mardi 30 septembre 2014

True Detectives

Depuis les Sopranos, et peut-être même un peu avant ça, y'en a en maudit des bonnes séries à la télé. Tellement de bonnes séries qu'on sait plus où donner de la tête pour en retenir une ou deux.

Et quand on écoute pas de série, on se sent étranger à la frénésie autour de celles qui sont à la mode du jour. C'était mon cas dans le temps de "Lost", dans le temps de "Friends" pis dans le temps de "Seinfeld" (ces deux dernières séries ayant été diffusées bien avant les Sopranos).

Récemment, j'ai entendu parler de la série "True Detectives". J'en ai notamment entendu parler de la bouche de Bryan Cranston, l'acteur principal de la série "Breaking Bad". Bryan Cranston a dit qu'il aurait voté pour un des acteurs de "True Detectives" au lieu de voter pour lui-même lors d'un gala américain récent. Ça en disait long, parce que pour moi, Bryan Cranston est le meilleur acteur des 20 dernières années.

Ça fait que je suis allé au Superclub Vidéoshit pis j'ai loué un DVD contenant les 3 premiers épisodes de True Detectives.

Rapido presto, l'histoire raconte le retour en arrière sur une investigation menée par deux détectives par rapport à un meurtrier en série sévissant en Louisiane. Les deux personnages sont filmés en 1995, au début de l'enquête et en 2012, alors que les crimes sataniques commis 17 ans plus tôt semblent avoir repris. On a l'occasion, dans chaque épisode, de voir ces deux personnages dans deux périodes différentes. Et le changement est drastique pour Matthew McConaughey qui passe d'un policier en marge à un alcoolique extrêmement blasé mais aussi extrêmement lucide.

Ce qui est spécial dans la série, c'est que l'histoire est pas à l'avant-plan. Pas pour moi en tout cas. Ce qui l'est, ce sont les personnages, notamment celui interprété par Matthew McConaughey qui est un fataliste-existentialiste pour qui la vie n'a aucun sens. Ce qui est génial, c'est que, bien qu'extrêmement négatif, son discours tient la route et est super intéressant à entendre. On peut entendre plusieurs fois sa lassitude, son écoeurement pour l'existence, sa philosophie revenant toujours sur l'absolue insignifiance de la vie humaine.

De l'autre côté, on a Woody Harrelson qui est un type relativement intelligent, mais beaucoup moins en marge que son compagnon. Bref, le duo offre un contrepoids mutuel.

Après 3 épisodes, je peux pas vraiment émettre d'opinion éclairée sur la série qui a été encensée par la critique. Mais je trouve qu'il y a une lourdeur dans tous les épisodes, causé notamment par les paysages de la Louisiane mais surtout par l'histoire sombre et le jeu de deux excellents acteurs... et surtout les excellents textes remis à Matthew McConaughey.

Cote Penetrator: 8,5 pénétrations sur 10 (cote partielle puisque n'ayant écouté que 3 épisodes alors que les meilleurs sont à venir selon IMDB).

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