On a acheté sur Tuango des coupons nous donnant droit d'aller à la Ronde pour 45$ par personne.
On était quatre. Ça a donc coûté 180$. Si on avait pas eu le rabais de Tuango, ça aurait coûté autour de 260$.
On habite à Québec, donc faut ajouter l'essence (40$).
Comme La Ronde empêche les gens d'emmener de la bouffe, faut manger sur place (30$ de McDo + 10$ de crème glacée).
Pour une journée, avec un rabais substantiel sur le coût régulier, sans faire de folies et sans prendre d'extras, c'est revenu à 260$.
Une fois ce calcul fait, je me dis que La Ronde est en train de devenir (peut-être l'a t-elle toujours été?) une activité inaccessible pour la famille moyenne.
Bon, ces calculs et ce chialage étant faits, j'ai bien aimé ma journée à la Ronde. Le 26 juin était une date parfaite: très belle température et surtout, files d'attente très courtes, sans doute dues au fait que nous étions entre la fin de l'école et le début des vacances (pas encore beaucoup de terrains de jeux ouverts, pas une période de vacances populaires pour le peuple, tel que les vacances de la construction). À titre d'exemple, entre 11h et 11h45, on a eu le temps de faire trois gros manèges super populaires (la Pitoune, le Vampire et le Cobre). Habituellement, pendant l'été, on fait même pas un manège en 45 minutes!
Au final, si mon compte est bon, j'ai fait 9 manèges majeurs dans la journée et plusieurs petits, avec mon gars. J'en ai eu pour mon argent. Mais j'irais jamais dans ce parc au milieu du mois d'août, avec des files d'attente de 1h30 par manège. Dans ces circonstances là, j'aurais vraiment l'impression de me faire fourrer.
Les gros manèges constituant un putain de réseau de rails et de câbles électriques, ça semble évident qu'ils ont coûté une fortune à construire et doivent également coûter cher en entretien à chaque année. Dans ce contexte, ça me semble impossible que l'entrée puisse coûter moins de 30$ par personne.
Toutefois, pour les parents de jeunes enfants (moins de 8 ans) qui seraient confinés à la Petite Ronde, je recommande fortement de laisser faire ce parc pour aller plutôt aux Galeries de la Capitale. En effet, que vous habitiez à Québec ou à Montréal, le coût défrayé pour une famille de 4 personnes sera nettement moins élevé à Québec qu'à Montréal (80$ gros maximum aux Galeries de la Capitale en incluant la bouffe VS minimum 280$ à la Ronde au plein prix pour l'entrée et la bouffe). Les manèges pour enfants de la Ronde sont à peu près équivalents aux Galeries de la Capitale. En fait, peut-être suis-je biaisé, mais je pense qu'il y a plus de diversité aux Galeries de la Capitale, et on peut y aller peu importe la température.
Cote: 8 pénétrations sur 10
Comme son nom l'indique, Penetrator s'adresse d'abord et avant tout aux jeunes enfants.
vendredi 27 juin 2014
dimanche 22 juin 2014
Don't fuck with Donville
Dans quelques jours, je fêterai mes 9 années comme blogueur, lesquelles pourraient être résumées ainsi:
Une année d'anonymat;
Quatre années d'action et d'occasionnelle controverse;
Quatre années de déclin et de retour vers l'anonymat.
La répartition est un peu exagérée car il y eut un peu de tout à tout moment. Je veux surtout illustrer que, graphiquement, cette aventure a été comme une montagne que j'ai montée et que j'ai fini par redescendre.
Tout récemment, j'ai eu une idée qui m'a procuré une certaine excitation: j'allais créer un blog sur l'investissement en utilisant le langage de la rue. L'objectif du blog allait principalement être de rendre hommage à Jason Donville, excellent investisseur de Toronto faisant des chroniques occasionnelles à la télé sur ses suggestions de placements.
Quand j'ai pensé au titre du blog, j'ai trouvé que je tenais quelque chose avec un potential de punch. Surtout, en pensant au fait que lorsque ce type présente une compagnie comme son "top pick", il est susceptible de faire monter le cours de l'action de 10 à 15% dès le lendemain, je me suis dit que mon blog allait peut-être générer un traffic assez intéressant pour renouer avec l'action de ma vie de blogueur de jadis.
Peut-être pas non plus, mais pourquoi pas essayer?
Ce nouveau blog sera exclusivement (ou presque) en anglais. Ça s'appelle:
Don't fuck with Donville.
Une année d'anonymat;
Quatre années d'action et d'occasionnelle controverse;
Quatre années de déclin et de retour vers l'anonymat.
La répartition est un peu exagérée car il y eut un peu de tout à tout moment. Je veux surtout illustrer que, graphiquement, cette aventure a été comme une montagne que j'ai montée et que j'ai fini par redescendre.
Tout récemment, j'ai eu une idée qui m'a procuré une certaine excitation: j'allais créer un blog sur l'investissement en utilisant le langage de la rue. L'objectif du blog allait principalement être de rendre hommage à Jason Donville, excellent investisseur de Toronto faisant des chroniques occasionnelles à la télé sur ses suggestions de placements.
Quand j'ai pensé au titre du blog, j'ai trouvé que je tenais quelque chose avec un potential de punch. Surtout, en pensant au fait que lorsque ce type présente une compagnie comme son "top pick", il est susceptible de faire monter le cours de l'action de 10 à 15% dès le lendemain, je me suis dit que mon blog allait peut-être générer un traffic assez intéressant pour renouer avec l'action de ma vie de blogueur de jadis.
Peut-être pas non plus, mais pourquoi pas essayer?
Ce nouveau blog sera exclusivement (ou presque) en anglais. Ça s'appelle:
Don't fuck with Donville.
jeudi 19 juin 2014
Un dragon qui sent bon
Serge Beauchemin, ça vous dit quelque chose?
Moi non plus ça me dit rien. Même après avoir écouté l'émission "Dans l'oeil du dragon" et avoir lu la biographie de Serge Beauchemin, ce type me dit rien.
En résumé, Serge Beauchemin c'est un investisseur probablement millionaire qui a fait fortune dans des business assez obscures. Dans l'émission "Dans l'oeil du dragon" de Radio-Canada, cet individu accompagné de 4 autres millionaires se fait presenter des projets par des entrepreneurs en herbe. Ces projets ont besoin de financement et les 5 investisseurs sont pressentis pour donner un coup de main aux jeunes entrepreneurs.
***
Ce jeudi soir, j'étais aux Chocolats Favoris de St-Nicolas et je faisais la file pour me commander une crème à la glace. En avant de moi, genre 6-7 personnes plus loin, je vois un type que j'associe 5 secondes plus tard à ce type. Je suis presque sûr de ma shot, même si j'ai pas écouté l'émission très souvent.
Plus tard, en mangeant ma crème glacée sur la terrasse, je me retrouve à côté de ce type. Et voici l'échange qui a lieu. C'est pas particulièrement exceptionnel et surtout pas drôle, mais ce fut mon bref échange de l'année avec une personnalité publique (quoi que peu connue).
- Êtes-vous un dragon?
- Ben oui!
- Ah ben, votre émission, c'est super bon!
- Merci, merci!
- Habitez-vous à Québec ou à Montréal?
- À Montréal. Mais je connais plein de monde à Québec, j'ai plein d'amis ici...
- Y'en a un Chocolats Favoris à Montréal asteur hein.
- Oui, c'est Gino chose qui l'a hein? (NDLR: Gino Chouinard)
- Oui. Avez-vous des parts dans la chocolaterie? (je faisais reference à un concept de chocolaterie autre que les Chocolats Favoris qui a été présenté dans le cadre de leur émission).
- Non, mais j'ai "betté" dessus...
- Ouin, pis ici, ça serait pas pire de better, mais je pense pas que le gars a besoin d'aide. Il vise à avoir genre 100 millions de dollars en chiffres d'affaires d'ici quelques années.
Ça a duré un gros 2 minutes environ. Le gars sentait bon mais était petit (genre 5'4). À l'émission, je le trouve un peu bête parfois, mais en personne, il était ben correct. Je pense toutefois que c'est le genre de gars qui a pas de temps à perdre et qui doit surtout pas discuter longtemps avec du monde qu'il trouve cave.
Voilà donc mon anecdote relativement insipide.
Moi non plus ça me dit rien. Même après avoir écouté l'émission "Dans l'oeil du dragon" et avoir lu la biographie de Serge Beauchemin, ce type me dit rien.
En résumé, Serge Beauchemin c'est un investisseur probablement millionaire qui a fait fortune dans des business assez obscures. Dans l'émission "Dans l'oeil du dragon" de Radio-Canada, cet individu accompagné de 4 autres millionaires se fait presenter des projets par des entrepreneurs en herbe. Ces projets ont besoin de financement et les 5 investisseurs sont pressentis pour donner un coup de main aux jeunes entrepreneurs.
***
Ce jeudi soir, j'étais aux Chocolats Favoris de St-Nicolas et je faisais la file pour me commander une crème à la glace. En avant de moi, genre 6-7 personnes plus loin, je vois un type que j'associe 5 secondes plus tard à ce type. Je suis presque sûr de ma shot, même si j'ai pas écouté l'émission très souvent.
Plus tard, en mangeant ma crème glacée sur la terrasse, je me retrouve à côté de ce type. Et voici l'échange qui a lieu. C'est pas particulièrement exceptionnel et surtout pas drôle, mais ce fut mon bref échange de l'année avec une personnalité publique (quoi que peu connue).
- Êtes-vous un dragon?
- Ben oui!
- Ah ben, votre émission, c'est super bon!
- Merci, merci!
- Habitez-vous à Québec ou à Montréal?
- À Montréal. Mais je connais plein de monde à Québec, j'ai plein d'amis ici...
- Y'en a un Chocolats Favoris à Montréal asteur hein.
- Oui, c'est Gino chose qui l'a hein? (NDLR: Gino Chouinard)
- Oui. Avez-vous des parts dans la chocolaterie? (je faisais reference à un concept de chocolaterie autre que les Chocolats Favoris qui a été présenté dans le cadre de leur émission).
- Non, mais j'ai "betté" dessus...
- Ouin, pis ici, ça serait pas pire de better, mais je pense pas que le gars a besoin d'aide. Il vise à avoir genre 100 millions de dollars en chiffres d'affaires d'ici quelques années.
Ça a duré un gros 2 minutes environ. Le gars sentait bon mais était petit (genre 5'4). À l'émission, je le trouve un peu bête parfois, mais en personne, il était ben correct. Je pense toutefois que c'est le genre de gars qui a pas de temps à perdre et qui doit surtout pas discuter longtemps avec du monde qu'il trouve cave.
Voilà donc mon anecdote relativement insipide.
jeudi 12 juin 2014
Poils de bras
L'un des grands mystères de la vie pour moi, c'est la pilosité abondante chez les femmes.
Pourquoi certaines filles ont-elles une moustache? Pourquoi certaines filles ont-elles du poil noir en quantité sur les bras?
Plus grand mystère encore: Pourquoi est-ce que c'est le cas de certaines belles filles qui semblent faire attention à elles?
En d'autres mots, comment une fille peut-elle avoir l'air soignée, avoir de beaux cheveux, porter de beaux vêtements mais tolérer que ses bras soient plus poilus que ceux d'un gars normal?
...Voilà le genre de réflexion à laquelle on en arrive avec 2-3 relativement jolies filles aux bras poilus dans son entourage.
Pourquoi certaines filles ont-elles une moustache? Pourquoi certaines filles ont-elles du poil noir en quantité sur les bras?
Plus grand mystère encore: Pourquoi est-ce que c'est le cas de certaines belles filles qui semblent faire attention à elles?
En d'autres mots, comment une fille peut-elle avoir l'air soignée, avoir de beaux cheveux, porter de beaux vêtements mais tolérer que ses bras soient plus poilus que ceux d'un gars normal?
...Voilà le genre de réflexion à laquelle on en arrive avec 2-3 relativement jolies filles aux bras poilus dans son entourage.
lundi 9 juin 2014
Sue man
En 1966, les Beatles chantaient "Taxman":
If you drive a car, I'll tax the street,
If you try to sit, I'll tax your seat,
If you get too cold I'll tax the heat,
If you take a walk, I'll tax your feet.
Près de 50 ans plus tard, ces paroles m'inspirent la chanson "Sueman": l'homme qui poursuit tout ce qui bouge.
Ça fait deux ans que je reviens là-dessus sporadiquement. J'aimerais bien passer à autre chose, mais ma famille et moi sommes comme un facteur tombé sur une maison où y'a un chien qui a décidé de lui sauter sur le mollet pour ne plus jamais le lâcher.
Le voisin fou furieux de mes parents multiplie les causes de façon exponentielle:
- Il a initié deux causes contre moi en cour (émission d'un mandat de paix et poursuite d'environ 7000$ aux petites créances);
- Il a initié 4 causes contre mon père en cour (émission d'un mandat de paix, deux poursuites d'environ 7000$ aux petites créances et une poursuite de 88 000$). Ce qui est reproché à mon père peut se résumer en une phrase: avoir envoyé chier le voisin à deux reprises (ce qui est d'ailleurs faux). Notons par ailleurs qu'une des poursuites aux petites créances est relative au fait que mon père faisait de l'arpentage sur son terrain et que le voisin l'a imaginé en train de l'espionner en confondant son trépied d'arpentage pour un trépied de caméra.
- Il a initié au moins 4 autres poursuites envers d'autres voisins de chalet du même secteur. Notons que les rares personnes l'ayant poursuivi se sont vues contre-poursuivies assez vite fait. Car une attaque contre l'homme qui attaque tout ce qui bouge est une atteinte à sa réputation et à sa jouissance tranquille de la vie.
Le punch de l'histoire, c'est que l'avocate de mon père est maintenant poursuivie par ce type. C'est le bout de la marde. Ça fait un bout de temps que je sais que ça finira probablement jamais. Mais asteur, j'en suis persuadé...
On m'a parlé à quelques reprises de "plaideur quérulent". À la base, c'est pas une mauvaise idée. Mais les juges semblent très frileux à l'idée de retirer le droit d'avoir accès à la justice.
Tout d'un coup qu'y'aurait vraiment une bonne raison de vouloir aller en cour.
If you drive a car, I'll tax the street,
If you try to sit, I'll tax your seat,
If you get too cold I'll tax the heat,
If you take a walk, I'll tax your feet.
Près de 50 ans plus tard, ces paroles m'inspirent la chanson "Sueman": l'homme qui poursuit tout ce qui bouge.
Ça fait deux ans que je reviens là-dessus sporadiquement. J'aimerais bien passer à autre chose, mais ma famille et moi sommes comme un facteur tombé sur une maison où y'a un chien qui a décidé de lui sauter sur le mollet pour ne plus jamais le lâcher.
Le voisin fou furieux de mes parents multiplie les causes de façon exponentielle:
- Il a initié deux causes contre moi en cour (émission d'un mandat de paix et poursuite d'environ 7000$ aux petites créances);
- Il a initié 4 causes contre mon père en cour (émission d'un mandat de paix, deux poursuites d'environ 7000$ aux petites créances et une poursuite de 88 000$). Ce qui est reproché à mon père peut se résumer en une phrase: avoir envoyé chier le voisin à deux reprises (ce qui est d'ailleurs faux). Notons par ailleurs qu'une des poursuites aux petites créances est relative au fait que mon père faisait de l'arpentage sur son terrain et que le voisin l'a imaginé en train de l'espionner en confondant son trépied d'arpentage pour un trépied de caméra.
- Il a initié au moins 4 autres poursuites envers d'autres voisins de chalet du même secteur. Notons que les rares personnes l'ayant poursuivi se sont vues contre-poursuivies assez vite fait. Car une attaque contre l'homme qui attaque tout ce qui bouge est une atteinte à sa réputation et à sa jouissance tranquille de la vie.
Le punch de l'histoire, c'est que l'avocate de mon père est maintenant poursuivie par ce type. C'est le bout de la marde. Ça fait un bout de temps que je sais que ça finira probablement jamais. Mais asteur, j'en suis persuadé...
On m'a parlé à quelques reprises de "plaideur quérulent". À la base, c'est pas une mauvaise idée. Mais les juges semblent très frileux à l'idée de retirer le droit d'avoir accès à la justice.
Tout d'un coup qu'y'aurait vraiment une bonne raison de vouloir aller en cour.
samedi 7 juin 2014
Animosité
Ce jeudi, je suis dans un bar. Tout est sous contrôle et j'ai du plaisir avec tout plein de gens. Je remarque toutefois une madame d'environ 50 ans qui fait un peu dur et qui me regarde bizarrement. En fait, de la façon dont elle me regarde, c'est à-peu-près certain qu'elle me trouve de son goût.
Un peu plus tard, je suis sur la terrasse du bar pour prendre un peu d'air. Je remarque que la madame bizarre arrive à peu près au même moment que moi sur la terrasse. Elle s'assied à côté de moi et initie la discussion:
"Tu ressembles à quelqu'un de beau."
"Ok. Qui?"
"Matthew Modine".
Cette femme fait un peu dur mais elle semble quand même avoir toute sa tête. En effet, trois personnes du bureau m'avaient déjà dit que je ressemblais à cet acteur. Donc, il ne s'agissait pas que d'une plotte quinquagénaire voulant se faire défoncer. Elle s'intéressait à un certain genre de gars et était capable de reconnaitre certaines vedettes déchues.
Parfois je suis stimulé par ce genre d'intervention, mais pas cette fois. Cette dame articule un peu tout croche et je suis pas dans le mood pour me faire cruiser par un débris. Ça fait qu'afin de pouvoir rester dehors quelques minutes de plus et avoir la paix, je me tourne vers la première personne à proximité. En réalisant que cette personne est une fille provenant des États-Unis, j'initie une discussion en anglais. Évidemment, avec moi, la musique est un sujet de discussion récurrent, ce qui ne pas fait exception cette fois encore.
La discussion commence et la madame qui m'a abordé retourne dans le bar. Mais elle revient dehors assez vite. Et pendant que la fille et moi parlons des Beatles ou de Pink Floyd, la madame revient s'asseoir face à nous et écoute notre discussion anglo-saxonne.
Elle dit:
"Tout ce qu'elle te dit c'est de la bullshit".
"Quoi?"
"Tu vois pas qu'elle dit juste de la bullshit"
"Ben là, on parle de Pink Floyd..."
"Oui, mais elle dit juste de la bullshit".
Évidemment, non, c'était pas de la bullshit. On parlait de Roger Waters et David Gilmour et je connais tellement Pink Floyd qu'à peu près personne sur la terre peut me bullshitter. Mais l'intervention de la bonne femme cause un grand malaise, ce qui fait fuir la fille en-dedans du bar.
J'ai jamais vécu quelque chose de semblable. C'était vraiment bizarre. C'est comme si j'appartenais à cette madame mal foutue et que toutes les filles du bar étaient des rivales.
Un peu plus tard, je suis sur la terrasse du bar pour prendre un peu d'air. Je remarque que la madame bizarre arrive à peu près au même moment que moi sur la terrasse. Elle s'assied à côté de moi et initie la discussion:
"Tu ressembles à quelqu'un de beau."
"Ok. Qui?"
"Matthew Modine".
Cette femme fait un peu dur mais elle semble quand même avoir toute sa tête. En effet, trois personnes du bureau m'avaient déjà dit que je ressemblais à cet acteur. Donc, il ne s'agissait pas que d'une plotte quinquagénaire voulant se faire défoncer. Elle s'intéressait à un certain genre de gars et était capable de reconnaitre certaines vedettes déchues.
Parfois je suis stimulé par ce genre d'intervention, mais pas cette fois. Cette dame articule un peu tout croche et je suis pas dans le mood pour me faire cruiser par un débris. Ça fait qu'afin de pouvoir rester dehors quelques minutes de plus et avoir la paix, je me tourne vers la première personne à proximité. En réalisant que cette personne est une fille provenant des États-Unis, j'initie une discussion en anglais. Évidemment, avec moi, la musique est un sujet de discussion récurrent, ce qui ne pas fait exception cette fois encore.
La discussion commence et la madame qui m'a abordé retourne dans le bar. Mais elle revient dehors assez vite. Et pendant que la fille et moi parlons des Beatles ou de Pink Floyd, la madame revient s'asseoir face à nous et écoute notre discussion anglo-saxonne.
Elle dit:
"Tout ce qu'elle te dit c'est de la bullshit".
"Quoi?"
"Tu vois pas qu'elle dit juste de la bullshit"
"Ben là, on parle de Pink Floyd..."
"Oui, mais elle dit juste de la bullshit".
Évidemment, non, c'était pas de la bullshit. On parlait de Roger Waters et David Gilmour et je connais tellement Pink Floyd qu'à peu près personne sur la terre peut me bullshitter. Mais l'intervention de la bonne femme cause un grand malaise, ce qui fait fuir la fille en-dedans du bar.
J'ai jamais vécu quelque chose de semblable. C'était vraiment bizarre. C'est comme si j'appartenais à cette madame mal foutue et que toutes les filles du bar étaient des rivales.
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