mercredi 27 août 2014

Adresses

J'imagine que bien peu de gens ont eu l'occasion de vivre avec un enfant obsédé par les chiffres, principalement par les chiffres d'adresses de maison.

Pourtant, c'est mon cas.

Mon gars trippe avec beaucoup d'enthousiasme sur les adresses de maisons. Quand je m'en vais en vélo avec lui assis en arrière, il regarde TOUTES les maisons sur le chemin et dit: "Papa, est-ce que 920 c'est plus que nous? Est-ce que 948 c'est plus que nous?" et ainsi de suite pendant tout le temps de la promenade.

Comme on le sait, en vélo, on va assez vite, ce qui fait que des addresses, on en passe en sacrament en 20 minutes de vélo. Bref, pendant 20 ou 30 minutes, j'entends au moins 20 ou 30 addresses avec la question "Est-ce que c'est plus que nous?" ou bien autre chose de relatif aux 3 ou 4 chiffres qui composent l'adresse. Genre, "pourquoi y'a un 9 dans l'adresse?"

Au début, c'est bien comique. Mais quand ça fait 2 ou 3 mois que ça dure et que mon gars est même rendu à me dire que je vais vite quand je conduis la voiture (je vais pas si vite que ça, c'est qu'il veut avoir le temps de regarder les adresses de toutes les maisons sur le chemin pour me demander si le chiffre est plus gros que celui de notre maison).

Tout récemment, ça a atteint un niveau assez exceptionnel.

Comme on le sait, depuis plusieurs mois, je raconte des histoires inventées à mon gars. Ça n'a plus vraiment lieu dans le lit, avant son dodo, mais plutôt en d'autres types d'occasions, notamment quand on est dans le trampoline et qu'on prend un break après avoir sauté quelques minutes.

Et bien hier ou avant-hier, entre deux séances de sautage, mon gars m'a demandé de lui raconter quelques histoires.

Il m'a demandé de lui raconter l'histoire du méchant monsieur. Sauf qu'il y avait un detail supplémentaire: le méchant monsieur restait au 448.

Pis ensuite, il voulait l'histoire d'un autre monsieur qui restait au 3329.

C'est rendu un putain de critère de composition d'histoire.

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