Mon gars a commencé la maternelle ce matin.
Ma mère me demandait hier comment je me sentais. Elle voulait savoir si j'étais ému ou stressé ou je sais pas quoi.
Je lui ai répondu que j'étais content.
Elle m'a dit que "j'étais dur".
Allo.
Bonjour.
Soyons concis.
Écrivons des phrases.
Ponctuées.
Avec trois mots.
Et sans verbes.
C'est ça ma mère: ne pas comprendre que des gens puissent ne pas réagir ou se sentir comme elle. Pourtant, je suis pas insensible. J'ai des émotions à l'occasion. C'est juste que, tel qu'écrit à quelques reprises, par le passé, on a tellement vécu de calisse de marde dans le système des garderies que je suis bien content que mon gars entre dans un système plus structuré. Aussi, mon gars va apprendre plein de trucs et je vois pas comment un parent peut être triste de savoir que son enfant va évoluer.
Toutefois, comme bien des parents, je me revois y'a exactement 30 ans (à quelques jours près), en 1984, à ma maternelle. Je me rappelle pas de ma première journée précisément, mais je me rappelle de quelques événements de cette première année scolaire. Je me rappelle notamment que je voulais pas aller à l'école en autobus et que je me cachais derrière la maison. Ou bien encore, je me rappelle de la pièce de théâtre avec les produits toxiques de la maisonnée (corrosif, poison, explosif, etc) qui m'avait beaucoup marqué parce que c'était avec des genres de mascottes et le sujet était aussi assez menaçant pour un enfant de 5 ans. Pis aussi, je me rappelle de mon école en général et des ateliers de jeux divers dans ma classe.
En d'autres mots, je me rappelle d'être passé par là. Et c'est probablement parmi mes premiers souvenirs conscients.
****
Ce matin, quand j'ai commencé à écrire ce texte, j'étais un peu détaché de tout ça. Mais comme mon gars a pleuré un peu ce matin et a trouvé ça un peu dur de se retrouver avec une nouvelle prof et plein de nouveaux "amis", ça m'a un peu déstabilisé.
Par contre, après être allé le chercher au Service de garde en fin de matinée, je suis assez confiant sur son moral à long terme et sur les madames qui vont l'encadrer. Ça augure pas pire.
...Considérant le fait que j'ai décelé en moins de 2 minutes que 90% des gardiennes visitées étaient des calisses de niochonnes, j'ai assez confiance en mon feeling actuel.
Comme son nom l'indique, Penetrator s'adresse d'abord et avant tout aux jeunes enfants.
vendredi 29 août 2014
mercredi 27 août 2014
Adresses
J'imagine que bien peu de gens ont eu l'occasion de vivre avec un enfant obsédé par les chiffres, principalement par les chiffres d'adresses de maison.
Pourtant, c'est mon cas.
Mon gars trippe avec beaucoup d'enthousiasme sur les adresses de maisons. Quand je m'en vais en vélo avec lui assis en arrière, il regarde TOUTES les maisons sur le chemin et dit: "Papa, est-ce que 920 c'est plus que nous? Est-ce que 948 c'est plus que nous?" et ainsi de suite pendant tout le temps de la promenade.
Comme on le sait, en vélo, on va assez vite, ce qui fait que des addresses, on en passe en sacrament en 20 minutes de vélo. Bref, pendant 20 ou 30 minutes, j'entends au moins 20 ou 30 addresses avec la question "Est-ce que c'est plus que nous?" ou bien autre chose de relatif aux 3 ou 4 chiffres qui composent l'adresse. Genre, "pourquoi y'a un 9 dans l'adresse?"
Au début, c'est bien comique. Mais quand ça fait 2 ou 3 mois que ça dure et que mon gars est même rendu à me dire que je vais vite quand je conduis la voiture (je vais pas si vite que ça, c'est qu'il veut avoir le temps de regarder les adresses de toutes les maisons sur le chemin pour me demander si le chiffre est plus gros que celui de notre maison).
Tout récemment, ça a atteint un niveau assez exceptionnel.
Comme on le sait, depuis plusieurs mois, je raconte des histoires inventées à mon gars. Ça n'a plus vraiment lieu dans le lit, avant son dodo, mais plutôt en d'autres types d'occasions, notamment quand on est dans le trampoline et qu'on prend un break après avoir sauté quelques minutes.
Et bien hier ou avant-hier, entre deux séances de sautage, mon gars m'a demandé de lui raconter quelques histoires.
Il m'a demandé de lui raconter l'histoire du méchant monsieur. Sauf qu'il y avait un detail supplémentaire: le méchant monsieur restait au 448.
Pis ensuite, il voulait l'histoire d'un autre monsieur qui restait au 3329.
C'est rendu un putain de critère de composition d'histoire.
Pourtant, c'est mon cas.
Mon gars trippe avec beaucoup d'enthousiasme sur les adresses de maisons. Quand je m'en vais en vélo avec lui assis en arrière, il regarde TOUTES les maisons sur le chemin et dit: "Papa, est-ce que 920 c'est plus que nous? Est-ce que 948 c'est plus que nous?" et ainsi de suite pendant tout le temps de la promenade.
Comme on le sait, en vélo, on va assez vite, ce qui fait que des addresses, on en passe en sacrament en 20 minutes de vélo. Bref, pendant 20 ou 30 minutes, j'entends au moins 20 ou 30 addresses avec la question "Est-ce que c'est plus que nous?" ou bien autre chose de relatif aux 3 ou 4 chiffres qui composent l'adresse. Genre, "pourquoi y'a un 9 dans l'adresse?"
Au début, c'est bien comique. Mais quand ça fait 2 ou 3 mois que ça dure et que mon gars est même rendu à me dire que je vais vite quand je conduis la voiture (je vais pas si vite que ça, c'est qu'il veut avoir le temps de regarder les adresses de toutes les maisons sur le chemin pour me demander si le chiffre est plus gros que celui de notre maison).
Tout récemment, ça a atteint un niveau assez exceptionnel.
Comme on le sait, depuis plusieurs mois, je raconte des histoires inventées à mon gars. Ça n'a plus vraiment lieu dans le lit, avant son dodo, mais plutôt en d'autres types d'occasions, notamment quand on est dans le trampoline et qu'on prend un break après avoir sauté quelques minutes.
Et bien hier ou avant-hier, entre deux séances de sautage, mon gars m'a demandé de lui raconter quelques histoires.
Il m'a demandé de lui raconter l'histoire du méchant monsieur. Sauf qu'il y avait un detail supplémentaire: le méchant monsieur restait au 448.
Pis ensuite, il voulait l'histoire d'un autre monsieur qui restait au 3329.
C'est rendu un putain de critère de composition d'histoire.
lundi 18 août 2014
Sparta-cul
Mike Boy m'a gravé un DVD rassemblant plein d'épisodes de Spartacus, cette télésérie relatant (sans doute de façon très romancée) la vie du célèbre gladiateur de l'époque romaine.
J'avais déjà entendu parler de la série y'a quelques années. On m'avait dit que c'était plein de sexe pis de sang.
Après 6 épisodes, j'appuie la motion: c'est vraiment rempli de gros cul gratuit pis de violence exagérée, comme dans un film de Quentin Tarantino.
Voici quelques observations rapides:
Aussi, on dirait qu'à chaque épisode, le réalisateur a trois éléments à insérer à tout prix:
1- ploguer les mots "fuck" et "cunt" au moins une fois, mais idéalement cinq ou dix fois;
2- ploguer une scène de baise hardcore, une orgie ou du sexe qui sort de nulle part;
3- ploguer un combat ou un règlement de compte vraiment sanglant, avec des passes dégueulasses et des effets visuels rappelant Kill Bill ou un autre film où on met 10 fois plus de sang que ce qui survient dans la vraie vie quand quelqu'un se fait pourfendre.
Bref, Spartacus, c'est divertissant même si c'est certainement pas une grande série qui va passer à l'histoire. Malgré le manque de profondeur des personnages, de même que l'aspect caricatural des scènes de sexe et les trop grandes effusions de sang, il y a une certaine intrigue et beaucoup de trahisons finissent par arriver au bout de 6 ou 7 épisodes.
On est aussi tenté de se dire que si une des raisons de la chûte de l'Empire romain fut bel et bien la déchéance et la décadence de son people, la série semble en attester.
Ah, pis aussi, le Bon Dieu a sans doute bien fait d'envoyer sur terre Jésus-Christ 50 ans plus tard pour rétablir les moeurs de cette civilisation où fourrer en public était chose commune.
J'avais déjà entendu parler de la série y'a quelques années. On m'avait dit que c'était plein de sexe pis de sang.
Après 6 épisodes, j'appuie la motion: c'est vraiment rempli de gros cul gratuit pis de violence exagérée, comme dans un film de Quentin Tarantino.
Voici quelques observations rapides:
- Utilisation fréquente de mots typiquement non romains comme "fuck", "cunt", "fucking cunt", "assholes";
- Les seins des femmes sont souvent sur le point de sortir de leurs vêtements. À l'occasion, ils sortent.avec très peu de subtilité;
- Il y a au moins une scène de baise déplacée par épisode (enculage entre gladiateurs ou bien un romain qui fourre une de ses servantes dans son bain, devant sa femme qui prend elle aussi son bain);
- L'épisode avec le moins de cul comporte "seulement" une pipe;
- Les gars sont tous rasés sur le chest et ont même la poche rasée;
- Tout le monde à une super belle coupe de cheveux, pas mal fancy pour quelques années avant Jésus-Christ;
- La plupart des hommes et des femmes sont beaux;
- Les femmes ont de belles lignes de sourcils et de belles dents blanches;
- Plus la première saison avance, plus c'est gai.
Scène typique de Spartacus: le romain (couché) fourre une esclave pendant que sa femme est couchée à côté de lui |
Aussi, on dirait qu'à chaque épisode, le réalisateur a trois éléments à insérer à tout prix:
1- ploguer les mots "fuck" et "cunt" au moins une fois, mais idéalement cinq ou dix fois;
2- ploguer une scène de baise hardcore, une orgie ou du sexe qui sort de nulle part;
3- ploguer un combat ou un règlement de compte vraiment sanglant, avec des passes dégueulasses et des effets visuels rappelant Kill Bill ou un autre film où on met 10 fois plus de sang que ce qui survient dans la vraie vie quand quelqu'un se fait pourfendre.
Bref, Spartacus, c'est divertissant même si c'est certainement pas une grande série qui va passer à l'histoire. Malgré le manque de profondeur des personnages, de même que l'aspect caricatural des scènes de sexe et les trop grandes effusions de sang, il y a une certaine intrigue et beaucoup de trahisons finissent par arriver au bout de 6 ou 7 épisodes.
On est aussi tenté de se dire que si une des raisons de la chûte de l'Empire romain fut bel et bien la déchéance et la décadence de son people, la série semble en attester.
Ah, pis aussi, le Bon Dieu a sans doute bien fait d'envoyer sur terre Jésus-Christ 50 ans plus tard pour rétablir les moeurs de cette civilisation où fourrer en public était chose commune.
jeudi 14 août 2014
Dave Grohl
Dave Grohl, l'ancien batteur de Nirvana et l'actuel leader des Foo Fighters me fascine.
Ce type a une face qui me revient pas. Il fait des tounes qui ne me rejoignent pas. Il a plein de tatous partout. Quand il donne des entrevues ou qu'il joue sur scène, il arrête pas de dire "fuck" ou de traiter les gens ou même son auditoire de "motherfuckers", comme si c'était une marque d'amour.
Pourtant, ce doit être l’artiste qui collabore avec le plus d’autres artistes.
Il a joué avec Paul McCartney, Mick Jagger, Jimmy Page et John Paul Jones, Roger Waters, John Fogerty, Bruce Springsteen et un million d’autres gros noms. C’est pas compliqué : quand on tape le nom de Dave Grohl pis d’un autre gros nom de la musique sur Google Image, on est à peu près sûr de les voir photographiés ensemble.
En partant, quand tu joues avec des anciens membres des Beatles, des Rolling Stones, de Led Zeppelin et de Pink Floyd, t’as pas mal atteint le top du top.
Ce que ça signifie? C'est que malgré le fait que sa face me revienne pas, ça doit être un gars très cool.
Peut-être aussi que c'est sa façon de montrer à Kurt Cobain qu'il a vraiment manqué de quoi.
Dave Grohl avec Paul McCartney |
Dave Grohl avec Mick Jagger |
Dave Grohl avec Katy Perry |
Dave Grohl avec Jimmy Page et John Paul Jones de Led Zeppelin |
Dave Grohl avec Bon Jovi et Roger Waters |
Dave Grohl avec Rush |
Dave Grohl avec Sting |
Dave Grohl avec Tom Petty |
mardi 12 août 2014
Le clown est triste
J’imagine que bien peu de gens auraient imaginé Robin Williams pendu avec les veines d’un poignet entaillées. C’est pourtant ce qui est arrivé y'a à peine deux jours.
Ce type incarnait quasiment la joie de vivre. Dans plusieurs de ses rôles, c’était un gars optimiste, qui redonnait espoir ou qui ouvrait les yeux à des gens. Je sais que ce n’était que du cinéma, mais quand même, nommez moi 10 acteurs au hasard et je les aurais probablement placé avant Robin Williams en tant que candidats au suicide.
Comme je l’ai écrit il y a quelques jours, les éditorialistes ont un devoir de réserve quant à la publication de suicides à cause de l’effet d’entrainement que ça peut produire. Les personnalités publiques ont selon moi un devoir comparable en ce sens, parce que le suicide de Robin Williams aura sûrement comme impact le suicide d’une dizaine ou même d’une centaine de personnes supplémentaires. Shame on you Robin, tu vas faire culbuter des gens qui se tenaient sur la ligne. ...Mais on sait que tu pensais probablement pas à ça avant de t’accrocher une corde autour du cou.
Le suicide, c’est complexe. Certains disent qu’on ne se suicide pas pour mourir mais pour arrêter de souffrir. C’est sans doute vrai pour certains. Mais pour d’autres, ça peut être un geste irréfléchi et impulsif (n’oublions pas que la majorité des gens mènent une vie dépourvue de sens donc pourquoi un geste tel que le suicide serait mûrement réfléchi alors que plein d'autres actes ne le sont pas?). J'irais même jusqu'à dire que pour certaines personnes, le suicide pourrait être commis des suites d'un moment de lucidité extrême sur la totale insignifiance de l’existence.
Ça me fait penser à Dédé Fortin. Dédé semblait vivre une grosse dépression causée par une peine d’amour, la perte de son chum qui jouait de l’harmonica pis son référendum perdu. J’imagine qu’il y avait aussi autre chose. On n’a qu’à écouter les tounes de l’album « Dehors Novembre » pour voir à quel point Dédé avait l’air écoeuré de tout et vidé. Je pense pas que son suicide en 2000 était un geste irréfléchi. D’après moi, ça faisait au moins 2 ou 3 ans qu’il était sérieusement écoeuré de la vie. Il souffrait peut-être pas. Peut-être qu'il était juste dégoûté de la vie.
Le plus gros problème dans l’histoire, c’est son suicide par hara kiri qui me parait complètement dément. J’ai lu là-dessus sur Internet et on raconte qu’on a retrouvé du sang partout dans son appartement, un couteau plein de sang dans l’évier pis un autre gros couteau planté dans son ventre. Bref, Dédé a dû essayer de s’ouvrir le ventre avec un autre couteau avant de passer à un plus gros. Ayoye. Ça, c’est peut-être plus de la psychose que de la dépression.
Quant à Robin Williams, on n'apprend que les premiers détails actuellement. Y'a peut-être quelque chose de majeur qui nous échappe. Mais enfin, c'était un type qui avait l'air fort sympathique et qui, je crois, attirait la sympathie de tout le monde. De ce point de vue là, on a perdu quelqu'un qui apportait quelque chose à l'humanité.
Bref, on aimerait penser le contraire, mais la vie, ça peut être de la marde pour tout le monde.
mercredi 6 août 2014
Effet d'entrainement et influence
J’ai récemment lu un bon livre sur les phénomènes d'entrainement en psychologie et sur l'influence. Plusieurs passages m'ont marqué, mais j'ai le goût de revenir plus particulièrement sur deux sections du livre:
On parle d’abord des dindes qui craignent les moufettes. Lorsqu’une moufette s’approche des petits de la dinde, cette dernière passe à l’attaque, en mode protection.
Par contre, lorsqu’on enregistre le bruit caractéristique des petits de la dinde et qu’on dispose l’enregistreur dans une moufette empaillée, on voit que la dinde s’occupe maintenant de son prédateur naturel, soit la moufette, comme s’il s’agissait de son petit.
En lisant cette histoire, on rit de bon cœur en se disant : « Stie qu’y sont connes les dindes! Stie qu’on fait bien de les manger!».
Et on remercie l’évolution et le bon Dieu de nous avoir fait intelligents et raisonnables.
Malheureusement, quand on poursuit la lecture du livre, on tombe sur le chapitre des suicides et de leur effet d’entrainement. On peut lire entre autres que tout suicide publié par les médias a automatiquement un effet d’entrainement dans les jours suivants la publication. Si le suicidé est une personnalité publique, l’effet est encore plus dévastateur.
Pire que pire, des chercheurs ont établi que la publication de suicides avait un effet sur le nombre d’accidents d’autos et même d'avions. En analysant la cause des accidents d'auto et d’avion, il a été constaté qu’aucune manœuvre de freinage ou d’évitement n’a été faite par le conducteur avant la collision ou le crash. Et ces accidents survenaient nettement plus fréquemment dans la semaine suivant la publication d’un suicide dans les médias. On avise donc que les éditorialistes ont une responsabilité éthique de ne pas donner de poids médiatique au suicide étant donné les conséquences probables sur le lectorat.
En d’autres mots, la détresse de l’être humain est contagieuse et la contagion s'opère via les médias.
On se dit finalement qu’on est vraiment pas si intelligents que ça. On réalise que même les dindes, si épaisses soient-elles, ne se suicident pas par effet d’entrainement. On se dit même que les cannibales ont peut-être pas si tort que ça de manger des êtres humains, au bout du compte.
Et on se demande si on est vraiment bénéficiaires de l’évolution et si y’a vraiment un bon Dieu qui existe et qui puisse avoir créé une créature aussi manipulable et teintée par l’effet d’entrainement de son environnement que l’être humain.
dimanche 3 août 2014
Le coat de cuir
Il y a environ 25 ans, mon père avait une moto et un manteau de cuir pour aller avec.
Je trouvais qu'il avait l'air d'un bum avec ce coat. Y'avait du relief dessus, à certains endroits. C'était vraiment pas un manteau de cuir classique pour les gens fréquentables.
Une dizaine d'années plus tard, alors que j'étais animateur au terrain de jeux, il fallait se déguiser pour une activité quelconque. Je suis allé dans le sous-sol et j'ai retrouvé ce manteau qui m'a instantanément fait tripper et que j'ai décidé de porter pour l'activité...
Depuis ce moment, le manteau n'a pas quitté mon cœur.
Et mon intérêt pour le manteau n'a fait que croitre avec le temps. D'ailleurs, depuis un moment, le manteau est chez moi et je le ressors encore plus régulièrement.
J'ai infiltré les témoins de Jéhovah avec ce coat (et avec Le Tapageur) y'a quelques années. Je le mets dans les activités costumées à coup sûr. Je le mets occasionnellement pour sortir dans les bars et aller jouer de la musique à la Ninkasi.
Ce coat m'a permis de faire quelques rencontres bien intéressantes. La dernière ayant eu lieu pas plus tard que mardi dernier, alors que je m'étais rendu jouer de la guitare dans mon bar préféré des débuts de semaine.
Contextons:
Suite à une erreur commise par la serveuse, je me mets à jaser avec mon voisin de comptoir. Comme ce dernier ne parle pas français, je m'enquiers de sa provenance et j'apprends qu'il est un américain de Washington venu à Québec en moto avec son frère (qui est à ce moment absent puisqu'il est probablement en train de pisser) qui lui, vient de New-York. Dès le lendemain matin, ils repartent pour se rendre en Nouvelle-Écosse.
Le frère arrive et se joint à la discussion. J'ai affaire à deux gars d'à peu près mon âge (35-40 ans). On se met à parler de plein de choses et, en tant que motards, les gars trippent sur mon coat de cuir.
"Your coat is so cool man!"
"It's not mine. My father had it when he drove a motorcycle, maybe 25 years ago".
"Wow, your dad must be such a badass!"
Le langage utilisé est coloré et je les devance aisément avec mon utilisation fréquente du "fuck". Et on jase de la culture américaine au complet, en passant par la série Breaking Bad, ce qu'ils font dans la vie, leur opinion sur Barak Obama ou sur la musique américaine. Je leur dis d'ailleurs que, parlant de musique américaine, que je vais en jouer sur le stage (REM + Talking Heads). Je les invite à hurler pendant ma prestation et les gars m'assurent de leur support.
Je vais donc jouer mes tounes et, tel que promis, les gars sont déchainés pendant mes tounes. En redescendant de scène, les gars trippent encore et me félicitent. J'ai fait une prestation assez rapide et entrainante de "Psycho Killer" qui semble les avoir transformés en fans.
On se touche (virilement) et on prend des photos ensemble. Un des gars me dit que je dois aller jouer de la musique au party de mariage de sa sœur à Washington. L'autre me dit: "Hey motherfucker, you'll have to come to see me when you're in New-York City!" Il me donne sa carte et je réalise que le type est un représentant de la marque Tanqueray (marque de gin).
Je passe presque toute ma soirée en leur compagnie. Ils me payent un gin et un shooter de Jack Daniels après m'avoir qualifié de "Fucking Hilarious". J'en manque pas une pour plugger le mot "Fuck" ou "Fag", ce qui les stimule énormément.
Je me rappelle pas de 50% de ce qu'on s'est dit, parce qu'on s'est pas mal juste dit des niaiseries. Mais je me rappelle être arrivé au bar vers 21h45 et en être reparti vers 2h du matin, ce qui implique pas mal de discussions.
Je repars du bar le cœur léger et l'esprit plein de beaux souvenirs.
****
Et là, en ce dimanche soir, 5 jours plus tard, je me dis que je pourrais bien écrire à mon chum Matt, vendeur de gin. Je lui envoie donc le courriel suivant.
Hi Matt,
Do you remember me? We drank together at the Ninkasi, a pub in Québec city last tuesday. I played and sang "Psycho Killer" and you were screaming like fuck. You also like a lot my father's leather jacket and you even wore it for a few seconds. It was moving to see the light in your eyes at this exact moment.
Are you still alive? Did you lost yourself in Québec City that night? Did you travel to Nova Scotia without hitting a big buck on the road?
You and your brother are the only americans that I've hold in my arms in my whole life so it means that our relationship is very special. We were so heterosexual while hugging each other.
I'd really like to go to New-York City and see the places were so many great people were shot. Like John Lennon, Sid Vicious or Malcolm X. Thinking about it, I realize that not any major figure in the history of the world was shot in Québec City. You must have been bored like fuck in such a quiet city.
Transmit my salutations to your brother. I hope to see you soon in a country or another.
Bye!
Je trouvais qu'il avait l'air d'un bum avec ce coat. Y'avait du relief dessus, à certains endroits. C'était vraiment pas un manteau de cuir classique pour les gens fréquentables.
Une dizaine d'années plus tard, alors que j'étais animateur au terrain de jeux, il fallait se déguiser pour une activité quelconque. Je suis allé dans le sous-sol et j'ai retrouvé ce manteau qui m'a instantanément fait tripper et que j'ai décidé de porter pour l'activité...
Depuis ce moment, le manteau n'a pas quitté mon cœur.
Et mon intérêt pour le manteau n'a fait que croitre avec le temps. D'ailleurs, depuis un moment, le manteau est chez moi et je le ressors encore plus régulièrement.
J'ai infiltré les témoins de Jéhovah avec ce coat (et avec Le Tapageur) y'a quelques années. Je le mets dans les activités costumées à coup sûr. Je le mets occasionnellement pour sortir dans les bars et aller jouer de la musique à la Ninkasi.
Ce coat m'a permis de faire quelques rencontres bien intéressantes. La dernière ayant eu lieu pas plus tard que mardi dernier, alors que je m'étais rendu jouer de la guitare dans mon bar préféré des débuts de semaine.
Contextons:
Suite à une erreur commise par la serveuse, je me mets à jaser avec mon voisin de comptoir. Comme ce dernier ne parle pas français, je m'enquiers de sa provenance et j'apprends qu'il est un américain de Washington venu à Québec en moto avec son frère (qui est à ce moment absent puisqu'il est probablement en train de pisser) qui lui, vient de New-York. Dès le lendemain matin, ils repartent pour se rendre en Nouvelle-Écosse.
Le frère arrive et se joint à la discussion. J'ai affaire à deux gars d'à peu près mon âge (35-40 ans). On se met à parler de plein de choses et, en tant que motards, les gars trippent sur mon coat de cuir.
"Your coat is so cool man!"
"It's not mine. My father had it when he drove a motorcycle, maybe 25 years ago".
"Wow, your dad must be such a badass!"
Le langage utilisé est coloré et je les devance aisément avec mon utilisation fréquente du "fuck". Et on jase de la culture américaine au complet, en passant par la série Breaking Bad, ce qu'ils font dans la vie, leur opinion sur Barak Obama ou sur la musique américaine. Je leur dis d'ailleurs que, parlant de musique américaine, que je vais en jouer sur le stage (REM + Talking Heads). Je les invite à hurler pendant ma prestation et les gars m'assurent de leur support.
Je vais donc jouer mes tounes et, tel que promis, les gars sont déchainés pendant mes tounes. En redescendant de scène, les gars trippent encore et me félicitent. J'ai fait une prestation assez rapide et entrainante de "Psycho Killer" qui semble les avoir transformés en fans.
On se touche (virilement) et on prend des photos ensemble. Un des gars me dit que je dois aller jouer de la musique au party de mariage de sa sœur à Washington. L'autre me dit: "Hey motherfucker, you'll have to come to see me when you're in New-York City!" Il me donne sa carte et je réalise que le type est un représentant de la marque Tanqueray (marque de gin).
Je passe presque toute ma soirée en leur compagnie. Ils me payent un gin et un shooter de Jack Daniels après m'avoir qualifié de "Fucking Hilarious". J'en manque pas une pour plugger le mot "Fuck" ou "Fag", ce qui les stimule énormément.
Je me rappelle pas de 50% de ce qu'on s'est dit, parce qu'on s'est pas mal juste dit des niaiseries. Mais je me rappelle être arrivé au bar vers 21h45 et en être reparti vers 2h du matin, ce qui implique pas mal de discussions.
Je repars du bar le cœur léger et l'esprit plein de beaux souvenirs.
****
Et là, en ce dimanche soir, 5 jours plus tard, je me dis que je pourrais bien écrire à mon chum Matt, vendeur de gin. Je lui envoie donc le courriel suivant.
Hi Matt,
Do you remember me? We drank together at the Ninkasi, a pub in Québec city last tuesday. I played and sang "Psycho Killer" and you were screaming like fuck. You also like a lot my father's leather jacket and you even wore it for a few seconds. It was moving to see the light in your eyes at this exact moment.
Are you still alive? Did you lost yourself in Québec City that night? Did you travel to Nova Scotia without hitting a big buck on the road?
You and your brother are the only americans that I've hold in my arms in my whole life so it means that our relationship is very special. We were so heterosexual while hugging each other.
I'd really like to go to New-York City and see the places were so many great people were shot. Like John Lennon, Sid Vicious or Malcolm X. Thinking about it, I realize that not any major figure in the history of the world was shot in Québec City. You must have been bored like fuck in such a quiet city.
Transmit my salutations to your brother. I hope to see you soon in a country or another.
Bye!
Inscription à :
Articles (Atom)