement vu comme un agresseur alors que c'était la victime. C'était à des années lumière de la réalité et j'ai bien vu que ces deux parents étaient pas capables de faire preuve de recul envers leur rejeton.
De mon côté, je pense être capable de faire preuve d'assez de recul par rapport à mon garçon pour réaliser qu'il n'est pas parfait. Il est super sur certains points (mémoire, gentillesse, douceur....) et pas super sur d'autres points (sports, sociabilité). Ses points négatifs sont les mêmes que pour moi au même âge (et encore aujourd'hui...), donc je m'en sacre un peu et ça fait simplement en sorte que je me retrouve en lui. Par-dessus tout, je pars de l'idée qu'un manque à quelque part est souvent compensé par une compétence autre part. Comme moi, par exemple, je suis pas un gars très sociable en certaines occasions, mais je suis plus cultivé que la moyenne. Donc j'ai quand même quelque chose à offrir à l'humanité, même si l'humanité m'intéresse pas tant que ça. Et si tout le monde était sociable, on serait pas capable d'apprécier la sociabilité car ce serait une notion évidente liée à la vie humaine, telle que respirer ou manger.
Bref, le gros criss de problème, c'est que je viens de voir le premier "bulletin" (qui n'est pas un bulletin puisque mon gars est en maternelle, mais plutôt un genre de résumé de certains trucs) et ça m'a mis un peu en osti.
Les premiers éléments du bulletin sont pas mauvais, mais pas bons non plus. Grosso modo, on dit que mon gars a besoin d'aide pour les activités et est généralement solitaire à l'école. Rien de très surprenant là-dedans. Depuis qu'il est bébé, mon gars est solitaire et aime pas les endroits où y'a trop de monde en étant même intimidé par les bébés de un an qui jouent dans les jeux chez McDo.
Ça se gâte dans les derniers points du bulletin:
Au regard de l'adaptation de l'élève à sa classe, actuellement, l'élève nécessite un soutien particulier.
Quoi? Un soutien particulier? What the fuck maudit calisse? Ça fait un mois et demi que mon gars est à l'école et tout semblait beau, pis soudainement, il a besoin d'un soutien particulier? Aussi, si lui a besoin d'un soutien particulier, j'imagine qu'yen a un maudit paquet qui se font prescrire du ritalin pis qui se font accompagner par une orthopédagogue, parce que y'a beau être peu sociable et peu habile dans les sports, y'est sûrement ben tranquille pis ben collaborateur en classe.
Ensuite, on écrit:
Je vous invite à travailler à la maison: l'écoute et l'attention, le découpage, le langage, l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, le coloriage, les histoires.
(Je comprends un peu pour le découpage et pour l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, mais pour le reste, je pige que dalle, putain de merde. Mon gars me semble parfaitement normal pour le coloriage, pour l'écoute et l'attention, pour les histoires, surtout à la quantité d'histoires que je lui raconte à chaque semaine... pis il me semble très solide au niveau du langage).
Votre enfant s'adapte peu à peu à sa classe. Bien qu'il nécessite beaucoup d'aide au quotidien, votre enfant reste souriant et participatif. Il est persévérant et il est fier de ses progrès! C'est agréable de le guider!
Ben siboire, à lire le bulletin, ça a pas l'air si agréable que ça de le guider. Ça a plutôt l'air d'être un boulet. Ce qui me met bien entendu en beau tabarnac car mon gars est clairement pas un putain d'attardé malgré ce que ce bulletin de prof n'ayant pas d'enfants semble plus ou moins subtilement vouloir dire.
Ça fait que je vais rencontrer la prof la semaine prochaine, pis je vais tenter de rester zen.
Je me rappelle d'un petit gars qui était dans mon groupe quand j'étais animateur au terrain de jeux en 1998. Ce petit gars s'appelait Christopher et c'était vraiment un petit criss. Il n'écoutait pas, il était gossant avec tout le monde pis il avait une face de petit calisse de fatiguant. C'était le pire élément de mon groupe.
Un midi, je me rappelle plus trop pourquoi, ses parents sont venus rencontrer la responsable du parc et moi-même au terrain de jeux. Les deux parents avaient l'air en maudit après nous, disant que leur enfant était continuellement vu comme un agresseur alors que c'était la victime. C'était à des années lumière de la réalité et j'ai bien vu que ces deux parents étaient pas capables de faire preuve de recul envers leur rejeton.
De mon côté, je pense être capable de faire preuve d'assez de recul par rapport à mon garçon pour réaliser qu'il n'est pas parfait. Il est super sur certains points (mémoire, gentillesse, douceur....) et pas super sur d'autres points (sports, sociabilité). Ses points négatifs sont les mêmes que pour moi au même âge (et encore aujourd'hui...), donc je m'en sacre un peu et ça fait simplement en sorte que je me retrouve en lui. Par-dessus tout, je pars de l'idée qu'un manque à quelque part est souvent compensé par une compétence autre part. Comme moi, par exemple, je suis pas un gars très sociable en certaines occasions, mais je suis plus cultivé que la moyenne. Donc j'ai quand même quelque chose à offrir à l'humanité, même si l'humanité m'intéresse pas tant que ça. Et si tout le monde était sociable, on serait pas capable d'apprécier la sociabilité car ce serait une notion évidente liée à la vie humaine, telle que respirer ou manger.
Bref, le gros criss de problème, c'est que je viens de voir le premier "bulletin" (qui n'est pas un bulletin puisque mon gars est en maternelle, mais plutôt un genre de résumé de certains trucs) et ça m'a mis un peu en osti.
Les premiers éléments du bulletin sont pas mauvais, mais pas bons non plus. Grosso modo, on dit que mon gars a besoin d'aide pour les activités et est généralement solitaire à l'école. Rien de très surprenant là-dedans. Depuis qu'il est bébé, mon gars est solitaire et aime pas les endroits où y'a trop de monde en étant même intimidé par les bébés de un an qui jouent dans les jeux chez McDo.
Ça se gâte dans les derniers points du bulletin:
Au regard de l'adaptation de l'élève à sa classe, actuellement, l'élève nécessite un soutien particulier.
Quoi? Un soutien particulier? What the fuck maudit calisse? Ça fait un mois et demi que mon gars est à l'école et tout semblait beau, pis soudainement, il a besoin d'un soutien particulier? Aussi, si lui a besoin d'un soutien particulier, j'imagine qu'yen a un maudit paquet qui se font prescrire du ritalin pis qui se font accompagner par une orthopédagogue, parce que y'a beau être peu sociable et peu habile dans les sports, y'est sûrement ben tranquille pis ben collaborateur en classe.
Ensuite, on écrit:
Je vous invite à travailler à la maison: l'écoute et l'attention, le découpage, le langage, l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, le coloriage, les histoires.
(Je comprends un peu pour le découpage et pour l'autonomie lors de l'habillage et du déshabillage, mais pour le reste, je pige que dalle, putain de merde. Mon gars me semble parfaitement normal pour le coloriage, pour l'écoute et l'attention, pour les histoires, surtout à la quantité d'histoires que je lui raconte à chaque semaine... pis il me semble très solide au niveau du langage).
Votre enfant s'adapte peu à peu à sa classe. Bien qu'il nécessite beaucoup d'aide au quotidien, votre enfant reste souriant et participatif. Il est persévérant et il est fier de ses progrès! C'est agréable de le guider!
Ben siboire, à lire le bulletin, ça a pas l'air si agréable que ça de le guider. Ça a plutôt l'air d'être un boulet. Ce qui me met bien entendu en beau tabarnac car mon gars est clairement pas un putain d'attardé malgré ce que ce bulletin de prof n'ayant pas d'enfants semble plus ou moins subtilement vouloir dire.
Ça fait que je vais rencontrer la prof la semaine prochaine, pis je vais tenter de rester zen.
samedi 18 octobre 2014
La Grèce
Je quitte la Grèce demain et je ressens un curieux mélange d'émotions.
D'un côté, j'ai pas vraiment aimé, voire détesté certaines choses.
De l'autre côté, j'ai vu certains trucs exceptionnels et, de plus, je suis en vacances, en-dehors de mon quotidien. Ça me tente donc pas vraiment de retourner dans ma routine.
Voici quelques photos de mon périple (les plus beaux endroits visités).
Ensuite, j'y vais avec les pours et les contres de la Grèce
Contres:
Les pours sont relatifs à des endroits bien particuliers de la Grèce. Je n'ai pas vraiment de point positif à donner pour le peuple grec ou pour le système dans lequel ils vivent. Je pense que c'est un pays en déclin qui s'est fait dépasser par le reste de l'humanité il y a plusieurs centaines d'années. Bref, quand on vient en Grèce, c'est par respect ou par curiosité envers un pays qui n'a probablement pas apporté grand chose à l'humanité depuis 1000 ou même 2000 ans. Il n'en demeure pas moins qu'il y a de TRÈS belles choses qui méritent d'être vues en Grèce. Les voici:
Pour le reste, si on cherche du beau temps, de belles plages et quelque chose de pas trop cher, on est sûrement mieux d'aller en Floride, à Cuba, en République Dominicaine ou au Costa Rica. Ce qui revient à dire que la Grèce, c'est pour le monde curieux qui veulent payer plus que 1000$ pour une semaine dans un tout inclus et qui veulent rouler pas mal, parce que si on reste à Athènes plusieurs jours, on risque de s'emmerder solidement (à moins qu'on soit pas trop curieux, justement).
D'un côté, j'ai pas vraiment aimé, voire détesté certaines choses.
De l'autre côté, j'ai vu certains trucs exceptionnels et, de plus, je suis en vacances, en-dehors de mon quotidien. Ça me tente donc pas vraiment de retourner dans ma routine.
Voici quelques photos de mon périple (les plus beaux endroits visités).
Ensuite, j'y vais avec les pours et les contres de la Grèce
Les météores |
Zante |
Le Parthénon, sur l'acropole qui domine Athènes |
Une plage grecque où on s'est baignés, à 30 ou 45 minutes d'Athènes |
Contres:
- Les grecs ne parlent pas souvent anglais (et pratiquement jamais français);
- Les grecs sont pas particulièrement sympathiques ou attirants (y sont pas si pires, mais certainement pas un peuple chaleureux);
- Les grecs conduisent comme des ostis de malades (les motos dépassent par la gauche, par la droite, par l'accotement, par la ligne du milieu de la route, les autos roulent toutes plus vite que la limite permise, la plupart des gens font des manœuvres de fous et on retrouve des 4 roues sur l'AUTOROUTE);
- L'essence est super chère (1,60 euros le litre en moyenne, soit environ 2,40$ le litre);
- Il y a des postes de péage partout sur les autoroutes, on peut avoir à payer 10 euros (15$) pour 100 km de route;
- Presque tous les sites historiques sont payants;
- Dans les restos, y'a de la crosse: on nous emmène de l'eau pis du pain, mais ce qu'on ne nous dit pas, c'est que ça nous sera chargé sur la facture. Parfois, on nous charge même pour les couverts! Quelle bande d'ostis de charognards;
- La Grèce est assez crottée. Athènes est particulièrement crottée. Y'a des déchets partout. Le bout de la marde, c'est quand j'ai vu des sacs de vidange sur le bord de la route en pleine montagne, très loin de la civilisation.
Les pours sont relatifs à des endroits bien particuliers de la Grèce. Je n'ai pas vraiment de point positif à donner pour le peuple grec ou pour le système dans lequel ils vivent. Je pense que c'est un pays en déclin qui s'est fait dépasser par le reste de l'humanité il y a plusieurs centaines d'années. Bref, quand on vient en Grèce, c'est par respect ou par curiosité envers un pays qui n'a probablement pas apporté grand chose à l'humanité depuis 1000 ou même 2000 ans. Il n'en demeure pas moins qu'il y a de TRÈS belles choses qui méritent d'être vues en Grèce. Les voici:
- Le site des météores constitué de monastères en haut de grosses colonnes de rochers est un des plus beaux endroits (sinon le plus bel endroit) que j'ai vu dans ma vie. Y'a rien comme monter sur une de ces grosses roches à 100 ou 200 mètres de hauteur et observer l'horizon (et surtout les monastères qui se retrouvent en hauteur, tout près);
- L'ile de Zante, avec les Blue Caves où on a pu se baigner et la baie du naufrage est aussi un endroit exceptionnel. Ça nous a coûté cher d'aller là-bas, mais c'était vraiment super et je m'en rappellerai toute ma vie;
- Certains sites archéologiques comme l'acropole (haute-ville d'Athènes) et le temple de Poséidon au Cap Sounion sont intéressants, voire même majestueux. On a aussi visité le site d'Olympie où ont eu lieu les jeux olympiques de 776 avant Jésus-Christ jusqu'au 4ème siècle après Jésus-Christ. Ce dernier site était moins intéressant que les deux premiers, mais c'est quand même impressionnant de se retrouver dans un endroit qui était fréquenté y'a 2500 ans. On se rend compte à quel point on est insignifiant dans l'histoire du monde;
- La température grecque est exceptionnelle. Il a fait beau et chaud tous les jours. Et la mer était tempérée également.
Pour le reste, si on cherche du beau temps, de belles plages et quelque chose de pas trop cher, on est sûrement mieux d'aller en Floride, à Cuba, en République Dominicaine ou au Costa Rica. Ce qui revient à dire que la Grèce, c'est pour le monde curieux qui veulent payer plus que 1000$ pour une semaine dans un tout inclus et qui veulent rouler pas mal, parce que si on reste à Athènes plusieurs jours, on risque de s'emmerder solidement (à moins qu'on soit pas trop curieux, justement).
vendredi 10 octobre 2014
Salutations d'usage
Certaines personnes repoussent les limites des connaissances générales. Certaines les repoussent vers le haut, d'autres, vers le bas:
- Hey bon voyage, tu vas te reposer hein!
- Je sais pas, on va rouler pas mal...
- Ah tu vas pas là en avion?
(J'men vais en Grèce).
- Hey bon voyage, tu vas te reposer hein!
- Je sais pas, on va rouler pas mal...
- Ah tu vas pas là en avion?
(J'men vais en Grèce).
lundi 6 octobre 2014
Acheter des expériences
Il y a quelques années, j'ai rencontré Bernard Mooney (un journaliste financier bien connu, s'exprimant principalement sur le site lesaffaires.com).
Je dois dire que pour un gars avec un veston aussi laid, j'avais trouvé que Mooney était pas amanché pour être plutôt arrogant comme il l'était. Mais enfin, ça lui enlève pas le fait qu'il était et est toujours selon moi parmi le top des journalistes financiers au Québec.
Dans ce texte daté d'il y a près d'un an (que j'ai lu hier soir pour la première fois), Bernard Mooney indique comment dépenser sa richesse pour maximiser son bonheur.
Le titre est un peu fort pour la majorité des gens. Qui a accumulé une véritable "richesse"? Pas grand monde sauf une minorité. Mais si on remplace le terme "richesse" par "économies", on peut considérer que le texte s'applique à davantage de gens.
Le passage qui m'a le plus accroché, c'est le suivant:
Par exemple, au lieu d'acheter une nouvelle auto, vous choisissez de dépenser 20 000 $ pour amener toute la famille en voyage pendant trois semaines au Costa Rica. Vous faites le voyage et, au retour, vous êtes plus pauvre de 20 000 $. Pire, vous n'avez rien de concret pour votre argent !
Pourtant, toutes les recherches démontrent que, si vous mesurez le bonheur après coup, votre voyage sera le meilleur placement de votre vie, mesuré en unité de bonheur par dollar dépensé.
Tout simplement parce que vous aurez des souvenirs précieux pour le reste de votre vie, ce qu'aucun gadget au monde ne peut vous procurer.
Bon ok, si on a les moyens de mettre 20 000$ sur un voyage de 3 semaines pour toute la famille, c'est qu'on est vraiment riche ou pas loin de l'être. Le texte aurait très bien pu être écrit avec un voyage de 3000$, mais j'imagine que Mooney aime s'adresser à l'élite... Toutefois, je suis parfaitement d'accord avec ce texte.
Il y a des gens matérialistes pour qui un objet particulier a de l'importance. À part ma maison, je ne possède aucun objet de grande valeur. Et c'est vrai que les choses qui me sont restées, ce sont mes souvenirs. À ce sujet, je me rappellerai longtemps de mon Pélerinage de Compostelle (même si j'ai pas trippé) et de mon voyage en Islande.
Je comprends pas les gens qui en ont les moyens mais qui ne sortent jamais du Québec. Je vois pas en quoi on peut avoir l'impression de profiter de la vie en restant toujours dans une province où il fait frette ou bien où il mouille 80% du temps. C'est pas exagéré sti. D'octobre à mai, il mouille ou ben il fait frette avec une belle journée aux 5 jours. Pis l'été, c'est peut-être beau 50% du temps.
Tout le monde mène sa vie comme il l'entend, mais je souscris 100% à ce texte et je pense que même si tout disparait ailleurs que dans notre tête dès qu'on revient au pays, c'est important de voir autre chose et d'avoir des points de repère ailleurs sur la terre, principalement pour les moments où ça va moins bien. Quand on a voyagé et que ça va moins bien, on est en mesure de se rappeler les beaux paysages, les belles filles, les gens sympathiques, la bouffe ou n'importe quoi d'autre d'un autre endroit où on pourrait retourner si on continue à être écoeuré de la vie comme on l'est chez soi.
Si on a pas ces points de repère là, y'a pas d'échappatoire parce qu'on connait rien d'autre que notre misérable existence.
Je dois dire que pour un gars avec un veston aussi laid, j'avais trouvé que Mooney était pas amanché pour être plutôt arrogant comme il l'était. Mais enfin, ça lui enlève pas le fait qu'il était et est toujours selon moi parmi le top des journalistes financiers au Québec.
Dans ce texte daté d'il y a près d'un an (que j'ai lu hier soir pour la première fois), Bernard Mooney indique comment dépenser sa richesse pour maximiser son bonheur.
Le titre est un peu fort pour la majorité des gens. Qui a accumulé une véritable "richesse"? Pas grand monde sauf une minorité. Mais si on remplace le terme "richesse" par "économies", on peut considérer que le texte s'applique à davantage de gens.
Le passage qui m'a le plus accroché, c'est le suivant:
Par exemple, au lieu d'acheter une nouvelle auto, vous choisissez de dépenser 20 000 $ pour amener toute la famille en voyage pendant trois semaines au Costa Rica. Vous faites le voyage et, au retour, vous êtes plus pauvre de 20 000 $. Pire, vous n'avez rien de concret pour votre argent !
Pourtant, toutes les recherches démontrent que, si vous mesurez le bonheur après coup, votre voyage sera le meilleur placement de votre vie, mesuré en unité de bonheur par dollar dépensé.
Tout simplement parce que vous aurez des souvenirs précieux pour le reste de votre vie, ce qu'aucun gadget au monde ne peut vous procurer.
Bon ok, si on a les moyens de mettre 20 000$ sur un voyage de 3 semaines pour toute la famille, c'est qu'on est vraiment riche ou pas loin de l'être. Le texte aurait très bien pu être écrit avec un voyage de 3000$, mais j'imagine que Mooney aime s'adresser à l'élite... Toutefois, je suis parfaitement d'accord avec ce texte.
Il y a des gens matérialistes pour qui un objet particulier a de l'importance. À part ma maison, je ne possède aucun objet de grande valeur. Et c'est vrai que les choses qui me sont restées, ce sont mes souvenirs. À ce sujet, je me rappellerai longtemps de mon Pélerinage de Compostelle (même si j'ai pas trippé) et de mon voyage en Islande.
Je comprends pas les gens qui en ont les moyens mais qui ne sortent jamais du Québec. Je vois pas en quoi on peut avoir l'impression de profiter de la vie en restant toujours dans une province où il fait frette ou bien où il mouille 80% du temps. C'est pas exagéré sti. D'octobre à mai, il mouille ou ben il fait frette avec une belle journée aux 5 jours. Pis l'été, c'est peut-être beau 50% du temps.
Tout le monde mène sa vie comme il l'entend, mais je souscris 100% à ce texte et je pense que même si tout disparait ailleurs que dans notre tête dès qu'on revient au pays, c'est important de voir autre chose et d'avoir des points de repère ailleurs sur la terre, principalement pour les moments où ça va moins bien. Quand on a voyagé et que ça va moins bien, on est en mesure de se rappeler les beaux paysages, les belles filles, les gens sympathiques, la bouffe ou n'importe quoi d'autre d'un autre endroit où on pourrait retourner si on continue à être écoeuré de la vie comme on l'est chez soi.
Si on a pas ces points de repère là, y'a pas d'échappatoire parce qu'on connait rien d'autre que notre misérable existence.
samedi 4 octobre 2014
GHB
François et moi, on est ensemble aux Voûtes de Napoléon, sur la Grande Allée. Le bar est assez plein et on finit par être invités à s'asseoir avec deux filles. Éventuellement, un gars de plus se rajoute à nous.
La soirée se déroule bien, on boit de la bière, on écoute le chansonnier et on jase un peu avec nos compagnes de table. Les filles sont bien sympathiques.
À un moment donné, une des filles devient pas mal chaude et ce, de façon assez subite. On se dit que c'est simplement une fille qui ne sait pas boire.
Ses deux amis et elle finissent par quitter le bar. François et moi restons là.
Ce qu'on ne réalise pas à ce moment là, c'est que l'amie féminine de la fille chaude va dire au portier qu'on a versé quelque chose dans la bière de son amie. J'ai aucune putain d'idée comment elle a pu penser ça parce que, me semble qu'on a fait aucun geste suspect autour de son pichet ou de son verre de bière. Je l'admets, j'ai déjà pissé dans la bière d'un gars qui était mon ami alors que j'avais environ 17 ans. Mais j'ai jamais inséré aucune substance autre que mes déjections dans la bière d'une personne.
Ainsi, peut-être une heure plus tard, François et moi quittons le bar. Le portier, un gars d'au moins 10 ans de moins que moi, nous intercepte et nous dit approximativement ceci (il s'adresse essentiellement à François mais j'interviens vite dans la conversation, tel que présenté ci-dessous):
"Vous avez versé quelque chose dans le verre de la fille avec qui vous étiez!"
"Hein? De quoi tu parles?"
"Si jamais je vous pogne en train de faire ça, vous allez passer la pire soirée de votre vie!"
"Euh? De quel droit tu me fais des menaces? J'ai jamais fait ça et t'as pas le droit de faire des fausses accusations pis de me menacer de même. Je suis avocat moi. Tu t'enlignes pour une méchante poursuite. J'ai déjà poursuivi quelqu'un pour 10 000$ pour quelque chose comme ça..."
CHANGEMENT D'ATTITUDE DU PORTIER
"Ben là, mettez vous à ma place!"
"Ça change rien, t'as pas le droit de nous parler de même, ça fait que watch ce que tu dis sinon on va se revoir en cour!"
"Je me suis peut-être trompé, mais j'ai pas le choix de faire des avertissements comme ça... Bonne soirée."
Merci à notre voisin ultra-cave de m'avoir permis d'assimiler la mentalité d'un avocat pour qui tout préjudice subi, aussi insignifiant soit-il, est qualifié haut et fort d'illégal et se règle devant les tribunaux.
*****
Ensuite, on chemine vers mon auto pour repartir. On croise un groupe de gars dans la jeune vingtaine. Je m'adresse à l'un d'eux et lui dit:
"Où est-ce que vous vous en allez veiller comme ça?" (il était 2h30 du matin)
"On s'en retourne chez nous!"
"Ben là, c'est la Grande Allée par là. Vous vous en allez sûrement pas vous coucher sur la Grande Allée..."
"On revient d'un petit bar en bas sur la rue St-Jean... "
"Le Sacrilège? La Ninkasi?"
"Non... c'est une petite place..."
"Le temps partiel?"
"Oui."
"Eurk, ça pue ce bar là pis le monde est vraiment laid!"
"Ça s'est mal passé. Je me suis battu."
"Ah ouin! Cool. En passant, c'est ma fête!"
"Hey bonne fête man!!"
"Quel âge tu me donnes?"
"35 ans!"
"Wow, t'es vraiment bon... 3 octobre 1979, c'est ma date!"
Le gars me serre la pince vigoureusement. Je remarque que son chandail est tout sale.
On repart chacun de notre côté. Quelques minutes plus tard, je regarde ma main et constate qu'elle est pleine de sang! Le chandail du gars était sûrement sale à cause du sang. C'est vraiment dégueulasse. J'ai des résidus de bagarre de bar sur la main. Et je sais même pas à qui appartient ce sang. Au gars qui m'a serré la pince ou bien à un gars anonyme qui a mangé une volée au Temps Partiel? Je devrai vivre le reste de ma vie sans avoir la réponse à cette troublante question. Comble de l'embarras, j'ai aucun lavabo à portée de main car on est dans la rue, à 2h30 du matin.
Je revis exactement le moment, il y a deux ans, où à cause de mes problèmes de jointures sèches, j'ai saigné dans la main d'un gars du bureau à la première fois où je lui ai parlé.
Au moins, lui savait à qui appartenait le sang et s'est immédiatement précipité aux chiottes pour se laver la main.
Je n'ai pas eu ce luxe.
La soirée se déroule bien, on boit de la bière, on écoute le chansonnier et on jase un peu avec nos compagnes de table. Les filles sont bien sympathiques.
À un moment donné, une des filles devient pas mal chaude et ce, de façon assez subite. On se dit que c'est simplement une fille qui ne sait pas boire.
Ses deux amis et elle finissent par quitter le bar. François et moi restons là.
Ce qu'on ne réalise pas à ce moment là, c'est que l'amie féminine de la fille chaude va dire au portier qu'on a versé quelque chose dans la bière de son amie. J'ai aucune putain d'idée comment elle a pu penser ça parce que, me semble qu'on a fait aucun geste suspect autour de son pichet ou de son verre de bière. Je l'admets, j'ai déjà pissé dans la bière d'un gars qui était mon ami alors que j'avais environ 17 ans. Mais j'ai jamais inséré aucune substance autre que mes déjections dans la bière d'une personne.
Ainsi, peut-être une heure plus tard, François et moi quittons le bar. Le portier, un gars d'au moins 10 ans de moins que moi, nous intercepte et nous dit approximativement ceci (il s'adresse essentiellement à François mais j'interviens vite dans la conversation, tel que présenté ci-dessous):
"Vous avez versé quelque chose dans le verre de la fille avec qui vous étiez!"
"Hein? De quoi tu parles?"
"Si jamais je vous pogne en train de faire ça, vous allez passer la pire soirée de votre vie!"
"Euh? De quel droit tu me fais des menaces? J'ai jamais fait ça et t'as pas le droit de faire des fausses accusations pis de me menacer de même. Je suis avocat moi. Tu t'enlignes pour une méchante poursuite. J'ai déjà poursuivi quelqu'un pour 10 000$ pour quelque chose comme ça..."
CHANGEMENT D'ATTITUDE DU PORTIER
"Ben là, mettez vous à ma place!"
"Ça change rien, t'as pas le droit de nous parler de même, ça fait que watch ce que tu dis sinon on va se revoir en cour!"
"Je me suis peut-être trompé, mais j'ai pas le choix de faire des avertissements comme ça... Bonne soirée."
Merci à notre voisin ultra-cave de m'avoir permis d'assimiler la mentalité d'un avocat pour qui tout préjudice subi, aussi insignifiant soit-il, est qualifié haut et fort d'illégal et se règle devant les tribunaux.
*****
Ensuite, on chemine vers mon auto pour repartir. On croise un groupe de gars dans la jeune vingtaine. Je m'adresse à l'un d'eux et lui dit:
"Où est-ce que vous vous en allez veiller comme ça?" (il était 2h30 du matin)
"On s'en retourne chez nous!"
"Ben là, c'est la Grande Allée par là. Vous vous en allez sûrement pas vous coucher sur la Grande Allée..."
"On revient d'un petit bar en bas sur la rue St-Jean... "
"Le Sacrilège? La Ninkasi?"
"Non... c'est une petite place..."
"Le temps partiel?"
"Oui."
"Eurk, ça pue ce bar là pis le monde est vraiment laid!"
"Ça s'est mal passé. Je me suis battu."
"Ah ouin! Cool. En passant, c'est ma fête!"
"Hey bonne fête man!!"
"Quel âge tu me donnes?"
"35 ans!"
"Wow, t'es vraiment bon... 3 octobre 1979, c'est ma date!"
Le gars me serre la pince vigoureusement. Je remarque que son chandail est tout sale.
On repart chacun de notre côté. Quelques minutes plus tard, je regarde ma main et constate qu'elle est pleine de sang! Le chandail du gars était sûrement sale à cause du sang. C'est vraiment dégueulasse. J'ai des résidus de bagarre de bar sur la main. Et je sais même pas à qui appartient ce sang. Au gars qui m'a serré la pince ou bien à un gars anonyme qui a mangé une volée au Temps Partiel? Je devrai vivre le reste de ma vie sans avoir la réponse à cette troublante question. Comble de l'embarras, j'ai aucun lavabo à portée de main car on est dans la rue, à 2h30 du matin.
Je revis exactement le moment, il y a deux ans, où à cause de mes problèmes de jointures sèches, j'ai saigné dans la main d'un gars du bureau à la première fois où je lui ai parlé.
Au moins, lui savait à qui appartenait le sang et s'est immédiatement précipité aux chiottes pour se laver la main.
Je n'ai pas eu ce luxe.
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