Ça fait des années que je répète que mon blog est en déclin. En déclin puisque j'y écris moins mais aussi parce que l'intérêt général des gens pour le blog a nettement décru.
Toutefois, quand je compare mes statistiques de fréquentation de ce blog par rapport à celles de mon relativement récent blog sur l'investissement (qui date de moins d'un an), je constate que l'écart est majeur.
En effet, mon blog anglophone pulvérise nettement ce blog de par le trafic qu'il génère. L'image ci-dessous présente les derniers textes publiés sur ce blog et le nombre de lecteurs pour chacun de ces textes (je ne suis pas certain à 100% que le chiffre représente les lecteurs uniques mais je crois que oui).
Cette seconde image présente les derniers textes publiés sur mon blog anglophone. On peut y voir que les lecteurs uniques sont nettement plus importants. En fait, selon ces chiffres, je serais porté à croire que mon blog d'investissement est au moins 5 fois plus fréquenté que ce blog francophone.
Je m'interroge. Mon blog anglophone n'a presque pas été publicisé (par moi du moins). Il réfère à un sujet qui ennuie bien des gens et il n'est pas écrit dans ma langue maternelle. Le seul point qui justifie l'intérêt des gens à mon avis est le niveau de langage cru utilisé. Je le répète, ma niche est de discuter d'un sujet très cartésien basé sur des statistiques et de l'analyse financière en utilisant régulièrement du street language.
De un, je suis épaté par la popularité de mon blog d'investissement (qui est d'ailleurs lu par l'individu visé par mon blog et par ses enfants qui disent le trouver très amusant) et je suis un peu consterné par l'intérêt nettement faible autour de ce blog que j'entretiens depuis 10 ans et dans lequel je traite de sujets beaucoup plus généraux.
D'un autre côté, ça fera 10 ans dans quelques semaines que je raconte ma vie. Cette dernière, bien que comportant certains rebondissements à l'occasion, est tout de même uniquement une vie de banlieusard qui en veut à la vie d'être ce qu'elle est, et ce de façon plutôt constante.
Bref, c'est ça qui est ça.
Comme son nom l'indique, Penetrator s'adresse d'abord et avant tout aux jeunes enfants.
mercredi 29 avril 2015
samedi 25 avril 2015
Jus d'oreille
Y'a exactement une semaine, je me suis réveillé avec une oreille complètement bouchée.
C'était infernal. J'avais pas eu mal comme ça depuis longtemps. Couché sur une oreille, couché sur l'autre oreille, debout, assis, y'avait rien à faire: je souffrais le martyr. La tête allait m'exploser.
Comble de la bad luck, Aimepé était partie à Montréal et j'étais seul à la maison avec mon gars. Ça me tentait foutrement pas d'aller à l'urgence, d'attendre 4 heures avec un enfant de 5 ans qui s'emmerde pis moi qui s'endure pas.
J'ai réfléchi un peu à mon affaire pis je me suis dit que sur l'heure du souper, un samedi soir d'une assez belle journée de printemps, en période de séries éliminatoires, ça allait probablement être tranquille à l'urgence. Je me rends donc à mon hôpital de rive-sud préféré et constate avec bonheur qu'il n'y a que 5 ou 6 personnes d'assises à l'urgence.
Je rentre au triage, parle de mes symptômes à l'infirmière et, quand je ressors, 5 minutes plus tard, il n'y a plus qu'une personne dans la salle d'attente. WOW. Quel bon move j'ai fait (OK, y'a un facteur de chance aussi).
Environ 15 minutes après mon entrée à l'hopital, j'en ressors avec une prescription pour de la péniciline. J'ai mal que le criss mais dans le courant de la journée, j'ai compris qu'un sac magique chauffé 2 minutes au micro-onde et apposé sur mon oreille me fait du bien. Je me recouche donc dans le lit avec mon sac magique, prend mes pilules (tylenol + advil + péniciline) et essaie de m'endormir sans trop de succès.
Ça, c'était le bout le fun de l'histoire.
La nuit suivant cette soirée à l'hopital, je sens que mon oreille bouchée commence à juter. Je sens des gouttes se former et cheminer le long de mon conduit auditif. Le lendemain, je regarde les deux taies d'oreiller et je vois ça:
Mes oreilles suintent donc de façon assez régulière. Les écoulements surviennent principalement quand je suis couché au début mais au fil de la semaine, mon oreille dégoûte même quand je suis debout, en train de conduire mon auto ou bien en train de travailler à mon bureau. C'est dégueulasse.
Malgré tout, pendant la semaine, mon état se stabilise. Je prends quelques journées de congé durant lesquelles je reste couché à écouter des vieux vidéos de "Dieu Merci" ou des documentaires sur Hitler sur Youtube. J'entre travailler pendant quelques autres journées à la fin desquelles je suis toutefois claqué (le bruit et le contact avec les gens m'épuise et me rend même limite agressif). Mais à la fin de la semaine, je me rends compte que mon état s'est pas amélioré: j'ai l'oreille presque complètement bouchée alors qu'au début, elle était très bouchée, mais moins que ça.
En parallèle, ma mère fraichement revenue de Floride et mise au courant de mon état capote et me laisse entendre que je devrais retourner consulter et qu'elle espère que mon tympan est pas perforé et blablabla. En vieillissant, ma mère a le mode panique facile, ce qui me met à chaque fois en sacrament.
Bref, aujourd'hui, après une semaine d'oreille bouchée qui jute, je suis retourné à la clinique et on m'a prescrit exactement le même traitement qu'on prescrivait à mon garçon quand il avait 2 ans et qu'il faisait des otites: Biaxin et Ciprodex (gouttes pour les oreilles). Mon traitement à la péniciline a été un échec, il faut donc monter d'une coche.
Mon tympan est sans doute perforé mais le médecin a dit que c'était pas grave et que ça allait se réparer tout seul. Il n'en demeure pas moins que d'avoir une sensation d'oreille complètement bouchée et de n'entendre qu'à 10 ou 20% est une sensation fortement désagréable qui m'a fait m'isoler comme ce fut rarement le cas dans ma vie. Tout me gosse.
Ça fait que même si on peut trouver que la photo que j'ai affichée est déplacée, c'est rien comparé à ce que j'ai vécu et continue de vivre à ce jour.
C'était infernal. J'avais pas eu mal comme ça depuis longtemps. Couché sur une oreille, couché sur l'autre oreille, debout, assis, y'avait rien à faire: je souffrais le martyr. La tête allait m'exploser.
Comble de la bad luck, Aimepé était partie à Montréal et j'étais seul à la maison avec mon gars. Ça me tentait foutrement pas d'aller à l'urgence, d'attendre 4 heures avec un enfant de 5 ans qui s'emmerde pis moi qui s'endure pas.
J'ai réfléchi un peu à mon affaire pis je me suis dit que sur l'heure du souper, un samedi soir d'une assez belle journée de printemps, en période de séries éliminatoires, ça allait probablement être tranquille à l'urgence. Je me rends donc à mon hôpital de rive-sud préféré et constate avec bonheur qu'il n'y a que 5 ou 6 personnes d'assises à l'urgence.
Je rentre au triage, parle de mes symptômes à l'infirmière et, quand je ressors, 5 minutes plus tard, il n'y a plus qu'une personne dans la salle d'attente. WOW. Quel bon move j'ai fait (OK, y'a un facteur de chance aussi).
Environ 15 minutes après mon entrée à l'hopital, j'en ressors avec une prescription pour de la péniciline. J'ai mal que le criss mais dans le courant de la journée, j'ai compris qu'un sac magique chauffé 2 minutes au micro-onde et apposé sur mon oreille me fait du bien. Je me recouche donc dans le lit avec mon sac magique, prend mes pilules (tylenol + advil + péniciline) et essaie de m'endormir sans trop de succès.
Ça, c'était le bout le fun de l'histoire.
La nuit suivant cette soirée à l'hopital, je sens que mon oreille bouchée commence à juter. Je sens des gouttes se former et cheminer le long de mon conduit auditif. Le lendemain, je regarde les deux taies d'oreiller et je vois ça:
Quelle image dégueulasse n'est-ce pas. Mais c'est encore plus dégueulasse d'avoir ça qui suinte des oreilles que de simplement voir ça à distance. |
Malgré tout, pendant la semaine, mon état se stabilise. Je prends quelques journées de congé durant lesquelles je reste couché à écouter des vieux vidéos de "Dieu Merci" ou des documentaires sur Hitler sur Youtube. J'entre travailler pendant quelques autres journées à la fin desquelles je suis toutefois claqué (le bruit et le contact avec les gens m'épuise et me rend même limite agressif). Mais à la fin de la semaine, je me rends compte que mon état s'est pas amélioré: j'ai l'oreille presque complètement bouchée alors qu'au début, elle était très bouchée, mais moins que ça.
En parallèle, ma mère fraichement revenue de Floride et mise au courant de mon état capote et me laisse entendre que je devrais retourner consulter et qu'elle espère que mon tympan est pas perforé et blablabla. En vieillissant, ma mère a le mode panique facile, ce qui me met à chaque fois en sacrament.
Bref, aujourd'hui, après une semaine d'oreille bouchée qui jute, je suis retourné à la clinique et on m'a prescrit exactement le même traitement qu'on prescrivait à mon garçon quand il avait 2 ans et qu'il faisait des otites: Biaxin et Ciprodex (gouttes pour les oreilles). Mon traitement à la péniciline a été un échec, il faut donc monter d'une coche.
Mon tympan est sans doute perforé mais le médecin a dit que c'était pas grave et que ça allait se réparer tout seul. Il n'en demeure pas moins que d'avoir une sensation d'oreille complètement bouchée et de n'entendre qu'à 10 ou 20% est une sensation fortement désagréable qui m'a fait m'isoler comme ce fut rarement le cas dans ma vie. Tout me gosse.
Ça fait que même si on peut trouver que la photo que j'ai affichée est déplacée, c'est rien comparé à ce que j'ai vécu et continue de vivre à ce jour.
dimanche 12 avril 2015
La communauté Costco
Récemment, on m'a recommandé de devenir fan d'une page Facebook relative aux Costco de ma région.
Je ne le savais pas, mais depuis, sur ma page Facebook, je suis bombardé de commentaires insignifiants au sujet des promotions de Costco, tels que:
"Les couches sont tu encore en spécial cette semaine?"
"Les espadrilles en spécial sont tu bonnes?"
"Les crevettes viennent tu en spécial des fois?"
Etc...
Je suis allé mangé un hot-dog chez Costco avec mon gars en fin de semaine. Le jeune caissier m'a annoncé qu'ils n'avaient plus que des saucisses polonaises. J'ai quand même commandé deux hot-dogs et c'était bon malgré le fait qu'on m'eusse mentionné que ces saucisses étaient plus fortes que les saucisses habituelles.
En sortant du Costco, j'ai repensé à toutes ces banalités écrites sur la page Facebook des Costco et avec la suggestion de Aimepé, j'ai décidé d'écrire un commentaire sur la page:
"ATTENTION, ATTENTION, TANTÔT JE SUIS ALLÉ MANGER DES HOT-DOGS AU COSTCO DE ST-ROMUALD ET IL NE RESTAIT QUE DES SAUCISSES POLONAISES. SVP AVISEZ MOI LORSQUE DES SAUCISSES NORMALES SERONT SERVIES À NOUVEAU."
Commentaires reçus:
- j en ai manger jeudi saucisse ordinaire et j ai faillit etre malade cest pas tres bon
- J'y suis allé hier soir et il en avait des normales. Il devait seulement en manquer lorsque vous êtes passé!
- Normale vendredi soir
Quelle putain de communauté d'entraide et de soutien...
Je ne le savais pas, mais depuis, sur ma page Facebook, je suis bombardé de commentaires insignifiants au sujet des promotions de Costco, tels que:
"Les couches sont tu encore en spécial cette semaine?"
"Les espadrilles en spécial sont tu bonnes?"
"Les crevettes viennent tu en spécial des fois?"
Etc...
Je suis allé mangé un hot-dog chez Costco avec mon gars en fin de semaine. Le jeune caissier m'a annoncé qu'ils n'avaient plus que des saucisses polonaises. J'ai quand même commandé deux hot-dogs et c'était bon malgré le fait qu'on m'eusse mentionné que ces saucisses étaient plus fortes que les saucisses habituelles.
En sortant du Costco, j'ai repensé à toutes ces banalités écrites sur la page Facebook des Costco et avec la suggestion de Aimepé, j'ai décidé d'écrire un commentaire sur la page:
"ATTENTION, ATTENTION, TANTÔT JE SUIS ALLÉ MANGER DES HOT-DOGS AU COSTCO DE ST-ROMUALD ET IL NE RESTAIT QUE DES SAUCISSES POLONAISES. SVP AVISEZ MOI LORSQUE DES SAUCISSES NORMALES SERONT SERVIES À NOUVEAU."
Commentaires reçus:
- j en ai manger jeudi saucisse ordinaire et j ai faillit etre malade cest pas tres bon
- J'y suis allé hier soir et il en avait des normales. Il devait seulement en manquer lorsque vous êtes passé!
- Normale vendredi soir
Quelle putain de communauté d'entraide et de soutien...
samedi 11 avril 2015
L'enterrement peu élégant
Mon chat est mort le 25 février dernier.
Comme j'avais relativement peu de moyens pour gérer la situation, j'ai mis le corps de mon chat dans une boite de playmobils que j'ai préalablement vidée. Puis, j'ai mis la boite dans un sac de vidange et j'ai placé le tout dans le garage. Ça semble irrespectueux comme ça, mais je précise que j'ai fait ça en braillant abondamment et en trouvant que ça n'avait aucune classe de procéder ainsi.
J'envisageais alors enterrer mon chat dans les jours qui allaient suivre. Mais j'avais nettement sous-estimé le climat québécois. Parce qu'il a continué de faire froid encore pendant des semaines et le sol a donc continué d'être gelé et couvert de neige. Je me voyais pas pantoute essayer d'aller creuser un trou à quelque part... jusqu'à aujourd'hui.
Aujourd'hui, il faisait doux. Et la neige avait fondu pas mal sur le terrain, en arrière de la maison. Ça fait que j'ai pris ma pelle en métal pis j'ai creusé un trou en arrière du cabanon. Un trou pas si profond car on dirait que j'ai très vite frappé la nappe phréatique (genre après moins d'un mètre de creusage).
J'y ai déposé le sac de vidange contenant une boite qui semblait détrempée au toucher (le corps de mon chat s'était-il vidé avec le gel/dégel et les phénomènes naturels suivant la mort?). C'était un peu dégueulasse et j'étais bien heureux de pas voir de quoi avait l'air la boite. Juste d'y toucher au travers du sac de vidange m'a un peu fait frissonner.
J'ai recouvert le trou de glaise bien mouillée.
Et voilà que ma chatte repose en paix sur le terrain où elle allait manger du gazon pendant l'été. J'espère qu'aucune mouffette ou autre animal charognard n'ira dévorer la carcasse du brave animal qui m'a tenu compagnie pendant 17 années et demi.
Comme j'avais relativement peu de moyens pour gérer la situation, j'ai mis le corps de mon chat dans une boite de playmobils que j'ai préalablement vidée. Puis, j'ai mis la boite dans un sac de vidange et j'ai placé le tout dans le garage. Ça semble irrespectueux comme ça, mais je précise que j'ai fait ça en braillant abondamment et en trouvant que ça n'avait aucune classe de procéder ainsi.
J'envisageais alors enterrer mon chat dans les jours qui allaient suivre. Mais j'avais nettement sous-estimé le climat québécois. Parce qu'il a continué de faire froid encore pendant des semaines et le sol a donc continué d'être gelé et couvert de neige. Je me voyais pas pantoute essayer d'aller creuser un trou à quelque part... jusqu'à aujourd'hui.
Aujourd'hui, il faisait doux. Et la neige avait fondu pas mal sur le terrain, en arrière de la maison. Ça fait que j'ai pris ma pelle en métal pis j'ai creusé un trou en arrière du cabanon. Un trou pas si profond car on dirait que j'ai très vite frappé la nappe phréatique (genre après moins d'un mètre de creusage).
J'y ai déposé le sac de vidange contenant une boite qui semblait détrempée au toucher (le corps de mon chat s'était-il vidé avec le gel/dégel et les phénomènes naturels suivant la mort?). C'était un peu dégueulasse et j'étais bien heureux de pas voir de quoi avait l'air la boite. Juste d'y toucher au travers du sac de vidange m'a un peu fait frissonner.
J'ai recouvert le trou de glaise bien mouillée.
Et voilà que ma chatte repose en paix sur le terrain où elle allait manger du gazon pendant l'été. J'espère qu'aucune mouffette ou autre animal charognard n'ira dévorer la carcasse du brave animal qui m'a tenu compagnie pendant 17 années et demi.
vendredi 3 avril 2015
Progresser dans sa carrière
C'est pas facile de progresser dans sa carrière et d'être de plus en plus grassement payé. On sent qu'on a de plus en plus quelque chose à perdre (principalement le salaire).
Jusqu'ici, on se dit, OK, c'est pas si pire que ça. Non, c'est pas si pire que ça pour la plupart des gens. Mais pour quelqu'un de contestataire, c'est vraiment pas facile d'évoluer dans ces conditions parce qu'il faut continuellement fermer sa gueule. Il faut encaisser les coups et les critiques même si elles sont exagérées ou injustifiées et se dire qu'on est payé pour ça. Faut accepter de se faire dire des choses qui n'ont pas de bon sens et répliquer au minimum.
Faut accepter d'être muselé en quelque sorte. Et je sais que bien des gens n'ont pas trop de problèmes avec le fait de jouer la "game" de l'évitement des conflits dans la vie. De jouer la game à tous les niveaux (fermer leur gueule dans les conflits avec leur blonde, avec leur boss, avec leur compagnie de téléphone qui les surfacture, bref, avec tout). Moi, je suis fondamentalement pas comme ça. J'ai absolument rien contre un conflit pour une raison que je considère bonne.
Ça m'a pas tant servi que ça d'être de même. Ça m'a nui quelques fois, plutôt. Mais ça m'a procuré une très grande indépendance d'esprit et ça m'a permis de garder la "maison propre". Le problème, c'est que c'est pas l'indépendance d'esprit qui paye les comptes.
Bref, je suis dans une putain de situation où je dois me contenir au maximum. On me dira: Si t'es pas heureux, fais un move. Je répondrai que je suis pas nécessairement malheureux, mais assurément frustré. Par-dessus tout, je sais que si je veux continuer de monter, faut que j'apprenne à fermer ma gueule.
Voilà, encore une fois, une des raisons pour lesquelles j'écris plus tant que ça sur ce blog et surtout, pourquoi c'est pas vraiment amusant comme écrits.
Jusqu'ici, on se dit, OK, c'est pas si pire que ça. Non, c'est pas si pire que ça pour la plupart des gens. Mais pour quelqu'un de contestataire, c'est vraiment pas facile d'évoluer dans ces conditions parce qu'il faut continuellement fermer sa gueule. Il faut encaisser les coups et les critiques même si elles sont exagérées ou injustifiées et se dire qu'on est payé pour ça. Faut accepter de se faire dire des choses qui n'ont pas de bon sens et répliquer au minimum.
Faut accepter d'être muselé en quelque sorte. Et je sais que bien des gens n'ont pas trop de problèmes avec le fait de jouer la "game" de l'évitement des conflits dans la vie. De jouer la game à tous les niveaux (fermer leur gueule dans les conflits avec leur blonde, avec leur boss, avec leur compagnie de téléphone qui les surfacture, bref, avec tout). Moi, je suis fondamentalement pas comme ça. J'ai absolument rien contre un conflit pour une raison que je considère bonne.
Ça m'a pas tant servi que ça d'être de même. Ça m'a nui quelques fois, plutôt. Mais ça m'a procuré une très grande indépendance d'esprit et ça m'a permis de garder la "maison propre". Le problème, c'est que c'est pas l'indépendance d'esprit qui paye les comptes.
Bref, je suis dans une putain de situation où je dois me contenir au maximum. On me dira: Si t'es pas heureux, fais un move. Je répondrai que je suis pas nécessairement malheureux, mais assurément frustré. Par-dessus tout, je sais que si je veux continuer de monter, faut que j'apprenne à fermer ma gueule.
Voilà, encore une fois, une des raisons pour lesquelles j'écris plus tant que ça sur ce blog et surtout, pourquoi c'est pas vraiment amusant comme écrits.
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