Voilà
un bon moment que je n’ai pas parlé de garderies. La
situation est assez stable (pour une fois), ce qui fait en sorte que mon besoin de parler de ce sujet est restreint. Si
la tendance se maintient, je devrais ne plus parler de garderie, pour
mon premier enfant du moins.
Si on résume l’historique des gardiennes jusqu’à maintenant :
Septembre 2010-Juillet 2011 : Mélanie
Août 2011-Août 2012 : Geneviève
Septembre 2012 : Isabelle
Septembre 2012 - Décembre 2012 : Retour chez Geneviève
Janvier 2013-Février 2013 : Louise
Février 2013- Juin 2013 : Geneviève #2
Juin 2013 : Centre de la petite enfance
Ainsi, en moins de 3
ans, mon garçon qui n’est pas encore âgé de 4 ans a fréquenté 6
garderies différentes, soit un nombre de milieux différents supérieur à ce qu'une personne normale connait au cours de tout son parcours scolaires (éducation primaire, secondaire, collégiale et universitaire).
Avec le recul, le
milieu chez Mélanie était le pire milieu fréquenté, mais comme c’était
le premier endroit, on ne pouvait pas comparer. La fille était
analphabète et nounoune, ses deux enfants de 3-4 ans étaient les deux
pires enfants débiles que j’ai rencontrés dans ma vie et, cerise sur le
sundae, son chum était un imbécile dangereux qui a voulu se battre avec moi le jour
où je lui ai annoncé que je sortais mon gars de cette garderie là. Quelques mois plus tard, il tentait de se suicider. J’accorderais la note de 2,5 sur 10 à Mélanie. Le 2,5 sur 10, c'est principalement pour le fait que sa maison était dotée d'un toit empêchant la foudre de s'abattre sur mon poupon.
Ensuite, on a
trouvé une fille très différente qui s’appelait Geneviève. Elle était
nettement plus organisée et beaucoup plus intelligente que Mélanie. Par contre, elle
était un peu grano (anti-hot dogs, anti-liqueur, anti tout ce qui est
le fun à manger pour les enfants) et surtout, fermait régulièrement sa garderie pour cause de maladie. Durant
l’année où mon gars est allé là, elle a dû fermer en moyenne 2 jours par
mois et ce, généralement le matin même. Je lui accorderais quand même
la note de 7,5 sur 10 parce que mon gars y était en sécurité, bien traité, stimulé et je sais
qu’elle l’aimait beaucoup. Mon fiston a dû partir en septembre 2012 parce qu'il avait une place pendant le congé de maternité d'une maman de la garderie, soit seulement une année.
Par la suite, on a trouvé Isabelle qui restait assez loin de chez nous. Elle était très organisée elle aussi,
mais plutôt autoritaire. Elle parlait fort. Pis son chum venait de se
suicider. Quand elle a dit à Aimepé que notre garçon était bucké parce qu’il
voulait pas boire tout son lait, on s’est dit qu’yavait quelque chose
qui clochait. Ça fait que lorsque Geneviève (la gardienne précédente) nous a rappelé pour nous
dire qu’une place s’était libérée, on a pas hésité. Même si on la trouvait un peu spéciale, j'accorderais à Isabelle la note de 7 sur 10.
On est retournés chez Geneviève et on était contents, même si elle fermait toujours aussi souvent sa garderie. Ironie du sort m'ayant une fois de plus fait sacrer contre les gardiennes, en novembre, elle nous annonçait qu'elle n'en pouvait plus et qu'elle fermait sa garderie définitivement à compter des fêtes. Osti, on venait de retourner là pis 2 mois plus tard, on apprenait que c'était déjà terminé. La semaine dernière, on a rencontré Geneviève et on a réalisé qu'elle se cherchait toujours. Deux jobs plus tard (en 6 mois), elle n'a toujours pas l'air de savoir ce qui l'intéresse dans la vie.
En novembre donc, on s'est mis encore une fois à la recherche d'une gardienne en mode pré-panique. Mes parents quittaient pour la Floride en janvier ce qui faisait qu'on n'avait plus de gardiens de secours à compter de cette période. On a trouvé Louise, une bonne femme qui semblait organisée et à son affaire. Sa maison était super propre pis elle avait l'air plus dégourdie que toutes les autres niaiseuses (synonyme de gardienne) qu'on avait visitées auparavant. Pis on en a visité en sacrament des niaiseuses. Malheureusement, je me suis fait enfirouaper par ma première impression. Louise n'était pas si bien qu'elle en avait l'air. C'était en fait une grosse madame un peu crosseuse sur les bords se cachant derrière sa fille qui était supposément la gestionnaire de la garderie. Quand elle m'a réclamé 150$ avant même que mon gars n'entre dans sa garderie, j'ai trouvé ça pas mal louche. Elle m'a dit qu'elle ne savait pas trop à quoi correspondait cette somme (était-ce une avance? était-ce une somme bonus?) mais que je pouvais vérifier auprès de sa fille. Lorsque je l'appelai, elle me parla sur un ton un peu condescendant, me disant que c'était normal de payer pour une place non-occupée qui représente un manque à gagner pour la gardienne. Confronté à une crosse pareille, j'ai mensongèrement affirmé que je travaillais pour l'Office de protection du consommateur, que c'était illégal pis que c'était pas dans le contrat. Ça fait qu'elle s'est rétractée, mais ça a dû la faire chier en criss. Dès ce moment là, soit la veille ou l'avant-veille de l'entrée de mon gars dans cette garderie, j'ai su qu'il fallait déjà commencer à regarder ailleurs. Et quand on s'est rendus compte que Louise lavait ses planchers, passait la balayeuse, jouait aux cartes sur son ordinateur ou passait du temps sur Facebook pendant les heures de garderie, on a réalisé que le niveau de propreté de sa garderie était inversement proportionnel au temps qu'elle passait avec les enfants. Je lui accorderais la note de 4 sur 10 uniquement sur la base du fait que mon gars était un peu en sécurité chez elle et que les autres enfants avaient l'air équilibrés.
Ensuite, on a trouvé Geneviève numéro 2. Cette fois là, on était bien contents de notre shot. Geneviève était super dynamique, super joviale, stimulante avec les enfants. Ni trop propre, ni trop sale ou, en d'autres termes, ni trop contrôlante, ni trop laisser-aller. Le genre de fille un peu hippie sur les bords mais qui a vraiment un bon fond. Elle écoutait "Losing my religion" avec les enfants, elle est allée chez McDo avec eux une fois, il y avait de l'animation musicale, etc... Pis elle était jamais fermée. Ça allait trop bien, donc ça pouvait pas durer. En mai, elle nous a annoncé qu'elle déménageait en dehors de la région à la fin des classes. Fallait ENCORE se trouver une nouvelle garderie et ce, à peine 2 ou 3 semaines après que Aimepé ait reçu une offre de place au CPE de sa job et l'ait déclinée.
Sans grands espoirs, Aimepé a rappelé le CPE et, miracle, il y avait encore de la place. FIOU.
C'est là que fiston va depuis la fin juin. Je ne suis allé qu'une fois au CPE pour le chercher. C'était pas mal. Je dirais pas que j'étais sous le charme, mais ça avait l'air bien organisé et calme. Les heures d'ouverture sont super, y'a plus de stress d'arriver en retard le soir et de se voir charger 5$ par 5 minutes de retard. Le coût est seulement de 7$ par jour et quand mon gars n'y va pas, le 7$ n'est pas applicable, ce qui n'a jamais été le cas auparavant (quand les gardiennes prenaient une journée de maladie, elles exigeaient le 7$). Les éducatrices ont au moins un cours collégial contrairement au secondaire 3 des gardiennes habituelles. Et, finalement, l'aspect de mettre ensemble plusieurs éducatrices limite les chances que l'une d'elles soit folle ou se criss des enfants.
C'est bien d'avoir enfin la tranquillité d'esprit par rapport au fait que mon gars ne passe pas ses journées dans un trou à marde.
Ça a été long, mais on est probablement arrivés à une zone de stabilité.
C'est bien d'avoir enfin la tranquillité d'esprit par rapport au fait que mon gars ne passe pas ses journées dans un trou à marde.
Ça a été long, mais on est probablement arrivés à une zone de stabilité.