L'autre jour, je lisais le courrier de Louise Deschâtelets et une fille
racontait que son nouveau chum avait été accusé de pédophilie avec ses
propres enfants mais que c'était un chum merveilleux. Malheureusement,
elle avait des enfants, elle aussi, et sa mère lui avait déconseillée de
faire entrer un pédophile dans sa vie. La fille hésitait parce que son
chum était tellement merveilleux avec elle qu'il lui était impossible de
l'imaginer en train de pédophiler des enfants.
Comme c'est
souvent le cas dans le courrier de Louise, j'avais trouvé cette histoire
complètement débile. Je me suis dit que je pouvais inventer quelque
chose d'encore plus cave. Alors j'ai décidé d'écrire une histoire de
marde pour m'occuper et m'inciter à parler d'autre chose que de la
température de 41 degrés celcius avec le facteur humidex qu'on a ces
temps-ci.
Le but est de voir si Louise Deschâtelets répond vraiment à n'importe quoi.
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J'ai
récemment rencontré un homme merveilleux: il s'habille avec goût, a un
emploi très payant dans le domaine du carton, possède une luxueuse
voiture dotée de l'air climatisé, possède une dentition impeccable et un
charme à faire fondre tous les glaciers de l'océan pacifique!
Depuis
que je l'ai rencontré, je flotte sur un nuage. Nous faisons de longues
balades sur les artères les plus en vue de Montréal avec sa décapotable,
mangeons dans de très bons restaurants et discutons jusqu'aux petites
heures du matin de nos passions communes que sont l'argent et la mode.
Je trouve en lui tout ce que je n'ai jamais réussi à trouver chez un
homme. À sa pensée je frémis et je peux affirmer que je traverse
présentement la plus belle période de ma vie.
La seule ombre au
tableau, c'est qu'en fouillant dans une armoire, j'ai trouvé une arme à
feu. Me surprenant sur le fait, mon copain m'a affirmé qu'il ne se
servait de l'arme qu'en de très rares occasions, lors de matchs amicaux
de roulette russe. Il a ajouté que cette occupation lui procurait des
entrées d'argent permettant de mener un solide train de vie.
Il
m'a rassurée en me disant que je devais voir cette arme comme un simple
outil gagne-pain, au même titre que les bottes d'acier du menuisier ou
la matraque du policier. De plus, selon lui, la réputation de
dangerosité qu'on attribuait aux armes à feu était largement surfaite.
J'ai
été soulagée… jusqu'à ce que je discute de cet épisode avec ma
meilleure amie. Cette dernière semblait horrifiée à l'annonce de la
nouvelle et m'a appris que mon homme pouvait assez sérieusement mettre
sa santé en danger avec ce passe-temps peu orthodoxe.
Je ne sais
plus qui croire. Et je me demande ce que je devrais faire? Je ne
voudrais pas détruire cette relation basée sur du solide en brimant mon
copain dans le choix de ses passes-temps personnels. Je voudrais encore
moins réduire son niveau de vie qui nous permet de passer de si bons
moments ensemble.
Marie-Z.
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