dimanche 27 février 2011

Histoire sans punch

Vendredi soir, Mike Boy et moi, on se rend à un endroit qui nous est complètement inconnu et qui s'appelle le Largo, dans la basse-ville. On y va pour profiter d'un coupon donnant droit à deux apéros gratis. Arrivé sur place, je reste figé devant la vitre d'entrée. C'est pas pantoute le type d'endroit auquel je m'attendais. C'est pas mal chic, on dirait un restaurant pour gens huppés qui ne sont admis que s'ils ont une (ou peut-être même des) BMW. C'est pas là que la soirée va lever, d'ailleurs un duo vient de commencer à jouer du jazz. On se commande des rhums and coke, on les aspire et on repart vite fait. Où est-ce qu'on pourrait bien trouver un peu d'action? En attendant de trouver, on se rend au dépanneur le plus près pour s'acheter un six-pack de bière pour se faire un fond sur la route d'un bar intéressant.

On marche jusqu'à la barberie. La place est paquetée ben raide, impossible de s'asseoir où que ce soit. On s'en va dans les toilettes pour boire notre deuxième cannette d'une série de trois chacun. Je commence et laisse ensuite ma place dans les chiottes à Mike boy. Je le laisse ingurgiter le précieux liquide à son rythme et m'en vais l'attendre à l'entrée. Surprise: je tombe face à face avec deux policiers qui jasent avec un serveur. Oh oh, je viens de commettre un geste répréhensible et Mike boy est en plein délit. Mais vu que les policiers sont juste en avant de moi, je veux pas éveiller leurs soupçons en retournant aux toilettes. Y vont ben penser que je vais avertir mon chum qui sniffe une ligne sur la bol ou bien qui est en train de réaliser une transaction de cristal meth. Je reste donc là en me disant qu'il serait quand même bon de leur piquer une jasette pour éviter qu'un d'entre eux décide d'aller faire un tour aux toilettes. De toute façon, ça tombe bien: on a frette pis on sait plus où aller. Quoi de mieux qu'un policier pour savoir où passer la soirée?

Je vais dire au policier que je suis pas du coin (vrai si on considère que le coin se limite au quartier) et qu'on cherche une place où y'a de l'action. Il est bien sympathique et suggère le boudoir. Mike Boy sort des chiottes et se joint à la discussion. En sortant du bar, les policiers nous offrent de nous emmener au boudoir si on accepte de s'asseoir sur le banc de plastique à l'arrière (c'est un banc en plastique en arrière des chars de police, en tout cas, en arrière de cette auto là c'était ça). C'est pas super confortable mais c'est très cool! On a un taxi gratis pis on vit 5 minutes de feeling de bandit qui vient de se faire ramasser par la police sans l'angoisse d'avoir un dossier criminel. Les policiers nous laissent juste en avant du boudoir. On capote tous les deux parce que les policiers étaient super smattes et qu'en plus, on s'est assis en arrière d'un char de police pour la première fois de notre vie. La preuve est faite, le porc du Québec est vraiment excellent!

AHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA LOLLLLL!

Enfin, peu importe ce qui va se passer dans le reste de notre soirée, on vient de vivre le peak. C'est un peu plate par contre, parce que la soirée est jeune et qu'on réalise qu'on peut pas faire autrement que déjà être sur la pente descendante.

Le reste de la soirée se déroule sans anecdote très intéressante. Le punch de l'histoire sans punch, c'est ma joke sur le porc du Québec. Ah ouin, y'a un gars chaud au boudoir qui m'a dit que j'étais pareil comme Ken, le chum de Barbie. Méchant compliment je pense, mais le gars était ben chaud alors ça compte pas. Pis les 2-3 filles à qui on a parlé m'ont vraiment pas donné l'impression que je ressemblais à Ken. Peut-être plus à Kenny, le petit bonhomme qui faisait du skate sans ses jambes.

Mais peu importe, cette histoire devait être écrite pour me rappeler le soir où je me suis fait lifter par la police.

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