mercredi 30 août 2006

Les pièges de la vie

Comme ma vie me semble ennuyante et dénuée de sens ces temps-ci, je n'ai que de l'inspiration pour des trucs plus négatifs, plus noirs. Je me sens un peu pris au piège ces temps-ci. J'ai eu beau me démener pour susciter des occasions de contact avec le sexe opposé, je n'ai eu droit qu'à des échecs ou des déceptions (ou rarement, de très brefs moments de satisfaction). J'ai aussi beau faire tout ce que je veux pour me convaincre que ça pourrait être pire, je reviens toujours à l'idée que mon environnement professionnel est aussi stimulant que l'idée de commencer une collection de roches.
 
Me sentant comme un gars qui essaye de courir avec les deux pieds pris chacun dans un piège à ours, j'expose ici les pièges de la vie dans lesquels je me suis empêtré, et les autres dans lesquels, vous, vous vous êtes empêtrés.
 
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Vous savez, dans la vie, il existe plusieurs pièges. La plupart d'entre nous sommes tombés dans l'un de ces pièges à un moment ou à un autre et plusieurs y sont pris pour toujours. Ces pièges sont en fait des habitudes tenaces ou des styles de vie qu'on adopte pour une longue période. Cette longue période s'apparente alors à un long déclin.
 
Il y a tout d'abord le piège de la vie de couple dans lequel d'innombrables gens sont tombés. C'est un piège abrutissant, puisqu'il vous fait vous complaire dans une relation débilitante, en n'ayant plus que pour préoccupation votre petit confort douillet à vous et votre douce moitié. Quand la relation est fondée d'abord et avant tout sur la sécurité ou sur un "en attendant de trouver mieux" et que ça perdure (puisque vous êtes si bien dans vos vieilles pantoufles, même si elles sont trouées et malodorantes) alors vous êtes dans le piège de la vie de couple. Et il n'y a rien à envier d'un pareil méprisable statut, même pour les âmes esseulées. Parce que les âmes esseulées elles, au moins, n'ont pas l'impression d'être malhonnêtes envers elles-mêmes, en feignant un intérêt pour quelqu'un envers qui elles n'en ont tout simplement pas.
Il y a le piège de la carrière du type A. Cette carrière dans laquelle vous vous investissez tellement que vous ne voyez pas le temps passer. Vous vous réveillez un jour à 45 ans et vous vous dites: "Ben voyons, ça a donc ben passé vite. J'ai déjà les cheveux gris et j'ai même pas fait la moitié de ce que j'aurais espéré faire." Ceux qui n'ont aucune passion dans la vie sont plus susceptibles de tomber dans ce piège. Comme ils n'ont aucun véritable intérêt artistique, culturel, sportif ou autre, ils sont portés à ne pouvoir parler que de leur boulot. Et ce, même sur les heures de dîner, alors que toute personne équilibrée se tabarnaque de sa job quand elle mord à belles dents dans son délicieux sandwich au jambon.
 
Il y a aussi le piège de la carrière du type B. Dans cette sous-catégorie de piège, vous n'aimez pas votre carrière. Vous trouvez que les jours se suivent et se ressemblent. Tout vous semble gris, terne, morne et vous n'avez jamais aussi bien compris le concept "d'éternité" qu'au sein de votre emploi actuel. Vous détestez votre emploi, ou, au mieux, ils vous laisse totalement indifférent. Mais comme c'est ennuyant de chercher autre chose, vous vous contentez de ce que vous avez, parce qu'après tout, on est si douillet dans ses vieilles pantoufles trouées et malodorantes (ce concept peut s'appliquer à plusieurs sauces comme vous pouvez voir). Certaines personnes, dotées d'un peu plus de détermination, peuvent être portées à chercher un boulot ailleurs, mais des facteurs, comme la sécurité d'emploi, le fait d'être syndiqué ou non ou encore le salaire, les ramènent vite à la réalité. Les gens tombés dans ce piège préfèrent alors bien souvent appliquer le dicton "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras". Et leur malaise perdure...
 
Il y a plusieurs autres pièges, mais le dernier dont je désire traiter est le piège du célibat. C'est assurément celui que je connais le plus, encore plus que le piège de la carrière de type B. Le piège du célibat est probablement le plus nocif, puisqu'il est le seul qui mène presque inévitablement à une personnalité déplaisante et aigrie (ces termes ne s'accordent-ils pas à merveille avec les titres très peu reluisants de "vieux garçon" ou de "vieille fille"?). Lorsque l'état perdure, on se retrouve face à des gens emmurés dans leur routine, leurs petites habitudes, des gens qui n'ont jamais eu d'enfants (donc jamais fait de sacrifice pour qui que ce soit), des gens qui s'intéressent à la culture de bourgeois ou à d'autres trucs de péteux de broue. En appliquant des maximes de passivité ("Rien ne sert de chercher, tout vient à point à qui sait attendre"), ils ont fini par ne jamais rien trouver de convenable pour eux et se retrouvent seuls et déplaisants à 45-50 ans. Il est trop tard pour faire quoique ce soit pour quelqu'un qui a atteint cet âge là.
Comme vous l'aurez peut-être compris, le problème avec tous ces pièges, c'est qu'ils font stagner l'individu à un niveau bien en-deça de son potentiel initial. Ce sont tous des états comparables à l'eau stagnante d'un étang. Y'a rien qui se développe là-dedans, parce que c'est un état stable et sans activité. C'est un air d'aller, à vitesse constante.
 
J'espère que plusieurs d'entre vous ressentez un malaise comparable au mien, lorsque vous faites un constat par rapport à votre vie. Parce que si vous êtes tous et toutes comblés à un niveau personnel, professionnel, spirituel, télévisuel, etc, je vais me sentir seul en maudit.

samedi 26 août 2006

La gazon team 2006 et ma dix-huitième soirée en tant que musicien enregistré

Une des joies de la propriété, c'est de s'occuper de son gazon. Le chérir, lui prodiguer engrais, eau et amour. Or, comme je n'avais pas de gazon à affectionner sur mon terrain, il me fallait agir.
C'était donc jour de terrassement, aujourd'hui, chez moi.
 
Pour l'occasion, j'ai rassemblé la plus belle brochette de tourbeurs disponibles sur le marché: François (qui portait une séduisante barbe à la Paul Piché), Dominic, Mathieu, Amélie et Éric. Le projet consistait à mettre du gazon sur un peu plus de 4000 pieds carrés de terrain (6200 pieds auxquels on soustrait la maison, le cabanon, et quelques autres petits trucs).
 
Comme mon paysagiste ne m'avait pas rappelé pour confirmer une superficie de tourbe commandée, j'ai pris un peu panique quand le livreur est arrivé avec l'équivalent de 4800 pieds carrés. Ça ne me tentait pas de payer pour des centaines de pieds non désirés. On a donc conclu pour 4000 pieds carrés, après une négociation québécoise-portugaise quelque peu chancelante. Le client est roi, fis-je savoir à cet immigrant sans doute illégal qui a dû prendre peur que je le dénonce aux services douaniers, s'il ne me satisfaisait pas entièrement.
 
Le tourbage a débuté vers les 11h AM pour se conclure vers environ 14h, lorsque la pizza fut livrée. Plutôt efficace. Il manqua toutefois un peu de tourbe, et vous pouvez voir sur la photo de groupe qu'un espace est laissé sur la terre noire, faute de gazon. Pour le reste, je m'arrangerai soit en semant, soit en allant acheter quelques centaines de pieds carrés avec mon cher papa.
 
Dominic a été d'une aide très précieuse. C'était de loin le tourbeur le plus expérimenté et le plus astucieux. Les autres, y compris moi, étaient un peu plus novices. Mais tous ont été très appréciés. Même Mathieu qui fut à quelques reprises plus efficace sur les petites remarques ennuyantes à mon endroit que sur le tourbage. 
On ne rit pas d'un gars qui dispose de deux pelles rondes, Mathieu.
 
Les quelques discussions fort viriles de la journée demeureront mémorables. Amélie est chanceuse car elle a pu entendre deux gars se dire les vrais affaires, pendant sa collaboration avec Dominic et moi-même.
 
Il y eut de la tendresse, comme en fait foi cet échange entre Amélie et moi:
Amélie: "En tout cas, je sais que t'es pas un sentimental mais je voulais te remercier d'avoir pensé à moi pour t'aider à poser ta tourbe..."
Patrick: "Ben là, c'est moi qui te remercie... Mais là c'est quoi l'histoire? C'est pas parce que je sacre à tous les deux mots que je suis pas un sentimental, tabarnac!"
 
Il y eut aussi nombre de discussions plus osées et/ou déplacées. Entre-autres les allusions de François à son somnambulisme en tenue d'Adam ainsi que sa référence au cross-pit (qui furent toutes deux absolument savoureuses). Ça ne se répète malheureusement pas sans le consentement de François. Il fallait être là!
Un gros merci à vous tous! Et je vous rends hommage en publiant ici quelques photos de l'exceptionnel GAZON TEAM 2006.
 
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Ah oui, j'oubliais qu'hier, c'était ma 18ème soirée en tant que musicien enregistré. J'ai dû lever le ton vis à vis de deux jeunes crottés qui quêtaient à mon spot habituel avec un casseau de fraises (comment respecter des gens qui quêtent avec un casseau de fraises???). Bien que je leur adressais la parole en disant "les gars", j'avais un doute certain quant à la sexualité d'un(e) des deux qui était tellement percé dans la face qu'il en était méconnaissable au point de me demander si je m'adressais à un gars ou une fille. Toujours est-il que ces deux acolytes semblaient n'en avoir rien à crisser de mon désir de les voir se déplacer un peu plus loin, parce que moi, je payais pour avoir accès à ce spot.
 
Quoiqu'il en soit, ils finirent tout de même bientôt par sacrer le camp et j'eus le champ libre pour jouer de la musique sans avoir ces marginaux dans les pattes.
 
Pour la première fois de l'été, 2 ou 3 filles assez jeunes et présentables m'ont donné de l'argent, et ce avant que je recoive quoique ce soit! Je me disais que ça allait être une soirée d'enfer. Malheureusement, je vis bientôt des gens avec qui je travaillais à mon ancien bureau, pendant la période la plus payante de la soirée. Cela me coûta assurément quelques dollars puisque c'est bien connu qu'un musicien de rue qui discute avec des passants, ce n'est pas ce qui attire le plus les dons.
 
J'ai donc terminé ma soirée avec un peu moins de 10$, ce qui est la barrière psychologique pour qualifier une soirée de pourrie ou non. Bien que ce fut pourri pour le cash, j'ai quand même eu du fun, et après près d'une semaine, je ressentais vivement le besoin de me délier les doigts. Ce fut fait.

jeudi 24 août 2006

La vérité sort de la bouche des fonctionnaires

J'aurais une fois de plus, tout plein de choses à raconter, (comme par exemple que Pluton n'est plus une planète à partir d'aujourd'hui!!) mais je vais m'en tenir à ceci pour le moment.
C'est un extrait de notre correspondance quotidienne, Emmanuelle et moi:
-----Message d'origine-----
De : Patrick
Envoyé : 22 août 2006 07:50
À : Emmanuelle
Objet : RE: RE : RE : RE : RE :
Trouves tu que je suis l'homme idéal et si non, pourquoi?
De : Emmanuelle
Envoyé : mardi 22 août 2006 12:03
À : Patrick
Objet : RE : RE : RE : RE : RE :
Bien sur que tu es l'homme idéal, pour l'instant en-t-k
Est ce que je devais dire les raisons vu que j'ai dit oui?
De : Patrick
Envoyé : mardi 22 août 2006 12:32
À : Emmanuelle
Objet : RE: RE : RE : RE : RE : RE :

oui, les 10 raisons.
De : Emmanuelle
Envoyé : mardi 22 août 2006 12:38
À : Patrick
Objet : RE : RE : RE : RE : RE : RE :
1-T'as un côté artiste sans être trop dans un monde qui n'existe pas.
2-T'es capable de faire une chose seul, sans avoir besoin de toujours avoir quelqu'un avec toi
3-T'es assez drôle
4-Ce qui fait donc que tu es très divertissant
5-Tu es très franc (je crois), ce qui est une très grande qualité pour moi même si des fois je reste un peu bête lorsqu'une personne l'est.
6-Tu ne rentre pas dans le moule des gars typique que j'ai rencontré jusqu'à présent
7-T'es joli et de plus tu ressemble a JEAN-THOMAS JOBIN que j'adore
8-Tu dessine très bien
9-T'habite à Québec
10-Tu a un Q.I qui équivaut a probablement celui de mes 3 ex réunit.
Boni:
-Tu sais quoi tu veux dans la vie et c'est super! Sauf que tu mets des stores dans ta maison et que c'est laid, donc ca s'annule