samedi 28 juillet 2007

Sending our an SOS

Étiez-vous là en 1983, lors de la dernière tournée de The Police?

Pas moi. Je n'avais que 4 ans à l'époque et j'écoutais principalement mes disques de Passe-Partout ou de Goldorak dans ce temps-là. Ce n'est que vers le début des années 90 que j'ai commencé à bien connaître et surtout apprécier ce groupe. Je me rappelle toutes les cassettes VHS et même BETA sur lesquelles j'avais enregistré plusieurs vidéos qui passaient à Musique Plus. Je me rappelle surtout que ces cassettes là, je les ai écoutées des dizaines de fois en me disant que cette musique là était vraiment hallucinante...

Un peu plus tard, j'ai commencé à jouer de la guitare en pratiquant la chanson "Message in a bottle" (que j'écoutais régulièrement sur mes cassettes audio et vidéo). J'ai trippé à fond sur un paquet de leurs chansons, écoutant leur coffret rassemblant toutes les chansons enregistrées par le groupe de 1977 à 1986. À mon avis, même sans être un fan du groupe, on ne peut pas faire autrement que de les placer dans le top 10 des plus grands groupes de tous les temps (Beatles, Rolling Stones, Led Zeppelin, Pink Floyd, U2, Genesis, Queen, ... The Police est probablement en 8 ou 9ème position).

Ceci étant dit, jeudi le 26 juillet 2007, par une très chaude journée d'été où la température était de 37 degrés celcius avec le facteur humidex, je me suis rendu au Centre Bell. J'allais enfin me servir de mon billet de spectacle, plus de 5 mois après l'achat.

Nous arrivons vers 19h au Centre Bell. On prend place à nos sièges situés dans les loges (bancs rouges), à une hauteur moyenne, mais presque à l'autre extrémité de l'aréna (bref, en face de la scène). En attendant le début du spectacle, Patachou et moi discutons de tout et de rien. On entend des gens commander de la bière et on apprend que le coût de deux bières est de 18,50$. Parlez-moi d'une marge de profit raisonnable. Comme le fait remarquer Patachou, à ce prix là, tu fais attention pour pas la vomir, ta bière...

Vers 19h30, le groupe Fiction Plane (assurant la première partie) monte en scène. Le groupe est mené par Joe Sumner, le fils de Sting. J'étais très curieux de voir (et d'entendre) ce groupe bien que je savais que c'était plutôt alternatif comme musique.

Ce fut intéressant pour les 2 ou 3 premières chansons. Après coup, ça devint assez vite ennuyant, voire emmerdant. Surtout que le groupe avait la mauvaise habitude d'étirer certaines des ses chansons de façon abusive. Particulièrement le bout où le chanteur n'a cessé de dire "Fuck yourself and fuck your cigarette" pendant au moins 3 minutes. Si je me souviens bien, la foule du Centre Bell a éjaculé en choeur en entendant ces "Fuck", comme quoi il n'y a rien de mieux qu'un mot vulgaire pour animer une foule.

Après 45 ou 60 minutes, nous étions débarrassés de ce groupe qui ne passera probablement jamais à l'histoire.

Vers 20h45, avec la chanson "Get up, Stand up" de Bob Marley qui jouait en trame de fond, le groupe The Police est entré en scène sous des applaudissements excessivement chaleureux de la part de la foule. On aurait vraiment dit que 20 000 personnes attendaient le groupe depuis 25 ans.

Le guitariste (Andy Summers) a, dès son entrée en scène, commencé à jouer les notes de "Message in a bottle". Je capotais. J'étais dans la même pièce que Sting! Je ne suis vraiment pas du type groupie, étant un garçon plutôt désillusionné et cynique par rapport à bien des choses qui constituent l'humanité. Mais là, j'étais à peut-être 100 mètres de Sting. J'étais dans un genre d'état second, comme un gars qui a écouté "Message in a bottle" depuis 15 ans sans jamais s'en tanner. Et surtout, comme un gars qui connait presque tout de l'histoire du groupe et de leurs chansons.

J'ai crié toutes les paroles de presque toutes les tounes du spectacle. J'ai vraiment trippé pendant la partie "Regatta de blanc" incorporée à "Can't stand losing you". Je me rappelais les vidéos des années 70 ou Sting hurlait "iyoooo iyééééé, iyé yo!" et je criais autant que lui. C'était capoté en sacrament, j'avais quasiment l'impression de reprendre le temps perdu des 25 dernières années.

Les moments les plus marquants pour moi ont été ceux où je me suis rendu compte que pratiquement toute la foule du Centre Bell chantait avec le groupe. Entre-autres, j'ai capoté pendant "Walking on the moon" (qui n'est vraiment pas ma chanson préférée) lorsque tout le monde chantait "iyooo iyooo yo yo yo" en accompagnement. Avec la lumière bleuetée qui donnait une impression de pleine lune, c'était complètement débile. Même impression pendant "Wrapped around your finger", qui n'est pas non plus une de mes chansons préférées, mais que j'ai adorée en version Live. Le batteur (Stewart Copeland) avait un kit de percussion vraiment génial qui a beaucoup ajouté à cette chanson.

Les moments les plus faibles ont, à mon avis, été les chansons "When the world is running down, you make the best of what's still around", "Driven to tears" et "The bed's too big without you". J'apprécie ces chansons lorsque je les écoute, mais ces pièces sont assez peu connues et étaient beaucoup trop étirées. On aurait dit que le groupe mettait l'accent sur les morceaux les moins connus et les moins appréciés, en prolongeant par des solos pas très bien exécutés de la part d'Andy Summers (qui est un bon guitariste pour le rythmique mais qui est par contre très limité pour les solos). La chanson "The bed's too big without you" manquait particulièrement de dynamisme à mon avis et a beaucoup trop été étirée. J'aime cette chanson, mais en version live, dans les années 70 comme en 2007, elle n'a jamais été bonne.

Mais je chiale pour chialer. Car aucun moment du spectacle n'a été ennuyant ou franchement mauvais. Et quand le groupe est revenu avec "Every little thing she does is magic" après quelques chansons moins accrochantes, la foule était vraiment enflammée. La version modifiée de la chanson avec une intro à la guitare était vraiment géniale. Toute la foule (ou presque) a chanté. Et moi j'ai crié les paroles jusqu'à la fin, jusqu'à en perdre la voix.

Au final, ils auront joué tous leurs succès, excepté "Spirits in the material world".

On n'était peut-être plus en 1979 avec leur énergie presque sans limites, mais pour des gars de 55 à 64 ans, ils rockaient en tabarnac.

Grâce à tous ces gens qui trainent un cellulaire ayant la fonction vidéo, je suis en mesure de vous partager:

Les meilleurs moments:

Message in a bottle
Walking on the moon
Wrapped around your finger
Every little thing she does is magic
Can't stand losing you / Regatta de blanc (pour les vrais fans de longue date)
King of pain
Every breath you take

Les moins bons moments:

Driven to tears
When the world is running down, you make the best of what's still around
The bed's too big without you

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